Wikipédia:Lumière sur/Juin 2006

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Présentation

Cette page est consacrée à l’organisation et à la maintenance du cadre Wikipédia:Lumière sur de la page d’accueil de Wikipédia. Celui-ci est rempli par l’appel de la page correspondante, dont le contenu est renouvelé quotidiennement de façon automatique. Lorsqu'un article est labellisé à la suite d'un vote AdQ ou BA, il faut créer une sous-page « Wikipédia:Lumière sur/Nom de l'article labellisé ». Cette dernière comprend le résumé introductif de l'article (avec un maximum de 400 mots). L'article sera ensuite mis en lumière sur la page d’accueil le jour programmé.

Il n'y a pas de « sélection », tous les articles de Wikipédia apparaissent sur la page d'accueil, une fois labellisés. Ils peuvent également repasser une nouvelle fois après plusieurs années, s'ils ont été remis à neuf par le projet Après label.

Pour rédiger une Lumière sur un article, suivez les instructions de la page d'aide.


Programme du mois

1er et 2 juin 2006

Drapeau de l’Afrique du Sud

L’histoire de l’Afrique du Sud est très riche et très complexe du fait de la juxtaposition de peuples, de cultures et d'origines éthniques différentes depuis la Préhistoire. La culture des Bochimans y est présente depuis au moins 25 000 ans et celle des Bantous, 2 500 ans. Les deux cultures auraient, selon des sources limitées à l’archéologie, généralement cohabité paisiblement. L’histoire écrite débute avec l’arrivée des Européens, en commençant par les Portugais qui décident de ne pas coloniser la région, laissant la place aux Néerlandais. Les Britanniques la contestent vers la fin du XVIIIe siècle, menant à deux guerres. Le XXe siècle est marqué par la montée et la chute du régime ségrégationniste de l’apartheid.


3 et 4 juin 2006

Scène de la guerre de Gempei (panneau du XIIe siècle.)
Scène de la guerre de Gempei (panneau du XIIe siècle.)

La guerre de Genpei (源平合戦, Genpei gassen?, ou de Gempei) nommée également guerre Jishō–Juei (治承・寿永の乱, Jishō–Juei no ran?) est une guerre civile de l’ancien Japon (1180-1185), qui doit son appellation à la contraction des noms des deux clans qu’elle confronta : les Minamoto (?, ou Genji suivant la lecture on'yomi des caractères) et les Taira (?, ou Heike).

La guerre de Genpei débute en 1180 lorsque Minamoto no Yorimasa supporte un candidat différent de celui des Taira pour le trône impérial. La guerre s’achève cinq ans plus tard avec la victoire décisive du clan Minamoto à la bataille navale de Dan-no-ura, qui marque la fin de l’ère Heian et le début de la période Kamakura.

5 et 6 juin 2006

En rouge, le territoire de la Louisiane française en 1803.
En rouge, le territoire de la Louisiane française en 1803.

La Louisiane était un territoire de la Nouvelle-France, espace contrôlé par les Français en Amérique du Nord, du XVIIe au XVIIIe siècle. Elle fut baptisée en l'honneur de Louis XIV par l'explorateur Cavelier de la Salle. Immense espace allant des Grands Lacs au Golfe du Mexique, elle était divisée en deux secteurs appelés « Haute-Louisiane » (au nord de la rivière Arkansas, appelée parfois le « Pays des Illinois ») et « Basse-Louisiane » (au sud). Le fleuve Mississippi constituait l'épine dorsale de la colonie. Aujourd'hui, l'état américain de la Louisiane est beaucoup plus réduit que le territoire contrôlé par les Français il y a trois cents ans.

Explorée sous le règne du Roi Soleil, la Louisiane française fut relativement peu mise en valeur par manque de moyens humains et financiers. La monarchie ne la conserva que pour faire pièce à l’impérialisme anglais en Amérique et joua des alliances avec les divers peuples amérindiens pour se maintenir. Les défaites de la guerre de Sept Ans finirent par avoir raison de la Louisiane française qui dut être cédée aux Anglais et aux Espagnols. La France récupéra un temps sa souveraineté sur ce territoire mais Napoléon Bonaparte décida de s’en séparer définitivement en 1803 au profit des États-Unis.

