Liste de villes d'Algérie

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Carte de l'Algérie

Cet article liste les villes d'Algérie, en commençant par la ville la plus peuplée, puis les villes moyennes d'Algérie suivies par les petites villes, par ordre alphabétique selon le recensement de 2008.

La population d’une unité urbaine (agglomération intercommunale ou ville isolée[a 1]) retenue par le recensement de 2008, est celle vivant dans la zone géographique délimitée par son périmètre d’agglomération et ne tient pas compte de la population éparse, ni des limites administratives[a 2]. Les principaux critères de classification des unités urbaines utilisés par l'ONS sont : la taille de l’agglomération qui doit dépasser les 5 000 habitants, le rang administratif et la proportion de d’activité agricole[a 3]. Selon les catégories définies par l'État algérien en 2001 et 2006, les agglomérations urbaines sont classées principalement en fonction de leur nombre d'habitants[a 4] :

  • Métropole, la population communale ou intercommunale totalise au moins 300 000 habitants, 4 grandes agglomérations nationales portent cette étiquette, il s'agit de la capitale Alger ou plus communément le Grand Alger au centre du pays, suivie d'Oran (nord-ouest), de Constantine et d'Annaba (nord-est) ;
  • Grande ville, la population totalise au moins 100 000 habitants ;
  • Ville moyenne, la population est comprise entre 50 000 et 100 000 habitants ;
  • Petite ville, la population est comprise entre 20 000 et 50 000 habitants ;
  • Agglomération urbaine, espace urbain abritant une population agglomérée d'au moins 5 000 habitants.

Tableau des grandes villes[modifier | modifier le code]

Ceci est la liste des villes d’Algérie de plus de 100 000 habitants répertoriées dans un tableau, tenant compte des recensements du , et du RGPH 2008 (population municipale ainsi que la population agglomérée), la wilaya à laquelle chaque ville appartient y figure également. La plus grande ville est Alger avec un nombre d'habitants de 3 000 000 () (plus de 4 000 000 pour le grand Alger) ce qui représente 11 % des habitants de tout le pays.

Des villes comme Alger, Oran, Constantine, Annaba, Mostaganem, Blida, Tlemcen, El Oued, etc[a 5] ; s'étalent sur plus d'une commune, le recensement municipal en 2008 dans le tableau prend en compte la population de la commune. En 2008, l'Algérie comptait 137 agglomérations organisées en 37 agglomérations urbaines intercommunales (AUIC)[a 5].

# Ville Nom arabe Nom berbère Population 1998 [a 6] Population municipale 2008[1] Population agglomérée 2008 [a 6] Wilaya
01 Alger الجزائر Dzayer 2 086 212 - 2 364 230 Alger
02 Oran وهران Wahren 735 166 609 940 803 329 Oran
03 Constantine قسنطينة Qsenṭina 479 122 448 374 448 028 Constantine
04 Annaba عنابة Ɛennaba 331 539 257 359 342 703 Annaba
05 Blida البليدة Blida 249 553 163 586 331 779 Blida
06 Batna باتنة Tabatent 246 800 290 645 289 504 Batna
07 Djelfa الجلفة Ǧelfa 158 679 289 226 265 833 Djelfa
08 Sétif سطيف Sṭif 214 842 288 461 252 127 Sétif
09 Sidi bel Abbès سيدي بلعباس Sidi Belɛebbas 183 931 212 935 210 146 Sidi bel Abbès
10 Biskra بسكرة Beskra 177 060 205 608 204 661 Biskra
11 Tébessa تبسة Tbessa 154 335 196 537 194 461 Tébessa
12 El Oued الوادي Iɣẓer 146 521 134 699 186 525 El Oued
13 Skikda سكيكدة Skikda 169 528 163 618 182 903 Skikda
14 Tiaret تيارت Tahert 148 850 201 263 178 915 Tiaret
15 Béjaïa بجاية Bgayet 144 405 177 988 176 139 Béjaïa
16 Tlemcen تلمسان Tlemsan 156 258 140 158 173 531 Tlemcen
17 Ouargla ورقلة Wareglan 139 381 133 024 169 927 Ouargla
18 Béchar بشار Beccar 134 523 165 627 165 241 Béchar
19 Mostaganem مستغانم Mestɣanem 139 210 145 696 162 885 Mostaganem
20 Bordj Bou Arreridj برج بو عريريج Borǧ Boɛririǧ 129 004 168 346 158 812 Bordj Bou Arreridj
21 Chlef الشلف Clef 125 234 178 616 155 134 Chlef
22 Souk Ahras سوق أهراس Tagast / Suq Ahras 114 512 155 259 153 479 Souk Ahras
23 Médéa المدية Mdiyya 128 427 138 355 145 441 Médéa
24 El Eulma العلمة Ɛelma 104 758 155 038 145 380 Sétif
25 Touggourt توقرت Tuggurt 114 183 39 409 143 270 Ouargla
26 Ghardaïa غرداية Tɣerdayt 114 512 93 423 142 913 Ghardaïa
27 Saïda سعيدة Sɛida 124 084 128 413 142 497 Saida
28 Laghouat الأغواط Aɣwaṭ 99 536 144 747 134 372 Laghouat
29 M'Sila المسيلة Tamsilt 102 151 156 647 132 975 M'Sila
30 Jijel جيجل Ǧiǧel 106 306 134 839 131 513 Jijel
31 Relizane غليزان Ɣilizan 114 963 130 094 123 255 Relizane
32 Guelma قالمة Galma 108 682 120 847 120 004 Guelma
33 Aïn Beïda عين البيضاء Tamellalt 88 290 118 662 116 064 Oum el Bouaghi
34 Khenchela خنشلة Xencelt 86 615 108 580 114 472 Khenchela
35 Bousaada بوسعادة Busɛada 99 766 125 573 111 787 M'Sila
36 Mascara معسكر Maskara 87 979 108 587 108 629 Mascara
37 Tizi Ouzou تيزي وزو Tizi Wezzu 76 206 135 088 104 312 Tizi Ouzou

Historique[modifier | modifier le code]

Villes précoloniales[modifier | modifier le code]

Les ruines romaines de Tipaza, ancien comptoir punique puis numide.

Le fait urbain algérien remonte à l'Antiquité, il existe des cités intérieures pré-puniques et pré-romaines comme Cirta (Constantine), et même sur le littoral à l'instar de Siga. Puis les Phéniciens et les Carthaginois ont établi des comptoirs sur le littoral. Ces sites, relayés par les ports romains et les cités de l'intérieur, sont souvent à l'origine de sites urbains actuels[2].

Ainsi plusieurs villes côtières comme Alger (Ikosim / Icosium), Cherchell (Iol / Caesarea), Skikda (Rusicada), Annaba (Hippone) marquent ces permanences. Dans l'intérieur, les villes de : Tébessa (Theveste), Tlemcen (Pomaria), Mila (Milev) et Constantine (Cirta) ont toujours subsisté[2]. D'autres villes comme Guelma (Calama), Souk Ahras (Thagaste), Sétif (Sitifis), Chlef, Tipasa ont connu un déclin parfois total avant d'être recréées, ou de ne renaître depuis peu que par volonté de mémoire comme les sites de Djemila et Timgad[2].

La médina de Mila conserve la muraille byzantine.

Durant la période islamique, l'intercalation, du IXe au XVe siècle, a vu naître de nouvelles villes, soit intérieures et essentiellement berbères : Tahert, Achir, Kalaa des Beni Hammad ; soit littorales et « arabes » : Oran, Béjaïa. La prédominance de la dépendance extérieure, durant la période ottomane, a mieux maintenu les ports que les villes intérieures[2].

