Vétraz-Monthoux
Vétraz-Monthoux | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois | ||||
Intercommunalité | Annemasse - Les Voirons Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Michelle Amoudruz 2014-2020 |
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Code postal | 74100 | ||||
Code commune | 74298 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
8 200 hab. (2014) | ||||
Densité | 1 153 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 10′ 30″ nord, 6° 15′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 400 m Max. 573 m |
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Superficie | 7,11 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Annemasse-Sud | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
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Vétraz-Monthoux est une commune française, située dans le département de la Haute-Savoie en région Rhône-Alpes. Elle est née de la fusion des communes de Vétraz et de Monthoux au XIXe siècle.
Géographie
Vétraz-Monthoux est une commune située dans le département de la Haute-Savoie, dans l'agglomération d'Annemasse, non loin de Genève.
Sa position sur une colline, entre la vallée de l'Arve et le plateau d'Annemasse et dominée par le Haut-Monthoux, lui donne une physionomie particulière. L'habitat se divise grosso modo en trois zones : le chef-lieu (qui inclut aussi une partie basse jouxtant Annemasse), Haut-Monthoux et Bas-Monthoux.
La colline de Monthoux culmine à 571 m[1].
Histoire
Histoire de Vétraz
Le nom Vétraz (Vitraz en 1203) viendrait du latin Vitrius, dérivé de Victor/Victorius, avec le suffixe -acum pour désigner un nom de lieu (Vitriacum)[2].
Histoire de Monthoux
Au Moyen Âge, Monthoux est le chef lieu d'un mandement qui s'étend sur les paroisses de Haut et Bas-Monthoux, Annemasse, Cranves-Sales et Vétraz.
Le premier document où se trouve mentionné Monthoux (« Montheus ») est une charte de 1142 signalée par Amédée de Foras dans l’Armorial et nobiliaire de Savoie : « Guillaume Ier, quatrième comte de Genève, fils d’Amédée Ier, déjà mentionné par son père dans la charte de Monthoux en 1142 ». À partir de 1245, la liste des seigneurs de Monthoux est connue.
À cette date, le château appartenait à la maison de Faucigny ; Aimon II de Faucigny est cité dans une bulle du Pape Innocent IV, datée de Lyon du 15 des calendes de septembre 1245 au sujet du château et de la chapelle de Monthoux.
Le château de Monthoux changea plusieurs fois de propriétaires entre 1245 et le début du XVIe siècle. Amédée de Viry se porte acquéreur du château entre 1484 et 1504. Il passe ensuite à Armand Goyet, en 1505 puis est racheté par Amédée de Viry en 1510, passe à Michel de Viry en 1525. Vendu à Antoinette du Saix en 1528, il est racheté par Michel de Viry en 1532.
Par acte fait à Coppet, au château du lieu dit, le 22 avril 1532, le seigneur Michel, baron de Viry et dame Pauline de Vergy, sa femme, vendent à Noble Michel Guillet, tant en son nom que de Noble Jehan Guillet, son frère, le château et mandement de Monthoux, avec ses fidélités, censes, hommages, servis, tailles, usages, tributs, fruits, fiel et direct domaine, moulins, batteurs, cours d’eau et autres artifices, pasqueraiges, alpages, droits et actions, et toutes choses appartenantes et dépendantes dudit château pour le prix de 1400 écus d’or et 600 écus d’or pour droit de rachat et aussi les droits de racheter les dîmes qui se trouvent près de Collonges des Nobles Georges et Antoine de Livron.
En janvier-février 1536, les Bernois s’emparent de Monthoux (7e siège). Ils vendirent le château au Baron de Viry mais celui-ci ne le conserva pas longtemps ; il fut obligé, par le Conseil de Berne, de le restituer aux Nobles Guillet avec tout le bien qu’il leur avait pris. Le 21 mai de la même année, le seigneur Michel, Baron de Viry et Pauline de Vergy, font à Chambéry un accord avec Nobles Michel et Jehan Guillet. Ils sont convenus que pendant deux ans, il sera loisible aux mariés de Viry de racheter le mandement de Monthoux moyennant la restitution de 2600 écus d’or. Cet accord n’empêche pas un long procès entre les deux parties devant le Parlement de Chambéry.
L’arrêt du 8 mars 1544 déboute le Seigneur de Viry pour le rachat de la terre de Monthoux qui s’étend depuis l’eau de la Menoge jusqu’à Möellesulaz, de l’Arve jusqu’à l’eau de la Chanfousaz, et depuis Petrousaz jusqu’au mandement de Gaillard, partie de Ville-la-Grand (acte de reconnaissance du 22 décembre 1541 des frères Guillet, seigneurs de Monthoux envers Jacques de Savoie-Nemours). Le 27 février 1565, Michel Guillet, seigneur de Monthoux obtient de Jacques de Savoie, duc de Nemours et de Genevois, l’autorisation de faire une foire annuelle à Monthoux le lendemain la Nativité de Notre-Dame, le 9 septembre.