7 et 8 juin 2006

Tableau représentant la construction de l’arche de Noé,d'un maître français vers 1675, exposé au Magyar Szépmüvészeti Múzeum de Budapest.

L'arche de Noé, d'après la Bible, est un grand bateau construit sur l'ordre de Dieu afin de sauver Noé, sa famille et toutes les espèces animales d'un Déluge sur le point d'arriver. L'histoire figure dans le livre de la Genèse, du chapitre 6 au chapitre 9, correspondant à la Parasha « Noah ».

Selon l'hypothèse documentaire, cette partie de la Genèse se fonde sur deux sources anciennes quasiment indépendantes l'une de l'autre, et n'a atteint sa forme définitive que vers le Ve siècle av. J.-C. Ce processus de consolidation graduelle permettrait d'expliquer les confusions et les répétitions du texte. Le récit biblique de l'arche de Noé présente des similitudes avec un mythe mésopotamien décrit dans le Poème du Supersage datant du XVIIe siècle av. J.-C., dans la légende de Ziusudra qui pourrait dater de la même époque, puis repris au XIIe siècle av. J.-C. au plus tard dans la version assyro-babylonienne "standard" de l'Épopée de Gilgamesh, qui raconte comment un ancien roi appelé Uta-Napishtim fut invité par son dieu personnel à construire un navire, dans lequel il pourrait échapper au déluge envoyé par l’assemblée des dieux. D'autres versions, d'une ressemblance plus approximative, peuvent se retrouver dans de nombreuses cultures à travers le monde. L'histoire de l'arche a fait l'objet par les religions abrahamiques d'interprétations abondantes, mêlant raisonnements théoriques, problèmes pratiques et considérations allégoriques.

Dès le début du XVIIIe siècle, le développement de la biogéographie en tant que science naturelle réduisit progressivement le nombre de personnes prêtes à soutenir une interprétation littérale de l'aventure de Noé. Les littéralistes bibliques, cependant, continuent à parcourir la région du mont Ararat au nord-est de la Turquie, là où la Bible dit que l'arche de Noé se serait échouée à la fin de son périple.

Lire l'article

9 et 10 juin 2006

Manuel Ier Comnène.

Manuel Ier Comnène (en grec, Μανουήλ Α’ Κομνηνός) (28 novembre 111824 septembre 1180) est empereur byzantin (11431180) à une période charnière pour l’empire. Manifestant sa volonté de le restaurer dans sa gloire passée et de réaffirmer Byzance dans sa suprématie du monde méditerranéen au XIIe siècle, Manuel poursuit une politique étrangère ambitieuse et énergique.

Pour ce faire, il s’allie au Pape et aux puissances occidentales montantes, envahit l’Italie, maîtrise le passage de la Deuxième croisade à travers son empire et établit un protectorat byzantin sur les royaumes croisés d’Outremer. Faisant face au jihad islamique en Terre sainte, il fait cause commune avec le Royaume de Jérusalem et participe à l’invasion de l’Égypte fatimide. Manuel recompose la carte politique des Balkans et de la Méditerranée orientale en plaçant les royaumes de Hongrie et d’Outremer sous l’hégémonie byzantine et en menant des campagnes agressives aussi bien à l’ouest qu’à l’est.

Toutefois, vers la fin de son règne, les réalisations de Manuel en Orient sont compromises par la défaite à la bataille de Myriokephalon qui, pour une large part, est due à son arrogance à attaquer une place forte turque bien défendue (défaite qui mènera à la fondation de l’Empire turc ottoman et la fin de Byzance).

