Véronique Genest

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Véronique Genest
Véronique Genest en 2010.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (67 ans)
MeauxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Véronique Raymonde Marie CombouilhaudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Taille
1,69 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Films notables
Œuvres principales

Véronique Combouilhaud, dite Véronique Genest, née le à Meaux, est une actrice française.

Elle est notamment connue pour avoir incarné le rôle-titre de la série Julie Lescaut.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Très tôt, Véronique Genest se passionne pour la littérature, le cinéma et le théâtre. Ses héros préférés sont Claude (du Club des Cinq), Mary Poppins, Peter Pan et Zorro. Enfant, elle se déguise et joue des saynètes où elle interprète divers personnages. Elle aime aussi interviewer les patients dans la salle d'attente de son père, médecin, qui la surnomme « la grande Sarah » (en référence à Sarah Bernhardt). À 14 ans, elle répète avec la troupe du « Théâtre de la Table ronde » créée par un garçon d'une classe de première. Elle se rend régulièrement au conservatoire de musique de Strasbourg où elle accompagne la pianiste Elizabeth Sombart et en profite pour se glisser dans les coulisses du théâtre national afin d'observer les comédiens en pleine répétition.

Elle passe le brevet d'esthéticienne et maquilleuse avec le souhait de travailler dans le milieu du spectacle. Elle fait ses débuts de maquilleuse dans l'équipe qui tourne La Communion solennelle sous la direction du réalisateur René Féret et décide de devenir actrice. Elle s'inscrit aux cours proposés par le théâtre de l'Atelier puis aux cours de Daniel Mesguich au théâtre de la Contrescarpe, à Paris.

Elle trouve un emploi au Palais des Arts, un complexe de cinémas et théâtre que Lionel Rocheman a ouvert boulevard Sébastopol à Paris. Elle y exerce diverses fonctions : réservation par téléphone, accueil, placement des spectateurs, et vente du magazine Fluide Glacial que lui remet le dessinateur Gotlib. Elle y croise des artistes comme Bernard Haller, Rufus, Paco Ibáñez, Anne Sylvestre et les 3 Jeanne. Elle y rencontre le chanteur Georges Moustaki qui lui propose de faire partie de l'équipe qui l'accompagnera dans une tournée internationale.

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1980, elle débute dans des spots publicitaires (Mir, Knorr, Saint-Yorre, Père Dodu, Pro-Activ, Madrange) puis obtient un petit rôle dans les films La Loupe du diable de Pierre Badel et La Banquière de Francis Girod, où elle figure sous son véritable nom.

En 1981, elle décroche son premier grand rôle, sous le pseudonyme de Véronique Genest, avec les quatre épisodes de la mini-série Nana adaptée du roman homonyme d’Émile Zola. C'est le réalisateur Maurice Cazeneuve qui la choisit parmi un casting de cinq cents personnes. Cette série lui apporte une grande notoriété. En marge de Nana, elle pose nue dans le magazine Lui.

Dès lors, elle enchaîne avec succès cinéma, télévision et théâtre et reçoit plusieurs prix.

En 1984, Ça n'arrive qu'à moi, aux côtés de Francis Perrin où elle incarne Prudence, la fille de Bernard Blier.

En 1986, L'Amuse Gueule, avec Daniel Auteuil et Philippe Khorsand qu'elle joue au Théâtre du Palais-Royal pendant un an.

En 1987, Association de malfaiteurs de Claude Zidi où elle donne la réplique à François Cluzet et Christophe Malavoy.

En 1989, elle joue dans le dernier épisode de la série David Lansky, avec Johnny Hallyday dans le rôle principal.

En 1991, elle est repérée par TF1 après son passage dans l'émission de caméras cachées Surprise sur prise ! où elle défend un faux immigré dissimulé dans sa voiture et recherché par la police : « D'habitude, on met un lion, moi, je mets un mec [1]. » La réalisatrice Caroline Huppert lui propose un rôle de commissaire dans le pilote d'une série télévisée policière à venir.

En 1992, elle devient populaire grâce à la série policière française Julie Lescaut, diffusée sur TF1, et dont elle interprète le rôle-titre. Cette série aura jusqu'à 12 millions de téléspectateurs par épisode.

Après plusieurs nominations, elle obtient son premier 7 d'Or, pour la série Julie Lescaut, en 1997. C'est le public, appelé à voter pour la première fois, qui le lui décerne.

En 1999, elle remporte un deuxième 7 d'Or comme meilleure actrice pour Julie Lescaut et le téléfilm Un amour de cousine.

En 2001, un troisième 7 d'Or la consacre meilleure comédienne pour Julie Lescaut.

En 2003, le Festival de Saint-Tropez lui remet le Prix spécial du public à un héros de série.

Tournage de Julie Lescaut et théâtre[modifier | modifier le code]

Les tournages de la série se sont initialement déroulés place de la République à Vanves, pour les décors du commissariat de 1993 à 2005.

Les épisodes les plus récents, où elle est mutée à Paris, ont été enregistrés à la tour Montparnasse, sauf pour les derniers épisodes qui se sont déroulés dans le quartier de la Défense.