Le 2 avril 1589, les Genevois s’emparent de Monthoux et y mettent une garnison (8e siège). Charles Emmanuel, duc de Savoie rentre du Piémont, libère Monthoux à la fin août. Un traité de paix est signé à Nyon le 10 octobre 1589. Le duc laissant en Savoie son fils naturel, Don Amé en qualité de Lieutenant-Général, retire ses troupes mais aussitôt les Genevois reprennent l’offensive. Le 24 janvier 1590, les Genevois assiègent Monthoux. La garnison composée essentiellement de paysans ne se rendit pas et la place ne pût être prise. Le 24 mars 1590, les Genevois envoient six compagnies d’infanterie et deux de cavalerie avec six pièces de canon. Après avoir tiré 35 coups, et fait une brèche, elles entrèrent dans la place le 25 mars à 4 heures du soir. La garnison, soit 36 hommes fut passée au fil de l’épée. Le château fut vidé et démoli (9e et dernier siège de Monthoux).
Les seigneurs de Monthoux furent par la suite activement et très honorablement mêlés aux Ducs de Savoie pendant deux siècles.
Plus près de nous, après neuf générations de possession de Monthoux, la famille Guillet de Monthoux va s’éteindre avec Othon Guillet de Monthoux, né en 1762, mort en 1841. Il avait épousé Elisabeth Willelmine de Budé dont il eut quatre filles.
L’aînée, Augustine-Elisabeth, épousa Alexis, Gabriel, Joseph Foncet de Montailleur, Major dans les armées du roi, Chevalier de Malte, Chevalier des Saints Maurice et Lazare, Comte de Marcossey. Augustine-Elisabeth fut l’héritière de l’assiette de l’ancien château de Monthoux.
Elle voulut perpétuer le souvenir de ses ancêtres ainsi que celui du château qui par sa situation sur la frontière a joué un certain rôle dans notre histoire savoyarde. Elle décida alors de faire construire une chapelle sur l’emplacement de l’ancien donjon ainsi qu’une maison d’habitation avec dépendances. La construction de la chapelle fut achevée en 1863 année où furent transférées dans la crypte les dépouilles de la famille de Monthoux. Elle mourut en 1875, sans héritier direct. Ses biens passèrent à ses neveux qui, pour respecter ses dernières volontés, vendirent en 1893 la chapelle, la maison et dépendances ainsi que le jardin à la bourse des Pauvres Clercs du Diocèse d’Annecy.
En 1975, le Diocèse d’Annecy cède les biens de Monthoux à la commune de Vétraz-Monthoux.
Pèlerinage
Au Moyen Âge, avant le XVIe siècle, la paroisse, qui possède des reliques, est le lieu d'un pèlerinage en faveur de saint Albin ou Aubin, censé pouvoir guérir les enfants rachitiques ou infirmes[3]. Il s'effectuait dans une chapelle située hors de l'église, et rayonnait sur toute la partie nord des Alpes[4].
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Économie
Les deux bassins d'emploi importants liés à la commune sont Genève et Annemasse. Vétraz-Monthoux compte environ 2500 actifs, dont 30 % de frontaliers. Le taux de chômage se situe autour de 5 %.
Les secteurs industriel et artisanal sont fortement représentés sur le territoire de la commune, aux dépens des services et des commerces[5].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de Monthoux[6].
- L'ancienne demeure d'Alain Delon.
- L’église Sainte-Thérèse.
Espaces verts et fleurissement
En 2014, la commune de Vétraz-Monthoux bénéficie du label « ville fleurie » avec « une fleur » attribuée par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[7].
Population et Société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[9],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 8 200 habitants, en augmentation de 26,74 % par rapport à 2009 (Haute-Savoie : 7,32 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
La commune comporte 3 groupes scolaires.
Santé
La commune accueil le Centre Medico-psychologique Adultes Joseph Daquin.
Médias
La télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie.
Personnalités liées à la commune
L'émir d'Abou Dhabi y possède une vaste résidence avec jardins.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- site de la ville
- Voir: [1]
- Guy Gavard et Paul Guichonnet, Histoire d'Annemasse et des communes voisines : Les relations avec Genève de l'époque romaine à l'an 2000, La Fontaine de Siloé, Coll. « Les Savoisiennes », , 439 p. (ISBN 978-2-8420-6342-9), p. 198.
- Roger Devos, Vie et traditions populaires savoyardes : Faucigny, Genevois, Tarentaise, Maurienne, Combe de Savoie, Éditions Horvath, , 191 p. (ISBN 978-2-7171-0519-3), p. 20.
- site de la ville
- Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, La Découvrance. Collection L'amateur Averti, , 410 p. (ISBN 978-2-8426-5326-2), p. 35-38.
- « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .