Vadenay

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Vadenay
Vadenay
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Châlons-en-Champagne
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Châlons-en-Champagne
Maire
Mandat
Bertrand Dubois
2020-2026
Code postal 51400
Code commune 51587
Démographie
Gentilé Vadenot
Population
municipale
234 hab. (2021 en diminution de 6,77 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 21″ nord, 4° 24′ 02″ est
Altitude Min. 109 m
Max. 157 m
Superficie 19,65 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Châlons-en-Champagne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mourmelon-Vesle et Monts de Champagne
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Vadenay
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Vadenay
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Vadenay
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Vadenay

Vadenay est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Avec ses sept kilomètres de rivière : la Vesle et la Noblette, ses 60 hectares de bois, Vadenay est privilégiée au milieu de la Champagne crayeuse.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 692 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mourmelon-grand », sur la commune de Mourmelon-le-Grand à 8 km à vol d'oiseau[3], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 651,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,7 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Vadenay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (56,4 %), terres arables (32,5 %), forêts (8,8 %), zones urbanisées (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Avant la Révolution, Ange Joseph Rémy, baron des Lions, vicomte de Vadenay, baron de Neuflize, était seigneur de Vadenay. Il avait acquis cette terre en 1773 par son mariage avec Marie Françoise Eléonore Godet de Neuflize, fille du dernier seigneur de Vadenay. L'abbaye d'Avenay était aussi seigneur de Vadenay. L'abbaye jouissait dès la fin du XIIIe siècle, de certaines redevances et de droits divers au village de Vadenay, dont la seigneurie. La collégiale de Reims y possédait également des terres.

Pendant la Révolution, deux personnages se distinguèrent tout particulièrement :

  • l'abbé Claude Ignace Paradis, curé de Vadenay et de Cuperly, rédigea le cahier des doléances présentées par les habitants lors de la réunion qui eut lieu sous la présidence de Louis Tronsson ;
  • Louis Benjamin Bablot, né à Vadenay le , en 1790 a lancé Le Caducée, journal de l'Assemblée des électeurs du département de la Marne. Il a créé ensuite L'Observatoire puis s'affirmera comme un homme de gauche à travers le Directoire[14].

Le , jour choisi pour planter un arbre de la Liberté, une horde de bandits, accompagnée de plusieurs scélérats, tous déguisés sous l'habit de uhlan, vint spolier, le couteau sous la gorge, les malheureux habitants de la commune. Ce n'est que le que la cérémonie put enfin avoir lieu.

Vers 1886, Vadenay sera amputé de 1 300 ha de terres pour la création du camp de Châlons. C'est à cette époque que fut construite l'église. Le village subira trois guerres et invasions : 1870, 1914, 1940.

Monument au combat du haricot de Vadenay des 41e et 49e B.C.C.

Le le nord de Vadenay est le théâtre d'une terrible bataille. La veille, à la ferme de Moscou sur la route de Reims à Suippes, le 41e bataillon de chars de combat, les redoutables Renault B1 bis, se scinde en deux groupes : le groupe du capitaine Gasc qui se dirige sur la Marne au sud de Châlons et le groupe du capitaine Cornet, aidé du capitaine Pierre Billotte, entre Suippes et Saint-Étienne-au-Temple.

Le capitaine Billotte dispose de quinze chars en état de fonctionnement. Il se poste à la ferme du Piémont et couvre la route entre Châlons et Suippes. À la suite de violents combats contre des blindés allemands sortant des bois longs dans le camp de Mourmelon, le groupe se porte au petit Haricot, puis aux Ouvrages blancs afin de couvrir la retraite d'autres unités. Après sept heures d'isolement, la section tente de dégager sur Vadenay, mais se retrouve prise au piège face à de nombreuses pièces antichars allemandes (50 au kilomètre). Onze chars sont détruits, beaucoup d'hommes succombent dont le capitaine Cornet, commandant du 41e bataillon. D’autres sont faits prisonniers. Parmi eux, le capitaine Billotte grièvement blessé. Le groupe est totalement anéanti, mais sa résistance a permis l’évacuation de plusieurs unités de combattants.

Aujourd’hui, une stèle commémore le sacrifice du 41e BCC devant l’église.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  1876 Loche[15]    
  après 1877 Molé[16]    
1995 2008 Gérard Varlot   Agriculteur retraité
2008[17] En cours
(au 20 septembre 2020)
Bertrand Dubois   Agriculteur
Réélu pour les mandats 2014-2020 et 2020-2026[18]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de Vadenay sont les Vadenots et les Vadenottes. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 234 habitants[Note 4], en diminution de 6,77 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
296295277264317359350356360
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
357329319273276285304284277
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
271268250225252223239207176
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
437164159203226202226227268
2014 2019 2021 - - - - - -
253232234------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Étienne de Vadenay.
  • Nécropole hallstattienne de l'Etau.
  • Sépulture de la Tène du Haricot.
  • Habitat gallo-romain de Vaulamberg.
  • Fait partie du camp militaire de Mourmelon (qui occupe 1 300 ha du territoire de la commune).
  • Emplacement de l'ancien château disparu (fossés apparents).
  • Église Saint-Étienne du XIXe.
  • Un monument en l'hommage des 41e et 49e B.C.C qui ont combattu au haricot de Vadenay.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis Demougeot (1894 - 1946), marin et aviateur français, est né le à Vadenay.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Vadenay et Mourmelon-le-Grand », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Mourmelon-grand », sur la commune de Mourmelon-le-Grand - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Mourmelon-grand », sur la commune de Mourmelon-le-Grand - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Jean-Paul Barbier, Des Châlonnais célèbres, illustres et mémorables, .
  15. Almanach économique, historique & administratif de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims, p132.
  16. Almanach économique, historique & administratif de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1877, Reims, p164.
  17. [xls]« Liste des maires au 1er août 2008 », sur site de la préfecture de la Marne (consulté le ).
  18. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.