Utilisatrice:Victoire F./b26

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Adrien de Tucé
Victoire F./b26
Adrien de Tucé photographié par Th. Marc.

Nom de naissance Louis Adrien de Tucé
Naissance
Montoire-sur-le-Loir
Décès (à 71 ans)
7e arrondissement de Paris
Origine Française
Allégeance Drapeau de la France Monarchie de Juillet
Drapeau de la France Deuxième République
Second Empire
Drapeau de la France Troisième République
Arme ?
Unité 7e régiment de lanciers (1839-1859)
3e régiment de chasseurs d'Afrique (1859-1863)
12e régiment de chasseurs (1863-1870)
?
Grade Général de brigade
Années de service 1837 – 1879
Commandement ?
Conflits Campagne d'Italie (1859)
Expédition en Syrie (1860-1861)
Expédition du Mexique (1862-1867)
Guerre franco-allemande de 1870
Faits d'armes ?
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur (1875)
Médaille commémorative de l'expédition du Mexique
4e classe de l'ordre du Médjidié
Ordre de Notre-Dame de Guadalupe
Famille Famille Milliet :
Félix Miliet (beau-frère)
Alix Payen (nièce)
Paul Milliet (neveu)
Signature de Adrien de Tucé

Adrien de Tucé, né le à Montoire-sur-le-Loir et mort le dans le 7e arrondissement de Paris, est un général de brigade français, ayant combattu en Syrie, au Mexique et durant la guerre franco-allemande de 1870. Descendant de la maison de Tucé, il est l'oncle de la famille Milliet.


saffrey : un chapitre, plusieurs occurences

Famille[modifier | modifier le code]

Adrien de Tucé, « gros poupon », dans la biographie Une famille de républicains fouriéristes, les Milliet de Paul Milliet.
Maison de Mme de Tucé, aujoud'hui maison Renaissance, à Montoire[1].

Le comte[2] Louis Adrien de Tucé naît le à Montoire-sur-le-Loir (Loir-et-Cher)[3] de Marie-Philippe-Aimée Hüe de Montaigu (1796-1855) et de Louis de Tucé (1790-1837)[4],[5], propriétaire[4] et garde du corps du roi[6]. Sa famille, descendante de la maison de Tucé originaire du Maine, était de la noblesse provinciale[7],[8] et aisée[9]. Adrien est l'aîné de deux sœurs ; Louise Milliet, née en 1822, qui, après son mariage avec le républicain Félix Milliet, est militante fouriériste et vit une dizaine d'années exilée en Savoie[4],[8], et de Noémi, de quinze ans plus jeune, épouse d'Édouard-Charles d'Harcourt[5].

En 1861, il « agréé l'hospitalité des PP. franciscains à Jérusalem »[10].

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

À l'âge vingt ans, Adrien de Tucé intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr le [11]. Il incorpore alors le 12e régiment d'infanterie légère[12]. Deux ans plus tard, le , il est nommé sous-lieutenant au sein du 7e régiment de lanciers ; il y reste sept ans[11]. Il y est successivement promu lieutenant le , capitaine le , adjudant-major le et enfin capitaine-commandant le de la même année[13].

En 1859, il participe aux deux mois de la campagne d'Italie, où le royaume de Sardaigne s'oppose, avec l'aide de l'Empire français, à celui d'Autriche[11].

Il intègre le 3e régiment de chasseurs d'Afrique en 1859, où il est nommé chef d'escadron le [13]. Au sein de ce régiment, établi en Afrique depuis le [12], il fait l'expédition en Syrie[13] du au [12]. Il reste mobilisé en Afrique jusqu'au de l'année suivante, date après laquelle il est envoyé au Mexique[13].

Pendant cinq ans, il participe aux combats contre la république mexicaine, jusqu'au retrait des troupes françaises en [13]. Il est engagé au sein du 12e régiment de chasseurs[11] à cheval[14]. C'est sur cette terre qu'il est fait lieutenant-colonel le puis colonel le . Il est par cinq fois cité à l'ordre de l'armée (à développer)[13] et reçoit le grade d'officier de la Légion d'honneur[11] le [15] pour avoir « très-vaillamment conduit ses escadrons à la charge au combat de cavalerie de Cholula »[16].

Revenu en France, commandant le 12e régiment de chasseurs, il prend part dès le début à la guerre de 1870 opposant le Second Empire de Napoléon III à l'Allemagne de Guillaume Ier et Otto von Bismarck. Le , après la défaire de Sedan, l'empereur est capturé. La Troisième République est proclamée le surlendemain. Son proclamateur, Léon Gambetta, fonde l'armée revancharde de la Loire au cours du mois d'octobre ; Adrien de Tucé en est. Il est fait général de brigade le [11]. (fait commandeur[11]) L'armée n'empêche pas la défaite française, et l'armistice est signée le .

Deux mois plus tard, éclate à Paris l'insurrection de la Commune de Paris ; deux de ses neveux et nièces, Alix Payen et Paul Milliet y prennent part. Adrien de Tucé est alors à Clermont-Ferrand[17]. Il correspond avec sa famille[18] même s'il est en désaccord politique avec elle[réf. souhaitée]. Après la Commune, il souscrit quarante francs pour la reconstruction du palais de la Légion d'honneur, situé dans le 7e arrondissement de Paris, brûlé durant la dernière semaine de l'insurrection[19].

Durant ses dernières années à l'armée, il est chargé de commander les 5e et 7e régiments de cuirassiers à l'École militaire puis à Commercy[11].

Retraite[modifier | modifier le code]

Faïence du général de Tucé, par sa nièce Louise Milliet.

En 1877, Adrien de Tucé demande à être disposé pour raisons de santé ; il rejoint la réserve le . Il devient retraité le suivant[13].

Il se retire dans un appartement[20] situé au 14 avenue de Tourville à Paris, dans le 7e arrrondissement[11],[21].

Atteint d'une maladie de foie contractée au Mexique[11], il décède le [22],[23],[24] au matin[25] à son domicile, à l'âge de soixante-et-onze ans. Ses obsèques se déroulent le surlendemain à l'église Saint-Pierre-du-Gros-Caillou. Il est inhumé au cimetière du Montparnasse[11]. S'éteint avec lui la maison de Tucé[26].

Postérité[modifier | modifier le code]

Paul Milliet, fille de sa sœur Louise Milliet et de Félix Milliet, devient l'auteur, à partir de 1910, d'une biographie familiale. Intitulée Une famille de républicains fouriéristes, les Milliet, elle est publiée en épisodes pendant deux ans au sein des Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy. Avec comme fil conducteur leur correspondance, il décrit la vie de ses parents, militants fouriéristes, de ses frères et sœurs, mais aussi de son oncle Adrien de Tucé. Il lui consacre un chapitre complet, « Adrien de Tucé, cinq ans au Mexique, 1862-1867 », paru en 1911 (sourcer avec Saffray et si besoin). Les historiens Pierre Benaerts et Fernand L'Huillier qualifient le témoignage des lettres d'Adrien de Tucé d'un « des plus vivants »[27].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. volume 1
  2. André Borel d'Hauterive (dir.), Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Paris, , p. 305, lire en ligne sur Gallica.
  3. Acte de naissance d'Adrien de Tucé, le à Montoire-sur-le-Loir, p. 481.
  4. a b et c Colette Cosnier et Bernard Desmars, « Milliet, Louise, née de Tucé », sur Dictionnaire biographique du fouriérisme, .
  5. a et b P. Milliet
  6. www2.culture.gouv.fr/LH/LH270/PG/FRDAFAN83_OL2637044V019.htm
  7. Alfred Saffrey, « Paul Milliet : Une famille de républicains fouriéristes », Feuillets mensuels / L'Amitié Charles Péguy, no 166,‎ , p. 12 (lire en ligne).
  8. a et b Caullery
  9. Michèle Audin, C'est la nuit surtout que le combat devient furieux : Une ambulancière de la Commune, 1871, Libertalia, coll. « La petite littéraire », , 128 p. (ISBN 978-2-3772-9134-2).
  10. https://books.google.fr/books?id=fbdL0OmFFgcC&pg=RA2-PA127
  11. a b c d e f g h i j et k « Nécrologie », Gil Blas, no 3154,‎ , p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  12. a b et c http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH270/PG/FRDAFAN83_OL2637044V019.htm
  13. a b c d e f g h i et j « Nécrologie : Le général de Tucé », Revue du Cercle militaire des armées de terre et de mer, no 31,‎ , p. 20, lire en ligne sur Gallica.
  14. « Nécrologie », L'Univers, no 7500,‎ .
  15. a b c et d http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH270/PG/FRDAFAN83_OL2637044V020.htm
  16. https://books.google.fr/books?id=6ag_AQAAMAAJ&pg=PA336
  17. Michèle Audin, C'est la nuit surtout que le combat devient furieux : Une ambulancière de la Commune, 1871, Libertalia, coll. « La petite littéraire », , 128 p. (ISBN 978-2-3772-9134-2, lire en ligne), p. 102.
  18. Audin p.80
  19. Grande chancellerie de la Légion d'honneur, Livre d'or contenant la liste générale des personnes qui ont souscrit pour la reconstruction du palais de la Légion d'honneur incendié le , Imprimerie nationale, , 807 p. (lire en ligne), p. 3.
  20. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5686610z/f361
  21. https://books.google.fr/books?id=tZJtyn1LyywC&q=louis+adrien+de+tucé
  22. Acte de décès de Louis Adrien de Tucé, le à Paris 7e, p. 24.
  23. « Nécrologie », Journal des débats politiques et littéraires,‎ , p. 3, lire en ligne sur Gallica.
  24. « Les morts de l'année », Le Gaulois, no 2259,‎ , p. 4, lire en ligne sur Gallica.
  25. « Échos : À travers Paris », Le Figaro, no 188,‎ , p. 1, lire en ligne sur Gallica.
  26. https://books.google.fr/books?hl=fr&id=1khFAQAAMAAJ
  27. https://books.google.fr/books?id=ygv5DwAAQBAJ&pg=PT912

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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