Vol Austral Líneas Aéreas 2553

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Vol Austral Líneas Aéreas 2553
LV-WEG, le Douglas DC-9 d'Austral Líneas Aéreas impliqué dans l'accident, ici à l'aéroport international Gob. Ramón Trejo Noel en mars 1995.
LV-WEG, le Douglas DC-9 d'Austral Líneas Aéreas impliqué dans l'accident, ici à l'aéroport international Gob. Ramón Trejo Noel en mars 1995.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypePerte de contrôle en vol
CausesErreur de pilotage, dysfonctionnement d'un instrument de bord
SitePrés de Fray Bentos, en Uruguay
Coordonnées 33° 01′ 18″ sud, 57° 49′ 19″ ouest
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilDouglas DC-9-32
CompagnieAustral Líneas Aéreas
No  d'identificationLV-WEG
Lieu d'origineAéroport Libertador General José de San Martín (en), à Posadas, en Argentine
Lieu de destinationAéroport Jorge-Newbery, à Buenos Aires, en Argentine
PhaseCroisière
Passagers69
Équipage5
Morts74
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : Uruguay
(Voir situation sur carte : Uruguay)
Vol Austral Líneas Aéreas 2553

Le , le vol Austral Líneas Aéreas 2553, un vol intérieur régulier assuré par un Douglas DC-9 de la compagnie aérienne argentine Austral Líneas Aéreas, s'écrase à 32 km de Fray Bentos, en Uruguay, entraînant la mort des 74 personnes présentes à bord[1]. Il s'agit de l'accident aérien le plus meurtrier de l'histoire de l'Uruguay.

Avion et équipage[modifier | modifier le code]

L'appareil impliqué dans l'accident est un Douglas DC-9-32[2], immatriculé LV-WEG[3]. Il a effectué son vol inaugural en 1969, et avait 28 ans au moment de l'accident. Ce biréacteur court-moyen-courrier opérait auparavant pour Iberia, avec comme immatriculation EC-BQT, et a ensuite été cédé à Austral Líneas Aéreas en 1993.

Le commandant de bord est Jorge Cécere, 40 ans, qui travaille pour la compagnie aérienne depuis 1989 et totalise 9 238 heures de vol, dont 223 heures sur DC-9. Le copilote est Horacio Núñez, âgé également de 40 ans. Il travaille pour la compagnie aérienne depuis 1993 et compte 2 910 heures de vol à son actif. Il est plus expérimenté sur le DC-9 que le commandant Cécere, avec 1 384 heures de vol sur ce type d'avion.

L'accident[modifier | modifier le code]

Carte indiquant le trajet du vol 2553, depuis son décollage jusqu'au crash.

Le vol 2553 provenait de l'aéroport Général José de San Martín (en), à Posadas, en Argentine, et se dirigeait vers l'aéroport Jorge-Newbery de Buenos Aires, en Argentine. Il se détourna vers Fray Bentos afin d'éviter un orage.

L'examen des boîtes noires a révélé que peu après que l'avion se soit dérouté de sa route prévue, sa vitesse a commencé à diminuer à des niveaux alarmants. Les pilotes ont de façon répétée augmenté la puissance des turbines dans l'espoir de rétablir une vitesse suffisante. N'arrivant pas à rétablir leur vitesse, les pilotes ont alors contacté la tour de contrôle de l'aéroport international Ezeiza et demandé l'autorisation de descendre à une altitude inférieure.

En l'absence de réponse de la tour de contrôle, les pilotes ont activé les volets hypersustentateurs, de façon à maintenir leur altitude tout en diminuant la vitesse de décrochage. Lors du déploiement des volets, l'un d'eux fut endommagé par l'écoulement d'air autour des ailes et causa une asymétrie catastrophique au niveau de la portance des ailes. L'avion est immédiatement devenu incontrôlable et s'est écrasé.

Causes[modifier | modifier le code]

D'après l'enquête menée par la Fuerza Aérea Argentina et la Fuerza Aérea Uruguaya, le tube de Pitot (principal instrument permettant la mesure de la vitesse de l'appareil) a été pris dans le givre alors que l'avion traversait un nuage, bloquant l'instrument et indiquant ainsi une vitesse plus faible que la vitesse réelle de l'appareil.

De plus, l'alarme destinée à signaler un problème de l'instrument ne s'est pas déclenchée. Pensant que l'appareil volait à une vitesse dangereusement faible, les pilotes ont augmenté la puissance des réacteurs. Cela entraîna le dépassement de la vitesse maximale en croisière et, en particulier, le dépassement de la vitesse maximale permettant le déploiement des volets hypersustentateurs. La force du flux d'air à cette vitesse endommagea les volets, entraînant l'impossibilité de contrôler l'avion, qui plongea du nez.

Pendant la descente, la boîte noire enregistra un passage de 300 à 800 km/h en trois secondes, ce qui pourrait être lié à un dégivrage du tube de Pitot. Les spécialistes ont calculé que l'avion s'est écrasé verticalement, à la vitesse de 650 nœuds (1 200 km/h), laissant un cratère d'impact de 25 mètres de diamètre et de 8 mètres de profondeur[4].

Médias[modifier | modifier le code]

Le film Fuerza Aérea Sociedad Anónima (en) de l'ancien pilote Enrique Piñeyro revient sur la principale cause de cet accident.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]