11 et 12 juin 2006

Reste du Mur de Berlin, 2004

Le Mur de Berlin (en allemand Berliner Mauer), également appelé le « Mur » vocable utilisé pour caractériser la frontière entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l'Est, ou le « Mur de la honte », a été érigé en plein Berlin pendant la nuit du 12 au suscitant la réprobation des puissances occidentales. La République démocratique allemande (RDA) tente ainsi de mettre fin, avec l'appui du pacte de Varsovie, à l'exode croissant de ses habitants vers la République fédérale d'Allemagne (RFA). Le Mur, séparant physiquement la ville en « Berlin-Est » et « Berlin-Ouest », est pendant près de trente ans le symbole de la Guerre froide et de la partition de l'Allemagne à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Plus qu'un simple mur, il s'agit d'un dispositif défensif comportant deux murs avec chemin de ronde, miradors et dispositifs d'alarme. Plusieurs centaines de ressortissants de la RDA ont perdu la vie en essayant de le franchir, les gardes-frontière est-allemands et soldats soviétiques n'hésitant pas à tirer sur les fugitifs.

L'affaiblissement de l'Union soviétique, la politique de libéralisation conduite par Gorbatchev et la détermination des Allemands de l'Est qui ont organisé de grandes manifestations permettent, le , d'abattre le « Mur de la honte » ; leur élan a suscité l'admiration du « Monde libre ». Cet événement a conduit à la réunification allemande. Bien que détruit presque totalement, le Mur reste un lieu de mémoire auquel plusieurs musées sont consacrés et les cicatrices qu'il a laissées dans l'organisation urbaine de la capitale allemande ne sont toujours pas effacées en 2009. Le Mur de Berlin joue un rôle important dans la pensée et dans l'imaginaire allemand et occidental, comme en témoignent de nombreux livres et films.

13 et 14 juin 2006

Portrait de Max Weber en 1864

Max Weber (21 avril 1864 - 14 juin 1920), sociologue et économiste allemand, est, avec Karl Marx, Émile Durkheim et Georg Simmel, l’un des fondateurs de la sociologie moderne. Max Weber est considéré comme le fondateur de la sociologie compréhensive, c’est-à-dire d’une approche sociologique qui fait du sens subjectif des conduites des acteurs le fondement de l’action sociale.

Son œuvre est dominée par une recherche sur la rationalité, et, plus spécifiquement, sur le processus de rationalisation de l’action pratique dans le monde qui lui semble être la spécificité de l’Occident moderne — processus marqué, en particulier, par la naissance et le développement du capitalisme. Il travailla aussi sur de nombreux objets, souvent liés à sa réflexion sur la rationalité, comme la domination, l’État, la bureaucratie, le droit, la musique etc.

Toutefois, la part la plus importante de son œuvre de sociologue est constituée par une sociologie des religions : il considérait, en effet, que les religions ont apporté une contribution décisive à la rationalisation du monde.

15 et 16 juin 2006

North American P-51D Mustang
North American P-51D Mustang

Le P-51 Mustang est un avion de chasse américain conçu par North American Aviation qui servit lors de la Seconde Guerre mondiale. Il fut développé pour répondre au besoin urgent de chasseurs supplémentaires des Britanniques en 1940 pendant la bataille d'Angleterre. Bien que performant à basse altitude grâce à sa grande finesse aérodynamique, son moteur Allison, dont le système de suralimentation était peu évolué, limita dans un premier temps son emploi en tant que chasseur de supériorité aérienne. Suite à l'adaptation de l'excellent moteur britannique Rolls Royce Merlin, l'appareil devint l'avion d'escorte dont avaient besoin les États-Unis pour accompagner leurs grands raids de bombardiers stratégiques au dessus de l'Allemagne. Au début de l'année 1944, il eut une part déterminante dans l'obtention de la supériorité aérienne qui permit l'invasion de l'Europe. Il fut l'un des trois grands chasseurs américains de la Seconde Guerre mondiale par le nombre, avec 15 586 exemplaires produits. Ses principaux atouts étaient sa vitesse et surtout son très grand rayon d'action. Beaucoup le considèrent comme le meilleur chasseur à hélice de tous les temps. Le nom de l'avion est donné par les Britanniques, les Américains l'ayant tout d'abord baptisé 'Apache' avant d'adopter le nom britannique.

17 et 18 juin 2006

Créteil est une ville française de la banlieue Sud-Est de Paris, préfecture du département du Val-de-Marne situé dans la région Île-de-France.

