Warvillers

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 31 décembre 2014 à 16:24 et modifiée en dernier par 86.192.239.207 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Warvillers
Warvillers
Mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Montdidier
Intercommunalité Communauté de communes du Santerre
Maire
Mandat
Jean Geneau de Lamarlière
2014-2020
Code postal 80170
Code commune 80823
Démographie
Population
municipale
144 hab. (2014)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 50″ nord, 2° 41′ 16″ est
Altitude Min. 92 m
Max. 99 m
Superficie 4,18 km2
Élections
Départementales Rosières-en-Santerre
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Warvillers
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Warvillers

Warvillers est une commune française située dans le canton du Santerre (chef-lieu : Rosières-en-Santerre), dans le département de la Somme, en région Picardie.

Géographie

Localisation

Village picard rural du Santerre, situé à 35 km d'Amiens par la route, 4 km de Rosières (7 min) et 19 km de Montdidier (24 min). La commune comprend un écart en 1899, « Le Moulin », alors une ferme de 5 habitants[1].

Géologie et relief

Le sol communal est de formation tertiaire. Sous la couche végétale de 20 cm d'épaisseur en moyenne, se trouvent la couche d'argile du limon des plateaux et la marne calcaire[2]. Le territoire est absolument plat, d'une altitude moyenne relevée chemin de Rouvroy d'environ 96 m[1].

Hydrographie

Les puits sont alimentés, à la fin du XIXe siècle, par une nappe d'eau située à environ 20 m de profondeur. La commune n'a ni étangs ni cours d'eau[1].

Climat

Climat de la Somme

Voies de communication et transports

Réseau routier

Le village est desservi par l'ancienne route nationale 329 (actuelle RD 329 - route Montdidier - Albert).

Réseau ferroviaire

Transports en commun

Transport aérien

Toponymie

Wavillers est relevé en 1214. Wavilla, Warviller, signifierait demeure, habitation de la sentinelle, du poste de guerre. Warvillers aurait été un poste avancé d'observation pour le château de Beaufort[1],[3].

Histoire

L'existence d'une église est attestée dès 1150[4].

Le lieu fut qualifié de cité à partir du XIIIe siècle. 1214 est la date la plus ancienne où le nom de « Wavillers » apparaît[5]. Il s'agissait d'une seigneurie relevant alors de la châtellenie de Beaufort (aujourd'hui Beaufort-en-Santerre).

Le premier seigneur connu, Fulcon de Warvillers, est homme-lige de Philippe-Auguste[6].

Aux XVIe siècle et XVIIe siècle, la seigneurie est aux mains de la famille Louvel[1].

Le village traversa la période agitée (jusqu'au XVIIe siècle) que connut la Picardie (guerre de Cent Ans, guerre de Trente Ans) et fut notamment ravagé autant par les armées de Condé que par celles de Turenne lors du siège de Roye en 1653.

Pendant la Terreur, en 1793, Marie Louvel, marquis de Warvillers, est emprisonné à Amiens avec sa famille. Il est libéré grâce aux habitants du village[7].

Pendant la guerre de 1870, le comte de Louvel-Lupel se distingue comme capitaine des gardes mobiles dans l'Yonne[1]. Ses descendants possèdent toujours le château à la fin du XIXe siècle[8].

Le village a été presque totalement détruit en 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, et à ce titre, a reçu un diplôme d'honneur de la Croix de Guerre. Pourtant, il ne comporte aucun monument aux morts, car même si les familles ont été touchées, aucun habitant du village n'a été compté comme « mort pour la France ».


Le village, totalement tourné vers l'agriculture, a longtemps vu la famille De Lupel animer sa vie : notamment au XIXe siècle, le transept construit dans l'église lui est dédié (chapelle côté droit). Résidant au château jusque dans les années 1950, son retrait (avec la vente du château) marque l'avènement des familles de grandes exploitations agricoles jusqu'à ce jour.

Le vieillissement et l'émigration vers les cités (lieux d'emploi) provoquent une baisse de population (1975 - 1990 : problème de la désertification des campagnes) jusqu'à l'explosion du phénomène de « rurbanisation » - ici lié à la proximité d'Amiens et aux facilités de circulation - qui ont provoqué une immigration importante de population citadine en quête d'habitat moins onéreux qu'en ville. À compter de 1999, ce phénomène va enclencher la réouverture et la rénovation de l'habitat existant, mais également la construction de maisons neuves, comme dans la plupart des communes de la région, la population retrouvant son niveau le plus élevé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale[9].

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2008 Monique Dubois    
mars 2008[10] 2014 Xavier Decherf    
2014[11] En cours
(au 6 mai 2014)
Jean Geneau de Lamarlière    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 144 habitants, en augmentation de 10,77 % par rapport à 2009 (Somme : 0,32 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
298291335300309328315297275
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
274269266256258242239214215
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
188201192116141134131124108
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
1051031087286104118135144
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

  • L'Église Saint-Martin est reconstruite au XVIIIe siècle. Son transept a été ajouté au XIXe siècle. La chapelle intérieure, dédiée à la famille De Lupel, a été restaurée après la Première Guerre mondiale. Elle a gardé son appareillage de pierre et de brique. Le transept est en briques, le clocher est couvert d'ardoises.
  • Le château de Warvillers date de 1696. Il est de petite taille et comporte un étage de huit fenêtres et trois chiens-assis sur toit. Le corps principal est constitué de brique et pierre. Deux dépendances s'ajoutent à la construction principale (fronton sur entrée en demi-lune, sculptures). Le mur d'enceinte a été élevé en pierre avec parement de briques. Une butte se trouve à côté du château et pourrait correspondre à une ancienne motte castrale (butte artificielle sur laquelle se trouvait une tour de défense - souvent en bois) ce qui serait logique, compte tenu de l'appartenance du village à la châtellenie de Beaufort, située à 4 km de là, en léger creux par rapport à Warvillers.
  • La rumeur chez les anciens fait état d'un souterrain reliant Warvillers à Beaufort. Son existence aurait été relevée par des affaissements de terrain dans des jardins mettant au jour un ouvrage maçonné (couloir) dont l'axe était justement celui des deux villages.
  • La Chapelle de Warvillers se trouve sur la RD 329. De type gothique, datant du XIXe siècle, elle est dédiée à Notre-Dame de Lourdes.
  • Le Cimetière canadien de Warvillers est de petite taille. En ce lieu sont regroupés les corps de soldats disparus le même jour et au même endroit, à la suite de l'explosion d'un dépôt de munitions (à proximité de Warvillers).

Modèle:Message galerie

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. a b c d e et f Notice géographique et historique réalisée par l'institutrice de Warvillers, Mme Malfilâtre, Archives départementales de la Somme, Amiens, 1897-1899.
  2. noti
  3. La notice sur le site des Archives départementales de la Somme.
  4. noti
  5. La Somme, les 783 communes, D.Delattre, D. Delattre éditeur, 1995.
  6. noti
  7. noti
  8. noti
  9. « Warvillers »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur le site du Quid (consulté le )
  10. [xls] « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le )
  11. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le )
  12. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  13. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .

Voir aussi

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :