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Différences de genre (psychologie)[modifier | modifier le code]

Les différences de genre en psychologie humaine se réfèrent aux différences observées entre hommes et femmes dans les domaines habituellement étudiés dans cette discipline (tels que la personnalité, la cognition, le comportement, les émotions et les relations sociales) par le biais de méthodes scientifiques. L'étude des différences psychologiques de genre a nourri des controverses en raison des interprétations politiques ou idéologiques qui en ont été proposées. Par exemple, ils peuvent être utilisés pour proposer des modèles de répartition des rôles sociaux[1]. Les travaux sur les différences psychologiques de genre ne distinguent pas toujours le genre du sexe biologique [2].]]

Concepts et terminologie[modifier | modifier le code]

Genre vs sexe[modifier | modifier le code]

Il nous a semblé important de distinguer le genre du sexe. A travers la littérature scientifique anglo-saxonne, les deux termes sont différenciés ; alors qu'en français, ils sont confondus (dimension biologique et dimension sociale). Michelle Mazano, docteur en psychologie et sociologie, explique que le genre serait davantage lié aux relations hommes-femmes et a fortiori l'identité sexuelle (relation avec son conjoint). L’identité de genre est un processus complexe qui prend forme dès le développement du fœtus dans l’utérus. Toutefois, elle est également influencée par les expériences de l’individu tout au long de sa vie. En résumé, l’identité de genre est le fruit de l’acquis et de l’inné. Mazano définit le sexe comme une dimension physiologique qui est caractérisée par les attributs génitaux.

Genre comme dimension continue vs genre comme dimension catégorielle[modifier | modifier le code]

Schéma montrant les corrélations existant entre les variables taille et longueur des cheveux, au sein des groupes (ou de l'échantillon entier)[3].

Traditionnellement, le genre est associé à deux dimensions distinctes (femmes/hommes) alors que Carothers et Reis, par une méthode taxométrique, ont démontré qu’en réalité le sexe se comporte comme une variable continue[3].

Cette démonstration s’est faite sur base d’une distribution de moyennes du poids et de la longueur des cheveux d’un échantillon[3]. Ce schéma compare les moyennes obtenues à chaque groupe (femme/homme) au groupe complet (femmes et hommes) afin d'établir la corrélation entre la variable indépendante (le genre) et les variables dépendantes (taille et longueur de cheveux). Le choix de ces dépendantes s'explique par le fait qu'elles sont objectivables et qu'elles différencient clairement femmes et hommes. Les membres d'un taxon ont plus de chance de posséder des traits qui sont caractéristiques de ce taxon que ceux qui n'en font pas partie[3]. On voit apparaître deux groupes dans le graphique (grand et cheveux court vs petit et cheveux long) indépendamment du sexe. La taille et la longueur des cheveux ne sont pas corrélés au sein des groupes-mêmes (comme le montre les droites de régression plates de chacun des groupes). Cependant, lorsqu'on regarde la droite de régression pour l'échantillon entier, on voit tout de même une corrélation. Toutefois, on ne sait pas déduire si cette corrélation est due au sexe ou aux attributs physiques mesurés.

En définitive, les différences entre les sexes ne sont rien de plus que des différences résultant de l'individu propre qu'il soit femme ou homme. L'idée que le genre est une dimension dichotomique est donc contestable. Il semble plus pertinent de considérer que l'individu se place sur un continuum du plus féminin au plus masculin[3].

Historique[modifier | modifier le code]

Geoffroy & Charles

Vu sur le site Sciences Humaines. [Robert Stoller] est désigné comme celui qui a répandu le concept de genre et qui a distingué pour la première fois le sexe du genre. Sur sa page wiki, il y a une référence qui serait surement intéressante pour nous mais aussi les autres : ici[4]. Ca me semble pertinent de le consulter.

  • Darwin
  • Broca
  • Approche psychanalytique: Freud / Bergeret

De l'antiquité grecque, peu de sources existent sur leur conception de la notion de genre. Sandra Boehringer, maîtresse de conférences et spécialiste en histoire grecque, explique que la différenciation sexe / genre n'existait pas à l'époque. Cependant, la question du genre est sous-jacente dans plusieurs récits, à travers la forme de "métaphores sexuelles réelles" (hors du mythe), où des enfants hermaphrodites, au départ filles, deviennent des garçons (de manière naturelle ou par assistance chirurgicale). Elle avance l'hypothèse que le contexte culturel a joué un rôle prépondérent dans la détermination du sexe social pour ces enfants. Pour elle, l'absence ou la présence du pénis est le critère dominant pour l'attribution du sexe social, le sexe féminin étant le sexe par défaut. [5]

Méthodologie[modifier | modifier le code]

Les différences de genre sont principalement étudiées en psychologie différentielle. Cette discipline cherche à mesurer les différences psychologiques entre individus et entre groupes.

La mesure des caractéristiques psychologiques[modifier | modifier le code]

Dans le cadre l'inférence statistique, on cherche à tirer des conclusions sur les caractéristiques de l'ensemble d'une population ("les femmes", "les hommes", etc.). Néanmoins, étant donné qu'il est généralement impossible de travailler avec l'ensemble de la population, on a recours à des groupes restreints. C'est ce qu'on appelle un échantillon. Il est préférable que ces derniers soient représentatifs de la population étudiée [6].

Toutefois, on remarque que la plupart des échantillons étudiés dans la littérature sur les différences psychologiques entre hommes et femmes ne sont pas représentatifs de la population visée. Il s'agit même, dans la majorité des études, d'un échantillon estudiantin: les tests sont réalisés sur des petits échantillons de convenance plutôt que des échantillons représentatifs [7].

Généralement, on recourt à des tests pour évaluer les caractéristiques psychologiques des individus. Ces tests varient grandement selon le domaine étudié. Ils peuvent prendre la forme de questionnaires comprenant des mesures auto-rapportées. Ces mesures peuvent concerner des dimensions variables telles que les attitudes, la performance (comme par exemple des tests évaluant le Quotient Intellectuel). Ces tests peuvent également se baser sur l'observation de comportements. Ces comportements peuvent être verbaux (par exemple, interruption communicative, type de vocabulaire utilisé, etc.) ou non verbaux (tels que le sourire, la posture). On peut également évaluer des comportements associés à différentes dimensions psychologiques: comportement prosocial, comportement d'achat, comportement impulsif, etc. Dans ce cas, un ou plusieurs observateurs indépendants notent la présence ou l'absence du comportement visé grâce à une grille d'observation.

