Vigny (Val-d'Oise)

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Vigny
Vigny (Val-d'Oise)
Entrée du château
Blason de Vigny
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Val-d'Oise
Arrondissement Pontoise
Intercommunalité Communauté de communes des Trois Vallées du Vexin
Maire
Mandat
Robert de Kerveguen
2014-2020
Code postal 95450
Code commune 95658
Démographie
Gentilé Vignois
Population
municipale
1 077 hab. (2014)
Densité 164 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 05′ 00″ nord, 1° 56′ 00″ est
Altitude 67 m
Min. 58 m
Max. 134 m
Superficie 6,56 km2
Élections
Départementales Vigny
Localisation
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Vigny
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Vigny

Vigny est une commune française située dans le département du Val-d'Oise en région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Vignois(es).

Le village est baigné par l'Aubette et situé dans le parc naturel régional du Vexin français.

Géographie

Vue depuis Vigny sur la vallée de l'Aubette.

Vigny se situe dans la vallée de l'Aubette de Meulan, à 40 kilomètres au nord-ouest de Paris. Le village s’étage à flanc de coteau orienté au sud. Son principal écart est le Bord'Haut, situé sur le plateau et contourné par la route départementale 14 ; son nom provient de Bordeau, la ferme isolée ou mauvaise maison.

Communes limitrophes de Vigny[1]
Us Ableiges
Théméricourt Vigny[1]
Longuesse

Histoire

Le nom de Vigny provient soit de l’anthroponyme latin Vinius suivi du suffixe -acum, « domaine de », soit de la vigne, qui y était autrefois plantée en abondance.

L’origine du village remonte probablement à l’Antiquité, mais son existence n’est attestée qu’en 960 par une charte de l’archevêque de Rouen, Hughes II. La seigneurie de Vigny fut acquise par le Cardinal Georges d'Amboise, ministre de Louis XII, en 1504. Il y construisit un château. En 1550, Anne de Montmorency acheta la seigneurie à son neveu, le cardinal Georges II d’Amboise. La famille Rohan en prend possession en 1694, par héritage, et la conserve jusqu’à 1844. La ville était connue pour son exploitation de pierre calcaire.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[3],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 077 habitants, en diminution de −0,37 % par rapport à 2009 (Val-d'Oise : 3,04 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
562578493505564579611600587
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
564560558460577564633628693
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
578628627446569574590463639
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
6767099199531 0041 0361 0831 0721 077
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[4] puis Insee à partir de 2006[5].)
Histogramme de l'évolution démographique

Politique et administration

Vigny fait partie de la juridiction d’instance, de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[6],[7].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2014 En cours Robert de Kervéguen DVD Maire
octobre 2007 2014 Annick de Traversay[8]   Maire
1953 septembre 2007
(décès)
Yves Le Coat de Kervéguen UNR puis RI
puis DVD
Député (1958-1962 et 1973-1978)
Les données manquantes sont à compléter.

Le maire Yves de Kerveguen décédé le 7 septembre 2007 est resté durant 53 ans à la tête de la commune de Vigny.

Morphologie du village

close de l'impasse de la rue des saules
close de l'impasse de la rue des saules

Le vieux village se développe sur deux axes, nord-sud en direction de la commune d’Us et est-ouest pointant sur la commune de Théméricourt. Cet axe est peu ou prou parallèle à l’ancienne voie romaine dite chaussée Jules César.

Le château et son parc constituent une limite sud franche remarquable. À partir de ces axes, trois grands corps de fermes avec cour centrale structurent le tissu bâti. À noter une typologie en « close » provenant sans doute du découpage dans le temps d’autres corps de fermes (impasse des cendres, cour des saules,…).

Le lotissement dit « de la Gaudière », construit dans les années 1970 s'échelonne sur le coteau jouxtant la N14. Le Bord’haut a une morphologie de village-rue semblable à celle de La Villeneuve-Saint-Martin, commune voisine, et anciennement traversée elle aussi par la N14.

