Véronique Ovaldé

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Véronique Ovaldé
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Véronique Ovaldé en 2009.
Naissance (52 ans)
Le Perreux-sur-Marne
Activité principale
écrivain
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
romans, nouvelles

Œuvres principales

Véronique Ovaldé, née le au Perreux-sur-Marne, est une écrivaine française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Véronique Ovaldé naît à Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) le 12 avril 1972 puis est élevée en Seine-Saint-Denis[1],[2].

Elle est d'origine espagnole[3],[2]. Son père, peintre en bâtiment, est conservateur et interdit à sa femme, ex-employée de maison, de travailler[1].

Quand l'autrice évoque son enfance, elle la décrit comme étant « moche ». C'est selon elle la raison pour laquelle, dès son plus jeune âge, elle aime se raconter des histoires et décide de devenir écrivain[3],[4]. Son père lui interdisant la lecture, elle se cache pour lire et se rend à la bibliothèque municipale où elle découvre des écrivains américains tels que Ernest Hemingway, Henry Miller, Raymond Chandler ou encore Richard Brautigan[3],[4],[2].

Elle entre rapidement dans le milieu de l'édition après un BTS à l'École Estienne. Elle se lance ensuite dans des études de lettres par correspondance alors qu’elle est employée comme chef de fabrication des livres dans une maison d'édition[5],[2].

Carrière littéraire[modifier | modifier le code]

Ecriture[modifier | modifier le code]

Parallèlement à son travail, Véronique Ovaldé publie en 2000 son premier roman, intitulé Le sommeil des poissons[4].

Après son deuxième roman, Toutes choses scintillant, paru en 2002, l'auteure bénéficie d’une reconnaissance des lecteurs et de la critique[2].

En 2008, son cinquième roman, Et mon cœur transparent, est récompensé par le Prix France Culture-Télérama[6]. Le livre, qui raconte l'histoire d'un homme découvrant peu à peu les mensonges de sa femme décédée, est adapté au cinéma en 2018 par les frères David et Raphaël Vital-Durand, avec comme acteurs Julien Boisselier, Caterina Murino, Serge Riaboukine et Sara Giraudeau[7],[8].

En 2009, son sixième roman, Ce que je sais de Vera Candida, reçoit le 18e prix Renaudot des lycéens, le Prix Roman France Télévisions 2009 et le grand prix des lectrices de Elle en 2010[9],[10],[11],[12],[13]. Le livre est un conte qui raconte l'histoire d'une lignée de femmes ayant subi la violence des hommes : Rose, qui vit sur l'île imaginaire de Vatapuna, Violette, qui y meurt, Vera Candida, qui fuit l'île, et la fille de cette dernière, Monica Rose, qui ne s'y rendra pas[2],[14].

En 2017, elle est nommée au grade d’officier de l'Ordre des Arts et des Lettres[1],[15].

En avril 2023, elle remporte le prix des Romancières pour Fille en colère sur un banc de pierre, publié par Flammarion. Elle est élue au premier tour. Le livre raconte la colère d'Aïda que son père, qui vient de mourir, avait banni de l'île familiale depuis la disparition de sa petite sœur dont elle était responsable[16],[17]. Il s'agit de son quinzième roman[18].

Edition[modifier | modifier le code]

Véronique Ovaldé travaille au Seuil puis chez Albin Michel. Elle y rentre en 2005 en tant que chef de fabrication pour le pôle jeunesse. Elle passe ensuite du côté de l'édition où elle travaille notamment sur Le Club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia (Prix Goncourt des lycéens 2009) et Jusque dans nos bras d'Alice Zeniter. Elle deviendra finalement directrice littéraire d'Albin Michel[19],[2],[20].

À partir de 2012, elle est éditrice chez Points, responsable du roman noir, de la poésie et de la collection Signatures (groupe La Martinière)[20].

En 2019, elle retourne chez Albin Michel[20]. Elle est chargée de la littérature française[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle est mère de trois enfants[1]. Elle vit à Paris[21].

Style littéraire[modifier | modifier le code]

L'écriture de cette auteure nous introduit dans un « stream of consciousness »[22] : ses phrases, d'abord courtes, deviennent ensuite plus longues et peuvent s'étaler sur plusieurs paragraphes, même sur plusieurs pages.

En ce qui concerne Ce que je sais de Vera Candida, Véronique Ovaldé soutient que « cet endroit imaginaire [l'île de Vatapuna] est, dès l'ouverture du roman, un condensé d'imagerie latino-américaine, paré de l'éclat factice du réalisme magique »[2], ce qui fait que l'auteure « y trouve un terrain de jeu pour sa propre fantaisie »[2] et, selon ses propres mots : « Il faut qu'il y ait une part d'imaginaire, sinon je me sens contrainte par le réel. Ce que je veux, moi, c'est réinventer le réel »[23].

Véronique Ovaldé est ainsi une écrivaine qui s'est affirmée grâce à « la force de son imagination. Par cette façon qu'elle a de faire décoller ses lecteurs. De les transporter dans des lieux inventés. Et par cette légèreté de ton qu'elle insuffle à ses histoires tragiques, cruelles »[23].

Elle est connue comme « la reine du mot juste »[24].

Dans son Anti-manuel de littérature, François Bégaudeau la surnomme la « petite fée des lettres »[25].

Ses romans sont traduits dans de nombreuses langues (italien, espagnol, allemand, roumain, portugais, anglais, coréen, chinois, finnois, etc.).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Préfaces[modifier | modifier le code]

Narratrice de livres audio[modifier | modifier le code]

Véronique Ovaldé a assuré elle-même la narration de trois de ses romans, aux éditions Thélème :

  • Des vies d'oiseaux, paru en ,
  • La Grâce des brigands, paru en .
  • Soyez imprudents les enfants, paru en .

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Jurys

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Par Pierre Vavasseur Le 10 février 2019 à 10h50, « Littérature : méfiez-vous du sourire de Véronique Ovaldé », sur leparisien.fr, (consulté le )
  2. a b c d e f g h et i Fabienne Dumontet, « Ce que sait Véronique Ovaldé », Le Monde,‎ , p. LIV3 (lire en ligne)
  3. a b et c « Véronique Ovaldé : "On devrait interdire aux enfants de lire, ils auront l'impression de transgresser quelque chose" », sur France Info,
  4. a b et c « Véronique Ovaldé, la romancière dont on ne peut pas quitter les livres », sur rts.ch, (consulté le )
  5. « Véronique Ovaldé », sur Evene.fr, (consulté le )
  6. Véronique Ovaldé sur prix-litteraires.net
  7. a et b « "Et mon cœur transparent" sur grand écran », sur Livres Hebdo (consulté le )
  8. « Toul - Cinéma. « Et mon cœur transparent » en avant-première », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
  9. Véronique Ovaldé sur prix-littéraires.net
  10. Véronique Ovaldé, Prix Roman France Télévisions 2009
  11. a et b « France Television : le Prix roman attribué à Véronique Ovaldé », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  12. a et b « Le Renaudot des lycéens à Véronique Ovaldé », sur Libération (consulté le )
  13. a et b « Véronique Ovaldé, prix des lectrices de Elle 2010 », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
  14. Philippe Lançon, « Candida a son conte », sur Libération (consulté le )
  15. (ar) « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres hiver 2017 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  16. « Véronique Ovaldé remporte le prix des Romancières 2023 », sur Livres Hebdo (consulté le )
  17. Alexandra Schwartzbrod, « Véronique Ovaldé, l’île noire », sur Libération (consulté le )
  18. « Véronique Ovaldé : "J’ai voulu ausculter une famille de près" », sur ladepeche.fr (consulté le )
  19. « Véronique Ovaldé : podcasts et actualités | Page 8 », sur Radio France (consulté le )
  20. a b et c « Véronique Ovaldé redevient éditrice chez Albin Michel », sur Livres Hebdo (consulté le )
  21. Nathalie Collard, « Véronique Ovaldé: chacune de mes vertèbres est un récit », La Presse,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Jennifer K. Wolter, « Review of Déloger l'animal, Véronique Ovaldé », The French Review, vol. 81, no 2,‎ , p. 429–430 (lire en ligne, consulté le )
  23. a et b Danielle Laurin, « Véronique Ovaldé : casser la fatalité », Le Devoir,‎ , f5 (lire en ligne)
  24. « Véronique Ovaldé à la barre des Escales du livre 2014 », sur Ouest France, (consulté le )
  25. François Bégaudeau, Anti manuel de littérature, Paris, Bréal et Points, 2008, 2016., 295 p. (ISBN 2749503280), page 56,
  26. a et b Palmarès des Pépites 2015, article site Culture Box du 25 novembre 2015.
  27. Véronique Ovaldé, Personne n'a peur des gens qui sourient, Flammarion, (lire en ligne)
  28. « « Fille en colère sur un banc de pierre » : la confiance nouvelle de Véronique Ovaldé », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  29. Arrêté du 23 mars 2017 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres.
  30. « Véronique Ovaldé remporte le Prix des Romancières 2023 », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  31. Claude Combet, « Beatrice Alemagna remporte le prix Landerneau Album Jeunesse 2017 », sur livreshebdo.fr, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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