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Joseph Vacher
Bonjour ![1]

« donner à boire à mon oreille »

Mais qu'est-ce que je t'adore, mon tueur d'enfants-bisounours :) mon super-tonton :) Action writing. Pisser partout.

Mes réflexions-élucubrations (mais je n'écris pas que des conneries, là-dedans, hein)[modifier | modifier le code]

Dieu, Shakespeare, Molière, Hugo, et d'autres, ont écrit des « conneries »... c'est le principe-même de la fiction : écrire des trucs qui ne reposent à peu près sur rien. Bon, qu'est-de que la fiction et à quoi ça sert ?

Est-il fou parce qu'il a commis d'horribles crimes, ou parce qu'il avoue des crimes qu'en fait il peut très bien ne jamais avoir commis ?... Ou il n'est pas fou, et alors quoi ?

Il y a tellement de bizarreries dans cette affaire. Mais il est un fait qu'aujourd'hui, ça ne pourrait plus du tout se passer comme ça.

Mais, Bon Dieu, quelle photo extraordinaire, j'en peux plus de la regarder... (bon, j'arrête, sinon je vais repartir dans un de ces trips...)

Ce n'est pas si évident que ça, qu'il était coupable, enfin : qu'il a tué ne fût-ce qu'une seule personne... J'essaye - travail plutôt fastidieux - de remettre dans l'ordre chronologique interrogatoires et articles de presse (car Joseph Vacher avait accès aux journaux en prison), et il y a peu d'éléments incriminants que Vacher donne au cours des interrogatoires qu'il n'ait pu savoir via la presse. Il a par ailleurs de bonnes raisons de s'accuser lui-même : en prison, il est nourri, logé et soigné (ce qui n'est pas mal, vu son état physique), il devient une sorte de star, et on lui a fait espérer qu'il pourra échapper à la peine de mort. Il passe certes plus d'une année en prison, mais l'espoir fait vivre, et de la condamnation à l'exécution, cela va très vite, et jusqu'au tout dernier moment, il peut croire qu'il s'en sortira : grâce rejetée in extremis. ...Beaurepaire est situé à 7 kilomètres environ de Beaufort, là où Vacher est né : il a forcément entendu parler de ce crime... Parmi les trucs bizarres, il y a le fait que lorsque Joseph Vacher signale le crime du puits (Tassin) à Fourquet, ce dernier donne l'air de ne pas y prêter plus d'attention que cela, il prend acte, et questionne tout de suite sur toute une série de crimes non élucidés (son idée fixe, à Fourquet)...

C'est l'une des premières popstars, Joseph Vacher (et puis d'abord, il est mort à 28 ans). Bon, il se trouve que la raison pour laquelle il est « starifié » est plutôt discutable... Bon, je vais continuer mon pensum : a-t-il tué quelqu'un ?... Forte intuition (mon intuition) que non, mais...

La loi... heu, non : l'oie (animal)... Le jeu de la loi.

Vu que rien aujourd'hui ne pourrait réussir à prouver qu'il était coupable, ni qu'il était innocent, eh bien, c'est mon héros. Ce mec est un génie, ou un con... c'est presque kif kif. C'est p'têt le plus bel être humain qui ait jamais foulé cette Terre. JOSEPH VACHER. Quoi qu'il ait fait, et c'est mon dernier mot. Et l'autre trou de balle, avec son bordereau à la con, on l'aurait même brûlé vif, qu'est-ce qu'on en a à foutre ?... Excuses, Alfred, mais a priori t'avais pas grand chose à dire, tu es un objet pas un sujet.

Eh puis, depuis quand les tueurs ont-ils de l'humour ? Ils ne sont pas franchement réputés pour ça. Joseph Vacher serait alors le plus drôle des tueurs ? De l'humour noir, forcément... Il y a des trucs qu'on dit qu'il a dit qui me font rire aux éclats. C'est tellement énorme... Bon, oui, pt'êt, finalement... C'est sans doute l'être le plus invraisemblable qui ait jamais existé. L'œil rouge, ça ne vaut que pour le crime de Bénonces, a priori... alors, à peu près tous les habitants du bled l'ont vu : waw, c'est super discret. Ca abonderait alors plutôt dans le sens du système de défense de Vacher. L'idée de Fourquet, c'est que si Joseph Vacher peut avoir commis ce crime, c'est qu'il a forcément commis les crimes qui y ressemblent. Il n'existe cependant aucune preuve, et il n'en existera jamais. (des aveux ne sont pas des preuves, à moins qu'ils ne soient circonstanciés, et Joseph Vacher, justement, s'arrête de parler quand on lui demande des précisions) Il a un rasoir dont a priori il ne devait pas se servir pour se raser, mais il possédait également une boîte de compas, dont on se demande bien à quoi elle pouvait lui servir. Puis, son accordéon, il l'avait depuis quand ?... On juge quoi ? Le ou les crimes, ou ce personnage horripilant qu'était Joseph Vacher. Un emmerdeur. On ne tue pas les emmerdeurs, ou alors on les regrette méchamment après.

C'est tellement tordu, que tu te l'imagines toujours coiffé d'une toque. A Bénonces (31 août 1895), le suspect n'a pas de toque, et Joseph Vacher non plus, s'il a jamais mis les pieds dans ce bled. C'est pas évident que tous les témoins le reconnaissent, deux ans et quelque plus tard (octobre 1897). Bon, le tapissage, connaissent pas, a priori, à l'époque, et ça peut jouer. Mais des vagabonds, il y en a des milliers et des milliers (c'est un fait... y'a pas la sécu) dans les campagnes. Bon, maintenant, je devrais reprendre dans l'autre sens (je suis pas son avocat, non plus). C'est quoi qui incrimine Joseph Vacher ?... Bin, primo, Tassin, le puits... C'est tellement gros : il aurait foutu les fringues du gosse dans un placard avant de balancer ledit gosse, égorgé et tout nu, dans le puits ? Il pressentait ce qui lui arriverait, ou quoi ?... pour mieux se nuire à lui-même... Ca me chipote, ça me chipote. Faut tout de même bien admettre que c'est bizarre. Bah !... Bon, je vois un ti' vagabond en me réveillant, ma crise me prend, je lui coupe la garguette, le mutile, je le dévêts, je range ses habits dans un placard, je le viole ou je sais pas quoi, et je sors avec le corps nu (et je me fiche qu'on puisse me voir), parce que je sais qu'il y a un puits dehors pas loin, et je le balance dedans... Ouais, bof. Bon, c'est jamais tout à fait logique, non plus, les crimes. Et, par dessus le marché, je vais scribouiller à la craie un message sur une porte non loin (?) : « le coupeur de tête a passé par là. signé Canrobert » C'est genre « art sanguinaire », ou quoi ?... un truc, comment on appelle ça... ah oui : un happening. Non mais, c'est inouï... ça n'existe pas ! c'est impossible !... C'est à tout le moins ouais : déconcertant.

C'était... un gentil garçon, Joseph Vacher. C'est pas moi qui le dis, c'est un de ses amis d'enfance.

Le plus con, c'est qu'on ne saura jamais ce qu'il voulait dire, à la fin. Il allait peut-être révéler le sens de la vie...

C'est assez difficile de trouver un alibi à un vagabond (a fortiori un vagabond qui a vécu il y a 150 ans... j'oubliais). Il peut aller chez des membres de sa famille : Menton, Genève... et des lieux où où il pouvait espérer être bien accueilli : Lourdes, la Chartreuse de Portes (?)... dans le Tarn (il semble vraiment qu'il y soit allé : il y a même fait la classe à des enfants)... sinon, il est allé en Bretagne (et en Bretagne, il faisait quoi ? il était « en vacances », sans doute ?), en Normandie, à Paris pour l'expo... La vie cachée de Joseph Vacher :) JHV. Enfin, il y a une lettre écrite à Louise avant qu'il ne soit suspecté, et où il dit les endroits où il est passé et il n'a alors a priori aucune raison de mentir... Faut que je la retrouve...

Non mais, flûte, je suis vraiment le seul à trouver qu'il a une tête de Bisounours sur la photo ?... Il a pas l'air d'être un Mandrin du tout. :)

Ce qui est absent est parfois plus instructif que ce qui est là. Quand Joseph Vacher est censé avoir décidé de ne plus répondre aux questions de Fourquet, les questions de Fourquet, sans réponses, continuent à être consignées (c'en est à se demander si Vacher assiste vraiment à ces séances d'interrogatoire, où il ne répond rien, et qu'il ne signe pas - mais à part les commis-greffiers Jean-Marie Riche et Anthelme Collet, jamais présents l'un avec l'autre, si JhV est bien là, il doit y avoir aussi la présence de "flics" lors des interrogatoires...). On survole généralement un peu le machin, mais ça dit pas mal de choses, notamment sur la façon dont Fourquet pose les questions (genre : D - Il était soûl, n'est-ce pas ? R - Oui, sans doute ; retranscrit : D - Comment était-il ? R - Soûl...), sur ce qu'il ne sait pas encore, et sur son idéologie. L'affaire Vacher, c'est aussi un combat d'idéologies. Mais, comme on sait, la raison du plus fort est toujours la meilleure. Non mais, ça ne lui serait pas venu à l'idée, à Fourquet, de demander des trucs genre : "De quoi telle victime avait-elle l'air, de quoi était-elle vêtue", mais il l'a peut-être demandé, mais les réponses, peut-être, ne lui ont pas plu, alors... Puis, à partir d'un certain moment, avec la presse, il ne peut plus guère faire machine arrière, Fourquet... Quand Vacher était plus disert, on se dit toujours que si Fourquet lui avait demandé : "mais pourquoi dites-vous ça ?", Vacher lui aurait répondu : "Mais, parce que vous me l'avez dit" ou "Mais, parce que c'est ce que je l'ai lu dans la gazette que j'ai lue hier, eh, patate !"

Plan du lieu du crime du 31 août 1895 à Bénonces (extrait) dressé par l'instituteur Martin sur indications du garde-champêtre Morcel. 2 décembre 1897. L'original se trouve aux Archives départementales de l'Ain.

Quant aux crimes, leur violence est tout de même peu commune. C'est comme si les victimes avaient été attaquées par une bête fauve, étaient passées sous un truc genre rouleau compresseur à lame ou je sais pas quoi. Ce n'est même pas reconstituable (?)... D'ailleurs je ne sache pas qu'ils aient jamais procédé à des reconstitutions pour cette... enfin, CES affaires (et a priori, quand on voit Bouvier/Vacher à l'endroit où un corps en état avancé de décomposition a été retrouvé - Tassin - dans le film de Tavernier, il ne me semble pas que ça corresponde à la réalité). Pourtant, ça se faisait déjà, à l'époque, les reconstitutions. Traîné sur plus de cinquante mètres, le pauvre Victor, et "savamment" disséqué sur le trajet... C'est quoi, ce truc ?... Si j'avais les moyens, j'offrirais même une prime à qui pourrait me fournir un scénario plausible sur base du plan du crime de Bénonces établi par l'instituteur, là... Bon, on dira que Victor a été tué près du noyer : coup du père François (?)... mais... et après ?... On peut relire les témoignages de 1895, aussi... Les scénarios qui supposeraient plus d'un tueur sont acceptés (c'est possible, autrement ?). Les attributs sexuels ne se détachent pas tout seuls... Et puis, les vêtements... Non mais, c'est inconcevable. Quel puzzle ! Il n'y a aucune raison pour laquelle Victor aurait flanqué de lui-même son chapeau et son gilet dans les buissons, le tueur lui serait tombé dessus à cet endroit ou un peu avant (on ne peut pas sensément imaginer que le tueur soit revenu sur ses pas pour aller "cacher" dans les buissons le chapeau et le gilet... à moins que ce ne soit là qu'il a laissé son baluchon), et l'aurait traîné vivant jusqu'au noyer, l'y aurait tué, violé (?), "prédécoupé" (beurk !, oui, bon...), puis aurait traîné le corps vers le bois ; en chemin, les "parties" se détachent (???)... Sinon, c'est complètement absurde : je fais dix pas en traînant le corps de la victime, je lui coupe un morceau de ses arguments, je fais dix autres pas, je lui coupe un autre morceau... Ou alors truc genre Petit Poucet, je vais jusqu'au bois, je découpe, je reviens jusqu'au noyer (puis, le buisson), et je sème les morceaux... Faut que je relise Lacassagne... Genre "scène de crime bizarre", y'a mieux ? (ou pire, c'est selon)... Bon, le dr Ravet (il m'a l'air intelligent, celui-là, puis : il y était)... Alors, le plus plausible : le tueur attend derrière le buisson où il a déposé son bagage et observe Victor. Il se précipite sur lui lorsqu'il le voit occupé à satisfaire un besoin naturel (?) près du noyer (une course de cinquante mètres tout de même). Il égorge Victor (? tout dépend de ce que ça peut produire comme sang, d'égorger... je ne m'y connais pas... il me semble tout de même que ça doit gicler... heu...) à l'emplacement de la 1ère flaque de sang. Victor arrive à se déplacer jusqu'à la seconde flaque, plus importante, où le tueur l'éventre et l'émascule, le tueur jette les organes en direction du bois (du noyer au bois, le terrain est en pente... heu, il y a un testicule qu'on n'a pas retrouvé (il l'a bouffé, ou quoi !!!)). Le tueur traîne le corps mutilé vers le bois (pour le cacher ?), là où le corps a été trouvé (la chemise, à 4 m du corps, est ensanglantée mais n'a été ni déchirée ni coupée, mais qu'est-ce qu'elle fout là ?). Le tueur remonte jusqu'au buisson pour y récupérer ses affaires, il a pris le chapeau et le gilet de la victime. Il roule ce dernier en boule et le met dans le chapeau et dissimule le tout dans le buisson (chapeau et gilet ne seront retrouvés que plus d'une semaine après le crime, le gilet enroulé dans le chapeau), il prend ses cliques et ses claques, et déguerpit... C'est plausible (?)... Bon, maintenant, faut que je relise les interrogatoires de Joseph Vacher sur le crime de Bénonces... Bon, bin, ça n'apprend pas grand chose (forcément, qu'il me dit). C'est vraiment la chemise de Victor, dans les genièvres ??... Pas un rasoir, une paire de ciseaux... ?? On dirait, tout de même, qu'ils sont deux, tueurs, non ?... Bon, zut enfin, il existe toujours, cet Arbre ?... On pourrait p'têt essayer un truc.

Les dessins de Lacassagne (il savait dessiner, Lacassagne ?) enfin... les dessins faits pour le procès, il y a tout de même des trucs qui ne vont pas... Bon, faut que je regroupe toutes les infos d'origine. On en a encore sur les autres crimes, je veux dire à part Bénonces et Tassin ?... Je suppose qu'on ne conserve pas ça ad vitam aeternam (puis sans procès pour ces crimes, et une fois celui qui était devenu le principal et seul suspect exécuté, ça ne devait pas rimer à grand chose de garder ça... la presse ?, hum, oui mais... c'est tout de même vache-ment biaisé ce que raconte la presse... aujourd'hui, et a fortiori de l'époque...) ; en l'occurrence, c'est fort dommage. (car l'histoire de Joseph, c'est tout de même un monument à classer au patrimoine criminel de l'Humanité)

Hum, et si c'était Joseph Vacher qui avait vraiment fait ça ?... Bin, tanpis (il fait comme le chat potté dans Shrek, sur la tof, m'enfin, c'est irrésistible, quoi). Mais non, c'est pas lui. C'est pas lui, c'est pas lui.

Bon, en même temps, un type qui est pincé alors qu'il s'en prend à un grosse dame, type dont la description se trouve correspondre à celle du suspect numéro 1 d'un assassinat horrible, type qui finit par avouer ce dernier crime et à en avouer d'autres et qui, par-dessus le marché, indique l'endroit où se trouve une autre de ses supposées victimes, ça fait tout de même un peu beaucoup... faut bien admettre. Mais il y a un tas de "mais"... Les témoignages, à partir d'un certain stade, qu'on a en l'occurrence allègrement franchi, ne valent plus grand chose (sauf "ceux d'époque", i.e. avant la médiatisation de l'affaire). Jacques Berger, le patron de Victor (si c'est pas un témoin crucial, ça...), on ne le fait venir que le 7 mai 1898, et il n'est même pas confronté à Joseph Vacher (!)... Quel coup de filet ! Qu'est-ce qui a bien pu pousser JhV à avouer ?... et puis, drôles d'aveux, tout de même... Et l'audition des témoins commence par une rature (rature de mots nuls approuvée) ... Mortus ! (c'est un juron ?), ça fait tache !...

D'autant que c'était une vraie pipelette... Il me semble qu'il racontait n'importe quoi, pourvu qu'on l'écoutât.

Heu quelqu'un a-t-il remarqué que l'interrogatoire du 27 décembre 1897 (pièce n°662) est la réplique textuelle de l'interrogatoire du 16 juin 1898 (pièce n°678). Bizarre, tout de même... On explique ça comment ?... Je sais qu'il y a une loi qui intervient à un moment donné, mais ça ne joue pas, vu que pour les 2 interrogatoires, on semble avoir exposé à Joseph Vacher son droit de recourir à un avocat, droit que selon les 2 documents (forcément, puisque, hormis la date, l'un est recopié sur l'autre à l'identique), il aurait refusé. Y'a pas : AU MOINS la seconde pièce est UN FAUX, et celle-ci porte À LA FOIS les signatures d'Emile Fourquet et de Jean-Marie Riche, le commis-greffier (commis-greffier aussi pour les auditions des témoins du crime de Bénonces en 1895). A partir de là, c'est un gros verrou qui saute : ce n'est pas une erreur due au hasard : Riche a entièrement recopié un document plus ancien, et a simplement modifié la date. Et Fourquet a signé. (des gens comme ça peuvent très bien avoir flanqué un squelette dans un puits... bin oui : j'ai bien lu...) De là, Joseph Vacher n'était peut-être bel et bien PAS présent aux interrogatoires où il est supposé avoir gardé obstinément le silence (d'autant que ça semble impossible : répéter exactement la même formule au début, et garder le silence pendant qu'on te bastonne de questions : c'est quoi ce genre de torture où tu n'es même pas là pour encaisser les coups ?)... ça pourrait bien vouloir dire que Fourquet était une sacrée pourriture, mais pas forcément que Joseph Vacher était innocent... vraiment innocent... Mais, pourquoi faire quelque chose d'aussi ignoble (je parle de Fourquet) ? De deux choses l'une : soit il était convaincu que Vacher était coupable (mais comment peut-on être aussi sûr de soi ?), soit il avait fini par être convaincu que Vacher était innocent (alors là, vraiment, il n'y a pas de nom).

Les témoignages oculaires. Joseph Vacher a tué un chien et une pie, et agressé une (grosse[2]) femme, pour le reste... impossible à dire. C'est un mythe...

Autre chose bizarre, c'est que sur les différentes photos que l'on a de Joseph Vacher, on a (enfin : j'ai, personnellement) du mal à reconnaître une seule et même personne. "Joli garçon", comme sur la photo ci-dessus, en "Mandrin", comme sur la photo avec Fourquet (sur laquelle on lui a dessiné une toque qu'a priori il ne portait alors pas) ou sur la gravure d'après photo parue e.a. dans Le Petit Journal, ou en moustachu fadasse, genre, en soldat, là... Un vrai caméléon. Mais quel extraordinaire personnage ! Enfin bon, s'il a bel et bien tué des gosses, ça refroidit un peu... (et même beaucoup) Mais c'est un sujet à lui tout seul... On pourrait faire au moins une demi douzaine de "chefs-d'oeuvre de l'histoire du cinéma" rien que sur Joseph Vacher. Si c'est un tueur, le tueur est en nous, il fait partie de nous, de l'être humain... Pauvre Loulette (non que je ne trouve atroce, et encore plus, évidemment, le meurtre de Victor, et des autres, mais Loulette, là, c'est à peu près sûr qu'il l'a tuée). Il était mal, Joseph, ça, c'est sûr. Il avait quoi, Joseph ?...

Ils étaient plutôt sympa les gens, à l'époque :) la plupart du temps, ils offraient quelques sous, ou à manger, ou à loger aux malheureux comme Joseph (y'en avait plein comme lui)... on a changé de système, mais finalement c'est à peu près pareil :) hum... Il révèle pas mal de choses, mine de rien, Joseph, le « martyr fin de siècle », sur son temps. Parmi ses surnoms, à Joseph, il y a aussi « anarchiste de Dieu » ou même « Fils de Dieu »... mwais, un fils de Dieu qui aurait étripé des gosses, faut bien avouer, c'est pas super-top comme idée... mais prouve-le !... Ah, la sagesse des fous !... En tout cas : si tu coupes la tête à Joseph, si tu lui coupes en tranches son cerveau (son cerveau à la Gambetta), tu ne peux faire que pis qu'il n'a jamais pu faire... aussi, si tu l'oublies... Monstres ! Monstres ! Monstres !

Fourquet : suspecté de subornation de témoins, faux et usage de faux, assassinat institutionnalisé... J'enquête, là !... (bon bin, c'est pas encore parce que l'on tue un chien que l'on a tué des gosses – j'ai bien eu un voisin que j'ai vu massacrer un chien près d'un pont, durant des heures, mais je pense pas qu'il ait jamais tué de gosses... heu... En même temps, il avait abîmé la moquette qu'il venait juste de poser. Le lendemain, il y avait les gosses du mec qui cherchaient leur toutou, un caniche, en appelant « Cannelle ! » – c'était le nom du chien – mais s'ils me l'avaient demandé, je leur aurais dit, que leur papa lui avait cassé les pattes sur le pont, à Cannelle, et que le corps se trouvait sous un tas de gravats (il n'était pas mort, Cannelle : on l'entendait encore gémir sous les gravats)... Sinon, on racontait l'histoire d'un type dans mon village qui non seulement les tuait, mais en mangeait, des chiens : le « Dogueu » qu'on l'appelait... Oui bon, je vivais à la campagne... Bref. Mes souvenirs d'enfance...) Sinon, j'ai connu quelqu'un comme Joseph, extrêmement horripilant et qui racontait n'importe quoi... il n'a jamais tué personne, à part peut-être un chat... Choupette, il s'appelait, le chat. Voir ce type peigner ce chat est l'un des pires souvenirs de mon existence. Mais il est mort maintenant... le type, pas le chat... enfin, le chat aussi, peut-être, vu que je suppose que le type en question l'a tué... Il s'est laissé mourir, le mec, enfin, le type que j'ai connu. Il mourait, il s'en foutait. Il n'en avait plus rien à foutre de rien, juste il faisait chier son monde et rigolait. Eric. Connard de mort de merde! Oui, bon. Bref bref. Tout ça pour dire : Joseph était peut-être innocent (à part qu'il a tué Loulette, et agressé la madame Plantier, là...)

Déjà, il peut très difficilement avoir commis le crime de Courzieu (à moins qu'il n'ait pu parcourir genre 200 kilomètres en un éclair)... heu, sauf que je dois tenir compte du manque de fiabilité des témoignages oculaires... Avec Loulette (la pauvre petite Loulette, snif! - bon, la pie, on s'en fout un peu : elle avait pas de nom...), et l'accordéon dont il ne sait pas jouer, c'est lui, ça c'est sûr... Mais avant ?... Il a tout de même une tête dont on devrait se souvenir immanquablement, le Joseph, bon sang de bonsoir!

Quoi qu'il en soit, qu'il soit innocent ou qu'il soit coupable (et en cela-même réside un Mystère), il me semble que Joseph est une figure christique. Ce n'est pas n'importe quel vulgaire "tueur en série", non non. C'est un pèlerin, un mystique, un prophète, quelque chose comme ça... difficile à définir. C'est un BEAU sujet de réflexion. C'est un homme-IDEE, un demi-Dieu. (bon, là-dessus, je veux pas inciter à tuer des petits bergers... d'autant qu'il n'y en a plus guère). Si c'est un fou, c'est un fou génial, Joseph. Enfin, TOUT le vingtième siècle EST dans Joseph Vacher (mon arrière-arrière-grand tonton imaginaire :)... Avant – mais je parle d'il y a des siècles... –, on résumait les trucs un peu comme ça ; et c'est d'ailleurs ce qui a donné le christianisme. Non mais, c'est vrai : si ça se trouve, ils avaient peut-être de très bonnes raisons de le crucifier, ce mythe (je parle de Jésus - mon autre objet de fascination, avec Joseph)... S'offusquer de ce que la mort pourrait être sinistre. La mort, la mort. La lune, la lune, aluminium.

Un piégeur d'oiseaux.

On aurait p'têt dû l'enfermer dans sa cage avec un petit berger ou une petite bergère (restait à trouver des volontaires « allez, quoi ! ») pour être sûr, et armer Joseph d'un rasoir ou d'une paire de ciseaux, pour voir ce qu'il en aurait fait, de cet appât.

Je pleure quasiment tous les jours, rien qu'à penser à toi, tonton. Toi et tes prophéties à la noix... C'est inouï, je suis plutôt genre insensible, autrement... Ils t'ont COUPÉ LA TÊTE, ces porcs... Bon, si tu les as vraiment tués, ces gosses, ma foi, quelle bien étrange marotte... mais c'est pas une raison, là ! Et puis... ce n'est même pas possible, puisque je le sens. PUISQUE JE LE SENS. Je me fais confiance à moi-même, oui ou merde ?...

Il y a un truc qui me choque profondément là-dedans, c'est un certain formulaire, je ne sais plus lequel, avec des cases à cocher. Genre : le mec, il sert à quoi ? Pas de profession, pas de famille... un vagabond ! Oké, il sert à rien le mec, on liquide ça, si ça peut soulager le peuple, ça ne gênera jamais personne ! Eh bien, merde, SI, ça gêne ! Ca me gêne, en tout cas moi ! Bon, pff, ça s'est passé il y a cent ans et plus, mais quand même...

C'est un peu comme si je disposais de l'énoncé d'un problème et de sa solution (en l'occurrence : Joseph n'a jamais tué personne) et qu'il m'était impossible de retrouver le cheminement qui conduit de l'énoncé à ladite solution. Comment on fait ?... Bon bin, Joseph Vacher n'a JAMAIS tué PERSONNE. Comment je sais ça, je sais pas. Comment je démontre ça, je ne le démontre pas, je le SENS. Et débrouille-toi avec ça, non mais !... Tu sais que tu m'embêtes, Joseph, à la fin. Qu'on lui érige une statue, ou je sais pas, moi... C'est tout de même l'une des rares célébrités de l'Ain : preuve en est que moi, ch'uis pas d'l'Ain, et je m'intéresse bougrement à lui (c'est mon tonton adoptif, aussi). Il veut... une statue en or massif à Bourg, avec sa toque sur la tête et ses clefs en main, une statue de plus de 10 mètres de haut (bon... heu... tu crois pas que tu exagères un tantinet, Joseph !...) Bon, aussi, on lui a coupé la tête et transformé sa jolie cervelle en pâtée pour chiens... Mon pauvre Joseph, tu resteras toujours associé à ces crimes, j'ai bien peur... En même temps, comme ça, on se souvient de toi :)... et de Victor, et des autres... Non mais, c'est vrai : quelle trace serait-il restée aujourd'hui de Victor, le jeune berger ? On peut savoir aujourd'hui des choses sur sa vie pas facile, sur la vie pas facile de sa maman... Le monde est plein de tombes qui, comme on sait, ne parlent pas, tant de vies humbles, mortes, et dont on ne saura plus jamais RIEN. Enfin, Joseph n'a jamais voulu que parler d'une injustice de son époque, et il a tout fait pour en parler. C'était une PROMESSE. Il l'a tenue.

La falaise

Quand un rocher tombe d'une falaise et écrabouille quelqu'un, même un enfant, on ne fait pas le procès du rocher. Et on n'essaye même pas de le réduire en pierrailles à l'aide d'explosifs, à moins que l'on ne puisse autrement dégager le corps de la victime. C'est la fatalité. En même temps, le rocher, il ne pourra jamais tomber une nouvelle fois sur quelqu'un, ça c'est certain. Et un être humain n'est pas un rocher.

Récapitulons[modifier | modifier le code]

Coupable (façon de parler: on ne « coupe » pas un type pareil) : Adolf Hitler[modifier | modifier le code]

  • JhV semble avoir lui-même indiqué où se trouvait la « victime » de Tassin.
  • JhV peut faire montre de violence. Il a tué la petite chienne Loulette, une pie, agressé la madame Plantier et, avant cela, tiré sur Louise... et sur lui-même.
  • L'opération subie par JhV à ses « bijoux de famille » pourrait bien expliquer sa « maladie ». C'est sacré, les bijoux de famille ; ils ont fait quoi, là ?... C'est quoi cette histoire d'exposition sur une table en marbre ?...
  • JhV semble donner des preuves qu'il se trouvait bien sur les lieux des crimes lui imputés (des arbres, des chaussures, du brouillard... hum...)
  • JhV avoue certains crimes, mais pas d'autres. Ça doit être que les crimes qu'il avoue, il les a bel et bien commis, sinon il ne les avouerait pas.
  • Bon, il y a ce qu'on a conservé par écrit (un peu, et même très douteux), mais il y a des tas de gens qui l'ont suivi durant plus d'un an, dont des personnages éminents (Lacassagne & co). Ils n'auraient pas tous pu se fourrer le doigt dans l'œil à ce point.
  • Des témoins le reconnaissent (surtout, semble-t-il, à sa façon de parler).

Innocent : Charles Chaplin... Joseph est tout de même plus proche de Charlot que d'Adolf[3], faut pas déc.[modifier | modifier le code]

  • Il n'existe AUCUNE preuve (pas d'empreintes digitales – on connaissait à peine –, et encore moins d'ADN – on connaissait pas).
  • Le dossier comporte un incroyable nombre de « bizarreries ». Pourquoi ?... En soi, ça mérite d'être énuméré...
    • 1) JhV est accusé de et avoue plusieurs crimes, mais n'est jugé que pour un seul. Ce n'est pas normal et même pas légal, me semble-t-il, même à l'époque ;
    • 2) Il semble évident que des pièces d'interrogatoire ont été falsifiées (interrogatoire du 16 juin 1898 – pièce n°678 – réplique textuelle de l'interrogatoire du 27 décembre 1897 – pièce n°662). Pourquoi ? Et jusqu'à quel point ?
  • Si JhV avoue, c'est peut-être à cause de l'espoir qu'on lui a donné : de la fin de ses errances, et qu'on s'occupera enfin de lui (ce à quoi il semble aspirer par-dessus tout).
  • En Bretagne, il faisait quoi ? Le « tueur » était en vacances ?...
  • Ce n'est pas le propre d'un tueur d'aimer qu'on parle de lui. La célébrité peut attirer et puis déstabiliser n'importe qui.
  • Il semble exister de la part de JhV une volonté irrésistible de « foutage de gueule », quelles qu'en soient les conséquences...
  • Les témoins jugés les plus importants dans cette affaire sont en fait... des enfants.
  • Quoi qu'il ait fait, on ne peut humainement qu'aimer Joseph Vacher, pour autant que l'on s'intéresse un peu à lui... Il y a tellement de choses dans cet homme, tellement de paradoxes, d'intelligence, de rage, d'espoirs, d'humour, d'amour, de révolte, de haine, de folie, et... tant d'innocence... c'est comme si c'était l'idée même d'INNOCENCE qui était en jeu. T'as raison de poser fièrement, tonton, avec tes clefs en main. Tu es un grand philosophe « par le fait » (ou pas, on sait même pas...). Tu puais sans doute le bouc, mais qu'est-ce que je m'en fous, je te trouve super-beau, moi (qu'est-ce qu'elle avait de plus que moi, la grosse Louise ? d'exister à ce moment-là, ptêt ? c'est pas une raison, na !).

Christologie de Joseph VACHER[modifier | modifier le code]

Il ne s'agit pas tant de démontrer que Joseph Vacher (JhV) est Jésus, mais que Jésus (IHS) EST Joseph Vacher (mon arrière-arrière-grand tonton bien-aimé)... C'est pour jouer, bien sûr :)

Une belle limousine qui fait avec sa cloche comme Joseph avec ses clefs :) Sauf que Joseph, c'est lui qui a eu l'IDÉE, quand même... Je suppose que cette charmante vache, on l'a bouffée, depuis que la photo a été prise...
  • "Vacher", c'est un super-beau nom... la vache. Beauté de la vache, mère et nourricière. Mythe. La vache rousse. Gardien des vaches... mythe du cow-boy...
  • Le prêtre et le soldat. L'éducateur. La victime et le bourreau. La Liberté. La Liberté en soi, emprisonnée.
  • Le pèlerin éternel, constamment enthousiasmé par ce qu'il découvre. Les beautés du monde et de la nature.
  • L'Amour. « Louise ô Louise ». L'Amour fou, l'indifférence. Roméo et Juliette.
  • « Innocent »... T'écris ça comment ?... Moi, je l'écrirais exactement comme ça, si je l'étais vraiment. Après, le reste, on ne voit pas que ce n'est que pour rire ?... c'est plus fort que lui... J'imagine la tête de la fille (c'était un mec... mais il ressemblait à un fille, faut croire...), après le coup du brouillard, et quand elle est rentrée chez elle : mais, mais... c'est pas lui, c'était pas lui... Ah ah ah !... OK, pardon. C'est vrai ça aussi : on en a vu beaucoup, des suspects, qui s'acharnent à convaincre les témoins auxquels on le confronte que c'est bien lui qu'ils ont vu ? Est-ce que quelqu'un a compté combien de fois Joseph écrit le mot « innocence » ou « innocent » dans ce qu'il a jamais écrit... Bon, en même temps, ça veut rien dire, il regrettait peut-être un peu d'avoir avoué, finalement...
  • Sotériologie. Joseph sauveur. Pourquoi ? Comment ? La dérision.
  • Dans cet Homme... Dans cet Homme, et qu'importe... Dans cet Homme-là, et LUI seul... l'essence.
  • L'enfant doit être tué. Pourquoi l'enfant doit-il être tué. La mise à mort, symbolique, de l'enfant fait partie de tous les rites dans toutes les sociétés animales, et notamment humaines. Qu'est-ce qu'un enfant, un animal domestique ? Un être, ou un devenir ?...
  • La caresse de Dieu sur la joue gauche de Joseph Vacher, car Il savait bien que, sur l'autre joue, cela lui aurait fait mal. Personne ne sait et ne saura jamais plus ce que ça faisait d'ÊTRE Joseph Vacher. ça, c'est vrai, et même ça se voit, que Dieu l'a caressé, il est un peu décoiffé, et sa barbe un peu dégarnie à l'endroit où c'est arrivé...
  • Assumer l'inassumable. Jamais tu ne te tues, toi. Tu n'as pas le droit. Ca ne fait pas partie du jeu. Si tu dois mourir, n'aie crainte, on te tuera bien, mais tu ne tues pas, toi. Il n'est pas naturel qu'un être humain puisse se sentir poussé à faire « ça ». Joseph est innocent. Joseph ne peut pas mourir. Jamais il ne meurt. Et jamais il ne tue.
  • Je ne veux pas que Joseph meure... Si j'étais Superman, comme dans ce stupide film, combien de fois aurai-je à faire le tour de la Terre, pour les empêcher de TE tuer. JOSEPH... Jamais mourir. Jamais mourir. JAMAIS.

Evangiles cachés de Joseph VACHER, les logia[modifier | modifier le code]

La principale source des logia (ce qu'il aurait dit, mais ce n'est pas sûr) de Joseph VACHER, est paradoxalement Emile Fourquet (le Ponce Pilate et le Judas de l'histoire). ...

...C'était rigolo, ce que j'avais écrit, avant, je me demande bien pourquoi j'ai effacé...[modifier | modifier le code]

« ça fait peur », pourquoi ça, « ça fait peur » ?... Je vais le remettre, tiens, si je retrouve... Et voilou :)

Quelqu'un qui a un comportement aussi bizarre ne peut être foncièrement méchant. (ou si ?)


Les clefs du Paradis (Comment je suis tombé désespérément amoureux de Joseph Vacher, tueur ou pas, de bergers... Version comédie musicale, genre (y'a de la zique, avec).

Vraiment, je pourrais passer des plombes à contempler cette photo (je le fais, d'ailleurs). Il regarde pas l'appareil photo : il pose, le gars. Un truc de ouf. C'est l'une des plus belles photos jamais prises, je crois bien, et de toute l'histoire de la photo. Ca coïncide à peu près avec les débuts de l'histoire du cinéma. Cette photo, c'est tout un film, qui ne dure rien, ou qui dure tant, et qui VEUT dire tellement de choses. En plus, il me fait rire, le bougre. Et pas que moi, on a ri à son procès, c'est dingue (il s'agit tout de même d'un type accusé et qui s'est accusé lui-même d'avoir étripé des gosses).

Non mais, une bonne douche, un bon shampoing, tu lui peignes sa barbe et tu lui soignes son oreille, il est mignon, le mec. Bon, il serait mort de toute façon aujourd'hui… pff… Moi, je te l'aurais empêché d'aller zigouillir des bergers et des bergères, s'il a jamais fait ça, ce qui reste à démontrer, mais c'est plus possible. Faut agrandir l'image au max pour se rendre compte comme il est bilou.
Non mais, tu le coupes en deux dans le sens de la longueur, tel qu'il est sur la photo, plutôt que de lui couper bêtement la tête…, t'as d'un côté quelqu'un d'amoché avec un bâton en main, et de l'autre, un jeune soldat très avenant, avec les clefs du paradis en main.
En même temps, son « mauvais » œil est plus triste qu'inquiétant… Hum… Soit on regarde d'abord son œil gauche, soit on regarde d'abord son œil droit. Et même dans son œil droit (ce seraient les paupières qui rendraient joli un œil ?)… Et même son bâton (son bâton est une canne)…
Non mais, on n'aurait pas dû lui couper la tête… C'est très difficile de fantasmer rien que sur une tête (enfin, je ne peux m'ôter de la tête l'idée qu'on lui a coupé la sienne, de tête…).
Allez, qui n'a pas envie de passer la main sur sa toque ?, ça a l'air si doux…
Personne ne peut vivre avec deux balles dans la tête. On a l'impression que son visage est en train de fondre, de l'enfance à l'âge adulte.

Sommaire (exécution…)[modifier | modifier le code]

Il a l'air super-heureux sur cette photo, Joseph, ça se voit à son œil gauche… Son œil droit serait comme son œil gauche s'il n'avait pas deux balles dans la tête. Il a pas l'air de vouloir tenter un truc, de s'évader, ou quoi. Il pose juste, hyper-fier, avec ses clefs du Paradis en main. Quel cabotin, non mais dites donc. Tu me tues, Joseph. T'es un killer !

C'est sans doute la seule personne morte que j'aurais aimé rencontrer vivante, m'aurait-il encore zigouilli et dépiauté… Y'a cette histoire d'un informaticien, en Allemagne, qui rêvait de se faire bouffer, littéralement, par un mec, et qui réalise son rêve. Le résultat de l'expérience a pas l'air top. Quelqu'un, au moins, aura essayé… d'aimer à ce point.
Z'auraient pu tout de même arrêter de commencer de couper les gens en morceaux… Non mais, je rêve que je l'embrasse et, chaque fois, y'a sa tête qui tombe.
Les fauves, même si ça tue, on les protège, hein…

Je crois. Je crois que Joseph Vacher est Dieu. Ou, je crois que cette photo est la seule et unique photo représentant Dieu, c'est-à-dire l'Humanité de son début jusqu'à aujourd'hui. Je crois que Joseph Vacher est fou. Qu'il tue. Je crois qu'il veut avant tout être aimé. Je t'aime, Joseph… mais tu pourrais au moins te couper les ongles, tss tss. Putain de bordel de merde, mais qu'est-ce que tu peux être BEAU, même vêtu de ce vieux costume en velours à la con.

Dieu et le Diable font très régulièrement l'Amour ensemble[4] :) « Non mais ! C'est quoi, ça ! C'est même pas vrai !… », dit Dieu, en pivotant bizarrement (on sait pas comment Il fait ça, mais, en même temps, c'est Dieu…). « Arrête un peu… Tu sais bien qu'si… » s'exclama alors le Diable, en lançant à Dieu un regard de flammes, avant d'ajouter, pris d'un léger bégaiement : « Oui, mais non… mais si, attendez un peu, attendez…, je vais vous expliquer… »

Ca n'a aucune logique, c'est tout à fait irrationnel, mais regarder cette photo me fait pleurer comme une Madeleine, vraiment. Pourquoi donc ? (Ah, je pense avoir trouvé : c'est un peu comme si on avait tué le capitaine Haddock... non ? Sinon il est un fait que je peux pleurer sur commande, il me suffit de penser à lui... Je dois être vachement déprimé, quelque part...)

Bébé, est-ce que je t'aimerais moins, voire te mépriserais ou te haïrais, si j'avais vécu à ton époque ? Je crois pas… j'espère pas. Bébé. Bon, même en m'imaginant en jeune berger aguichant (certes, en faisant énormément d'efforts… hum), ouais, hum… Vas-y un peu mollo avec ton scalpel… heu, on pourrait pas un ti' peu discuter, avant ?… Dieu tue. Et, quoi que tu fasses, Dieu, suspect Seul et Unique, te tuera. La théologie consiste un peu à essayer de résoudre l'énigme de son propre assassinat, avant que celui-ci n'arrive.

Rassure-moi, protège-moi, bébé… tu n'as plus de tête, tant pis, t'as encore des bras, bon non, ils ont pourri, mais on fait comme si, embrasse-moi, bébé… embrasse-moi. Mais… combien y a-t-il de poils entre tes sourcils ? ça semble plus facile à compter que les poils de tes sourcils, ou de ta barbe, ou les poils de lapin de ta toque. Combien y a-t-il, en moyenne, de poils, sur un lapin ? Combien de poils a un lapin ? Mais, Joseph, arrête un peu, hein dis, tu m'emmerdes d'être aussi beau. C'est une drogue, pour moi, ta photo. Une photo-drogue !

Je voudrais être Lui. Bon, que fait-on quand on s'est tiré deux balles dans la tête, bon bin, on meurt, tiens, c'était l'idée a priori. Mais, admettons que l'on ne meure pas, on fait quoi, alors ?…

Quand ça te fait bizarre d'être traité « normalement », ça te fait juste « bizarre ». C'est loin d'être agréable, très loin, de prime abord… ça n'est pas satisfaisant. On est censé REcommencer un truc jamais commencé, ou quoi ?

Ou pt'êt que je suis fou. J'veux aller dans l'Ain (heu… c'est où ?) Y'a une tombe pour Joseph ? Non, je suis sûr, même pas. On l'a mis en morceaux, gommé, effacé. Et quoi, et si je l'aime, moi ? Vieux bébé… tu pourrais être mon arrière-arrière-grand-père :)… arrière-arrière-arrière ?… je me rajeunis, là, pt'êt ? Bon bin, fifi, t'as juste exactement cent ans de plus que moi et, à la fois, quinze ans de moins (tu pourras jamais vieillir plus… à moins que…)

Allez, tiens-toi bien la tête, et viens danser

Des fleurs pour Joseph

Arrête de me regarder comme ça ! Et si… si tu n'avais rien fait, je ne le croirais pas. Hum… Arrête de faire câlin, t'as fait des bêtises, et tu le sais. Ou pt'êt pas. Mais comment veux-tu que je le sache ?



La mort de Joseph. Non mais, ç'aurait pas été un peu moins con d'essayer de le soigner vivant, il était blessé le mec, physiquement au moins, plutôt que de disséquer sa tête, pour se rendre compte que : « ah ouais, il était blessé ». Et il n'est même pas sûr qu'il ait vraiment commis les crimes qu'on lui impute… Fils de …



Ça va bientôt être l'anniversaire de ta mort, loulou :) euh… :( on calcule les années comment ? qui c'est qu'a calculé les années ? hé, n'empêche, ça marche, jusqu'ici, le système… Début de l'an 116 après Joseph, bientôt… Si on compte à partir de la naissance, là, c'est passé… on est en… bin, mon âge + 100 ans, tiens… j'ai quel âge, encore, sais plus… J'aime, comme je ressens, et je crois, ce que je veux. Bon anniversaire, Joseph :), on est le 31 décembre. (c'est ptêt pas très heureux de fêter l'anniversaire d'un fort mauvais souvenir) Tiens, j'ai vu pour la première fois hier Le Juge et l'Assassin, c'est plutôt sympa, mais je ne te vois pas comme ça du tout, moi… (et pourquoi diable choisir un acteur aussi laid pour jouer quelqu'un d'aussi beau, en vrai ??? pff) T'es la seule personne… Chtèm :)



« Humanité, Humanité ?… », dit Dieu, un jour (ensoleillé) qu'un journaliste l'interrogeait. « Attendez un peu… », dit-Il, en fouillant dans de grands tiroirs, et on L'entendit alors maugréer, l'air excédé : « Si vous croyez que Je n'ai que ça à foutre !… » — Ca commence par la lettre « H », précisa le journaliste… Au bout d'un certain temps – un assez long temps il faut bien dire –, Dieu finit par se retourner, et alors il tenait une petite chose qui gigotait, pendue et qui, l'air affolé, se débattait sous sa grande Main. « Ah non !… ça… ça, c'est un lapin », dit le journaliste, un rien déconcerté.

« Je dois vous avouer un truc… », dit Dieu, « …Je ne crois pas en Dieu… Et pourtant… Dieu, c'est Moi !… », et d'ajouter : « Ah oui, et Je ne vous parle pas de ce foutu jour… ce foutu jour, où J'ai essayé de faire de la bicyclette… Mon Dieu ! »

(des câlins gay, on s'aime d'abord soi-même, puis des êtres de son sexe, puis, si tout va bien (ou pas) des êtres de l'autre sexe… ça fait si chier que ça d'être aimé ?… (ah bin, voui, ça peut faire chier, et comment…)



Les clefs du Paradis…

Prosaïquement[modifier | modifier le code]

  • Quoi qu'il en soit, c'est pas du jeu. Jamais on n'aurait dû tuer Joseph, même selon les lois de son époque. Ou alors, on admet qu'un être humain sain d'esprit est, non seulement capable, mais peut se sentir forcé, à faire des choses aussi horribles… Ce n'est tout simplement pas Humain. Puis, je ne le crois même pas, qu'il ait fait ça. Faut qu'on me le démontre par A+B, avec adn et tout, mais c'est plus possible. Même, tu me dirais qu'il a en fait la pupille des yeux rouge sur la photo, et tu lui barbouillerais la barbe de sang, que je n'y croirais toujours pas. Après, tu lui coupes la tête et t'échafaudes toutes les théories que tu veux. Mon jeune papy à la tronche de travers, moi je l'aime bien. On n'est jamais sûr de rien et, à partir de là, on croit ce qu'on veut. C'est comme ça que ça marche.
  • Joseph a été arrêté par hasard, non pas pris sur le fait, mais au moment où, à ce qu'on dit, il s'attaquait à une mère de famille. Quelle probabilité existe-t-il pour qu'il soit effectivement l'homme recherché par Fourquet ?… Si l'on parle de mode opératoire, il faut rester cohérent : il y a tout de même une différence entre l'agression d'une mère de famille de vingt-huit ans, « solide gaillarde », et des meurtres sauvages d'adolescents des deux sexes.
  • Les super-tableaux dressés par Fourquet, c'est parfait. Mais, pour bien faire, il faudrait que ça marche dans les deux sens. Joseph ne tenait pas a priori un journal de ses va-et-vient. Comment peut-on vérifier qu'il se trouvait bien à tel endroit précis à tel moment précis ?… La scène de crime est en l'occurrence plusieurs scènes de crime et couvre presque l'ensemble du territoire de la France. Des témoins voient un homme, qui a un signe très particulier. Bon, il n'est pas pris sur le fait, ou l'un des faits. Il est juste là. Analysons un peu la description de l'homme selon les témoignages… (Je vais faire ça… mais ça va plus servir à grand chose… bon. Lâche-moi un peu. Bon… allez, je vais où tu veux, dis-moi… Assassin !… Je te préviens : je suis du genre « je promets, je promets », mais je fais jamais rien… Et, si ça se trouve, tu me mènes en bateau, aussi mort sois-tu. On ne coupe plus la tête de personne, maintenant, tu sais. Enfin, je crois… Enfin, pas dans le coin…)
  • …déjà, dans les télégrammes concernant Victor (archives de l'Ain), on n'indique pas de signe particulier pour le suspect, juste un vagabond avec une barbe (tu parles d'un signalement) ; pourtant, s'il y a bien quelque chose qui saute aux yeux, concernant Joseph, c'est bien son œil blessé et son visage déformé… SAUF QUE dans au moins un document – pièce de forme 7 « Au nom du peuple français », 1er septembre 1895 –, il est question d'un homme à l'œil rouge (tu vois : je regarde… bon, c'est pas pratique, faudrait que j'imprime tout)
Des lapins. Ils sont beaux :) Ô, Esprit du Grand Lapin, entends-tu ?…
  • Joseph a une belle écriture. Car Joseph écrit. Bon, arrête de m'embêter, et dis-moi ce que je dois chercher. T'es mort, et les morts savent tout, non ?… enfin, tout ce qui concerne les morts… J'entends d'ici ma mère, qui est morte elle aussi, et qui n'arrêtait pas de me répéter « Trouve-toi une gentille fille », et qui maintenant me dit : « Trouve-toi au moins quelqu'un de vivant » (« …et pas ce type qui est, non seulement très louche, mais MORT, hein, gamin ! », qu'elle ajoute…) … Mais au fait, maman, tu dois pouvoir le croiser, Joseph, là où t'es… Bon, heu… des fois que… tu risques pas grand chose, vu que, morte, tu l'es déjà… Chuis sûr que c'est le mec qu'i' m'faut, Joseph, pour l'Éternité. …Alors, tu l'as trouvé ?… Mais cherche, enfin, maman, enfin !… (ces morts, pardi !) « En enfer ! En enfer !… », non mais, arrête un peu, l'enfer, ça n'existe pas, hein, dis, pff… Et puis d'abord, t'es où, toi ?… T'es où… Les esprits n'ont pas de sexe, et ils ne sont ni méchants ni gentils, ils sont ce qu'ils auraient dû être.
  • Joseph a un compagnon de route, qui s'appelle Célestin Gautrais, retrouvé mort le 23 février 1897. Il en a eu d'autres en fait, dont un petit blond, non identifié, et que Joseph n'a apparemment pas tué. Ou bien c'est çui du puits (faut que je vérifie les dates… à part ça, j'aime bien les lapins, à côté :) Merci)
  • Joseph avoue-t-il, ou trouve-t-il « intéressant » ce qu'on lui suggère qu'il a pu faire ? Joseph a pu trouver flatteur qu'on imagine qu'il puisse violer quelqu'un. Le pouvait-il, seulement ?… Ah oui, il le pouvait ! Tu parles, ils l'ont observé en train de s'astiquer le manche dans sa prison, non mais, quelle bande de pervers !
  • Les dessins des corps sont à l'évidence réalisés par la même personne et ne peuvent en aucun cas avoir été réalisés sur les lieux des crimes, mais bien : bien après, d'après les rapports d'autopsie.
  • Le genre de crime qu'on lui impute est extrêmement salissant (contact intime et prolongé avec des corps éviscérés : bin, forcément, heu… ça tache). Comment s'y serait-il pris ? Il se met nu avant de passer à l'acte, ou quoi ? Il ne dispose pas d'une garde-robe hyper-fournie a priori. Il faut vraiment que ce soit plus fort que lui, ou alors qu'il aspire à devenir la meilleure lavandière de son temps. (Déjà, moi, ça me ferait tellement chier, de devoir faire la lessive après, que même si j'étais pris de pareilles pulsions, ce simple fait m'y ferait renoncer…) Mais il y a tout de même bien quelqu'un qui les a massacrés, ces jeunes gens… la même personne, et sacrément dérangée (quelqu'un qui aime faire la lessive !)… (T'arrêtes un peu de me faire déconner, oui ?… Allez, Joseph, un peu de sérieux… Tu vois bien où ça t'a mené, de faire le guignol… pff… (ces morts, pardi !) A mon avis, et plus j'y réfléchis (ça va finir par me rendre malade de réfléchir à des trucs aussi beurk), il – le tueur j'entends – tue en étranglant, fait l'« amour » avec le corps tout chaud puis, seulement après, regrettant la chose, il mutile. Genre, non ?… La « rage » n'a pas grand chose à faire là-dedans. Enfin, c'est tragique, quoi qu'il en soit.
  • Lacassagne, en 1883, se préoccupe de la « translation du cimetière de Tassin-la-Demi-Lune » (+ ou - 3 000 habitants à l'époque). Le corps retrouvé dans le puits est un squelette. On ne sait pas au juste qui c'est. On a cru d'abord que c'était tel garçon, puis finalement tel autre. Sur base de quoi ?… son dossier dentaire ?… à cette époque ?… Comment Joseph savait-il qu'il y avait des restes humains dans ce puits… bin, juste, il le savait, quoi… Le médecine légiste n'arrive pas à se prononcer concernant le sexe du cadavre, ni même à quand la mort peut remonter au plus. Joseph a très bien pu savoir qu'il y avait un corps là, sans pour autant y être pour quelque chose dans ce « crime ». Et tout part de là (la conviction que c'est lui qui…).
  • Joseph a tenté à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours, et éprouvait le besoin infini qu'on s'intéresse à lui. Il n'est pas saugrenu de penser que Joseph a finalement réussi son coup (sans avoir tué personne, peut-être – mais le contraire est probable, mais « probable » n'est pas « certain ». Ou juste « possible »…)Il n'a jamais éprouvé autant de plaisir, je pense, que quand on l'a soupçonné, et que finalement on l'a cru. Il a été ensuite exploré sous toutes les coutures, et c'est tout de même un peu bête de consacrer autant de temps à quelqu'un, si c'est juste pour lui couper la tête après. À un moment donné, on a cru avoir vu partout sa tête de traviole, même en des endroits où il n'a sensément pas pu se trouver, et Fourquet s'est laissé prendre lui aussi. A-t-on pensé à recenser les crimes du même genre juste avant la naissance et, surtout, juste après la mort de Joseph ?…
  • Joseph a deux balles dans la tête, et un accordéon (mais pourquoi je relève ça, va savoir) Bin, il jouait de l'accordéon, faut croire, malgré ces deux balles dans la tête. Joseph a un gros problème dans sa tête. Tu crois que t'as une famille, mais t'en a pas, de famille, t'es juste un vagabond. T'es tout seul, tout seul, un corps sans tête, ou une tête sans corps.
  • On tient curieusement et absolument à ce que Joseph soit condamné à mort, au plus vite…
  • Ce type, Joseph Vacher, ce n'est pas une excuse, mais ce type a souffert l'enfer de son vivant. L'indifférence dont il fait montre lors du procès face aux atrocités qui lui sont reprochées peuvent témoigner du fait que cela ne le concerne pas, en réalité. Ou pas.
  • La photo prise à fin d'identification peut assez difficilement permettre cette dernière. Il a presque l'air « normal » sur cette photo. Or, sa tête était à moitié paralysée. Comment n'a-t-on pas pu le pincer plus tôt avec un signe particulier aussi particulier ?
  • (Mais, bon sang de bonsoir, quel plaisir peut-on bien éprouver à faire ce genre de chose ? C'est épouvantablement triste. T'as pas plutôt envie qu'on te fasse des câlins, ou je sais pas, moi. Enfin, c'est con, tu détruis avant même d'avoir essayé, c'est plus d'espoir du tout… Là, pardon mais, t'es dans le sang et dans la merde… Bof bof… C'est comme la poule aux œufs d'or, y'a plus rien à en tirer une fois que c'est en pièces détachées… Enfin, je dis ça pour celui qui a fait ça, et qui n'est pas forcément Joseph)... Mais qui t'aurait fait des câlins, ouais, t'as raison... mais c'est pas une raison.
  • Il y a, quoi qu'il en soit, quelque chose qui cloche, quelque part… (et pas que dans la tête à Joseph…)
  • Il y a un document qui n'est pas à sa place. Bon, je le dis, parce que je l'ai rêvé, et que ça me chipote. C'est un truc genre liste manuscrite de naissances, baptêmes, mariages, décès, avec des signatures. Il y a des lignes tracées entre les paragraphes. Ce document existe encore (puisque je l'ai rêvé). Je ne sais pas l'intérêt que ça a, ni même si ça a un rapport avec Joseph, mais bon. Je le signale, quoi. Bon, mais qu'est-ce que tu veux que ce soit. Je n'ai pas très bien vu et je ne vois toujours pas très bien.
  • Lors du procès, après l'exposé de Lacassagne, Joseph applaudit, un peu comme s'il se foutait de sa gueule. On peut pas dire, c'est vachement bien foutu, comme raisonnement, Fourquet, Lacassagne et tutti quanti… mais, dans la réalité ?… Enfin, y'a pas de réponse. C'est un Mystère :) Enfin, pour moi, c'en est un. Enfin, Joseph n'était sûrement pas un ange, mais un monstre ? un triste monstre, alors… un monstre triste (puis sa photo, là, me fait craquer, y'a pas… j'aime de temps en temps faire comme si je retombais dessus par hasard :)). C'est en fait Plantier qu'il applaudit, je me trompe. Mais c'est bien comme ça, avec le reportage sur les loups... y'a un loup dedans qui ressemble à Joseph...
  • On n'a jamais crucifié ni décapité personne sans très bonne déraison. La photo de Joseph est la seule image pieuse incarnée que je connaisse. Sa toque et son plastron, ça lui fait comme une auréole. C'est hallucinant. Il n'y a personne d'autre. Soit Dieu est le Hasard, soit Dieu n'existe pas, de deux choses Lune. Et l'autre, c'est le Soleil :) Non mais, c'est dingue, Joseph Vacher, c'est le Christ (pas l'antichrist : LE Christ), t'as à peu près tout là-dedans. Le jumeau, Barabbas, et tout… Bon, je dis ça, je dis rien. On ne croit qu'à des trucs qu'on croit impossible, apparemment… Bon, moi, je m'en fous, je ne crois même pas en ces sottises. Enfin, si on commence un trip, autant aller jusqu'au bout.
  • Cherchez ailleurs, c'est pas lui, m'enfin, puisque j'vous l'dis. Si ça peut rassurer : si l'assassin n'est pas Joseph, il y a de très fortes chances, tout de même, pour qu'aujourd'hui l'assassin ne coure plus.
  • C'est tout de même fou, cette photo, là, c'est unique… ça n'existe pas, une photo de criminel, ou de supposé criminel, comme celle-là. On a cédé à ses caprices en échange d'aveux, qui valent ce que valent les aveux d'un fou. Mais Joseph, non, n'est pas fou. C'est vraiment très étrange. Joseph, c'est Dieu, ou bien alors le Diable, gnek gnek gnek (ricanement… bon, je le fais mal) C'est, en tout cas, un type extraordinaire, Joseph. Je te nomme, soldat Joseph, général de mes rêves, ça te va ? Les généraux, dans mes rêves, portent tous une toque en fourrure de lapin (mais quel heureux hasard !). Et, qu'est-ce que t'as fière allure !… Pour l'instant, il n'y en a qu'un (de général, patte de lapin). Je compte bientôt constituer une armée. Bon, on recrute qui ? (heu, pas trop trop jeunes, sinon j'ai des doutes : tu vas pas les abîmer, hein ?) Après, avec mon armée, je sais pas ce qu'on va faire, on verra bien. Soldat Hugo et soldat Papavoine se présentent, général Joseph, êtes vous d'accord pour les intégrer à notre armée ? Oui, bien. On engage Victor, le jeune berger ? Ouais, bon, finalement, si tu veux. Mais pas de raffut dans les rangs : ce sont mes rêves, tout de même, hein !… Et Joseph, contre toute attente, embrassa Victor tendrement, amicalement… Tu veux qu'on les relève tous les douze… pardon : tous les onze. C'est con, t'aurais avoué avoir tué douze personnes, je sais pas pourquoi, mais ça l'aurait fait… Mais, la douzième est morte aussi à l'heure qu'il est, t'as raison ! En même temps, les morts, ça peut plus faire grand chose, hum… Enfin, soit. C'est ton trip, je cherche pas à comprendre (quoique). Bon, que quatorze soldats, pour le moment, on va pas aller bien loin…

De ce qu'il a écrit. Bribes de la sagesse du « fou »[modifier | modifier le code]

Ça me touche presque autant, si pas plus, que son incroyable photo, sa belle écriture, son travail sur l'esthétique de l'écriture… et le contenu (le tout réalisé avec une demi-tête)… un tueur, je sais pas, mais c'est un Artiste, ce type… Enfin, c'est un Artiste, Joseph ! (bon, tuer des gens, a fortiori des enfants, ça ne fait pas partie de ma conception de l'Art, c'est peut-être pour ça : mes doutes…) Il se dégage d'abord, de ce qu'il écrit, l'impression que celui qui écrit est quelqu'un de souffrant, de par ailleurs très respectueux, et qui peut se montrer reconnaissant, mais animé par une certaine rancœur sans objet bien défini. Je trouve que sa maxime « Dieu Droit Devoir » lui va très bien. C'est un soldat dans l'âme, un bon soldat. C'est quelqu'un qui, du moins dans un premier temps, est très sensible à l'injustice et, au-delà de sa propre souffrance, à la souffrance d'autrui. C'est un être humain qui souffre d'un cruel manque d'affection. Bon, ceci dit, avec, ou à cause de tout ça, peut-il avoir fait « ça » ?… Je sais pas. (C'est bizarre, je sais pas à quoi c'est dû, j'ai mis sa photo en fond d'écran sur mon ordi, et parfois elle rayonne… ça doit pouvoir s'expliquer rationnellement) Jésus, enfin celui (parce qu'ils sont plusieurs) qui a été crucifié, a plus de sang sur les mains que Joseph Vacher (sinon, pourquoi l'aurait-on crucifié, faut pas se fiche de ma gueule), et pourtant, ça fait des lustres qu'on le vénère (p'têt parce qu'on sait pas trop quoi au Juste). Et Dieu, Lui, l'Absolu Inexistant, Il peut tuer presque tout le monde, s'il en reste un petit paquet, il y aura toujours parmi eux quelques trous de balle qui continueront à le vénérer. Pff… bin, c'est comme ça, qu'y peut-on ?, qu'y peut-on ?… Tant pis. C'est la Peur qui commande.

« Dieu - Droit - Devoir Monsieur le Procureur, Je vous crois capable de faire (de laisser) mourir un Innocent. Car, aussi bien, vous n'avez pas le droit d'enfermer dans les murs des criminels et avec les criminels ! une Personne Innocente, ou suspect d'Innocence pour quelques raisons que ce soit, aussi bien Elle ne relève de vos Tribunaux, pas plus que tous ceux de l'Univers… signé Vacher J[osep]h Lyon-Jérusalem le 31[?] janvier 1898 P.S. Dieu me protège… »

« D[ieu] - D[roit] - D[evoir] Monsieur le Docteur, Dans les évènements comme le mien ou dans le mystère, il ne faut [ne faut-il] pas d'abors[d] aller plus vite que les profphètes… et se souvenir surtout de celui qui les ammène et gouverne ?… La confiance que vous n'avez pas eu[e] de moi est celle que vous avez méritée. Vous [vous] souvenez du jour où vous [vous] êtes permis jusqu'à choquer mon amour-propre et patriotisme en employant le ton que vous avez pris pour me parler des grandes et petites victoires de mes anciens collègues du régiment. Si vous avez encore raison de me demander mon oppinon sur le rapport de ces derniers… vous n'aviez guère bien choisi le moment pour me parler de leurs grandes victoires (Perrugnier etc. a Moulin…) (qui ne me regardai[e]nt d'abord pas) de mes petits ennemis que j'ai déjà soit pas[r] mes lettres ou par le bon maitre (le temps…) mis sur la ligne de la Conscience signé J[osep]h Vacher Lyon, le 20 avril 1898 de Beaufort »

Le bon maître : le temps[modifier | modifier le code]

Le bon maître : le temps. Le temps, le bon maître…

« Le temps est un grand maître. Le malheur, c'est qu'il tue ses élèves. »

— Hector Berlioz

La ligne de la conscience[modifier | modifier le code]

CQFD :) L'histoire de l'humanité en quelques images, et en un saisissant raccourci (si on peut dire)[modifier | modifier le code]

Décidément, tu es mon mètre à penser. Enfin, t'as raison, après tout, peu importe. On ne se bat contre rien, juste on regarde. Pourquoi les gens font-ils ça (des trucs que t'aurais même pas idée de faire toi-même) ? Bin, on sait pas. Drôle d'animal.

Après tout ce temps (enfin, un an, c'est comme une minute pour moi...), elle est TOUJOURS là, ma page !! Chic :) Et mon beau Joseph aussi, encore plus beau qu'avant, même... Il a toujours sa toque, ses clefs... tout va bien. En fait, je pensais qu'on aurait tout effacé... Bon, il faudrait que je relise tout ce que j'ai écrit comme sottises ci-dessus, et si ça se trouve, c'en sont pas...

Il me fait rire, avec moi, avec ça, t'as à peu près tout gagné... Purée, y'avait vraiment pas moyen de lui trouver d'autres petites bergères et petits bergers à disséquer, au lieu de lui couper la tête... c'était pas ça qui manquait à l'époque, des bergères et bergers... et si c'est ça qui lui faisait plaisir...

Trêve de plaisanterie, ça me turlupine à un point que c'est pas permis...[modifier | modifier le code]

Premier point. D'abord il y a ça. Le puits[modifier | modifier le code]

Je restitue texto le dialogue (22 octobre 1897, n° 619 du dossier). C'est Joseph[6] qui parle d'abord. La séance d'interrogatoire commence comme ça ; il n'y a rien avant. Pas de question : rien !

« Je me rappelle encore avoir commis un autre crime que je ne vous ai pas avoué parce qu'il ne m'était pas encore revenu à la mémoire.[7] Voici de quoi il s'agit : C'était 15 jours ou trois semaines environ avant le crime de Courzieu[8], à deux heures de marche au delà de Fourvières en se dirigeant du côté des Cévennes, j'avais couché dans une maison inhabitée sur la gauche de la route. Le matin est entré dans cette maison un garçon d'une quinzaine d'années que j'ai pris pour un roulant, je lui ai coupé le cou avec un rasoir que j'avais trouvé quelques jours auparavant, et j'ai jeté le corps dans un puit qui se trouve dans la cour. La maison dont je vous parle est à l'angle d'un chemin qui aboutit à la route, et il y a derrière une haie de sureaux. C'est de là que je me suis dirigé sur Courzieu.[9]

D – Ne seriez-vous pas l'auteur des crimes ou de l'un des crimes ci-après : Orléans, 21 octobre 1896, assassinat de la fe Venon agée de 70 ans trouvée morte la tête fendue ou hachée dans une maison qu'elle habitait au milieu des bois, à Sermely (Loiret) ?

R – Non Monsieur.

D – 25 octobre 1896, Nîmes, assassinat du jeune Michel agé de 9 ans, à trois kilomètres de cette ville ?

R – Je ne suis pas l'auteur de ce crime, car autant que je puis me le rappeler à cette époque j'étais dans l'Aveyron ou le Tarn ; c'est en effet la direction que j'ai suivie après le crime de la Varenne St Honorat.

D – 18 mars 1897, Belfort, assassinat de la jeune Ad et viol de la jeune Adrienne Royard agée de 9 ans ?

R – Ce crime ne peut m'être imputé, j'étais probablement dans le Gard à cette époque.

D – 5 avril 1897, Varennes en ???, assassinat et viol de Thérèse Ply âgée de 19 ans ?

R – Ce n'est pas moi qu'il faut accuser de cela, j'étais alors dans le Tarn ou le Gard.

