Véronique Massonneau

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Véronique Massonneau
Illustration.
Véronique Massonneau en 2013.
Fonctions
Députée française

(5 ans)
Élection 17 juin 2012
Circonscription 4e de la Vienne
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique ÉCO (2012-2016)
SER (2016-2017)
Prédécesseur Jean-Pierre Abelin
Successeur Nicolas Turquois
Biographie
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Jemappes (Belgique)
Nationalité Française
Belge
Parti politique LV (jusqu'en 2010)
EÉLV (2010-2015)
(depuis 2015)
Profession Employée du secteur privé

Véronique Massonneau, née le à Jemappes (Belgique), est une femme politique française d'origine belge[1], membre d'Europe Écologie Les Verts puis du Parti écologiste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'agriculteur et d'une assistante sociale, Véronique Massonneau est issue d'une famille belge de sept enfants très catholique. Elle commence sa carrière professionnelle comme institutrice de maternelle en Belgique. Au début des années 1980, elle rencontre son futur époux et décide de le rejoindre en France, dans la Vienne. En devenant française, elle perd sa nationalité belge (la Belgique n'admettait pas la double-nationalité à l'époque). Elle change aussi de carrière, son diplôme belge n'étant pas reconnu par les autorités françaises. Elle entame alors à Châtellerault une carrière de vendeuse de vêtements et de chaussures qui durera 15 ans. Elle deviendra ensuite employée de banque[2] jusqu'à son élection comme députée de la 4e circonscription de la Vienne le .

Après avoir perdu les élections en 2017, elle ne retrouve pas de travail et s’inscrit à Pôle emploi, elle indique alors toucher 1 500 euros par mois[3].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En 2004, elle se présente sans succès lors des sénatoriales de 2004 dans la Vienne où elle obtient 3,44 % des voix[4]. En 2007, elle se présente aux législatives à Châtellerault et obtient 4,96 % des suffrages[5]. En 2012, elle est de nouveau candidate aux législatives face au député sortant NC, Jean-Pierre Abelin, également maire de Châtellerault, sous l'étiquette EELV mais soutenue par le PS. Malgré un candidat socialiste dissident, Christian Michaud, maire de Naintré, Véronique Massonneau se hisse au second tour avec 19,97 % des voix, contre 33,78 % pour Jean-Pierre Abelin et 17,79 % pour Christian Michaud. Au second tour, profitant du report des voix de son rival socialiste, Véronique Massonneau l'emporte avec 50,67 %, soit 560 voix de plus que son adversaire. Elle devient ainsi la première parlementaire écologiste de Poitou-Charentes. En , elle annonce quitter EELV et rejoindre le Parti écologiste[6]. Elle coordonne ensuite la tendance écologiste au sein du groupe socialiste, écologiste et républicain à l'Assemblée nationale. Elle devient également première vice-présidente de ce même groupe.

À l'Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Députée à l'Assemblée nationale, Véronique Massonneau siégeait à la Commission des Affaires sociales. Elle était également secrétaire de la commission spéciale chargée de vérifier et d'apurer les comptes, et présidait le groupe d'amitié France - Cap-Vert[7]. Elle était également vice-présidente du Groupe d'amitié France-Suède.

Comme s'y étaient engagés les candidats EELV lors des législatives, Véronique Massonneau a rendu publique l'utilisation de la réserve parlementaire sur son site Internet[8].

Le , avec cinq autres députés, elle quitte le groupe écologiste, provoquant sa dissolution, et rejoint le groupe socialiste[9], dont elle devient vice-présidente.

Candidate à sa propre réélection lors des élections législatives de 2017, elle est éliminée dès le premier tour, face aux candidats de la majorité (LREM-MoDem) et de l'UDI[10]. Elle obtient, comme candidate commune UDE/PS 14 % des suffrages exprimés au premier tour, ce qui la place en quatrième position et ne lui permet pas d'accéder au second tour.

Opinions politiques[modifier | modifier le code]

Transparence de la vie politique[modifier | modifier le code]

Réserve parlementaire : Véronique Massonneau s'est prononcée publiquement pour la suppression de la réserve parlementaire, qu'elle considère comme un outil au service du clientélisme. En l'absence d'une telle décision à l'échelle nationale, elle a imaginé et mis en place un système de jury citoyen pour attribuer les 130 000 euros mis à sa disposition pour financer des projets portés par les associations ou les collectivitées. Ce jury, renouvelé chaque année, est paritaire homme/femme, géographiquement équilibré, représentatif de divers secteurs d'activités et d'anciens bénéficiaires. Il se réunit à la mi-septembre pour répartir l'enveloppe selon une liste de critères préalablement fixés[11],[12]. La liste des bénéficiaires est ensuite publiée sur le site de la parlementaire et communiqué à la presse.

Dans une interview accordée au quotidien La Nouvelle République du Centre-Ouest et parue dans l'édition datée du , elle indique le montant des salaires de ses collaborateurs.

Proposition de loi visant à assurer aux patients le respect de leurs choix de fin de vie[modifier | modifier le code]

Dans une proposition de loi datant du [13], Véronique Massonneau propose d'étendre les droits des personnes en fin de vie en légalisant les pratiques de l'aide active à mourir, à savoir, l'euthanasie et le suicide médicalement assisté, mais aussi en renforçant les soins palliatifs. Cette proposition de loi s'inscrit dans une démarche plus ambitieuse que celle du 22 avril 2005,[non neutre] relative aux droits des malades et à la fin de vie. Le gouvernement et sa majorité ont fait le choix de repousser cette proposition et de voter la loi Claeys-Leonnetti qui rejette l'aide active à mourir au profit de la "sédation profonde et continue"[14].

Ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe[modifier | modifier le code]

La députée de la 4e circonscription de la Vienne s'est fermement prononcée pour l'ouverture du mariage aux couples de personnes de même sexe. En , elle prononce à La tribune de l'Assemblée nationale un discours sur le sujet[15].

Réforme des retraites[modifier | modifier le code]

Lors de l'examen du projet de loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites, porté par Marisol Touraine, Véronique Massonneau est le chef de file du groupe écologiste de l'Assemblée nationale[16]. Si elle souligne l'avancée du compte personnel de prévention de la pénibilité et quelques mesures en faveur des agriculteurs, des femmes et des apprentis, elle critique fermement l'allongement de la durée de cotisation ainsi que le report de revalorisation des pensions du 1er avril au 1er octobre. Face à ces critiques, Marisol Touraine annonce alors une double revalorisation du minimum vieillesse pour les bénéficiaires de l'Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) ainsi que le doublement de l'Aide à la complémentaire santé (ACS) pour les personnes de plus de 60 ans[17].

C'est lors de ces débats qu'a lieu l'épisode dit du « poulegate » où le député Philippe Le Ray se met à caqueter alors que Véronique Massonneau défend un amendement[18].

Vénerie[modifier | modifier le code]

Véronique Massonneau retire en [19] sa signature de la proposition de loi visant à interdire la vénerie en France, se démarquant ainsi de son parti.

Engagement[modifier | modifier le code]

Véronique Massonneau est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD)[20].

Après sa carrière politique[modifier | modifier le code]

En juin 2021, elle est annoncée comme étant l'une des candidates participant à la dixième saison de l'émission Le Meilleur Pâtissier diffusée sur M6[21].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Émission la députée du jour sur LCP.
  2. « centre-presse.fr », sur centre-presse.fr (consulté le ).
  3. Avantages des anciens élus: "Aujourd'hui, je suis à Pôle Emploi" confie une ex-députée sur RMC RMC, 11 janvier 2019
  4. « Résultats des élections sénatoriales 2004 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Résultats des élections législatives 2007 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Nouvelle défection au sein d’Europe Ecologie-Les-Verts avec le départ de Véronique Massonneau », sur lemonde.fr, .
  7. « Mme Véronique Massonneau - Vienne (4e circonscription) - Assemblée nationale », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  8. « Réserve parlementaire pour 2013 : transparence totale », sur veroniquemassonneau.fr, .
  9. Louis Hausalter, « Les députés écolos se font hara-kiri à l'Assemblée », marianne.net, 19 mai 2016.
  10. LÉGISLATIVES 6e circonscription : Christophe Cavard, le sortant…sorti !, objectifgard.com, 11 juin 2017.
  11. « Réserve parlementaire », sur www.veroniquemassonneau.fr (consulté le )
  12. « Réserve parlementaire de la députée Véronique Massonneau : qui va bénéficier des 130.000 € ? », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « N° 2435 - Proposition de loi de Mme Véronique Massonneau visant à assurer aux patients le respect de leur choix de fin de vie », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  14. François Béguin, « La loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie définitivement adoptée », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  15. Bénédicte Mathieu, « Mariage pour tous: Véronique Massonneau met des prénoms dans le débat », Yagg,‎ (lire en ligne)
  16. « Débat sur les retraites : Pour Véronique Massonneau, les écologistes ne feront preuve "ni d’une opposition pavlovienne, ni de résignation" », sur ecolodepute-e-s.fr, .
  17. « Assemblée nationale ~ Deuxième séance du lundi 25 novembre 2013 », sur www.assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  18. « Un député UMP imite la poule pendant l'intervention d'une élue verte », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  19. « Chasse à courre : la députée se démarque », sur www.lanouvellerepublique.fr, (consulté le ).
  20. Le Point magazine, « Fin de vie: l'Assemblée écarte un texte écologiste légalisant l'euthanasie », sur Le Point, (consulté le )
  21. « "Le meilleur pâtissier" : Une ex-députée va participer à la prochaine saison sur M6 », sur ozap.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]