Villiers-en-Désœuvre

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Villiers-en-Désœuvre
Villiers-en-Désœuvre
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Seine Normandie Agglomération
Maire
Mandat
Christian Bidot
2020-2026
Code postal 27640
Code commune 27696
Démographie
Gentilé Villierois
Population
municipale
883 hab. (2021 en diminution de 2,43 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 56′ 54″ nord, 1° 29′ 19″ est
Altitude Min. 82 m
Max. 167 m
Superficie 14,65 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Paris
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pacy-sur-Eure
Législatives Première circonscription
Localisation
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Villiers-en-Désœuvre est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Villiers-en-Désœuvre est un village de l'Eure, limitrophe du département des Yvelines au nord et à l'est (communes de Saint-Illiers-le-Bois et Bréval), et du département d'Eure-et-Loir au sud (commune de Guainville).

Les villes les plus proches de Villiers-en-Désœuvre sont Mantes-la-Jolie (28 km) et Évreux (30 km).

Villiers-en-Désœuvre est un village composé d'un bourg central et de plusieurs hameaux : Chanu, Heurgeville, Grez, le Hallot, le Val Comtat...

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 653 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Magnanville à 14 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 641,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Villiers-en-Désœuvre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,4 %), forêts (9,5 %), zones urbanisées (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %), prairies (0,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Villares in Dianae silva (charte du 1er juin 1225 conservée aux archives de l'Eure, G.1499) ; Villariæ in Diane Sylva (archives de l'Eure) ou Villariae in Dianae sylva en 1225[15] ; Villers en Daim Sèvre en 1456 (Archives nationales), Villés en Dessæuvre en 1602 (archives de l’Eure) ; Villaribus in Dianae Sylva en 1623 (registre paroissial de Chanu à l'occasion du mariage, le vingt-neuf octobre 1623) ; Villiers en Desserve en 1643 et 1696[16] ; Villers en Desseuvre en 1722 (Masseville)[17] ; Villiers en Déserve en 1782 (Dict. des postes) ; Villiers-en-Dessæuvre en 1828 (dict. d’Expilly)[17] ; Villiers-en-Désœuvre au XIXe siècle[16].

Villares in Dianae silva signifie selon les formes anciennes « domaine rural dans la forêt de Diane », forêt appelée aujourd'hui forêt de Bréval[16] ou forêt de Désœuvre (Decevre 1222)[15]. Diana se serait contracté en Daim, puis [16]. Cependant les formes latinisées sont peut-être fantaisistes, l’abbé Villette propose *diva sylva « forêt sacrée », mais l'explication par une agglutination de la proposition de, fréquente dans la toponymie paraît plus simple[15].

Villares a évolué en Villiers, ce qui explique le -s final[16].

Silva a évolué régulièrement en *seuve puis sœuvre cf. Grossœuvre (Eure), et le village a pris son nom définitif de Villiers-en-Désœuvre au XIXe siècle[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le domaine de Villiers, érigé en baronnie au XVe siècle, a appartenu à Diane de Poitiers[18].

La commune de Chanu est réunie à Villiers en 1844.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? Pierre Aube    
mars 2001 mars 2008 Daniel Vanhalst    
mars 2008 En cours Christian Bidot DVD Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 883 habitants[Note 3], en diminution de 2,43 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
425467466458463452420683657
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
667633625571597586572565534
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
491509534516478473479474452
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
485461439552687802904862921
2021 - - - - - - - -
883--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux monuments[modifier | modifier le code]

Le clocher de l'église Saint-Nicolas.

Le début de la construction de l'église daterait de 1225 sur les bases d'un édifice du XIe siècle. Les extensions durèrent jusqu'au XVIIIe siècle. Une croix fleurdelysée en fer forgé datant du XVIe siècle surmonte le clocher de la tour. L'édifice sans la croix atteint une hauteur de 39 mètres.

Saint Nicolas, protecteur de l'église de Villiers-en-Désœuvre, fut évêque de Myre en Asie Mineure au IVe siècle. La cloche baptisée « Saint-Nicolas » a été bénie en par Messire Simon Baudoire, curé de cette église et prieur de Bonne Nouvelle. La deuxième, nommée « Angélique Victoire », a été bénie en par Pierre Noël Coquelin, chanoine de la cathédrale d'Évreux, ancien curé de ce bourg. La troisième appelée « Marie » fut bénie en par Jean Louis Coudevillain, curé archiprêtre des Andelys et chanoine honoraire de la cathédrale d'Évreux. Ces deux dernières cloches furent fabriquées avec celles des anciennes églises de Chanu et d'Heurgeville.

L'église Saint-Nicolas possède un orgue en tribune, doté d'un clavier et de quatre jeux. D'esthétique romantique datant du XIXe siècle, il fut restauré de 1994 à 1996.

Une partie des vitraux, sur la façade côté Grand'Rue, a été remplacée en 2003.

  • Le cimetière communal qui entourait l'église comme dans bien des villages de France fut déplacé en 1853.
  • Le dernier vestige du château de Villiers-en-Désœuvre, antérieur à l'an 1000, est la tour dite du Hallot [] qui a été restaurée en 1840. Ce château fort pourrait être à l'origine du nom du village, les « œuvres » étant au Moyen Âge le château et son enceinte. On retrouve par ailleurs de nombreuses tourelles dans le village, cachées dans les cours et jardins des particuliers, qui sont très certainement des vestiges de l'ancienne enceinte fortifiée.
  • Église Saint-Pierre de Chanu, mitoyenne de la commanderie, avec son propre cimetière[24] ; une chapelle Saint-Jacques relevait de la paroisse voisine de Saint-Chéron[25]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Brocante dans la Grand'Rue de Villiers-en-Désœuvre.

C’est sur la route qui descend vers Bueil, d'Ivry à Villiers qu'on situe l'accident de cheval du docteur Jacques-Désiré Laval, le . Jacques-Désiré Laval fut missionnaire à l'île Maurice et béatifié par Jean-Paul II.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Villiers-en-Désœuvre et Magnanville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Magnanville » (commune de Magnanville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Magnanville » (commune de Magnanville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, , p. 210.
  16. a b c d e et f Dans un article rédigé par Monsieur A.Courtaigne le 2 janvier 1997 pour l'association "In Dianae sylva"
  17. a et b Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 233.
  18. Histoire et géographie du département de l'Eure - Rateau et Pinet - 1870 - réédition 1988
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Église Saint-Nicolas », notice no PA00099627, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. La sauvegarde de l'art français.
  25. Notes concernant la chapelle de Saint-Jacques, fondée en l'église Saint-Pierre de Chanu.
  26. « Ancienne commanderie de Chanu », notice no PA00099626, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Frédéric Épaud, De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie, CRAHM, 2007 (ISBN 978-2-902685-39-4) p. 295-302.
  28. Article connexe : Liste des commanderies templières en Normandie.