D – Vrécourt (Vosges) 1er avril 1897, viol et assassinat par strangulation de Jeanne Henrion âgée de 14 ans ? [...][10],[11] »

Si on ne trouve pas curieux, ce dialogue... Que se passe-t-il, là ?... Certes, ils ne consignent pas tout par écrit. Joseph ne s'exprimait vraisemblablement pas de cette façon, de toute manière. Enfin, il lui offre pour ainsi dire la « preuve », qui ne reste plus qu'à vérifier, de sa culpabilité, et l'autre, ça n'a pas l'air de le démanger plus que cela, et il continue à lui demander s'il n'a pas commis tel ou tel autre crime ici ou là... C'est curieux, tout de même. L'interrogateur (en l'occurrence Fourquet) s'attend manifestement à ce que l'interrogé (en l'occurrence Joseph) fasse cette révélation. Il s'y attend, mais pourquoi ?...[12] On se croirait dans le quatrième évangile[13] ou les actes des apôtres[14]... il y a un « couac » quelque part. Genre, le dialogue : « D - J'ai tué ta mère. R - Et à tuer mon frère, tu n'y as pas pensé ? Et à tuer ma sœur ?...» Mais ! c'est tout de même fou, ça ! Fourquet ne lui demande même pas de détails !... Même en admettant qu'ils aient discuté de tout ça en aparté et que ça n'ait rien donné, et puis que Fourquet ait embrayé... il a sans doute un cahier des charges à respecter, avec ses questions, Fourquet – et ça semble a priori lui plaire, à Fourquet, de poser des questions auxquelles on ne répond pas... voire même de faire les questions et les réponses... Ou alors, il y a des questions cachées dans l'aveu du début de la part de Joseph : « Où celà s'est-il produit ? », aurait demandé Fourquet...[15]

On ne peut cependant sensément imaginer qu'« ils » aient flanqué le corps de je ne sais qui dans un puits dans l'unique but de compromettre Joseph. Quoique... Comment Joseph peut-il apparemment être convaincu que le corps jeté dans le puits, si c'est lui qui l'y a jeté, sera toujours là quelque cinq mois plus tard (avec, de surcroît, les habits de la victime « soigneusement » lacérés et rangés dans un placard de la maison voisine)... Bon, le cadavre n'aurait pas pu remonter de lui-même non plus, certes… mais ça ne m'a pas l'air de tenir debout. Cela ne me semble pas possible. « Je me souviens que j'ai coupé le cou à un garçon et l'ai flanqué dans un puits... » Entre « gros » et « GROS », il y a une différence, et là, ça me semble « GROS » ! C'est surtout le « oui, je me rappelle aussi... »

Ceci dit, comment ont-ils fait pour véritablement trouver un corps dans ce puits ?... Ce n'est curieusement pas en parcourant le dossier d'instruction qu'on trouve trace de ce que Joseph aurait indiqué précisément où se trouvait le puits en question, mais en lisant la presse. Ils l'ont cherché pendant trois jours, ce puits (c'est pas New York, non plus, ce bled !). Et puis... il y a plus gros encore. C'est qu'il y avait quelqu'un d'autre qui semble avoir été au courant pour ce cadavre dans ce puits !... À la limite, on pourrait avoir tendance à penser que c'était une attraction touristique avant même qu'on ne le découvre, ce cadavre du puits... C'est quasiment inconcevable, dans mon esprit. Bon, il se trouve, ou se trouvait où, très précisément, ce puits ?... personne ne passait par là ?...

Il y a décidément quelque chose qui ne va vraiment, vraiment pas là-dedans... Enfin, il y a tellement de choses qui ne vont pas, là-dedans... c'est pas possible... Ce n'EST PAS POSSIBLE ! PAS POSSIBLE ! bon, c'est, en tous les cas, un truc qu'il m'est impossible à faire rentrer dans ma petite tête. Que s'est-il passé !?... Avec ça, il y a les traces de sang qui restent près du puits après cinq mois, mais que la propriétaire des lieux, qui a failli boire de l'eau dudit puits, n'a apparemment pas vues. Ce que l'on trouve dans le puits, c'est tout de même un squelette, ramené à la surface pièce par pièce, os par os. Comment peut-on encore trouver des traces de sang près du puits, après autant de temps... et la pluie... ?

Ils n'avaient pas le "luminol" à ce moment là. On dit qu'il y avait du sang près du puits où l'on a trouvé le cadavre... Le corps y aurait été jeté quelque chose comme cinq mois avant sa découverte. Entretemps, il a plu, et avant cela, la propriétaire des lieux s'est avancée près du puits et a voulu en tirer de l'eau pour en boire... à croire qu'elle a pataugé dans le sang sans s'en rendre compte... parce que, au moment où elle y est allée, au puits, les traces de sang auraient dû être encore plus visibles qu'au moment où l'on a découvert le corps... ça n'a pas de sens. Soit l'auteur du Tueur de bergers brode, et prétend avoir interviewé des gens qu'il n'a en fait jamais vus, soit... je sais pas… On a apparemment bel et bien aspergé de sang les alentours du puits peu avant la découverte du corps.

Deuxième point. Question de la Loulette (chien)[16][modifier | modifier le code]

Joseph en parle, de Loulette, c'est donc qu'il en a été question lors de l'instruction. Mais où ça ?... Je veux dire : ça semble avoir disparu de l'instruction... « Car j'ai aussi tué un chien. Ils n'ont plus que la mort d'un chien à leur secours... » Joseph écrit pour lui seul, ici. Il n'envisage vraisemblablement pas que quelqu'un lui répondra – ...et il en a écrit tout plein, de belles lettres, auxquelles personne apparemment et presque forcément (il était toujours sur les routes) n'a jamais répondu –... « Ils n'ont plus que la mort d'un chien à leur secours » ???... Ceci dit, à gauche[17], il a écrit « Car j'ai AUSSI tué un chien »... Sauf que... il ne raconte que ce qui s'est passé avec Loulette, la petite chienne. Tant qu'à faire, s'il a l'envie de relater ses crimes, pourquoi ne parle-t-il pas – que je sache ! (je ne dispose peut-être pas de toutes les pièces, non plus) – des autres crimes qu'il est supposé avoir commis ?... Quel peut bien être l'intérêt, par exemple, de s'obstiner à ne pas dire avec quel genre d'objet tranchant il aurait commis tel ou tel crime ? Il ne s'en souvient peut-être pas, c'est possible... Ou.. c'est pas lui.

Troisième point. Sans avocat...[modifier | modifier le code]

Joseph s'est défendu SEUL jusqu'à son procès, malgré le fait qu'il avait manifestement des problèmes psychologiques, de quelque nature qu'ils soient, ces problèmes... Et c'était quoi, au juste, la nature de ces problèmes : tuer, ou dire n'importe quoi, pourvu qu'on l'écoute ? ou... s'amuser de tout ?... ou défendre une cause, être un martyr ?... Non, il voulait s'en tirer, il pensait vraiment pouvoir s'en tirer, de tout, de toute sa vie, et il semble qu'on l'ait persuadé que la meilleure façon d'y arriver c'était de faire ça (...avouer, je veux dire, des crimes que, peut-être, il n'a jamais commis.) Enfin, pour bien faire, pour lui couper la tête, un point fondamental c'est qu'il faut être sûr à trois mille milliards de pourcents, minimum, qu'il soit effectivement coupable. Et, quand bien même, l'idée-même me révulse à un point qu'on ne peut imaginer... Tu t'arranges comme tu peux, mais tu ne lui coupes pas la tête, putain !... Je vais venir, moi, demain, te couper la tête, et tu vas savoir ce que ça fait. Je te rassure tout de suite, tu ne vas pratiquement rien sentir... C'est juste qu'après, tu seras mort, et jamais plus, plus jamais, tu ne pourras faire l'imbécile, et agiter ce monde...

Quatrième point. Présomption d'innocence, notion inconnue[modifier | modifier le code]

Bien avant que Joseph ne soit jugé, non seulement les gens – dont de réels témoins éventuels – ont eu l'occasion de voir la trombine de Joseph dans les journaux, avec pour légende « éventreur », mais ils ont également pu voir des gravures le représentant EN TRAIN de tuer, et ils ont pu lire des récits romancés de ses crimes supposés ! On est allé tout de même un peu vite en besogne, il me semble. Cela seul fausse pas mal de choses. On se l'imagine fort bien – et je vais te dire : moi aussi, je me l'imagine fort bien – mais, est-ce la réalité ? la vérité ?... « Qu'est-ce que la vérité ? » Au final, il ne te resterait plus qu'un récit qui te plaît : même si ce n'est pas vrai, au moins c'est bien trouvé... Parce que, les témoignages précédant la lettre d'aveux de Joseph ne sont pas du tout concluants, aucun d'entre eux (d'autant qu'ils se rapportent à un événement survenu plus de deux ans auparavant ! je ne suis pas expert mais ça me semble pratiquement impossible de recueillir des témoignages fiables après un tel délai), et Fourquet les présente à Joseph comme s'il s'agissait de preuves irréfutables. Les témoignages plus tardifs viennent de personnes influencées par les récits, notamment des journaux, et les illustrations dans ces journaux, qui accablent Joseph. J'ai le droit, et il avait le droit, de dire ou de me/se comporter comme un con, ce n'est pas pour autant que je le suis, ou qu'il l'était, ou qu'il était coupable.

Cinquième point. Le plus troublant, finalement...[modifier | modifier le code]

Les éléments les plus troublants, laissant à penser que Joseph a pu commettre au moins certains des crimes lui imputés, ce sont les témoignages recueillis après l'agression de la dame Plantier[18]. Une paire de ciseaux en poche, dont il se serait servi contre monsieur Plantier (faut dire aussi qu'il a reçu des pierres dans la figure, Joseph...[19]) et ce qu'il aurait dit alors. Sauf que, ces témoignages, tels qu'ils figurent dans le dossier d'instruction, ont été recueillis non pas directement après les faits, mais à la fin de l'année 1897[20], alors que Joseph était qualifié par la plupart des journaux de « monstre », d'« éventreur ». Mais comment a-t-on bien pu qualifier ça, au départ je veux dire, d'« attentat à la pudeur », si c'est vraiment ça qui s'est passé. Pourquoi n'est-on pas aller rechercher les éventuelles dépositions faites alors ? Mais peut-être estimait-on, alors, que ce n'était pas la peine de recueillir des dépositions pour si peu... (c'est tout de même grave, les faits tels que relatés fin 1897, même pour l'époque, et pour une fois qu'ils avaient l'occasion de prendre un « mauvais bougre » sur le fait...)[21]

Sixième point. Joseph aurait-il avoué des crimes qu'il n'a pas commis?...[modifier | modifier le code]

Page 410 du livre Le Tueur de bergers, ouvrage fait de bric et de broc : parties romancées, documents officiels, interviews sur les lieux, extraits de journaux... Il s'agit de la reproduction d'un document officiel, la description très détaillée de l'assassin du Bois du Chêne, relevée par Fonfrède, procureur de la République, et faite par un berger qui aurait vu l'assassin (si on lit le livre de Fourquet, c'est exactement pareil : aucune interrogation sur ce point). Si on lit ce qui précède, la présentation en quelque sorte du document en question, la déduction tient parfaitement la route : cet individu ne peut être que l'assassin. Le petit hic, c'est que le témoin, qui peut décrire le suspect de la tête aux pieds minutieusement, et qui a conversé avec lui, ne fait aucunement mention d'un oeil rouge ou d'une bouche de travers... ce qui ne peut que paraître impensable si celui qu'il a vu est bien Joseph. Un signe particulier aussi particulier, c'est immanquable ! Et, si l'on se rapporte à l'instruction, on lit cependant (question de Fourquet, 1er décembre 1897) : « C'est le 12 mai 1895, que vous avez commis le crime du bois du Chêne près Dijon. Vous avez dit dans mon cabinet, au cours d'un entretien que vous avez eu avec Mr le Procureur de la République de cette ville, que vous vous rappeliez fort bien que c'était un dimanche, qu'un instant avant le crime, vous aviez causé au bord de la route avec un berger [note : le témoin mentionné plus haut] qui faisait paître un troupeau de moutons ; que ce jour là, il y avait beaucoup de gens sur cette route, que vous y aviez vu passer des bicyclistes, et qu'enfin, y rencontrant Augustine Mortureux, vous l'aviez entraînée à deux ou trois mètres, l'aviez tuée et lui aviez enlevé ses souliers dans la pensée qu'ils pourraient remplacer les votres qui étaient en mauvais état. D'où veniez-vous alors, et où vous dirigiez-vous ? » Ce à quoi Joseph ne répond rien, sans doute – mais là je m'avance un peu – parce qu'il n'est pas là, et qu'il ne peut par conséquent répondre quoi que ce soit. Il y a cette histoire de la femme Girardot. Joseph aurait eu la marque d'une morsure de chien sur l'une de ses jambes (le chien d'Augustine, le deuxième chien de cette affaire, chronologiquement... Il y en a trois : le chien qui a léché ou mordu Joseph enfant ; le chien d'Augustine, qui aurait mordu le tueur ; et Loulette, le chien qu'a tué Joseph. Ce n'est pas un chien à trois têtes, ce sont trois chiens à une tête chacun... La fiche anthropométrique n'en fait pas mention, de la morsure du chien d'Augustine, et c'est un peu normal : ils ne faisaient pas enlever son pantalon au suspect pour établir cette fiche (ce qui est un peu con, pour une fois qu'une idiotie pareille aurait pu servir à quelque chose). Dans le cas de Joseph, il aurait aussi fallu lui faire enlever au moins deux paires de pantalons qu'il avait l'une au-dessus de l'autre...