Mesure auto-rapportée[modifier | modifier le code]

Dans le cas d'une enquête auto-administrée, la personne remplit elle-même le questionnaire. L'enquêteur peut être présent ou absent (enquête par voie postale ou par internet). Le questionnaire peut se présenter sous la forme de questions ouvertes ou fermées. S'il s'agit de questions fermées, le répondant doit alors choisir parmi une liste d'affirmations. Ce type de questions peut également se présenter sous deux grandes catégories: dichotomiques (oui/non) ou à choix multiples. L'échelle de Likert est utilisée spécifiquement pour les questions fermées et permet au répondant d'exprimer l'intensité de son approbation [8].

La codification des questions fermées consiste à attribuer un code à chaque modalité de réponse. Ainsi, pour l'échelle de Likert, la codification peut se présenter comme suit:

Code Degré d'accord
1 Pas du tout d'accord
2 Pas d'accord
3 Ni en désaccord ni en accord
4 D'accord
5 Tout à fait d'accord

Mesure de performance[modifier | modifier le code]

Les tests d’intelligence ou d’aptitudes peuvent être utilisés dans le cadre d’études des différences de genre. Ces tests s’opposent aux tests évaluant les aspects non cognitifs de la personnalité. Une distinction est à faire entre les tests évaluant un niveau « global » et ceux plus « analytiques ». Ainsi, les tests évaluant le développement intellectuel (le QI) sont des bons exemples de tests de niveau « global ». Alfred Binet a donc mis en place une échelle permettant de déterminer « le rapport entre la détermination d’un âge mental d’un sujet et son âge réel ». David Wechsler, quant à lui, a mis en place une échelle permettant d’évaluer l’intelligence via des épreuves diverses (classement d’images, reproduction de figure, etc.)[9].

Mesure de comportements non-verbaux[modifier | modifier le code]

Afin de mesurer des comportements non-verbaux, on recourt généralement à la méthode d’observation. Il existe deux types de techniques d’observation : directe et indirecte. Pour l’observation, le recueil des données peut se faire à l’aide de divers supports (papier-crayon, enregistrement audio, vidéo, etc.). Cependant, il n’existe pas de protocole «tout prêt» pour ce type de technique. L’observateur doit donc construire lui-même sa grille d’observation. Pour ce faire, on doit, dans un premier temps, «lister les comportements et leurs propriétés pertinentes à étudier». A la suite de cette étape, il faut mettre en place une méthode pour pouvoir mesurer ces comportements (occurrence, durée, mesure de l’intensité, etc.).

L’analyse des données peut prendre différentes formes (analyse de la fréquence, de la durée, de séquence, de simultanéité, etc.). Ainsi, par exemple, l’analyse de fréquence d’un comportement consiste à compter le nombre de fois où le comportement est observé durant un certain laps de temps. Le traitement de ces données se fera via l’inférence statistique.

En d’autres termes, pour mesurer les comportements non-verbaux, les observateurs doivent mettre en place une grille d’observation. Lorsque les résultats sont obtenus, ils pourront éventuellement les confronter avec d’autres observateurs [10].

L'analyse statistique des différences[modifier | modifier le code]

L'analyse statistique des différences permet de rendre compte si les différences observées entre deux groupes sont significatives mais aussi d'estimer leur ampleur. Dans la plupart des cas, les variables psychologiques étudiées se distribuent selon la Loi Normale. Les chercheurs comparent les indices statistiques (moyenne, variance, écart-type) des distributions observées chez les deux sexes. On peut distinguer différentes approches dans l'évaluation des différentes psychologiques entre les genres :

  • La signification statistique
  • La taille de la différence est généralement estimée par une méthode qui s'appelle, le d de Cohen.
  • Les méthodes taxonométriques
  • Les tests d'équivalence

Cependant, l'approche principale pour mesurer la différence de genre reste le d de Cohen. Les autres méthodes sont plus récentes et donc peu employées.

La signification statistique[modifier | modifier le code]

Ces approches visent à savoir si la différence observée (en l'occurrence entre hommes et femmes) peut être fortuite. La signification statistique se base sur une hypothèse nulle (H0) et une hypothèse alternative, que l'on nommera (H1). Il est intéressant de savoir en quoi consiste une hypothèse nulle. Il s'agit d'une hypothèse qui prend le parti d'affirmer l'absence de relation entre les variables. Autrement dit, H0 indique l'indépendance entre le sexe (variable indépendante) et la variable dépendante. H1, quant à elle, exprime la dépendance des variables. Le test d'hypothèse est fait pour extrapoler l'échantillon à une population. Après avoir formulé les hypothèses, on doit estimer une probabilité (p). De manière générale, p est la probabilité d'obtenir des données aussi ou plus extrêmes que celles que l'on a récoltées si l'hypothèse nulle est vraie. Elle correspond à une distribution théorique qui dépendra du test choisi. Le p de Newman-Pearson se définit à partir d'un seuil (.01, .05, .001). La valeur du seuil doit être choisie au préalable. Le seuil déterminé nous indique le taux d'erreur que l'on s'autorise à commettre. Parmi les méthodes les plus utilisées, on retrouve le test t et l'analyse de variance. Ces méthodes permettent de déterminer si les différences de moyennes entre les groupes sont significatives, c'est-à-dire peu susceptibles d'être fortuites. Toutefois, on rencontre deux types de problèmes dans la réalisation de ce type de test:

  1. Il est difficile d'avoir accès à la totalité de la population. C'est pourquoi, le test d'hypothèse sera réalisé sur un groupe restreint (échantillon).
  2. Lorsqu'une différence n'est pas due au hasard, cela ne signifie pas pour autant qu'elle soit importante ou qu'elle ait un quelconque intérêt théorique. Par exemple, avec grand échantillon, une très petite différence peut être significative. On s'intéresse donc à la taille des différences.

La taille des différences[modifier | modifier le code]

La taille des différences entre femmes et hommes sur des variables psychologiques est généralement évaluée grâce au d de Cohen. Il s'agit d'un indice qui correspond au rapport entre la différence de moyenne entre les deux groupes sur l'indice de dispersion (écart-type) : d= (m1 - m2)/((σ1 + σ2)/2). En d'autres termes, le d de Cohen permet à travers la taille d'effet de donner une indication sur «la force de la relation».

Les résultats obtenus varient entre 0 à > 1. Cohen catégorise la valeur de d comme suit:

Valeur de d Signification
0 à 0,10 différence minime
0,11 à 0,35 petite différence
0,66 à 1 grande différence
> 1 très grande différence

Schématiquement, lorsque le d de Cohen est relativement grand (et qu'il existe des différences entre les deux groupes), les courbes des groupes se "chevauchent". Cela atteste d'une certaine similitude de scores au niveau des membres de chacun des groupes [7].

Les méthodes taxométriques[modifier | modifier le code]

De manière générale, la représentation populaire à propos de la différence de sexe, consiste en une distinction fondamentale entre ces deux catégories discrètes (femmes/hommes). Ces catégories de l'Homme seront nommées taxons. Il s'agit là d'une approche catégorielle des différences. Toutefois, il serait également envisageable de considérer les différence comme dimensionnelles: cela signifierait que le degré de «féminité» ou de «masculinité» constituent une variable continue qui peut varier en intensité: plutôt que d'être «femme» ou «homme», on pourrait être plus ou moins «féminin» ou «masculin» selon une large gamme de nuances possibles [3].. La méthode taxométrique permet d'analyser statistiquement si la différence entre les groupes est catégorielle ou dimensionnelle. Pour ce faire, ces méthodes placent sur un continuum les moyennes obtenues de chaque groupe. A partir de ces moyennes, celles-ci déterminent si la structure mesurée, est réparties de manière disparate (continue) ou de manière agglomérée (catégorielle) [3].

Le test d'équivalence[modifier | modifier le code]

Le test d'équivalence permet d'évaluer si les groupes sont similaires en fonction de la dimension étudiée. Dans le cas des différences de genre, par exemple, le test d'équivalence vérifie la dépendance entre le genre et la performance mathématique. Cependant, ces tests sont davantage utilisés dans les études pharmaceutiques. Ce n'est que depuis 2013 qu'on commence à utiliser ce type de tests en psychologie [11].

Le test d'équivalence (pour deux échantillons indépendants) le plus connu est celui développé par Donald Schuirmann (1987). Celui-ci se base sur le t de student et d'un intervalle d'équivalence, nommé D.

De manière concrète, le test d'équivalence de Schuirman part de deux hypothèses nulles : H01 : μ1- μ2 > D H02 : μ1 - μ2 < -D

Ces hypothèses nulles sont mutuellement exclusives. Pour démontrer que les moyennes de groupe sont équivalentes, il faut rejeter l'hypothèse nulle que l'on a choisie [12].

Principales différences psychologiques[modifier | modifier le code]

Modèles généraux[modifier | modifier le code]

Chapeau[modifier | modifier le code]

Les modèles biologiques[modifier | modifier le code]

La psychologie évolutionniste[modifier | modifier le code]

Hw-darwin

Les modèles évolutionnistes s’inspirent des travaux de Charles Darwin concernant la théorie de la sélection naturelle et de la sélection sexuelle. Le principe de la théorie de la sélection naturelle repose sur les différences entre individus déterminées par l'hérédité: les individus qui, de par leur caractéristiques héréditaires, ont davantage de chances de survie sont plus susceptibles de voir leurs caractéristiques génétiques transmises à leur progéniture [13]. La théorie de la sélection sexuelle découle de la théorie de la sélection naturelle et s'intéresse plus précisément à la reproduction, condition essentielle de la transmission des caractéristiques héréditaires qui ont permis la survie. Cette théorie postule que le choix de partenaires repose d'une part, sur les préférences de la femelle pour certains mâles et d'autre part, sur la compétition entres les mâles pour choisir ou être choisi [14]. Selon Darwin, les individus mâles les plus vigoureux et donc les plus aptes à subsister laissent un plus grand nombre de descendants et ainsi voient leur pérennité assurée. Ainsi par exemple, un cerf n'ayant pas de bois aurait beaucoup moins de chance de prouver sa supériorité lors d'un combat intra espèce et aurait donc plus de chance de disparaître sans laisser de progéniture derrière lui [15].

Selon certains auteurs, deux grands modèles issus de la psychologie évolutionniste tentent d'expliquer les différences de comportements qu'il peut exister entre les hommes et les femmes[16]. Dans la littérature, l'espèce humaine est parfois décrite comme une espèce MCFC et parfois présentée comme une espèce de type MMC. Le modèle MCFC (Males Contest, Females choose: Mâles en compétition, Femelles choisissent) postule que les mâles d’une espèce entreraient en compétition entre eux afin de séduire les femelles qui, en fin de compte, choisiraient parmi ceux-ci leur partenaire. Notons par exemple que les paons mâles possèdent un plumage très coloré lorsqu'ils font la roue afin d'attirer les femelles. Cependant, appliquée à l’espèce humaine, cette théorie reste for limitée car il est généralement observé que les hommes s'investissent aussi pour leur progéniture.

Le modèle MMC (Mutual Mate Choice: Choix mutuel du partenaire) décrit l’espèce humaine comme étant mono morphique (ce qui signifie qu’il n’existe que peu de différences entre les hommes et les femmes). Tant les hommes que les femmes entreraient à la fois en compétition pour le sexe opposé et à la fois choisiraient leur partenaire à long terme. Pour expliquer les différences psychologiques de genre, les modèles évolutionnistes se fondent sur des caractéristiques biologiques. En effet, les caractéristiques biologiques sont différentes entre les hommes et les femmes et ce sont ces différences, surtout au niveau de la reproduction qui créeraient les différences psychologiques. Avec une telle approche, certains traits ont plus de chance d'être sélectionnés et transmis en fonction du genre. Ainsi par exemple[17] :

  • Une force musculaire plus importante aurait plus de chance d'être transmise à un homme. Cette force aiderait l'individu de sexe masculin à se démarquer lors de la compétition intrasexuelle avec les autres pairs masculins.
  • Les traits communaux et les qualités relationnelles seraient plus facilement transmises à la femme qui porte et allaite les enfants. Ces capacités relationnelles permettraient à l'individu de sexe féminin de sélectionner l'individu de sexe masculin qui possèdent les caractéristiques les plus favorables pour celle-ci.

David Buss met en évidence des différences entre hommes et femmes au niveau du choix du partenaire [18]  :

  • Les femmes ont un intérêt plus grand pour les capacités financières de leur compagnon que les hommes. Elles recherchent à pouvoir assurer leur survie ainsi que celle de leur descendance. A l’inverse, les femmes préfèrent significativement des partenaires plus âgés. D'un point de vue évolutif, la préférence pour des partenaires plus âgés s'expliquerait par le fait que l'âge est associé à des ressources financières plus importantes.
  • Les hommes s’intéressent plus à l’aspect physique et à la jeunesse de leur partenaire que les femmes. La préférence pour ces deux traits aurait été sélectionnée car ils constituent des indicateurs de la fécondité de la femme.