La ville est de plus le siège d’un évêché catholique depuis 1966 et d’une académie depuis 1972. Elle possède quatre fleurs au Concours des villes et villages fleuris (grand prix) depuis 1984. Ses habitants sont les Cristoliens. Depuis 1977, le maire de Créteil est Laurent Cathala (PS).

Arrosée par la Marne qui effectue sa dernière boucle avant la confluence avec la Seine à Charenton-le-Pont, la zone de plaine alluviale est érodée par l’action de la Marne et de la Seine. Seul vestige du tertiaire : le Mont-Mesly, point culminant de la commune à 74 mètres d'altitude. Des crues importantes de la Marne ont marqué l’histoire de la commune notamment entre 1658 et 1970. Des crues de la Seine furent également importantes en 1830 et 1910 notamment. Dans l’attente de la crue centenaire qui pourrait causer d'importants dégâts, la ville s’est dotée d’un lac artificiel urbain d’environ 40 hectares situé au sud-ouest de la commune : le lac de Créteil. Il s’agit d’une ancienne carrière reconvertie en lac au milieu des années 1970.

19 et 20 juin 2006

Charles II en 1680, peint par Thomas Hawker.
Charles II en 1680, peint par Thomas Hawker.

La littérature de la Restauration anglaise (Restoration literature en anglais) est la littérature britannique produite de 1660 à 1689 en Angleterre, en Écosse, au Pays de Galles et en Irlande. L'expression fait référence à un ensemble d'œuvres au style relativement homogène, écrites dans le contexte de la Restauration anglaise et de l'avènement de Charles II d'Angleterre, suite à la disparition d'Oliver Cromwell.

La période, qui correspond notamment à la fin de la dynastie des Stuarts, donna naissance à des écrits passionnés, souvent extrêmes ou aux antipodes les uns des autres. Le Paradis perdu de John Milton côtoie ainsi la sulfureuse Sodome du comte de Rochester, la libertine Provinciale de William Wycherley et l'érudit Traité du gouvernement civil de John Locke, sans oublier l'austère Voyage du pèlerin de John Bunyan. Cette époque de grande effervescence intellectuelle fut aussi le cadre de la fondation de la Royal Society, des expérimentations et des pieuses méditations de Robert Boyle, des attaques incendiaires de l'évêque Jeremy Collier contre l'art théâtral et des débuts de la critique textuelle, initiée par John Dryden et John Dennis. La presse écrite put par ailleurs se généraliser, tandis que l'essai ou la chronique devenaient des formes littéraires répandues et que l'économie boursière faisait son apparition.

21 et 22 juin 2006

Une des représentations de Sûrya du sikhara, l’édifice principal du temple de Sûrya à Konârak.

Le temple de Sûrya - appelé aussi la Pagode noire - se trouve dans le village de Konârak dans l’État de l’Orissa en Inde. Il est reconnu pour son architecture et sa décoration comme un bâtiment majeur de l’Orissa, un État fameux en Inde pour le nombre et la beauté de ses temples, mais aussi de l’Inde entière.

Construit à la fin du style de l’Orissa (milieu du XIIIe siècle), il se trouvait à l’origine sur le rivage, mais l’ensablement de la côte l’en a éloigné. Le village où se situe le temple tire son nom de arka, une dénomination du soleil et kona, qui signifie coin, endroit.

Lire l'article

23 et 24 juin 2006

Une boutre navigant près de Dar es Salham, en Tanzanie.

Les Radhanites (en hébreu, רדהני Radhani (singulier) ou רדהנים Radhanim (pluriel) ; en arabe, الرذنية ar-Raðaniyya) étaient des marchands juifs du Haut Moyen Âge. Ils dominèrent le commerce entre les mondes chrétien et musulman entre 600 et 1000 de l’ère chrétienne. Les routes commerciales ouvertes sous l’Empire romain restèrent utilisées durant cette période en grande partie grâce à leurs efforts. Leur réseau commercial couvrait la plus grande partie de l’Europe, l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, l’Asie centrale et une partie de l’Inde et de la Chine.

