Vasoplégie

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La vasoplégie est la paralysie des fibres musculaires des parois vasculaires, ce qui engendre l'effondrement du tonus des artères d'où une relâchement (pas dilatation) permanente des artérioles[1]. Elle fait suite à une production locale importante d'oxyde nitrique (NO), un déficit en vasopressine circulante et une dysfonction du système nerveux autonome[1]. Comme elle entraîne un effondrement de la résistance vasculaire périphérique, elle se manifeste par une hypotension artérielle majeure qui nécessite une réanimation énergique en urgence. Une vasoplégie sévère et l'hypotension artérielle majeure consécutive se manifeste par le choc vasoplégique qui est de type distributif[2],[3].

La vasoplégie est la conséquence la plus fréquente du choc septique, mais elle peut se rencontrer dans de nombreuses situations de crise énergétique tissulaire, comme le choc cardiogénique ou le choc hypovolémique, et les maladies à l'origine d'hypoxie tissulaire sévère voire des causes toxiques comme l'intoxication au cyanure ou l'intoxication au monoxyde de carbone[2].

Le traitement de la vasoplégie vise principalement à restaurer une pression de perfusion tissulaire efficace, l'objectif étant de revenir à une pression artérielle moyenne (en) (PAM) supérieure ou égale à 65 mmHg. Les molécules vasopressives à disposition pour cela sont d'abord les catécholamines alpha-adrénergiques et la vasopressine[3].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Vasoplégie », sur Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine, (consulté le ).
  2. a et b J. Pugin, « Physiopathologie du choc vasoplégique », Revue Médicale Suisse, vol. 2,‎ , p. 2246-8.
  3. a et b Séverin Jeanneret, Bienvenido Sanchez et Lucas Liaudet, « Physiopathologie et traitement de la vasoplégie au cours du sepsis », Revue Médicale Suisse, vol. 7,‎ , p. 2435-8.