Victurnien Bonaventure de Rochechouart de Mortemart

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Victurnien Bonaventure
de Mortemart
Illustration.
Portrait du 1er marquis de Mortemart vers 1810.
Fonctions
Membre de la Chambre des pairs
Pair héréditaire

(7 ans, 4 mois et 30 jours)
Pairie héréditaire
Prédécesseur Pairie créée
Successeur Victor de Rochechouart de Mortemart
Député à l'Assemblée nationale constituante

(2 ans, 3 mois et 3 jours)
Circonscription Bailliage de Rouen
Groupe politique Noblesse
Prédécesseur États généraux de 1789
Successeur Assemblée nationale législative
Député aux États généraux

(3 mois et 4 jours)
Circonscription Bailliage de Rouen
Groupe politique Noblesse
Prédécesseur États généraux de 1614
Successeur Assemblée nationale constituante
Biographie
Titre complet Marquis de Mortemart
Nom de naissance Victurnien Bonaventure Victor de Rochechouart de Mortemart
Date de naissance
Lieu de naissance Everly (Seine-et-Marne, France)
Date de décès (à 69 ans)
Lieu de décès Hôtel de Mortemart, Paris 10e (France)
Sépulture Cimetière du Père-Lachaise
Nationalité Française
Parti politique Ultraroyaliste (1815-1823)
Père Jean-Victor de Rochechouart de Mortemart
Mère Charlotte de Manneville
Conjoint Adélaïde de Nagu
Enfants 2 enfants dont : Victor de Rochechouart de Mortemart
Famille Famille de Rochechouart de Mortemart
Diplômé de École d'artillerie de Strasbourg
Profession homme politique, militaire
Religion Catholicisme

Signature de Victurnien Bonaventurede Mortemart

Victurnien Bonaventure de Rochechouart de Mortemart
Armes.

Victurnien Bonaventure Victor de Rochechouart, 1er marquis de Mortemart (Everly, - Paris, ) est un homme politique et militaire français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Jean-Victor de Rochechouart de Mortemart, 9e duc de Mortemart (1712-1771), pair de France, brigadier des Armées du Roi, et de Charlotte Nathalie de Manneville (1725-1762), sa troisième épouse.

Il est le frère puîné de Victurnien-Jean-Baptiste-Marie de Rochechouart, 10ème duc de Mortemart.

Vie publique[modifier | modifier le code]

Il entre au service avec son frère aîné, dans le corps de l'artillerie (école de Strasbourg), au mois d', est nommé en 1771, capitaine dans le régiment de Navarre, puis dans celui de Lorraine, dont son frère aîné est mestre-de-camp. En 1778, il devient colonel en second du régiment de Brie (ou « lieutenant-colonel[1] »), puis, en , colonel-commandant du régiment de Navarre.

En 1788, il préside l'assemblée de la noblesse du bailliage de Rouen, et est élu par cette même assemblée, le [1], député de son Ordre aux États généraux, en même temps que son frère aîné est élu député de la Noblesse du Bailliage de Sens.

Aux États-généraux, où il siège avec son frère, il s'efforce, conformément à son mandat, de préserver les privilèges de la Noblesse [2].

À l'assemblée constituante, il siège parmi la minorité [3]. Défenseur des institutions de l'ancienne monarchie, il signe la déclaration en faveur de la religion catholique comme religion d'Etat (), proteste contre l'abolition de la Noblesse (), vote contre les assignats, soutient la liste civile, proteste contre la constitution () [4].,

Il fait partie du comité de judicature (). Promu maréchal de camp le , il émigre la même année [1].

Émigré, il fait la campagne de 1792 à l'armée des princes français. Retiré ensuite à Heidelberg, il passe en Angleterre en 1794[1] . Il entre comme lieutenant-colonel dans le régiment, levé par le duc de Mortemart, son frère, à la solde du gouvernement britannique, qu'il accompagne sur le continent en 1795, dans l'île de Guernesey, et, en 1796, va au Portugal, d'où la paix d'Amiens lui permet de rentrer en France en 1802[3].

Portrait, en 1810, par François-Louis Gounod.

En 1809, il est nommé, sur le « choix presqu'unanime de ses concitoyens[3] », membre du conseil général du département de la Seine-Inférieure, pour le canton de Caudebec, où se trouve son domaine de La Mailleraye. Ce sont les seules fonctions qu'il remplit « jusqu'au rétablissement du trône légitime[3] ».

Louis XVIII le crée lieutenant-général de ses armées et pair de France les 3 mars et .

En , il vote pour la mort dans le procès du maréchal Ney. La faiblesse de sa santé l'empêche de siéger avec assiduité et il meurt subitement en 1823.

Famille[modifier | modifier le code]

Il épouse, le 14 avril 1779, Marie Céleste Adélaïde de Nagu (1761-1853), fille de Charles Gabriel de Nagu, marquis de Nagu et d'Adélaïde Louise du Hamel de Melmont. Ils ont deux enfants :

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations françaises[modifier | modifier le code]

Honneurs et titres[modifier | modifier le code]

Image Armoiries


Victurnien Bonaventure Victor († 1823), marquis de Mortemart, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
  • Pair de France par ordonnance du 17 août 1815
  • 1er Marquis de Mortemart le 31 août 1817[5].


Fascé-ondé d'argent et de gueules de six pièces.[5]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Robert & Cougny 1891, p. 440.
  2. Edna Hindie Lemay, Dictionnaire des Constituants 1789 - 1791, Paris, Universitas, , 1024 p., p. 699
  3. a b c et d Courcelles 1827, p. 193.
  4. Edna Hindie Lemay, Dictionnaire des Constituants 1789-1791, tome 2, Paris, Universitas, , 1024 p., p. 699
  5. a et b Velde 2005, p. Lay peers.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]