On ne sait toutefois pas si le terme, qui est utilisé uniquement par quelques sources directes, se réfère à une corporation spécifique, à une caste, ou si c’était un terme générique pour désigner les marchands juifs qui pratiquaient le commerce trans-eurasien.

25 et 26 juin 2006

Panache volcanique au-dessus du volcan le 18 mai 1980.
Panache volcanique au-dessus du volcan le 18 mai 1980.

L’éruption du mont Saint Helens en 1980, dans l'État de Washington, est l’éruption volcanique la plus importante jamais enregistrée aux États-Unis dans les 48 États contigus. Avec un indice d’explosivité volcanique de 5 et 1,2 km3 de matière rejetée, elle a dépassé en puissance destructrice et en volume de matière rejetée l’éruption de 1915 du pic Lassen en Californie.

L’éruption fut précédée par deux mois de séries de tremblements de terre et de jets de vapeur résultant de l’infiltration de magma à faible profondeur en dessous de la montagne. Le magma provoqua un réseau de fractures et de déformations dans la face nord du volcan. Le à h 32, un tremblement de terre déclencha un glissement de terrain majeur sur la face nord, exposant du même coup la roche à moitié en fusion, riche en gaz et en vapeur, à des pressions plus basses. En moins de vingt secondes le magma explosa sous forme d’un mélange de matériaux volcaniques très chauds. Cette nuée ardente se dirigea vers le lac Spirit à une vitesse telle qu’elle dépassa rapidement le glissement de terrain de la face nord.

Une colonne de cendres s’éleva alors dans l’atmosphère pour retomber sur le territoire de onze États américains. Dans le même temps, la neige et la glace de plusieurs glaciers présents sur le sommet se mirent à fondre, causant d’importantes coulées de boue, les lahars, qui atteignirent le lit de la rivière Columbia. Des épisodes volcaniques suivirent le lendemain, ainsi que des éruptions moins destructrices au cours de l'année 1980.

On dénombra 57 morts, dont le géologue David A. Johnston. Des milliers d’animaux furent tués. Près de trois milliards de mètres cubes de roches (l’équivalent d’un cube de 1 400 m de côté) dévalèrent en avalanche le versant nord et comblèrent en grande partie la vallée de la rivière Toutle. Sur une étendue de 380 km2, les forêts furent remplacées par des collines arides et grises. Les dégâts furent estimés à 2 ou 3 milliards de dollars US de l'époque et le mont Saint Helens affichait désormais une plaie béante sur sa face nord. La zone est depuis préservée en l’état, dans le cadre du Mount St. Helens National Volcanic Monument.

27 et 28 juin 2006

Bibliothèque nationale de France : site Richelieu, salle Ovale.
Bibliothèque nationale de France : site Richelieu, salle Ovale.

La Bibliothèque nationale de France (BnF), ainsi dénommée depuis 1994, est la bibliothèque nationale de la République française, inaugurée sous cette nouvelle appellation le par le président de la République François Mitterrand et héritière des collections royales constituées depuis la fin du Moyen Âge.

Première institution chargée de la collecte du dépôt légal, à partir de 1537, elle est la plus importante bibliothèque de France et l’une des plus importantes au monde. Elle a le statut d’établissement public à caractère administratif. Ses activités sont réparties sur sept sites, dont le principal est la bibliothèque du site François-Mitterrand ou Tolbiac, située dans le 13e arrondissement de Paris, sur la rive gauche de la Seine. Le site historique, datant du XVIIe siècle, qui occupe désormais un îlot entier, se trouve dans le 2e arrondissement de Paris, sur le lieu du palais Mazarin qui hébergeait également la Bourse de Paris au XVIIIe siècle. On a coutume de le nommer « quadrilatère Richelieu », du nom de la rue de son entrée principale.

La Bibliothèque nationale de France comporte quatorze départements et plusieurs collections principalement conservées sur ses quatre sites parisiens, incluant le Département des monnaies, médailles et antiques, héritier du Cabinet des Médailles. L'ensemble des collections représente environ 40 millions de documents imprimés et spécialisés.