Théorie de l'investissement sexuel et parental[modifier | modifier le code]

L'investissement de la mère

Les théories de l'investissement sexuel et de l'investissement parental ont été initiés par les travaux de Trivers en 1972[19]. La théorie de l'investissement sexuel postule que c'est l'individu qui s'investit le plus dans sa descendance qui doit être le plus sélectif. L'auteur définit deux types de compétitions sexuelles :

  • Dans la compétition intra-sexuelle, le sexe qui s'investit le moins entre en rivalité avec ses pairs pour avoir accès au sexe qui investit le plus dans la progéniture.
  • Dans la compétition inter-sexuelle, le sexe qui serait le plus sélectif limiterait aussi l'investissement de l'autre sexe dans l'investissement parental.

Dans la majorité des cas, il s'agit de la femelle qui est la plus sélective. En effet, il peut avoir un risque de mal choisir pouvant entrainer la disparition de l'espèce. [19]. Une autre hypothèse avancée par Trivers est que la femelle s'investit plus dans sa progéniture car le coût attaché à la production de gamètes femelles est bien plus élevé que celui attaché à la production de gamètes mâles. Par exemple, la période de gestation représente un investissement important de la part de la mère.

La théorie de l'investissement parental renvoie aux comportements et aux investissements que les parents, et surtout ceux de la mère, ont vis-à-vis de leurs progénitures pour garantir leurs chances de survie [7].

Rôle des hormones dans les différences psychologiques[modifier | modifier le code]

Dans les modèles évolutionnistes, le rôle des caractéristiques biologique est important. Les différences biologiques se manifesteraient également au niveau hormonal: la testostérone peut influencer le développement du comportement sexué chez l'enfant [20]. En effet, en cours de la huitième semaine de gestation, le chromosome Y porté par les fœtus mâles déclenche la production d’androgènes (dont la testostérone). À l’inverse, chez les fœtus femelles, la production en testostérone est relativement faible ce qui provoque une différence sexuelle dans le taux de testostérone lors de la gestation. La régulation de la testostérone se fait via des récepteurs androgènes se situant dans le cerveau ce qui peut permettre aux hormones de modeler le cerveau et donc le comportement futur de l’individu [20].

Des études portant sur les souris ont permis de mettre en évidence:

  • L'exposition à la testostérone lors du développement sur des souris femelles produit un comportement qualifié de mâle chez l'adulte;
  • Inhiber la production de testostérone lors du développement des souris mâles a permis de mettre en évidence l'effet opposé [21].

Des cas similaires ont étés observés chez des personnes souffrant de trouble du développement sexuel:

  • Les foetus femelles souffrant d'hyperplasie congénitale des surrénales (HCS) reçoivent la même quantité de testostérone qu'un foetus mâle. Le constat est qu'à la naissance, il y a une masculinisation des organes génitaux ainsi qu'une préférence pour des activités plus "masculines" comme le sport, l'utilisation d'appareils électroniques, et des emplois à connotation masculine dans la vie future [22].
  • Le syndrome d'insensibilité aux androgènes qui touche exclusivement les foetus mâles et qui naissent sous l'apparence du sexe féminin [20].

Chez les enfants, il a été observé que la concentration de testostérone avant la naissance influence le type de jeux ainsi que les activités de préférence sexuées de l'enfant. Par exemple, les filles jouent de préférence avec les poupées et les garçons avec des camions [20]. Or, les petites filles atteintes d'HCS se tournent davantage vers des jeux masculins avec réduction pour les jeux de petites filles. L'effet inverse est également observé [20].

L'explication des homicides selon Daly et Wilson[modifier | modifier le code]

L'homicide

Daly et Wilson ont proposé une explication théorique des différences de sexe parmi les auteurs et les victimes d'homicides. Cette explication se fonde sur l'hypothèse selon laquelle certains traits psychologiques comme l'agressivité et la prise de risque sont utiles pour la compétition intrasexuelle. Ils étayent leurs travaux par rapport aux cas des homicides. Ils constatent que ce sont majoritairement les hommes qui sont impliqués dans les cas d'homicides. D'autres caractéristiques sont également observées :

  • Ils sont en âge d'avoir des enfants,mais n'en ont pas;
  • Ils disposent de peu de ressources ce qui peut expliquer la prise de risque étant donné qu'ils n'ont presque rien à perdre [23].

Une des raisons pour expliquer les cas d'homicide est qu'il s'agit d'une tentative que font les hommes pour montrer que les femmes leur appartiennent dans le but de contrôler leur sexualité[24].

Les modèles constructivistes[modifier | modifier le code]

L'approche constructiviste, à l'instar du constructivisme social avance que les différences de genre observées s'expliquent par l'intériorisation des rôles sexués dans l'environnement [25]. Ainsi, les différences psychologiques observées entre hommes et femmes ne seraient pas le fruit de différences biologiques mais s'expliqueraient par l'intériorisation des normes véhiculées au sein de la société. C'est au courant constructiviste que l'on doit la notion de genre.

Dans les années 1990, Judith Butler propose une vision "anti-biologique" de ce qui est masculin et féminin. Dans cette optique, le sexe serait une création de la société. [26]. Selon cette théorie, on devient homme ou femme en fonction des rôles que la société nous propose d’interpréter. Dans cette optique, les travaux de Wittig, Preciado et Bourcier viendront plus tard jusqu’à inciter l’individu à s’opposer au sexe biologique, en définissant soi-même son genre. [27]

Le deuxième sexe

Ainsi, les théories constructivistes sont devenues le fer de lance des mouvements féministes. Simone de Beauvoir, figure emblématique du féminisme, à travers son essai "Le deuxième sexe", remet en question les classifications naturalistes existantes. De par cette citation : "On ne naît pas femme, on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine ; c’est l’ensemble de la civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu’on qualifie de féminin » " [28]; elle soutient l'idée que la place et la construction de l'identité de la femme dans la société sont liées à l'intériorisation du rôle qu'on en fait. Ses travaux ont marqué un changement dans les sciences humaines avec cette remise en question du déterminisme biologique, et ces oppositions entre nature/culture, inné/acquis. Nous pouvons considérer cela comme les prémisses du constructivisme. [29]

En 1976, Monique Wittig écrit « The Category of Sex ». De par son analyse politique de l’hétérosexualité, elle met en lumière le fait que les différences sexuelles résultent d’un rapport de force jugé inégalitaire entre hommes et femmes. La cause en est la pensée naturalisante qui maintient la différence entre ce qui est féminin ou masculin, et préserve ainsi le déséquilibre social entre ces deux sexes. Selon elle, le changement social n’est possible qui si l’on supprime la catégorisation par sexe, ce qui par la même occasion supprimerait les notions d’homosexualité et hétérosexualité. Wittig se distingue quelque peu des théories féministes dans la mesure où elle ne considère pas qu’il y ait deux genres, les femmes étant le sexe.[29]

Il est important de souligner que la notion de genre qui s'est implanté en Europe dans les années 1990, est le fruit des recherches constructivistes, notamment menées dans les années 1970, où En France les sociologues et anthropologues (Christine Delphy, Nicole-Claude Mathieu, Colette Guillaumin et Michèle Perrot) associées au courant féministe, parlaient plutôt de sexe social ou encore de rapports de sexe et de rapports sociaux de sexe [30] Tandis que des chercheuses anglo-saxonnes appartenant aussi au courant féministe dans les années 1970 vont commencer à employer la notion de genre pour s'intéresser à la variable "sexe, souvent employée de façon inadéquate jusqu'alors dans les sciences sociales.[25]

De nombreuses études, notamment à travers le constructivisme, ont abordé le genre sous la relation de "dominant-dominé" tels que Simone De Beauvoir avec son analyse de la hiérarchie entre les sexes, Pierre Bourdieu et son ouvrage sur la Domination masculine (1998). Depuis lors, de nouvelles approches ont fait surface. C'est le cas notamment de la "théorie des rôles sociaux", [25] de "l'hypothèse de la similitude des genres",ainsi que de la "théorie de la comparaison sociale".

Théorie des rôles sociaux[modifier | modifier le code]

La théorie des rôles sociaux est une théorie socioculturelle des différences de genre développée par Alice Eagly en 1987. Cette théorie, qui s'inscrit dans une vision constructiviste de la différence de genres, avance que les différences rencontrées sont davantage liées aux représentations socioculturelles de l'homme et de la femme qu'aux différences biologiques, bien qu'elle tienne compte de ces dernières. Cette théorie aborde sexe et genre comme des constructions éminemment contextuelles, créées hic et nunc et ad hoc."[25]

C'est l'organisation sociale, elle-même établie par des différences biologiques et de socialisation, qui définit les rôles attribués aux hommes et aux femmes. Ainsi, on s'attendra plus à voir des hommes occuper des postes à responsabilité ou nécessitant des compétences physiques, tandis que les femmes sont associées à des rôles qui touchent plus au domaine de l'éducation. Des recherches plus récentes réalisées par Eagly et Sczeny, montrent d’ailleurs que malgré une évolution égalitaire dans la vie de couple, avec notamment une plus grande répartition des tâches ; les rapports entre sexes restent asymétriques à cause des stéréotypes. Les femmes ayant par exemple toujours plus de difficultés à accéder à des postes à responsabilité au sein d’une entreprise. [31]

Cette image que nous intériorisons alors du rôle de l'homme et de la femme va définir les qualités et comportements que nous allons développer pour remplir ce rôle qui est attendu. Cette répartition des rôles expliquerait l'existence de stéréotypes de genre et les différences de comportement observés selon le genre [17].

Théorie des rôles sociaux (Eagly, 1987)
Théorie des rôles sociaux (Eagly, 1987)[17]

Hypothèse de la similitude des genres[modifier | modifier le code]

L'hypothèse de la similitude des genres a été développée par Janet Shibley Hyde en 2005. Elle repose sur l’idée selon laquelle les hommes et les femmes seraient assez similaires sur la plupart des variables psychologiques. Le plus souvent, la variation serait même plus grande au sein des groupes du même sexe, qu’entre les groupes de sexe différent. [32]

Cette hypothèse est étayée par 46 méta-analyses, réalisées aux Etats-Unis, qui ont mis en évidence 124 tailles d'effet concernant les différences de genre. Ces méta-analyses traitent de sujets tels que : les variables cognitives, la communication, le bien-être psychologique, les comportements moteurs, les attitudes sociales ainsi que la personnalité. [32]

Cela a permis de mettre en évidence que 30% étaient proches de zéro et 48% faibles. Dans 78 % des cas, l'importance des variations imputables aux différences entre les hommes et les femmes était faible ou quasi nulle. Les différences entre hommes et femmes sont tellement faibles que, selon Hyde, elles devraient en général être considérées comme inexistantes. [7]

Ce n’est cependant pas le cas de toutes les variables. Des différences plus importantes sont observées pour certains comportements moteurs (ex : distance du lancer), ou encore certains aspects de la sexualité. L’agressivité est également une exception, puisque les hommes seraient plus susceptibles d’agresser physiquement que les femmes. [33]

Ce modèle s’oppose donc à celui des différences, selon lequel les hommes et les femmes seraient très différents d’un point de vue psychologique.[32]

Hyde souligne les risques liés au renforcement des stéréotypes entre hommes et femmes. En effet, la surestimation de ces différences pourrait porter préjudice au sexe féminin dans des domaines tels que le monde du travail, ou leurs capacités mathématiques à l’école. Concernant les couples, elle évoque des difficultés de communication causées par les stéréotypes et chez les jeunes adolescents, des problèmes d’estime de soi. [32]

Théorie de la comparaison sociale[modifier | modifier le code]

La 'théorie de la comparaison sociale' a été développée par Leon Festinger en 1954. Cette théorie postule que les individus ont besoin de s'évaluer continuellement de façon objective via des méthodes d'évaluation mais aussi de façon subjective en se comparant à autrui. Il semblerait que les individus aient un goût plus prononcé pour cette évaluation relative, et non pas absolue, c'est-à-dire que les individus se comparent volontiers par rapport à autrui plutôt que par rapport à des résultats objectifs[17]. Par exemple, la note de 12 sur 20 obtenue à un cours de géométrie n'a pas la même signification si les autres de la classe ont obtenu un 5 ou 9, plutôt qu'un 16 ou un 18 sur 20. Ces comparaisons sociales vont alors influencer nos perceptions et comportements. De ce point de vue, les différences entre hommes et femmes peuvent apparaître selon que les individus se comparent soit à d'autres individus, soit à un autre groupe dans son semble. La perception des individus de leurs propres compétences ou caractéristiques serait alors définie par la "conscience" d'appartenir à un groupe qui répond à certains stéréotypes, en l’occurrence le genre masculin ou féminin. Par exemple, un homme se définira comme vantard et une femme comme conciliante si dans leur propre évaluation, les individus prennent en compte la variable "genre".

Données empiriques[modifier | modifier le code]
Effet du genre et de la condition expérimentale sur la perception de ses propres attitudes en sciences (1= peu doué-e; 7 = très doué-e)[17].

A l'appui de cette hypothèse, une recherche menée par Guimond et Roussel en 2002 a mis en évidence l'importance de ces comparaisons sociales pour l'évaluation de soi et de ses performances[17]. Dans cette étude, les auteurs ont demandé à des élèves français âgés de 14 à 15 ans, de s'auto-évaluer sur quinze caractéristiques différentes. La classe a été divisée en deux catégories distinctes répondant chacune à une condition différente :

  • la condition "Soi/groupe" : dans cette condition, ou catégorie, les élèves doivent dans un premier temps s'évaluer eux-mêmes et ensuite évaluer les hommes et les femmes quant à ces mêmes caractéristiques ;
  • la condition "Groupe/soi" : dans cette condition-ci, l'ordre est inversé. Les élèves doivent d'abord évaluer les hommes et les femmes en ce qui concerne ces quinze caractéristiques, et ensuite s'évaluer eux-mêmes.

Dans la première condition, "Soi/groupe", aucune différence significative dans la façon d'évaluer le soi entre les filles et garçons n'est observée: les filles s'évaluent comme étant aussi compétentes que les garçons. A contrario, dans la seconde condition, "Groupe/soi", une différence significative est relevée: les filles se perçoivent comme étant moins compétentes que les garçons. En fait, dans cette seconde condition, ils se sont définis davantage comme membre d'un groupe sexué et se sont donc appliqué le stéréotypes. '"Étant donné le stéréotype largement partagé selon lequel les garçons sont plus doués que les filles pour les sciences, la prise en compte de cette information a eu pour effet d'abaisser l'évaluation des filles et de rehausser celle des garçons"[17]. Ces résultats invitent alors à prendre en considération que les différences de genre observées au niveau du soi puissent varier selon le contexte, tandis que le processus de comparaison sociale expliquerait ces différences significatives.

Stéréotype - pictogramme aéroport Paris Roissy

Une autre étude[34] a mis en évidence le lien entre la croyance des élèves en ces stéréotypes de genre et leur propre évaluation. Ainsi, plus les garçons croyaient en la véracité de ces stéréotypes, meilleure était la note qu'ils s'attribuaient, et chez les filles, plus elles accordaient du crédit à ces stéréotypes, moins bonne était leur propre évaluation. Cette étude a également donné d'autres résultats qui corroboraient ce qui avait été observé: ainsi, les filles de la deuxième condition avaient tendance à surestimer leurs compétences dans le domaine des arts, tandis que les garçons sous-estimaient leurs propres compétences. Alors que dans le groupe de la première condition (celle qui ne met pas en évidence les différences sexuelles), les garçons s'octroyaient une note supérieure à celle que les filles s'accordaient à elles-mêmes. Ces résultats appuient fortement l'idée que les individus s'évaluent en accord avec les stéréotypes véhiculés au sein de leur milieu.

Toujours dans le champ de la comparaison sociale, Guimond et al. se sont intéressé à l'effet des comparaisons intragroupes et intergroupes. Cette recherche se décline en quatre expériences menées en France et en Angleterre. Ces expériences ont mis en lumière, à l'instar de Cross et Madson[35] que les femmes se voient comme étant plus interdépendante ou plus axées sur le versant relationnel que les hommes, tandis que ces derniers se considèrent comme plus indépendants ou agentiques que les femmes. Ceux-ci se qualifient aisément comme étant plus "vantards", "égoïstes" ou "dominateur" que les femmes. Par contre, lorsque ceux-ci doivent se comparer aux autres membres du groupe masculin, ces différences de genre s'estompent. Il en va de même pour le groupe des femmes. Par contre, lorsque les sujets devaient se comparer avec des membres de l'autre groupe de genre, l'effet du sexe du sujet sur soi indépendant et interdépendant se faisait beaucoup plus marqué et plus conséquent que l'effet de sexe observé au sein du groupe contrôle. Donc, lorsque des femmes se comparent à des hommes et inversement, les gens vont se catégoriser au niveau de l'identité sociale, en tant que membre d'un groupe, et donc en tant qu'homme ou femme... Dans ces conditions, il y aura dépersonnalisation du soi et auto-stéréotypie: les individus vont se définir en utilisant les traits stéréotypiques de leur endogroupe[17]. C'est ce qui explique que nous observons régulièrement des différences de genre importantes au niveau du concept de soi, lesquelles correspondent aux stéréotypes de genre.

Culture et comparaison sociale[modifier | modifier le code]

Les prémices de l'explication des différences de genre par la culture remontent aux années 1980 et ont été posées par Hofstede. Ce dernier avance le fait que dans les pays à distance hiérarchique élevée, comme le Mexique ou la Malaise, les inégalités de pouvoir sont perçues comme légitimes et adéquates. Tandis que dans les cultures où la distance hiérarchique est faible, comme la Belgique, la Suisse ou le Canada, ces inégalités de pouvoir sont perçues comme inappropriées et étant à réduire. Ainsi, selon la théorie de l'identité sociale (Tajfel et Turner, 1986) et selon la théorie des relations intergroupes en cinq stades (Taylor et McKirnan), dans les cultures où la distance hiérarchique est importante, les comparaisons sociales ont lieu davantage au sein du groupe, elle sont donc de type intragroupe. En revanche, dans les cultures où la distance hiérarchique est faible, ces comparaisons sociales seront plus intergroupes. Ce qui signifie que dans un contexte de différences de genre, dans les cultures à distance hiérarchique élevée, les individus favorisent les comparaisons intra-genres. Tandis que dans les cultures à distance hiérarchique faible, comme la Belgique ou la France, les individus considèrent les comparaisons inter-genres comme adéquates et pertinentes. Les différences de genre sont alors plus marquées et mises en avant dans nos sociétés occidentales[17]. La culture a alors un impact important sur les perceptions des différences de genre. Une recherche menée par Guimond, Branscombe, Brunot, Buunk et al. en 2007 a confirmé cette prédiction. Comme prévu, dans les cultures à faible distance hiérarchique telles que la France ou la Belgique, la comparaison intergroupe va favoriser les hommes et les femmes à se comporter et se définir conformément aux stéréotypes de leur groupe.[17] Nos cultures occidentales sont propices alors à la mise en évidence des différences rencontrées entre les hommes et les femmes. Par extension, on peut même dire que les différences de genre rencontrées sont exacerbées par notre propension à nous comparer entre groupes.


Théorie biosociale[modifier | modifier le code]

Eagly et Wood[36] vont comparer en 2002, les théories évolutionnistes et constructivistes au travers d’une recherche interculturelle. D’après celle-ci, les différences de genre seraient issues de l’interaction entre les particularités physiques propres au sexe d’une part, et les caractéristiques sociales et structurelles des sociétés, d’autre part.

Les origines des différences de genre seraient donc plutôt liées à une perspective biosociale qui donne priorité à l’interaction entre la spécificité du corps de chaque sexe, et les attributs économiques, la structure sociale et l'écologie des sociétés.

L'étude réalisée par Eagly et Wood a montré des comportements différents entre les sexes, qui ont émergé de façon universelle, ou presque, au sein des sociétés non-industrielles. D’autres variations se distinguent également selon les sociétés.

Dans toutes les cultures étudiées, une alliance entre les hommes et les femmes concernant la division du travail est apparue. Cette dernière est principalement organisée pour permettre aux mères de prendre soin de leurs enfants. En second lieu, pour profiter de la taille des hommes, de leur force, ainsi que de leur vitesse.

Cependant, les tâches spécifiques ayant été le plus efficacement réalisées par les hommes et les femmes au sein de cette division, varient en fonction de l'écologie et la structure socio-économique de la société, ainsi qu’avec le résultat à certaines tâches caractéristiques aux hommes, ayant été effectuées par des femmes avec des contraintes réduites concernant la reproduction. Les limites posées par le comportement reproductif des femmes apparaissent généralement pour interférer avec leur performance concernant des activités nécessitant une formation intensive et l'acquisition de compétences.

Au niveau de ces contraintes de reproduction, les facteurs sociaux et environnementaux ont pu évaluer leur impact. Par exemple, donner une alimentation d'appoint précoce aux nourrissons, permet aux mères d’effectuer d’autres tâches productives importantes. Ces résultats suggèrent donc que la biologie, la structure sociale et l'environnement interagissent réciproquement pour produire les rôles sexuels typés qui constituent la division sociétale. Cependant, les deux sexes semblent posséder suffisamment de souplesse psychologique pour s’adapter à un large éventail de rôles socio-économiques.

Une autre caractéristique universelle de l'organisation sociale, concerne l'effort fourni par les parents pour socialiser leurs enfants à la façon de se comporter, en fonction de son sexe. Les enfants sont ainsi préparés pour adopter un rôle spécifique selon le genre auquel il appartient. En général, les expériences de socialisation dans les sociétés non-industrielles favorisent l’accommodation des femmes à leur rôle maternel. Dans les sociétés de type patriarcal, les garçons sont plus susceptibles d'être formés à adopter des comportements sociaux dominants, et filles des comportements subalternes.

En général, la socialisation spécifique sexué, est pratiquée dans chaque société afin de faciliter la coordination sociale entre les sexes dans la division du travail et pouvant également favoriser les relations hiérarchiques entre les sexes.

Dans l'ensemble, le modèle biosocial considère les différences comportementales de genre en tant que construit, ou comme émergent compte tenu des caractéristiques évoluées de l'espèce humaine, les expériences de développement des sexes, et les structures sociales et écologiques qui affectent les hommes et les femmes dans une société.

Etude des différences et similitudes entre hommes et femmes dans différents domaines[modifier | modifier le code]

Cognition[modifier | modifier le code]

Performance mathématique[modifier | modifier le code]

Performance spatiale[modifier | modifier le code]

Performance verbale[modifier | modifier le code]

Attitude[modifier | modifier le code]

Emotions[modifier | modifier le code]

Psychopathologie[modifier | modifier le code]

Ce point reprendra les études réalisées sur l’existence ou non d’une relation entre le sexe et la psychopathologique (dépression ; rumination ; estime de soi ; schizophrénie).

  • Dépression

Les femmes sont deux plus touchées que les hommes par la dépression. Ceci dit ce constat n'est pas observé chez les enfants. Pour étayer cela, Hyde[7] se base sur deux méta-analyse. La première réalisée par Twenge et Nolen-Hoeksema (2002) montre une différence entre les scores obtenus par les enfants et les adolescents très faible. Ces études sur la dépression sont mesurées à partir du CDI (Children Depression Inventory). Les résultats obtenus indiquent pour les enfants âgés de 8 à 12 ans un d= 0,04 alors que pour les adolescents de 13 à 16 ans le d= -0,16. On explique cette faible différence au fait que lorsqu’on mesure la taille des effets (d de Cohen), on s’intéresse davantage aux moyennes. Cependant, pour mesurer la dépression, ce sont les scores extrêmes qui doivent être examiné. Il est à noter que l’échelle CDI mesure les tendances à développer une dépression. Chez les garçons, cette tendance reste stable dans le temps. Contrairement aux filles où l’’on observe une aggravation (d=-0,22 pour les filles de 14 ans). La deuxième méta-analyse réalisée par Luppa et al. (2012) rapporte que les femmes âgées (plus de 75 ans) sont plus déprimées que les hommes de cette même tranche d’âge (d= 1,4 contre d=2,2). L’ABCmodel de Hyde et al. explique pourquoi les femmes ont tendance à être plus déprimées que les hommes. Trois facteurs (biologique, cognitif et affectif) convergent vers un état dépressif. En ce qui concerne, le facteur biologique, les hormones de la puberté ainsi que les facteurs génétique (5HTTLPR) expliqueraient une tendance plus accrue à la dépression. Alors que pour les facteurs affectifs ce sont les événements de vie négatifs associés à la vulnérabilité (préexistante) chez l’individu, et plus particulièrement les filles, qui expliqueraient la dépression. Le dernier facteur concerne la cognition. Elle est abordée sous trois aspects : le désespoir, la conscience du corps (l’individu observe et critique leur apparence, leur corps) et la rumination. Le désespoir sera étudié par Abramson et al. à travers la théorie de désespoir de la dépression En conclusion, les études montrent qu’il existe une différence des genres au niveau de la dépression. Celle-ci apparaîtrait dès l’adolescence, et serait plus observée chez les femmes[7].

  • Rumination

Comme dit ci-dessus, la rumination est vue par certains théoriciens comme un facteur de la dépression. Mais, elle peut également être perçue comme un comportement pathologique à part entière. C’est d’ailleurs de cette manière que Rood et al. la perçoit dans sa méta-analyse. Celle-ci montre un d=-0,14 pour les échantillons d'enfants alors que le d de Cohen obtenu par les échantillons des adolescents, est de -0.36. De ce fait, tout comme la dépression, la rumination va en s'aggravant avec l’âge[7].

