Virginie Centurione Bracelli

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Virginie Centurione Bracelli
Image illustrative de l’article Virginie Centurione Bracelli
Sainte Virginie Centurione Bracelli (1587-1651)
Sainte
Naissance
Gênes
Décès   (64 ans)
Gênes
Béatification 1985
par Jean-Paul II
Canonisation  au Vatican
par Jean-Paul II
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête 9 août
Saint patron copatronne de l’Europe; Journée Mondiale de la Jeunesse; juifs convertis

Virginie Centurione Bracelli (Virginia Centurione Bracelli) (née le 2 avril 1587 à Gênes, Ligurie - morte le 15 décembre 1651 dans la même ville) était une laïque Italienne du XVIIe siècle, fondatrice de deux congrégations religieuses — les Sœurs de Notre-Dame du Refuge sur le Mont Calvaire et les Sœurs Filles de Notre-Dame au Mont Calvaire — qui consacra sa vie à « servir Dieu à travers ses pauvres » en participant activement à des œuvres de charité. Les sœurs étaient populairement appelées les "sœurs Brignolines", en référence à Emmanuel Brignole qui organisa la communauté. Béatifiée par le pape Jean-Paul II en 1985, elle fut canonisée par celui-ci dix-huit ans plus tard, le 18 mai 2003.

Biographie

Virginie Centurione Bracelli était issue d'une famille noble génoise et fut élevée pieusement, par sa mère, Lelia Spinola, au point d'envisager, dès l'enfance, de consacrer sa vie à la religion. Son père, Giorgio Centurione, fut Doge de la République de Gênes au cours des années 1621-1622. Il obligea sa fille, malgré l'ardent désir de celle-ci de devenir religieuse, à épouser, en 1602, à l'âge de quinze ans, Gaspare Grimaldi Bracelli, un jeune vaurien, issu lui aussi d'une illustre famille, mais qui menait une vie extrêmement dissolue. Ils eurent deux filles, Lelia et Isabella.

Devenue veuve très tôt — après seulement cinq ans de mariage, le 13 juin 1607, alors qu'elle avait à peine vingt ans — elle fit vœu de chasteté, refusant de se remarier, et mena une vie retirée chez sa belle-mère avec ses deux filles. À partir de 1610, elle décida de consacrer sa vie à soulager la misère et se dédia aux enfants abandonnés, aux vieillards, aux malades et à tous les laissés pour compte. Après la mort de sa belle-mère, en 1625, une fois ses deux filles mariées, elle fonde les Cent dames de la Miséricorde protectrices des pauvres de Jésus-Christ (Cento Signore della Misericordia Protettrici dei Poveri di Gesù Cristo), une institution qui avait pour but de constater, lors de visites à domicile, les besoins des plus démunis et de leur venir en aide.

Pendant la guerre entre la République de Gênes et le duc de Savoie, au cours de l'hiver 1624-1625, elle accueillit chez elle une quinzaine de jeunes orphelins, puis de nombreuses femmes pauvres aux besoins desquelles elle subvenait. Pendant la peste et la famine de 1629-1630, elle ouvrit à nouveau sa maison aux nécessiteux. En 1631, elle s'installa avec ses protégées dans le couvent vide de Montecalvario, qu'elle avait loué. Après trois ans, l'œuvre comptait déjà trois maisons et accueillait environ 300 pensionnaires. Elle demanda la reconnaissance du Sénat de la République, qui lui fut accordée en décembre 1635. Elle acheta alors deux maisons et fit construire une église consacrée à Notre-Dame du Refuge, qui devint la maison-mère de son œuvre, dont la règle a été écrite entre 1644 et 1650.

Le Sénat avait nommé comme protecteur, Emmanuel Brignole, patricien et sénateur de Gênes. Grand admirateur de la fondatrice, il mit tant de zèle à organiser la communauté que bientôt les "Sœurs de Notre-Dame du Refuge sur le Mont Calvaire" sont appelées par le peuple, les "sœurs Brignolines".

Virginie Centurione Bracelli mourut le 15 décembre 1651 à l'âge de 64 ans.

Elle fut béatifiée le 22 septembre 1985 par le pape Jean-Paul II, à l'occasion du voyage apostolique que celui-ci fit à Gênes, et canonisée dix-huit ans plus tard, à Rome, le 18 mai 2003, en même temps que trois autres bienheureux : Józef Sebastian Pelczar, Urszula Ledóchowska et Maria De Mattias. Dans l'homélie qu'il prononça à cette occasion, le pape souligna que « sainte Virginia Centurione Bracelli laisse à l'Église le témoignage d'une sainteté simple et féconde. Son exemple de fidélité évangélique courageuse continue à exercer une profonde fascination également sur les personnes de notre époque. Elle avait l'habitude de dire : « lorsqu'on a Dieu seul pour objectif, toutes les oppositions s'aplanissent, toutes les difficultés se surmontent. » (Positio, n. 86). »

Fête de Virginie Centurione Bracelli : le 15 décembre.

Annexes

Articles connexes

Lien externe