Victor Sappey

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Victor Sappey
Théodore Fantin-Latour, Portrait de Victor Sappey en habit de garde national (1832), musée de Grenoble[1].
Naissance
Décès
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GrenobleVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nationalité
Activité
Vue de la sépulture.

Pierre-Victor Sappey né le à Grenoble et mort dans la même ville le est un sculpteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gravure représentant le Génie des Alpes
Le Génie des Alpes à Uriage (œuvre disparue), gravure parue dans L'Illustration du .

Son père était tailleur de pierres. Victor Sappey travaille dans l'atelier de Nicolas Raggi à Paris en 1824. Il part pour deux ans en Égypte avec son ami Jean Achard et un groupe de saint-simoniens.

Il est professeur à l'École des beaux-arts de Grenoble, avant d'en devenir le directeur.

Il est l'un des premiers utilisateurs du ciment comme matériau de sculpture, qu'il emploie pour la statue du Génie des Alpes à Uriage, réalisée en ciment prompt naturel.

Ami de Théodore Ravanat, Sappey est proche des membres de l'école dauphinoise de peinture qu'il fréquentait à Proveysieux, mais aussi d'Henri Fantin-Latour. Il est le beau-père du sculpteur grenoblois Aimé Charles Irvoy (1824-1898).

Sappey est inhumé à Grenoble au cimetière Saint-Roch, sous une colonne de pierre[2]. À ses côtés est inhumée son épouse Anne Virginie, née Riondel[3].

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

  • Chambéry : Fontaine de Boigne, dite aussi Fontaine des éléphants, ou Fontaine des quatre sans cul, 1838[4].
  • Grenoble :
    • cimetière Saint-Roch : sépulture Recoura[5], 1855 (le groupe sculpté représente les trois enfants Recoura, Henriette, Antonin et Étienne, priant sur le cercueil de leur mère) ; tombeau du général Marchand, 1851 (bas-relief : une Victoire ailée y couronne le buste du général) ; tombeau de l'architecte Joseph-Marie Vagnat[6] (allégorie de l'Architecture, en femme drapée à l'antique tenant d'une main un compas et de l'autre un parchemin) ; tombeau de son propre père[7], tailleur de pierres : Victor Sappey y a sculpté en trompe-l'œil les instruments de travail du défunt — marteau et ciseau — et son tablier de cuir.
    • place Grenette : ornements en bronze de la Fontaine aux amours et aux dauphins, dite aussi château d'eau La Valette, 1824[8]. L'ornementation en est constituée de quatre dauphins (symboles du Dauphiné) chevauchés par des angelots.
    • place de la Cymaise : Fontaine du Serpent et du Lion, inaugurée le . Réalisée en pierre de Sassenage et bronze. Le lion, allégorie de la puissance publique, y maîtrise le serpent dont les ondulations représentent l'Isère, rivière dont les crues étaient alors redoutées.
  • Uriage :
    • Fontaine d'Hygie, dite aussi Fontaine de la nymphe, 1847.
    • Le Génie des Alpes, 1849, statue en ciment. Le musée dauphinois conserve la maquette de cette œuvre aujourd'hui détruite.
  • Valence : Monument au général Championnet, 1848, statue en bronze[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sappey y porte la médaille des braves, qui lui fut remise pour son courage à protéger le musée du Louvre durant les événements de juillet 1830.
  2. Située juste derrière la chapelle du cimetière, cette colonne est surmontée d'une urne drapée, et porte sur le fût les mots « À VICTOR SAPPEY / STATUAIRE DE GRENOBLE » et une reproduction de sa médaille de la légion d'honneur ; à la base de la colonne se lit l'inscription suivante : « Professeur de l'École de sculpture architecturale, président du Conseil des bâtiments civils, chevalier de la Légion d'honneur ».
  3. Épouse dont les dates inscrites sont : « 11 juin 1811-27 avril 1890 ». Immédiatement à côté de ce monument se trouve la tombe du père de Victor Sappey, mort en 1840.
  4. Notice sur e-monumen.net.
  5. Dans l'hémicycle derrière la chapelle du cimetière, tout près de la propre tombe du sculpteur.
  6. Il est situé sur l'allée principale.
  7. Il se trouve immédiatement à côté de sa propre sépulture.
  8. Notice sur e-monumen.net
  9. Notice sur e-monumen.net.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Wantellet, Deux siècles et plus de peinture dauphinoise, édité par l'auteur.
  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'École française au XIXe siècle, tome IV, « N-Z », Librairie ancienne Honoré Champion, Paris, 1921, pp. 236-237 (lire en ligne).
  • Valérie Huss (dir.), Grenoble et ses artistes au XIXe siècle (catalogue de l'exposition du 14 mars au 25 octobre 2020), Grenoble, Éditions Snoeck - Musée de Grenoble, , 272 p. (ISBN 9461615949).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]