Parallèlement à sa carrière de comédienne, elle crée sa propre maison de production, Sam et Compagnie, avec son mari Meyer Bokobza. Ils y produisent des téléfilms aussi différents que Une femme si parfaite, Un transat pour huit ou encore La Dame d'Izieu.

En 2008, elle sort, chez l'éditeur Michel Lafon, son premier livre 46/38 Guerre et poids qui relate avec humour une cure thermale à Brides-les-Bains. Elle en tire un « seule en scène », Madame Butterlight, qui traite des déboires d'une comédienne aux prises avec ses addictions à la cigarette et aux pâtisseries, qu'elle joue au Théâtre de la Gaité Montparnasse pendant quatre mois début 2009.

En 2010, elle monte une autre société de production Madame Butterlight plus axée sur le théâtre.

Elle revient au théâtre en 2012 avec la pièce Plein la vue, au Théâtre de La Michodière, où sa belle-fille Gabou Bokobza lui donne la réplique.

En , après 22 ans de succès et 101 épisodes, la série Julie Lescaut se termine sur un très haut score d’audience (7,5 millions de téléspectateurs).

En 2015, elle tourne La Bonne dame de Nancy où elle interprète le rôle de Simone Weber. Le téléfilm est diffusé en sur France 3.

En 2016, elle joue un vaudeville Portrait craché au Palais des Glaces, à Paris, aux côtés de Julien Cafaro (Philippe), Caroline Devismes (l'épouse), Gaspard Leclerc (le fils) et Maxime (le plombier) puis en tournée à travers la France, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse du au [2] avec la même distribution excepté le rôle du fils qui est interprété par Nicolas Le Guen. Elle y interprète le rôle de Marie qui a fait un enfant avec Philippe sans jamais le lui avouer. Vingt-cinq ans plus tard, elle se rend compte que Philippe est le père de la fiancée de son fils.

Prises de position[modifier | modifier le code]

En aux côtés d'autres personnalités issues d'horizons divers, elle parraine un conte dans l'ouvrage La Boîte à câlins-Ils te souhaitent de beaux rêves...[3] paru aux éditions Michel Lafon au profit de l'association « La Chaîne de l'Espoir ».

Depuis 2008, elle soutient le salon du livre d'Ozoir-la-Ferrière où elle fait régulièrement partie du jury du Prix littéraire « Ozoir'elles » qui récompense tous les ans un recueil de nouvelles.

En 2007 ainsi qu'en 2012, elle soutient la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle[4],[5].

En , elle est narratrice[6] dans le conte musical Pierre et le loup lors du concert de soutien réalisé à Lausanne au profit de la Fondation Résonnance[7] de son amie pianiste Elizabeth Sombart.

En , elle écrit sur son compte Twitter trouver l'islam « dangereux pour notre démocratie ». Invitée le par Jean-Marc Morandini sur NRJ 12 pour s'exprimer à ce sujet, elle précise : « C'était une phrase au milieu d'une grande conversation que j'avais avec quelqu'un sur Twitter, je parlais des extrémistes. Tout de suite, ça a été “islamophobe”, “raciste” [...] J'ai réfléchi : la phobie c'est la peur alors peut-être, effectivement, je suis islamophobe. La peur, elle vient de la méconnaissance ou d'une expérience, d'un danger qu'on sent [...] J'ai donc lu le Coran et je n'ai pas été plus rassurée. Tout ce qu'on voit autour de nous fait qu'effectivement cette phobie existe, parce qu'on voit des choses qui font peur. [...] Vous ne pouvez pas nier que les extrémistes font peur. Moi j'aurais été christianophobe si j'avais vécu au temps de l'Inquisition. Vous savez de quoi c'est parti cette histoire ? Cinquante-trois pays musulmans voulaient inclure la charia dans les Droits de l'Homme. Il y avait une pétition à signer disant que nous, on voulait confirmer nos Droits de l'Homme tels qu'ils étaient, voilà c'est tout. [...] » Le lendemain, dans une interview au Parisien, elle précise : « Je me fiche de la couleur des gens. Je suis une fille du monde. Je ne comprends pas l'agressivité que je déclenche. Bien sûr que je ne parle que des extrémistes. Je vois les infos, les appels à rétablir la charia, les foules en liesse dans la rue, parfois, quand il y a des attentats. Alors oui, l'islam me fait peur, j'aimerais être rassurée. »

En , elle soutient la Fondation K d'urgence[8] de Christine Kelly et participe au colloque « Familles monoparentales : première victime de la crise »[9].

En , elle s'engage en tant que suppléante de Jonathan-Simon Sellem, candidat sans étiquette à la députation dans la huitième circonscription des Français de l'étranger[10]. Elle renonce finalement à se présenter, à un mois de la législative partielle et elle confirme alors son soutien à Jonathan-Simon Sellem et son opposition à « la mauvaise politique politicienne et [aux] manœuvres grotesques de l'UMP et du PS »[11].

En , dans une interview à Newsyoung, elle annonce que le milieu politique ne l'attire pas, et qu'elle ne se lancera plus dans une course électorale.