Septième point. Joseph tueur caméléon[modifier | modifier le code]

Quel que soient les vêtements que le tueur portait, et surtout s'il avait un couvre-chef qui lui permettait de cacher ses yeux – qu'on n'a par conséquent pas pu voir –, le tueur, c'est forcément Joseph. Parce qu'il a avoué. Parce qu'on l'a fait avouer... C'est que le suspect qu'à Bénonces, des témoins ont vu porte à un moment donné tel couvre-chef et à un autre moment, vu par d'autres témoins, un autre couvre-chef... Ne pourrait-on sensément imaginer que ce sont en fait deux individus différents que ces témoins ont vus ? « Mince, on m'a vu, tiens, je vais changer de chapeau ! Bon, là-dessus, je vais frapper à cette porte, tiens... »

Huitième point. Il peut dire n'importe quoi[modifier | modifier le code]

À partir du moment où il a avoué, il peut dire absolument n'importe quoi, si ça ne colle pas, c'est forcément qu'il ment... S'il répond "oui" à une question fermée orientée, ou s'il dit quelque chose qui, dans le tas, semble a priori vraisemblable, c'est forcément vrai. S'il est resté si évasif, on peut tout de même envisager la possibilité que la raison en est qu'il... ne savait pas. Victor n'a pas pu « beaucoup crier », sinon ses copains pâtres l'auraient entendu. Joseph n'a pas pu, comme il le dit, arracher les parties de Victor avec les dents, le docteur Ravet est formel. Etc. Il aimait tant faire plaisir... Non : il aurait tant aimé faire plaisir.

Neuvième point[modifier | modifier le code]

Joseph se trouvait sans doute dans la région de Bénonces entre juin et août 1895... C'est à peu près certain (sinon il n'y aurait jamais eu d'« affaire Vacher ») : à cause du coup de pied de cheval dont et le suspect de Bénonces et Joseph ont/a dit que provenait sa cicatrice. Non loin de Bénonces, qui est un trou perdu, se trouve la Chartreuse de Portes, qui accueillait alors bon nombre de vagabonds...

Dixième, onzième ... jusqu'au millième point[modifier | modifier le code]

Ce n'est pas comme s'il n'y avait qu'une chose qui ne ne va pas dans ce dossier. Ce dossier en grouille, d'incohérences, d'aberrations. Rien, absolument rien n'est fait selon les règles. Pourquoi il n'a pas sa photo face et profil sur sa fiche anthropo (on peut aujourd'hui critiquer l'idée, mais c'était la règle à l'époque), comme tous les autres ? Cet homme a fait la seule chose que Beccaria lui-même considère comme monstrueuse : il s'est accusé lui-même. Parce qu'on lui a fait faire ça. Nulle part, on ne me prouve qu'il était coupable d'un seul crime, hormis Louise et le chien. Les coïncidences, ça existe. Les délires religieux, je n'aime en fait pas trop ça, sauf si c'est pour rire, et c'est tellement risible. Là, il y a quelqu'un qui a tué quelqu'un, sans vraiment savoir qui cette personne était, parce qu'il était sûr de savoir ce qu'elle était. On n'a rien prouvé du tout, on a juste tué Joseph. Si on lui imagine des raisons d'avoir fait ça, il l'a peut-être fait, mais alors il a des excuses, puisque alors c'est de l'ordre du concevable.

  1. Tout bien réfléchi, je crois que je ne suis pas la réincarnation de Joseph, mais bien celle du tueur... mais faut que je me rappelle, tout ça est tellement loin...
  2. Sans doute qu'il ne l'avait pas elle non plus « bien regardée »... Ça, par exemple, ça me fait rire : « Ah quoi, elle était vieille, me dites-vous ? Ah bin, c'est sans doute que je l'avais pas bien regardée ». Mais c'est pas possible... c'est le genre de truc que moi-même je dirais, presque irrésistiblement, si j'étais accusé d'un truc que j'ai pas fait.
  3. Bon, j'essaye le même truc avec Adolf... Non, bin non. J'en ai rien a foutre, moi, de ce type, Adolf... (à part qu'on n'aurait sans doute pas dû le frustrer dans ses aspirations artistiques, puis bon, c'est pas Hitler : c'est le peuple, des gens, un groupe de gens, la démoncratie...). Ça ne marche qu'avec Joseph...
  4. Lien à contenu pornographique. Vous voilà prévenus.
  5. Exercice pratique: trouvez les oreilles sur le schéma "Morphologie" du Lapin. Une heure.
  6. Je l'appelle par son prénom, parce que je l'aime bien, moi Joseph. Partial, pas tout à fait. Qu'il soit coupable et/ou innocent, je l'aime bien de toute façon. Non mais, le type qui trouve à faire le pitre dans des circonstances pareilles et qui, le jour de son procès, se pointe en braillant avec un écritoire sur le ventre et signe des autographes. Y'a pas : ça me tue... « Vive Jésus ! Vive Jeanne d'Arc ! »
  7. Il n'est pas possible que Joseph se soit exprimé comme ça. C'est impossible. IM-POS-SI-BLE. C'est impossible !... Comment restituer cette phrase avec le plus de vraisemblance ?... Mais c'est tout de même fou, c'est à peu près comme dans les évangiles : comment évoquer en deux trois mots ce qui, normalement, devrait prendre des heures à raconter. Des détails, quoi !... Si je te dis : "J'ai embrassé l'arrière-train d'une jument ce matin", ce qui est vrai, tu vas me croire sur parole ?...
  8. Il récite une leçon. Il faudrait savoir, il connaît le nom des villages qu'il est supposé avoir parcourus, ou pas ?
  9. ça, ça me dépasse. Il manquerait pas des fois un truc ou l'autre, ici ?... Ce qui est curieux aussi, c'est que dans son bouquin de 1931, Fourquet recopie très exactement cette déclaration – il la recopie manifestement à partir du dossier d'instruction –, mais il y ajoute quelque chose, dont il me semble difficile de croire que Fourquet se soit souvenu plus de trente ans après les faits. Il ajoute : « De ce côté on aperçoit des villas et un château. Avec les indications que je viens de vous donner on retrouvera facilement cette maison et ce puits. » Or, ceci ne figure pas à l'origine dans l'interrogatoire... Au-delà des interrogatoires (sources primaires), il n'y a rien... c'est tout... à moins de pouvoir faire un voyage dans le temps... Fourquet fait référence à un article paru dans la presse – une interview de Joseph faite par un journaliste en présence de Fourquet –, et dont l'instruction n'a gardé apparemment aucune trace, ce qui est plutôt surréaliste. Mais il fait ça à plusieurs reprises dans son bouquin, Fourquet : il ajoute lui-même des trucs à ce qu'aurait dit Joseph lors des interrogatoires, dont on ne retrouve nulle trace dans l'instruction. Pourquoi ces éléments n'ont-ils pas été consignés à l'époque, alors ?... À partir du moment où l'on ne peut pas, ou plus, faire confiance en l'institution qu'était censé représenter Fourquet, ça remet pas mal de chose en doute... et on peut douter de tout. À la limite, on imaginerait très bien, le coup super-grossier du passage écrit au préalable que tu caches, avant de faire signer (si on voit ce que je veux dire). Car il faut aussi prendre en compte le fait que certains interrogatoires sont signés par Joseph et que ce n'est pas le cas pour d'autres. Celui-là l'est, je crois... Néanmoins, on a bel et bien retrouvé un cadavre dans un puits, dans les environs du lieu évoqué.
  10. Et ça continue comme ça, énumération de crimes, et démentis de la part de Joseph. À part ça, il ne faisait pas bon de vivre à cette époque, mazette !, car tous les crimes évoqués ont sans aucun doute réellement eu lieu.
  11. C'est tellement curieux... Il en a reparlé, par la suite, de l'histoire de ce puits ?... Dans une interview qui aurait eu lieu le même jour, et invraisemblablement vraisemblablement peu après, une fois. Dans l'instruction une autre fois. Mais au procès ?... Il était au courant qu'il avait avoué ce crime-là ?... ça fait partie des onze ou douze.
  12. Les explications de Fourquet, concernant ce point...
  13. Jn 14,31 sv. « Partons d'ici », et juste après il continue à parler...
  14. Ac 21,4 sv. Passage à la 1ère personne du pluriel.
  15. Fourquet, c'est tout de même un drôle de type... qui reproche aux autres ce qu'il pratiquait lui-même, et en bien pire il me semble.
  16. C'est l'intitulé d'une lettre écrite par Joseph.
  17. Là aussi, ça rappelle la Bible. Enfin, la construction de certains récits que l'on y trouve. Il y avait ce truc-ci d'un côté, et ce truc-là de l'autre.
  18. n° 315 du dossier si je déchiffre bien
  19. Il a tenté de la violer, aussi. C'est grave...
  20. Le 14 novembre.
  21. Il y a eu un procès, pour ça ?... J'ai un peu zappé, alors. À Tournon, on pense le reconnaître, et on l'envoie à Belley, mais en ce qui concerne l'affaire Plantier, il a été jugé, Joseph ?...

Bon, présenté comme ça, évidemment, ça fait bizarre. Mais c'est pas que du délire. Jeu : trouve ce qui ne relève pas du délire là-dedans (comme dans ce qu'a écrit Joseph). Et puis, Joseph était innocent, et je l'aimerai toujours. Toujours[1].

Je dois avoir une certaine forme d'humour, quelque part… hum… bon bin, à part ça, faudrait que je pense à purger mes brouillons, ça sert à rien là où c'est… Bon, je me remets au sapin de Noël ?… pff

CET HOMME ETAIT INNOCENT... JUSQU'A CE QUE L'ON PROUVE - ce qui est impossible[2] - LE CONTRAIRE...

Enfin... Peu importe tout cela, mais, Joseph... Joseph Vacher, toi qui a existé, quoi que tu aies fait, sache, Joseph Vacher, que tu as compté et comptes encore énormément pour moi. Il n'y a pas grand monde à qui ce genre de chose arrive si longtemps après sa mort. Pas même une chance sur dix milliards. Joseph Vacher. JOSEPH VACHER. Ca doit te faire une belle jambe, puisque tu es mort. Mais, tu serais mort de toute façon. La vie n'est qu'une condamnation à mort, à plus ou moins brève échéance. En attendant, bon... Faire ce que l'on veut vaut mieux que faire seulement ce que l'on peut... Bon, bin, le problème qu'il y a, c'est que, même en prenant le truc dans l'autre sens, en m'élargissant les idées au max, ça coince... il était innocent... Ca ne va pas du tout, comment dire ?... ça cale, ça va pas... ça va pas du tout ! Ça ne va pas DU TOUT.

  1. TOUJOURS. C'est indéfectible. TOUJOURS... Je sais ce que "jamais" veut dire, mais là c'est "toujours"... Comment expliquer ça ?...
  2. Le contraire du contraire reste possible, même après tout ce temps.