Violette Maurice

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Violette Maurice

Violette Maurice (née le à Saint-Étienne, morte le ) est une résistante française.

Biographie

Née à Saint-Étienne d’une famille d’universitaires, Violette est fille de Robert Maurice, professeur agrégé d’anglais au Lycée Claude-Fauriel de Saint-Étienne, résistant et poète.

Étudiante à Lyon, entrée en résistance à l’ « Appel du 18 juin », elle fonde à Saint-Étienne avec Claudius Volle et Denise Bonhomme le mouvement clandestin « 93 ». Avec eux se retrouvent d'autres jeunes : René Seyroux, Henri Perrin, Maurice Lafforgue, René Meilland, Roger Faure-Dauphin, Henri Falque. Ils obtiennent également le concours d'hommes plus âgés : outre Robert Maurice, l'on peut notamment citer Jean Rist, Antoine Rambaud, Marcel Peillon, Pierre Pascalini. Le mouvement publie un journal également nommé « 93 ».

Suspectée par la police de Vichy, Violette Maurice adhère début 1943 au réseau Mithridate à Lyon, où elle rencontre Jean Moulin qui lui donne la mission de regrouper les réseaux de résistance locaux.

Arrêtée le avec son père par la Gestapo, elle est incarcérée à la prison Montluc puis dirigée sur le camp de concentration de Ravensbrück dans le bloc N.N., avec Geneviève de Gaulle-Anthonioz et tant d’autres héroïnes. Elle y reste un an, avant d’être internée au camp de Mauthausen. Ses poèmes, écrits au cours de son expérience concentrationnaire ou plus tard, nous font revivre l'univers des camps de concentration, mais nous font aussi comprendre l'identité des déportés[1]. Libérée par la Croix-Rouge le , elle reçoit en 1947 la médaille de la Résistance.

Durant son existence, Violette se consacre pendant vingt ans aux comités de vigilance pour la Protection de l’Enfance Malheureuse fondés par Alexis Danan, puis à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme. On ne saurait retracer les multiples implications humanitaires de Violette Maurice.

À partir de 1984, elle se consacre surtout à l’écriture de mémoires, à la poésie et aux témoignages de déportée résistante qu’elle apporte aux étudiants de la région.

En 1989, elle est promue officier de la Légion d’honneur au titre des droits de la femme.

Violette Maurice disparaît le 21 novembre 2008 dans sa maison du Chasseur d’Horizons.

Bibliographie

Œuvres de Violette Maurice

  • N.N., 1946, préface de Jean Nocher.
  • Eaux mortes, 1978, l’Ile des poètes, (prix Diffusion poétique).
  • Terres promises, 1978, l’Ile des poètes, (Prix Clarté).
  • Le poids de vivre, 1981, Maison Rhodanienne de Poésie.
  • Pérennité, 1983.
  • Les murs éclatés, 1990, Acte graphique, préface de Lucien Neuwirth.
  • N.N., 1991, réédition Encre marine, préface de Marcel Conche.
  • Résurgences, 1993, Acte graphique.
  • Racines, 1995, La Bartavelle.
  • Les voix de la mémoire (avec Marielle Larragia), 1999, Éditions lyonnaises d’art et d’histoire.
  • N.N. dans Écrire, résister, 2001, réédition Encre marine.
  • Incandescence, 2004, Encre marine.

Ouvrages évoquant Violette Maurice

  • La Résistance civile dans la Loire de René Gentgen (préface de Lucien Neuwirth), 1996, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire
  • Rencontres avec Violette Maurice, collectif (préface de Miarka), 2012, éditions Tirésias

Notes et références

  1. Emmanuel Font, "Violette Maurice, L'Esprit de Ravensbrück", in Rencontres avec Violette Maurice (éditions Tirésias, 2012)

Lien externe