En , elle dit croire en Dieu mais pas dans une religion particulière[12]. En 2013, elle se déclare agnostique.

En 2015, elle appuie l'action de Jean-Luc Romero-Michel contre l'homophobie et soutient l'association Le Refuge.

Dès 2020, durant la pandémie de Covid-19, elle multiplie les déclarations dans lesquelles elle affirme son soutien au professeur Didier Raoult, à son traitement à l’hydroxychloroquine, et ses doutes quant à l'utilité des vaccins ou du passe vaccinal[13],[14].

Pour l’élection présidentielle française de 2022, elle déclare soutenir le polémiste et candidat d’extrême droite Éric Zemmour[15].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Son père, Xavier Combouilhaud, médecin, meurt alors qu'elle n'a que 10 ans[16]. Sa mère, Colette, née Chavaroc (1931-2022), se remarie quelques années plus tard et a deux garçons, Nicolas et Frédéric. Véronique Genest explique que sa mère est morte à la suite de mauvais soins dans une maison de retraite[17].

En 1989, avec son frère Olivier, elle ouvre un restaurant Courrier Sud (nommé ainsi en hommage à Antoine de Saint-Exupéry), rue de Fourcy à Paris. Cette année-là, elle rencontre Meyer Bokobza (né en 1949), divorcé et père de deux enfants, Adam et Jennifer, avec lequel elle partage la passion de la moto. Ils se marient en 1992, leur fils Sam Bokobza naît le .

En 1993, elle perd son frère Olivier atteint du sida.

Elle vit désormais en Corse.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Participations à la télévision et à la radio[modifier | modifier le code]

Jeux télévisés[modifier | modifier le code]

Autres émissions de télévision[modifier | modifier le code]

Émissions de radio[modifier | modifier le code]

  • En [25] ainsi qu'en [26] sur Radio Classique, elle est l'invitée de Passion classique, animée par Olivier Bellamy.

Musique[modifier | modifier le code]

En 1989, elle enregistre Comme une histoire d'amour, en duo avec Michel Fugain. Elle participe la même année, comme choriste, au clip La Vampada aux côtés des Vamps, Maurane, Sylvie Joly, etc.[réf. nécessaire]

Publications[modifier | modifier le code]

  • 46/38 Guerre et poids[27], 2008, édition Michel Lafon.
  • 22 V'là Julie[28], 2014, édition Michel Lafon.
  • Mes Arrêts sur images, 2019, édition Flammarion.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [vidéo] Véronique Genest piégée, réplique à 7 min 44 sur YouTube
  2. « Portrait craché - Page de soutien »
  3. « Références du livre "La boîte à câlins" ils te souhaitent de beaux rêves... »
  4. Véronique Genest votera pour Nicolas Sarkozy, sur le site de L'Express
  5. Véronique Genest : « Je voterai Sarkozy », sur le site du Parisien
  6. « Article Véronique Genest joue "Pierre et le loup" »
  7. « Site de la Fondation Résonnance »
  8. « Fondation K d'urgence »
  9. « Témoignage de Véronique durant le colloque »
  10. Législatives : Olivier Minne n'est plus candidat, Véronique Genest oui, consulté le 4 mars 2013.
  11. Véronique Genest n'est plus candidate aux législatives, l'Express, le 29/04/2013.
  12. « Véronique Genest nous met au régime fou rire »
  13. « Véronique Genest - 8% », sur ConfianScore (consulté le )
  14. Louise Marjane, « Véronique Genest contre le pass sanitaire et la 3ème dose de vaccin : l'actrice choque les internautes en les comparant à un « viol » et une « tournante » », sur Voici, (consulté le ).
  15. « Soutien Zemmour »
  16. Véronique Genest à cœur ouvert : "Mon père est mort d'un cancer quand j'avais 10 ans"..., 4 février 2009, sur le site purepeople.com, consulté le 23 août 2014.
  17. « Véronique Genest #ChezJordan : Nouvelle recrue de #TPMP, sa colère contre TF1.. », sur youtube, (consulté le )
  18. Isabelle Dhombres, « Véronique Genest va jouer Simone Weber, "La diabolique de Nancy", pour France 3 », sur telestar.fr, (consulté le )
  19. « Fort-Boyard.fr - Équipe Véronique Genest », sur www.fort-boyard.fr (consulté le )
  20. « Panique dans l’oreillette > Véronique Genest - Résumé - Toutelatele.com », sur www.toutelatele.com (consulté le )
  21. « Émission "Au field de la nuit" »
  22. « Sketch de Véronique dans Stars & Comédie »
  23. « La parenthèse inattendue »
  24. allocine
  25. « Véronique Genest, tendre et populaire », sur blog.radioclassique.fr (consulté le )
  26. « Véronique Genest, grande sœur du peuple », sur blog.radioclassique.fr (consulté le )
  27. « Livre "46/38 "Guerre et poids" sur le site de Michel Lafon »
  28. « Livre "22 v'là Julie" sur le site de Michel Lafon »
  29. « Palmarès 2003 », sur le site du Festival de la fiction TV (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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