  • Estime de soi

De manière générale, les filles ont plus souvent des problèmes d’estime de soi que les hommes. Une méta-analyse menée par Kling et al. a démontré une différence favorisant les hommes (d = 0,21). Toutefois, cette différence est très faible. D’autres méta-analyses ont permis de rendre compte de certaines différences favorisant les hommes : l’apparence physique (d = 0,35), la sportivité (d = 0,41) et l’autosatisfaction (d = 0,33). Toutefois, dans ces analyses, il y a également des différences favorisant les femmes. Ainsi, nous pouvons cité les conduites comportementales (d = -0,17) et morales (d = -0,38). Aucune différence n’a été démontrée en ce qui concerne les aspects sociaux, scolaires et familiaux.

  • Schizophrénie

La littérature témoigne d’une plus forte propension pour les hommes d’être atteint de schizophrénie contrairement aux femmes. Pour vérifier cette affirmation, André Aleman, René Kahn et Jean-Paul Selten ont repris les études anglaises réalisées sur le sujet entre janvier 1980 et septembre 2001, et ont calculé sur l’ensemble des parutions un indice de 1,42 pour ce qui est du rapport de risque (RR) pour les hommes de présenter cette pathologie par rapport aux femmes. Toutefois, si il a été démontré que le risque est plus élevé chez les hommes de voir apparaître la pathologie, la schizophrénie n’est pas forcément plus importante chez ces derniers. On peut simplement conclure que la schizophrénie est plus facilement repérable chez les hommes[37].

Communication non verbale[modifier | modifier le code]

Sourires[modifier | modifier le code]

Le sourire est une expression faciale pouvant prendre différentes formes dans une infinité improbable de situations. A l’heure actuelle, il est davantage considéré comme un moyen de s’afficher aux autres que comme un signe d’émotion sous-jacent[38]. D’après la méta-analyse de Lafrance & al.[38], les femmes et les adolescentes souriraient plus que les hommes et les adolescents (d=0.41). L’ampleur de cette différence de genre varierait selon plusieurs variables modératrices.

En effet, les caractéristiques des études elles-mêmes peuvent influencer les différences de genre au niveau des sourires[38]:

  • Le sexe du premier auteur : lorsque le premier auteur est de sexe masculin, les différences de genre sont plus importantes et montrent que les hommes sourient moins que les femmes (d=0.43).

De plus, l’importance des différences de genre pour les sourires dépendrait des caractéristiques des groupes mais également des conditions sociales des personnes. Même si les femmes sourient plus que les hommes, cette différence varie selon la nationalité, l’ethnie, l’âge des personnes et d’autres encore[38]:

  • La nationalité : les différences de genre « sourire » seraient plus importantes chez les canadiens (d=0.59) et chez les américains (d=0.45).
  • L’ethnie : en Amérique, les différences de genre sont davantage importantes chez les personnes de type caucasien (d=0.43).
  • L’âge : on remarque plus de différences de genre chez les personnes âgées entre 13 et 17 ans (d=0.56) et celles âgées entre 18 et 23 ans (d=0.45).
  • L’âge des partenaires : les personnes souriraient plus lorsque leur partenaire est âgé entre 18-23 ans (d=0.40). De plus, les différences de genres seraient plus importantes quand les deux partenaires sont du même âge (d=0.44).
  • Le sexe des partenaires : lorsque le partenaire est de sexe féminin, les différences de genre sont moins importantes (d=0.29) que s'il est masculin (d=.55). Enfin, les dyades de même sexe (d=0.48) entraîneraient encore plus de différences au niveau des sourires que les dyades de sexe différent (d=0.35).

En outre, les modalités imposées lors des expériences menées au sein de chaque étude ont renforcés ou non les différences de genre concernant le sourire[38] :

  • On remarque que quand les participants sont clairement informés qu’ils sont observés, les différences de genre sont plus importantes (d=0.46).
  • Les conditions de type « laboratoire » d’observation sont plus propices aux différences de genre (d=0.43).
  • Les différences de genre sont plus importantes quand les participants reçoivent l'instruction d’être familier entre eux (d=0.53).
  • Lorsque les participants sont seuls (d=0.50) ou en interaction avec un autre « imaginaire » (exemple : une caméra) (d=0.63), l’ampleur des différences de genre est plus grande.
  • Les interactions, comme les vives débats, favorisent des différences de genre au niveau des sourires (d=0.40).

Enfin, les contraintes situationnels imposés aux personnes ou encore les contextes émotionnels (comme les tensions sociales) peuvent influencer les différences de genre concernant le sourire :[38]

  • Quand on demande aux participants de réaliser des tâches exigeant d’être persuasif, les différences sont plus importantes (d=0.61).
  • Les femmes et les adolescentes sourient plus quand le climat émotionnel est stressant (d=0.47), embarrassant (d=0.70) et emprunt à des révélations (d=0.64).

Différences liées à des contextes spécifiques[modifier | modifier le code]

Différences dans le domaine du management[modifier | modifier le code]

Conséquences[modifier | modifier le code]

Différences de genre au travail[modifier | modifier le code]

Quelques statistiques[modifier | modifier le code]

Orientation scolaire et professionnelle[modifier | modifier le code]

Les différences de genre et le management[modifier | modifier le code]

Les hommes et les femmes gèreraient leurs équipes de manières différentes et utiliseraient des styles de leadership qui divergent.

La façon de faire des hommes serait liée à la compétition alors que celle des femmes serait dans la coopération. Les hommes feraient appel aux instructions données et donc, à la hiérarchie. Les femmes préféraient quant à elles travailler en équipe. Les attentes des hommes et des femmes divergent: les hommes attendraient uniquement des résultats alors que les femmes chercheraient plus une production de qualité. Le style de leaderschip des hommes comme des femmes serait lié à des caractéristiques. Les hommes seraient dans la stratégie, dans l'analyse sans se montrer sensible envers son équipe. Les femmes feraient preuve de plus d'empathie, de collaboration et d'exigence.

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  4. Laure Béréni, Introduction aux études sur le genre, De Boeck, coll. « Ouvertures politiques », 2e édition revue et augmentée (11 mai 2012) éd. (ISBN 978-2804165901)
  5. S. Boehringer (2005). Sexe, genre, sexualité : mode d'emploi (dans l'antiquité). Kentron (21), 83-108.
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  10. Hiroko Norimatsu, Nathalie Pigem, Béatrice Barthe et Jean-François Bouville, Les techniques d'observation en Sciences Humaines, Paris, Armand Colin, coll. « Cursus », , 160 p.
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  13. Dominique Guillo, « La France et la théorie de l'évolution », Le Débat, no 1,‎ , p. 180-192
  14. Michel Kreutzer, « De la notion de genre appliquée au monde animal », La Découverte, no n°39,‎ , p. 218-235
  15. Darwin, C. (1921). L'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la lutte pour l'existence dans la nature. 108-110
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  27. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées MarzanoM
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