Villa Saint-Jean

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La Villa Saint Jean est un collège privé français sur territoire concédé par la Confédération á la Communauté des Marianistes situé à Fribourg de 1903 à 1970, fondé et animé par les religieux marianistes, qui a notamment accueilli Antoine de Saint-Exupéry ou le futur Juan Carlos Ier.

Site et bâtiments

François Kieffer a construit son école sur un promontoire entouré de trois côtés par les falaises dominant les sinuosités de la Sarine. Le quatrième côté borde un quartier tranquille de pavillons résidentiels voisins du boulevard de Pérolles, avenue moderne principale, qui mène vers la vieille cité médiévale de Fribourg.

Dans sa biographie de Saint-Exupéry, Stacy Schiff décrit le site du collège comme « un village bien propre aux toits rouges replié sur lui-même» dominant un Fribourg « endormi ». Cette évocation d’un village refermé aux toits rouges est tout à fait exacte, mais ce village n’a pas vraiment vue sur la ville, car il est caché au milieu d’un plateau boisé, et niché dans un coude bien au-dessus de la Sarine, rivière qui, pendant des siècles, a taillé des falaises à pic pour y creuser son lit sinueux. Sur les côtés, dans les bois, au-delà du périmètre du collège, le plateau, qui est maintenant le site du collège Ste Croix, laisse la place à des falaises de 60 mètres surplombant la rivière.

En dépit de leur caractère architectural et historique, presque tous les immeubles du collège ont été démolis en 1981. À part le hangar à la charpente de bois servant à l’entraînement pour le basket, le seul bâtiment qui subsiste aujourd’hui est celui de Gallia.

Histoire

L'établissement a été fondé en 1903, pendant le bouleversement anticlérical en France, pour offrir un internat scolaire aux enfants de l’élite française. Il évolua au cours des décennies, devenant internationale. Avant la Seconde Guerre mondiale, l’école avait un caractère spécifiquement français, avec un internat éduquant avec rigueur principalement des français de familles bourgeoises.

De tout temps il y avait environ dix pour cent d'élèves francophones d'origine étrangère . Le baccalaureat se passait en territoire français, à Thonon les Bains.

À partir de l'année scolaire 1961-62 les classes de Terminale ont été supprimées sans préavis.

La Villa s’est transformée : le collège est devenu une institution internationale, enseignant principalement le programme d’une « High School of America », à un ensemble d’étudiants venant d’Europe, des Amériques, du Moyen-Orient ou d’Extrême-Orient. Elle les préparait soit à un diplôme de « American High School » soit aux baccalauréats français ou suisse selon les choix individuels. La transition principale de l’école française à l’école américaine a eu lieu en 1962.

Pendant son evolution en école internationale, bien qu’étant une institution catholique gérée par des Marianistes, la Villa Saint Jean employait des enseignants ou du personnel sans aucune restriction à l’égard de leurs convictions religieuses, et les élèves étaient admis dans les mêmes conditions. Pourtant, en dépit de cette adaptation au changement et comme beaucoup d’autres écoles à internat en Suisse à cette époque, la Villa Saint Jean n’a pas pu faire face aux changements de la décennie 1960 et elle a fermé définitivement ses portes en 1970.

La décision des marianistes de fermer la Villa fut prise en décembre 1969, selon Jerry Gregg, un professeur de l’école à cette époque. Quelques mois plus tard, au printemps 1970, quatre des six Marianistes de l’école quittèrent l’ordre (Cy Boschert, Werner Dobner, Fred Fuchs et Jerry Gregg). Les deux autres, le frère Patrick Moran ( préfet de la Sapinière, canadien ) et le père James Mueller rentrèrent en Amérique.

Le travail visant à rassembler la communauté de la Villa Saint Jean, lancé au début par Steve Macintyre et Kevin Di Palma, n’a pas commencé avant 1995, soit un quart de siècle après la fermeture de l’école. Kevin Di Palma, qui enseigne maintenant en Chine, est l’auteur du premier site internet de l’école qui n’existe plus aujourd’hui.

Anciens élèves célèbres

Notes et références

  1. Voir la page "Louis de Bonnevie" sur le site réalisé par la Succession Saint-Exupéry - d'Agay.
  2. Concernant ce séjour, voir la page correspondante sur le site réalisé par la Succession Saint-Exupéry - d'Agay ou encore le Bulletin d'information de la ville de Fribourg, novembre 2000, n° 169, pp. 10-12. On peut consulter le Bulletin 169 en ligne. Pour sa part, le Bulletin mentionne la présence de Saint-Exupéry à partir de novembre 1915.