Hors de Paris, elle comprend la maison Jean-Vilar à Avignon et deux centres techniques de conservation à Bussy-Saint-Georges et Sablé-sur-Sarthe. Ses collections s'élèvent à un nombre total de 15 millions de livres et d’imprimés ainsi que plusieurs millions de périodiques, comptés pour 390 000 titres. Avec 10 000 manuscrits enluminés médiévaux, elle est la première bibliothèque au monde dans ce domaine, mais elle compte plus largement environ 250 000 manuscrits, des cartes, estampes, photographies, partitions, monnaies, médailles, documents sonores, vidéos, multimédias, numériques ou informatiques (16,5 milliards d'adresses URL), des objets et objets d’art, décors et costumes, etc.

Chaque année, la bibliothèque reçoit plus de 70 000 livres par dépôt légal ainsi que plus de 250 000 numéros de périodiques et des milliers de documents spécialisés, mais elle procède aussi à des achats et reçoit des dons. Le dépôt légal du Web a quant à lui préservé près d'1 Po de données. Une grande partie des références est consultable en ligne sur le catalogue général de la BnF et ses catalogues spécialisés. La BnF est également connue pour sa bibliothèque numérique, Gallica, qui permet de consulter directement la reproduction de plus de 3 400 000 documents sous format texte, image ou sonore. Le site François-Mitterrand accueille également l'Inathèque de France, chargée du dépôt légal de la radio-télévision et comportant aussi un fonds de cinéma.

La BnF a une mission de collecte, d’archivage et d’entretien (conservation, restauration), en particulier de tout ce qui se publie ou s'édite en France, ainsi que du patrimoine hérité des collections antérieures et reçu par d'autres voies (dons, legs, achats), mais aussi des activités de recherche et de diffusion de la connaissance, grâce notamment à l’organisation régulière d’expositions à destination du grand public, et de multiples manifestations culturelles, conférences, colloques, concerts, dans ses locaux et sur son site Internet. Elle anime un réseau de coopération avec d'autres services documentaires en France et participe à différentes formes de coopération internationale en la matière.

La dénomination « Bibliothèque nationale de France » est celle de l'établissement public, qui regroupe sept sites. L'appellation officielle du site de Tolbiac est « site François-Mitterrand ». Elle a été donnée à la demande du président de la République, Jacques Chirac, et ne fut pas toujours celle employée dans le langage courant. Certains disaient parfois, au moins jusqu'en 1999 : la « Très Grande Bibliothèque » (TGB).

29 et 30 juin 2006

Silvia Monfort, de son vrai nom Simonne Marguerite Favre-Bertin, comédienne française et directrice de théâtre, née à Paris le 6 juin 1923, morte dans cette ville le 30 mars 1991. Fille du sculpteur Charles Favre-Bertin et épouse de Pierre Gruneberg, cette comédienne a été une militante du théâtre populaire.

Elle a été nommée chevalier de la Légion d'honneur en 1973, officier des Arts et Lettres en 1979 puis commandeur des Arts et Lettres en 1983. Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.

Le cinéma, par l'intermédiaire de Robert Bresson, l'avait sollicitée dès 1943 pour jouer dans Les Anges du péché. Durant presque un demi-siècle, que ce soit avec les Tréteaux, dans les festivals, dans les théâtres privés et plus tard dans ses Carrés, Monfort explore le répertoire théâtral de l'antique au contemporain. Elle interprète de nombreuses œuvres de Racine et de Corneille et compte parmi les plus importantes interprètes de Phèdre. Elle donne des représentations d'Électre de Sophocle dans les lieux les plus incongrus comme dans le trou des Halles à Paris en 1970.

Au moment de sa disparition, L'Humanité lui rendit hommage en ces termes : « C’était une grande dame du théâtre et de la cité. On se souviendra de sa belle voix de tragédienne et de son opiniâtre volonté à faire un théâtre différent, son théâtre, dans la modernité des antiques et des classiques. Souhaitons que celui qui va naître et porter son nom au cœur de Paris prolongera sa mémoire, la ferveur de son art et l’exigeante pureté de son travail. »