En 1830, l'Algérie précoloniale comptait douze villes littorales : Ghazaouet, Oran, Mostaganem, Ténès, Cherchell, Alger, Dellys, Béjaïa, Jijel, Collo, Annaba et El Kala[2] ; et une vingtaine de villes intérieures, entre le Tell et les piémonts méridionaux de l'Atlas saharien[2] : Nedroma, Tlemcen, Mascara, Mazouna, Kalaa, Miliana, Koléa, Médéa, Blida, Mila, Constantine, M'Sila, Tébessa, Boussaada, Laghouat et Biskra[3]. Le Sahara abritait les villes de Touggourt, d'Ouargla, et la pentapole du Mzab autour de Ghardaïa[2].

Villes récentes[modifier | modifier le code]

Extension de la ville de Miliana sur le piémont du Dahra, en arrière-plan Khemis Miliana qui s'est développé ultérieurement dans la vallée du Cheliff.

Durant la colonisation française, de nouvelles villes sont créées, souvent sur les sites de bordjs turcs, ou de villes antérieures, médiévales ou antiques. Ces villes sont conçues comme telles dès le départ (Sétif, Sidi Bel Abbès, Aumale), ou bien urbanisées ultérieurement : Bordj Bou Arreridj et Bouïra. Certaines créations urbaines de l'État d'Abdelkader sont à l'origine de nouveaux sites urbains comme Saïda[2]. Après la Seconde Guerre mondiale, l'accumulation de la rente foncière, puis d'hommes par l’exode rural, a pu urbaniser les centres ruraux de colonisation les plus riches en terre, tels El Eulma ou Oued Zenati à l'Est, Oued Rhiou, Khemis Miliana vers l'Ouest, et surtout en Mitidja : El-Affroun, Hadjout[2].

Après l'indépendance, la croissance démographique et l'urbanisation rapide ont précipité la multiplication rapide de centres urbains sur le territoire algérien[4] par l'urbanisation de villages[2], avec 95 unités en 1966, 212 en 1977, 447 en 1987[4] et 751 en 2008 (en tenant compte des agglomérations intercommunales)[a 2]. Cet étalement urbain privilégie les vallées du Cheliff et de la Soummam, les hautes plaines constantinoises, les bassins de la Seybouse et de l'Oued-el-Kebir, enfin les oasis de l'Est saharien[4].

Liste des villes moyennes[modifier | modifier le code]

Sommaire :

A[modifier | modifier le code]

Adrar

B[modifier | modifier le code]

Bouira

C[modifier | modifier le code]

E[modifier | modifier le code]

El Menia

G[modifier | modifier le code]

H[modifier | modifier le code]

K[modifier | modifier le code]

M[modifier | modifier le code]

Mila

N[modifier | modifier le code]

O[modifier | modifier le code]

S[modifier | modifier le code]

Tissemsilt

T[modifier | modifier le code]

Liste des petites villes[modifier | modifier le code]

Sommaire :

A[modifier | modifier le code]

Amizour
Arris

B[modifier | modifier le code]

Bouzeguen

C[modifier | modifier le code]

Cherchell

D[modifier | modifier le code]

Dellys

E[modifier | modifier le code]

El Milia

F[modifier | modifier le code]

Guemar

G[modifier | modifier le code]

H[modifier | modifier le code]

Héliopolis.

I[modifier | modifier le code]

InSalah

K[modifier | modifier le code]

L[modifier | modifier le code]

Lakhdaria

M[modifier | modifier le code]

Miliana

N[modifier | modifier le code]

O[modifier | modifier le code]

R[modifier | modifier le code]

Ras El Oued

S[modifier | modifier le code]

Sour El-Ghozlane

T[modifier | modifier le code]

Ténès

Z[modifier | modifier le code]

Agglomérations suburbaines de plus de 20 000 habitants[modifier | modifier le code]

Les agglomérations suburbaines sont des zones de résidence ou d’activité voisines des quatre métropoles : Alger, Oran, Constantine et Annaba et comptent plus de 75 % des actifs non agricoles. En 2008, elles étaient au nombre de 90, réparties dans huit wilayas[a 50].

Alger[modifier | modifier le code]

Bou Ismaïl
Meftah

Oran[modifier | modifier le code]

Constantine[modifier | modifier le code]

El Khroub

Annaba[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

ONS, Armature urbaine (RGPH 2008) : Les principaux résultats de l'exploitation exhaustive, Alger, Office National des Statistiques, , 213 p. (ISBN 978-9961-792-74-2, lire en ligne)
  1. page 40.
  2. a et b page 41.
  3. page 39.
  4. page 34.
  5. a et b page 42.
  6. a et b pages 96-119.
  7. a b et c page 96, Wilaya d'Adrar.
  8. a et b page 97, Wilaya de Laghouat.
  9. a b c d et e page 118, Wilaya d'Aïn Defla.
  10. a b c d et e page 105-106, Wilaya de Sétif.
  11. a b c d e f g et h page 104, Wilaya de Djelfa.
  12. a b c d et e page 98, Wilaya d'Oum El Bouaghi.
  13. a b et c page 118, Wilaya d'Aïn Témouchent.
  14. a b c d e f et g page 98, Wilaya de Batna.
  15. a b et c page 109, Wilaya de Médéa.
  16. a b et c page 101, Wilaya de Tébessa .
  17. a b c d e f g et h page 100, Wilaya de Blida.
  18. a b c et d page 100, Wilaya de Bouira .
  19. a b c d e f et g page 117, Wilaya de Mila.
  20. a b et c page 97, Wilaya de Chlef.
  21. a et b page 112, Wilaya d'El Bayadh.
  22. a b c et d page 119, Wilaya de Ghardaïa.
  23. a b c d e et f page 102, Wilaya de Laghouat.
  24. a b c d e f g et h page 101; 102, Wilaya de Tlemcen.
  25. a et b page 118, Wilaya de Naâma.
  26. a b c et d page 110, Wilaya de Mascara.
  27. a b c d e f et g page 109, Wilaya de Constantine.
  28. a b c et d page 119, Wilaya de Relizane.
  29. a b c et d page 99, Wilaya de Biskra .
  30. a b c et d page 110, Wilaya de M'Sila.
  31. a et b page 105, Wilaya de Jijel.
  32. a et b page 101, Wilaya de Tamanrasset .
  33. a et b page 115, Wilaya de Tissemsilt.
  34. page 106, Wilaya de Saïda.
  35. a et b page 110, Wilaya de Mostaganem.
  36. a b c d e et f page 99, Wilaya de Béjaïa.
  37. a b c et d page 103, Wilaya de Tizi Ouzou.
  38. a b c et d page 106-107, Wilaya de Skikda.
  39. a et b page 113, Wilaya de Bordj Bou Arreridj.
  40. a b c d e f et g page 113-114, Wilaya de Boumerdès.
  41. a b et c page 116, Wilaya de Khenchela.
  42. a b c d et e page 116-117, Wilaya de Tipaza.
  43. a b c d e et f page 115, Wilaya d'El Oued.
  44. a et b page 114, Wilaya d'El Tarf.
  45. a et b page 111, Wilaya d'Ouargla.
  46. a et b page 108, Wilaya de Guelma.
  47. a et b page 116, Wilaya de Souk Ahras.
  48. a et b page 107, Wilaya de Sidi Bel Abbès.
  49. page 115, Wilaya de Tindouf.
  50. page 63.
  51. a b c d e f et g page 104, Wilaya d'Alger.
  52. a b c d e f g et h page 112, Wilaya d'Oran.
  53. a b et c page 108, Wilaya d'Annaba.

Références[modifier | modifier le code]

  1. http://www.geohive.com/cntry/algeria.aspx
  2. a b c d e f g h i et j « Traits généraux de l’évolution des structures urbaines dans l’histoire algérienne (19ème- 20ème siècles) », sur ouvrages.crasc.dz (consulté le )
  3. Mahfoud Kaddache, L'Algérie durant la période ottomane., Alger, Alger : O.P.U., , 239 p. (ISBN 978-9961000991), p. 191
  4. a b et c Aziz Belkhatir, « Villes et territoires en Algérie », Méditerranée, vol. 91, no 1,‎ , p. 78 (DOI 10.3406/medit.1999.3089, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]