Lieux et monuments

Monument historique

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Vigny compte une seule inscription au titre monument historique sur son territoire. L'arrêté d'inscription 28 décembre 1984 porte par contre sur l'ensemble des bâtiments du domaine du château, à savoir le château proprement dit ; les deux ponts sur les douves ; les deux pavillons d'entrée face au village ; pavillons d'entrée sud-est et nord-ouest ; le manoir dit La Comté ; la ferme du château ; les communs ; les écuries ; l'orangerie ; et deux serres[9]. Une partie de ces bâtiments est visible depuis le domaine public. Les communs et les écuries ainsi que les autres bâtiments près de la rue Beaudoin au nord menacent aujourd'hui ruine, et la restauration du manoir de la Comté s'est interrompue il y a de nombreuses années. Le parc du château n'est plus entretenu qu'aux abords immédiats du château ; les allées visibles depuis les différentes grilles d'accès sont en voie de disparaître sous la végétation. Seuls le château et la ferme (à l'extérieur du domaine) bénéficient d'un entretien régulier.

  • Château de Vigny, rue Beaudoin : Le château fut édifié en 1504 par le Cardinal Georges d'Amboise à l’emplacement de l’ancien manoir seigneurial. Cerné par des douves transformées en pièce d’eau plus large au XIXe siècle, il présente une façade nord d’une composition remarquable avec son pavillon d’entrée cantonné par deux tours flanquantes répondant elles-mêmes à deux autres tours d’angle. Les courtines reliant ces tours sont largement ouvertes par des baies à meneaux. Des mâchicoulis ceinturent le tout et viennent en support des toitures en tabatière et croupes. Ce souci de symétrie et d’ordonnancement est typique de la première Renaissance française. La bâtisse menaçait de ruine, elle fut rachetée le par le comte Philippe Spiridion Vitali, Prince de Sant'Eusebio, qui la fit restaurer et agrandir l’aile sud par l’architecte Charles Cazot dans un style néogothique cher au XIXe siècle[10],[11].

Autres éléments du patrimoine

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  • Ancienne gendarmerie, rue Beaudoin : Ce bâtiment en pierre de taille du XIXe siècle évoque sa vocation militaire par sa dominante verticale, avec des proportions évoquant le donjon carré d'un château médiéval. Cette impression est voulue par l'architecte, qui choisit un style néogothique et utilise sur la corniche des corbeaux tels que ceux employés pour les mâchicoulis[11]. Comme tous les bâtiments publics de Vigny de la période 1870/1910, la gendarmerie a été entièrement financée par le comte Philippe de Vitali[12]. Le bâtiment est aujourd'hui utilisé par la commune.
  • Église Saint-Médard, place d'Amboise : Elle fut bâtie en 1894 par l’architecte Tubeuf dans un style néo-gothique porté au pinacle dans son Dictionnaire de l’architecture par le célèbre architecte Viollet-Le-Duc. Cet édifice a remplacé un édifice du XIIe siècle menaçant ruine. Contrairement à l'usage, l'église est orientée nord-sud. De plan cruciforme, elle présente la particularité de posséder un transept aux absides à pans coupés, et la nef est particulièrement haute et étroite. L'on y accède par la tour-porche qui précède la nef au nord[13].
  • Fontaine d'Amboise, place d'Amboise : Elle se présente comme une petite tour cylindrique entièrement fermée, coiffée d'un toit en poivrière. Les colonnes semi-engagées flanquant l'édicule, en partie torsadées, proviennent de l'édicule initial du XVIe siècle[11]. Bien qu'il s'agisse officiellement d'une fontaine, de l'eau jaillit nulle part, mais une borne-fontaine en fonte de fabrication industrielle du XIXe siècle est placée devant la face nord.
  • Colombier de la ferme dite du château, rue de la Comté : Ce colombier octogonal en brique date de la fin du XVIIe siècle. Son architecture est typique du XVIIe siècle par le jeu contrasté des appareillages de briques et de de pierres, notamment les chaînages d’angle dont on retrouve trace dans nombre de constructions du village[11].

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  • Abreuvoir, rue de la Comté : Il se présente comme un gué unilatéral parallèle à la rue, et est alimenté en eau par le surplus en eau du bassin du lavoir adjacent. À gauche de la rue en venant du bourg, un même garde-corps protège à la fois le « gué », le pont sur l'Aubette de Meulan et le lavoir.
  • Lavoir couvert, rue de la Comté : La plate-forme destinée aux lavandières est protégée par un abri en pierre, couvert d'un toit en appentis. L'eau est fournie par un bief depuis l'Aubette de Meulan. De ce fait, l'eau du bassin se renouvelle en permanence. Elle s'écoule d'abord dans l'abreuvoir adjacent, puis tombe en cascade dans l'Aubette qui passe en dessous.
  • Ancienne gare des Chemins de fer de grande banlieue (CGB), rue de la Comté, à l'extérieur du village : La voie ferrée d'intérêt local de la Compagnie des chemins de fer de grande banlieue entre Meulan, Sagy (Val-d'Oise) et Magny-en-Vexin, avec embranchement de Sagy à Pontoise, a fonctionné de 1913 à 1949. Toutes les gares de la ligne ont un bâtiment voyageurs en meulière à l'instar de celle de Wy-dit-Joli-Village - Guiry, desservant également la commune voisine de Guiry-en-Vexin ; dans les stations les moins importantes, l'étage manque.
  • Carrière de Vigny : Ancien massif corallien échoué aujourd’hui dans la plaine, la carrière de Vigny est l'un des rares témoins en France de la période de transition entre les ères secondaire et tertiaire. De cette carrière en exploitation jusqu’en 2001, on a tiré une des pierres les plus belles du Vexin[14]. Le site est aujourd’hui protégé et aménagé pour les visites (scolaires et guidées)[15].

Culture

Héraldique

Les armes de Vigny se blasonnent ainsi : D’argent au lion morné soudé d’or, la tête contournée, tenant de sa dextre un pampre tigé et feuillé de sinople, fruité de deux pièces de pourpre, au franc-canton de gueules chargé d’une épée aussi d’or. La commune de Vigny ne possédait pas de blason ; eu égard à l’action charitable des comtes Vitali sur la commune, la municipalité décida, le 26 janvier 1971, d’adopter celui qui avait été concédé à ces derniers en 1887 par le roi d’Italie Humbert Ier. Dans le même esprit, elle créa une rue "Vitali".

Vigny, lieu de tournage

Le château a été le lieu de tournage de plusieurs films, dont Le Capitaine Fracasse (1943), Mandrin, bandit gentilhomme (1962), Les Barbouzes (1964), On a retrouvé la septième compagnie (1975), L'Animal (1977), La Fille de d'Artagnan (1994), mais aussi de la série japonaise Nodame Cantabile (épisode spécial) en 2007 et du téléfilm français Ce jour-là, tout a changé en 2008 racontant la dernière journée d'Henri IV.
Un épisode de la série Braquo a été en partie tourné à Vigny, sur le site de l'ancienne usine alimentaire.
Le clip vidéo de la chanson du répertoire de Rihanna Te Amo, réalisé par Anthony Mandler, où celle-ci apparaît en compagnie de Lætitia Casta, a été tourné en 2010 au château de Vigny[16].

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. « Communes limitrophes de Vigny » sur Géoportail.
  2. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  3. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  5. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
  6. Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
  7. Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d’Oise
  8. Site officiel de la préfecture du Val d‘Oise-liste des maires (doc pdf)
  9. Notice no PA00080229, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Madeleine Arnold Têtard, Le château de Vigny, 11 p., url (lire en ligne).
  11. a b c et d Jacques Sirat et Stéphane Gasser, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : vigny », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II,‎ , p. 1014-1015 (ISBN 2-84234-056-6).
  12. « Œuvres sociales des Princes », sur Site officiel des Princes de Sant'Eusebio (consulté le ).
  13. Cf. le panneau explicatif sur place, installé par le Parc naturel régional du Vexin.
  14. La Carrière de Vigny
  15. « Présentation de la carrière et exploitation pédagogique », sur Académie de Versailles - sciences de la vie et de la terre (SVT) (consulté le ).
  16. [PDF] Comité du tourisme et des loisirs du Val-d'Oise, Val-d'Oise - terre de tournages (lire en ligne), p. 97-99.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes