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Le Congrès des libertés en Irak est un parti politique irakien créé en mars 2005[1]. Il est généralement désigné sous son sigle anglais, IFC (Iraqi freedom congress). Son secrétaire général est Samir Adil, un ancien prisonnier politique sous le régime de Saddam Hussein.

Son objectif est de « travailler a une alternative démocratique, laïque et progressiste, à la fois contre l'occupation US et l'Islam politique en Irak »[2]. Son slogan le plus courant est « Ni chiite, ni sunnite, notre identité est humaine ! L'occupation est l'ennemie de l'Humanité »[3].

L'IFC publie un journal en langue arabe, dont le titre signifie « Ensemble vers la liberté »[4], un journal en langue anglaise intitulé « Iraq Freedom ». Depuis juin 2007, il dispose également d'une télévision satellitaire, « Sana TV » (La lumière).

Partisan de la résistance civile, appuyé sur une forte base syndicale, l'IFC s'oppose à l'usage du terrorisme. Il possède sa propre organisation armée, les « Forces de sûreté », destinée à protéger les habitants des quartiers où elles sont implantées des effets de la guerre civile.

L'IFC dispose d'un important réseau de solidarité internationale, notamment au Japon et aux États-Unis.

Création[modifier | modifier le code]

La création de l'IFC est une initiative du Parti communiste-ouvrier d'Irak . Le Manifeste de l'IFC[1], ainsi que les grandes lignes de la structuration initiale, ont été rédigées par Korush Modaresi, dirigeant du Parti communiste-ouvrier d'Iran - Hekmatiste et membre du conseil central de l'IFC. Elles ont été proposées au quinzième plénum du comité central, puis au congrès de ce parti, qui les a adoptés le 18 mars 2005[5].

Les liens avec le Parti communiste-ouvrier d'Irak sont évidents et importants. C'est la seule force politique structurée au sein de l'IFC à l'échelle nationale. Cependant, Samir Adil, président de l'IFC, lui-même membre du bureau politique de ce parti, estime que : « Il y a eu des milliers d’adhésions, dont 90 ou 95 % ne sont pas membres du PCO d’Irak (...). Plus de 60 % du Conseil central. Cela veut dire que, même si l’IFC est un projet du PCO d’Irak, ce dernier n’est aujourd’hui que l’un des courants – il représente l‘aile gauche de l’IFC. »[6].

L'adhésion de syndicats importants, notamment le Syndicat général des employés du pétrole dirigé par Hassan Jumaa, et d'associations sans liens avec le communisme-ouvrier, pourraient en effet avoir modifié l'équilibre politique interne de l'IFC. On peut noter qu'Hassan Jumaa, Faleh Abboud et Abdullah Al-Maliki, dirigeants du Syndicat général des employés du pétrole et membres du conseil central de l'IFC, ont été accusés sans preuves, d'avoir été d'anciens membres du parti Baas, ce que l'IFC dément[7].

Comme modèles pour son action, l'IFC cite la lutte de l'ANC contre l'apartheid en Afrique du Sud, ou encore la première Intifada considérant que les attentats suicides du Hamas et du Jihad islamique ont fait échouer le processus de paix[8]. « L'éducation, les conférences, les manifestations, la désobéissance civile, l'insurrection de masse (comme dans la première insurrection palestinienne) sont les méthodes employées par l'IFC pour mettre fin à l'occupation et pour construire un État non-ethnique et non-religieux »[9], écrit Samir Adil. Mais le programme de l'IFC[10] et sa conception du rôle du parti[11] doivent beaucoup au marxiste iranien Mansoor Hekmat.

Structure[modifier | modifier le code]

La structure de base de l'IFC est le comité de ville, ou de district pour les grandes villes. L'organe de décision est le conseil central, élu par la convention et représenté par son bureau exécutif entre les réunions plénières bisannuelles[12], qui est présidé par le syndicaliste Subhi al-Badri[13]. La composition de ce conseil central vise à refléter la composition interne de l'IFC, puisque l'adhésion est collective (association, parti politique, syndicat, ...) aussi bien qu'individuelle. Les chapitres de l'IFC à l'étranger, ou les organisations membres à l'étranger, notamment au Japon, participent au vote.

Lors la préparation de la première convention de l'IFC en juin 2007, il avait été décidé d'élire 200 délégués. 28 bureaux de votes avaient été ouverts, en Irak, mais aussi au Japon, en Suisse, en Grande-Bretagne, en Finlande, en Suède, en Amérique du Nord, pour les sections à l'extérieur. Le contrôle de chaque bureau était confié à un membre, pas toujours irakien puisque le japonais Mori Fumihiro était chargé de l'Asie du sud-est[14].

Les statuts prévoient de donner une place importante aux Maisons du peuple, mais elles n'ont jusqu'ici pas rencontré le succès prévu. Seules deux ont ouvert en mai 2006, l'une dans la ville d'Alexandria, avec l'approbation du maire[15], l'autre dans le district d'Alaskari à Bagdad[16].

Implantation[modifier | modifier le code]

L'IFC dispose d'une implantation nationale en Irak, à l'exception du Kurdistan. Lors de la première conférence nationale en novembre 2007, étaient représentées les sections de Bagdad, Bassorah, Kut, Nassiriya, Kirkuk, Mossoul, Diwanya, Ramadi[34], Shatrah, Hashemite, Suwayrah, Numaniyah, Kifl, Alexandria, Samarra, Tikrit et Baïji[24]. Il existe également des sections à Hilla[24], Kerbala et Mahmoudya[35].

A Bagdad même, sa principale section, l'IFC est implanté, dans quartier al-Hussein, district d'Amiriya[30] ; dans le quartier de Salikh où il est parvenu à ouvrir une clinique à l'usage des habitants[36] ; dans le quartier de Zaafaranyia, où il s'oppose aux menaces contre des habitants pour les contraindre à déménager[37] ; et dans la banlieue, à Rashdya, à 40 km au nord de Bagdad[38].

La région de Bassorah est l'autre lieu de forte implantation de l'IFC, en raison de l'adhésion des syndicats du pétrole. A Sawfan, près de Bassorah, deux cent cinquante fermiers ont rejoint l'IFC et formé des patrouilles armées pour interdire aux groupes terroristes de passer la frontière ou de transporter des armes[39]. L'IFC dispose également de bons contacts avec plusieurs tribus du sud de l'Irak, opposées à l'occupation, aux luttes interconfessionnelles mais aussi à l'ingérence iranienne dans la région[40].

A Kirkuk, l'IFC contrôle le quartier d'Asraiwal Mafkodein (« Prisonniers de guerre et disparus») qu'il a renommé Al-Tzaman (« Solidarité »), où vivent environ 5000 personnes Kurdes, Arabes et Turcomanes. Selon Samir Adil, « Tout le monde peut y vivre. C'est une zone d'humanité. Personne n'a le droit de vous demander votre religion ou votre identité ethnique »[41].

Télévision[modifier | modifier le code]

Comme l'ensemble des grands partis irakiens, l'IFC dispose de sa propre chaîne de télévision par satellite, Sana TV (« Lumière »), qui a été lancée officiellement le 27 avril 2007[42] et qui a commencé à émettre le 19 juin[43]. Le directeur de Sana TV est Qasim Hadi, président du Syndicat des chômeurs en Irak. L'idée de cette télévision avait été proposée en janvier 2006 par Samir Adil lors de la conférence internationale de soutien à l'IFC à Tokyo[44]. Selon lui, « Malheureusement, on a douze chaînes de télé satellite en Irak, et elles sont toutes nationalistes et ethniques, tous les jours elles éduquent les gens sur comment haïr leur voisin parce qu'ils sont sunnites ou chiites ; comment haïr votre soeur parce que c'est une femme ; comment éduquer vos enfants pour qu'ils fassent des attentats suicides. C'est ça la télé satellite en Irak, cela ferait un grand changement dans notre mouvement et dans la société »[45]. 400 000 $ ont été collectés au Japon pour créer cette télévision[46].

Organisations[modifier | modifier le code]

Syndicats[modifier | modifier le code]

Samir Adil revendique clairement la caractère ouvrier de son parti : « Nous voulons être une solution pour toute la société irakienne, pour les travailleurs, pour les femmes, pour les profs, pour les étudiants,… Les travailleurs sont la majorité de la société, et c’est pour ça que c’est très important que la classe ouvrière joue un rôle essentiel dans l’IFC »[6]. Effectivement, les composantes les plus importantes, du point de vue numérique, sont les syndicats. Les représentants des organisations syndicales formeraient environ 40% du conseil central de l'IFC[47]. Pour coordonner l'action de l'IFC dans la classe ouvrière, il existe un Bureau du travail, présidé par Subhi Albadri[48].

L'IFC soutient la liberté syndicale : il a notamment réaffirmé son soutien au Syndicat général des employés du pétrole, l'une de ses composantes, contre les attaques du ministre du pétrole Hussein Shahrastani[49], qui le dénonçait pour les mouvements de grève qu'il avait lancé contre la loi sur le pétrole [50], ou encore contre les menaces d'arrestation contre ses dirigeants[51]. En effet, la loi sur le travail mise en place par Saddam Hussein, interdisant les syndicats, est toujours en place en 2008.[49].

Par la fusion du Syndicat démocratique irakien et du Syndicat des employés en Irak est née, en juin 2006, la Fédération générale des syndicats d'Irak, qui a immédiatement adhéré à l'IFC. Elle est composée des syndicats du pétrole, de l'énergie, des chemins de fer, des transports, des employés et des services de santé, de la mécanique, de la construction et de la charpente, de l'industrie du cuir et du textile, des employés du ministère du commerce, de l'agriculture et de l'industrie agro-alimentaire. Cette fusion a été soutenue par l'IFC, qui a mis a disposition ses locaux pour le congrès de fondation[52].

Lors de sa première convention nationale en novembre 2006, la Fédération générale des syndicats d'Irak a proposé sa fusion avec la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak, mais le projet ne semble pas avoir eu de suites[53], bien que plusieurs de ses représentants aient été présents lors de la convention. Cette convention, tenue à Bagdad, avait rassemblé 105 délégués, venus notamment de Karbala[54], Souleimaniye, Alexandria, Hilla, Mahmoodya, et Bagdad, sans compter les 40 qui n'avaient pu venir pour raisons de sécurité. Elle était placée sous la protection des Forces de sûreté de l'IFC[55], dont certains membres proviennent du syndicat[56].

L'IFC est influent parmi les ouvriers du pétrole, par l'intermédiaire du Syndicat du pétrole du sud. C'est ce qui lui a permis d'appeler à la grève à plusieurs reprises. Début juillet 2006, un mouvement de grève fut lancé pour les revendications suivantes : annulation des privatisations, démantèlement des milices armées, arrêt des meurtres d'ouvriers par ces milices, distribution de rations alimentaires sans restrictions, distribution des profits parmi les travailleurs du secteur pétrolier[57]. Le 24 septembre 2006, date anniversaire de la décision des États-unis d'Amérique d'attaquer l'Irak. Les employés de la confection de tapis ont également décidé de se joindre à cette grève[58].

D'autres syndicats, non affiliés à une confédération nationale, ont également rejoint l'IFC. Le Syndicat des ingénieurs, qui représente 17000 personnes, a annoncé son adhésion à l'IFC en novembre 2007, par la voix de son vice-président Samir Almosawi et du président de la fédération du pétrole, Ghazi Muftin[59]. La Fédération générale des enseignants a également annoncé son ralliement à l'IFC en juin 2006, par la voix de son président Hussein Ahmed Salman[60]. Enfin, à Alexandria, à 40 km au sud-est de Bagdad, l'une des villes les plus industrialisées d'Irak, le Syndicat de travailleurs de la mécanique et l'Association des ouvriers de l'industrie mécanique de la Compagnie générale des industries mécaniques, ont rejoint l'IFC en juillet 2006[61].

En novembre 2006, plusieurs personnalités sont agrégées à ce conseil, représentant notamment l'Association des employés municipaux, le Syndicat général des travailleurs de la mécanique et de l'imprimerie, l'Association des employés de la centrale thermique de Musayeb, le Syndicat général des employés du pétrole de Bassorah, le Syndicat de la mécanique, branche du même syndicat, le Syndicat des employés du cuir et l'Association de la presse à Bassorah[62].

En mars 2007, l'IFC a soutenu la grève des enseignants de 21 écoles dans le quartier d'Althawra, surnommé Sadr-city, sur les questions de sécurité, de payement des salaires et de hausse des prix[63]. Enfin, le Syndicat des étudiants progressistes est membre de l'IFC[6].

Quoique les collaborations avec la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak soient nombreuses, que plusieurs membres du Conseil central de l'IFC, ainsi que son conseiller juridique Falih Maktoof[33] (également secrétaire de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak)[64] en soient également membres, ce syndicat n'est pas formellement membre de l'IFC. La branche de Bassorah y a toutefois adhéré[65].

Le Front contre la loi sur le pétrole[modifier | modifier le code]

Le gouvernement irakien souhaite faire passer une loi sur le pétrole, qui suscite un large débat en Irak. Ce projet ouvrirait largement au secteur privé la production pétrolière, qui avait été nationalisée en 1972. Il prévoit également une répartition des revenus pétroliers, principale richesse du pays, entre les dix-huit provinces.

Dès le mois de mars 2007, l'IFC a protesté contre le projet de loi sur le pétrole, considérant que celui-ci allait dans le sens des intérêts des grandes entreprises américaines et non de ceux de la population irakienne[66], puis une véritable campagne sur ce thème a été lancée au mois de mai[67], [68], se concluant par une première manifestation en juillet 2007[69].

Le Syndicat général des employés du pétrole, la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak, le Front du travail contre la guerre et l'occupation ont créé un Front contre la loi sur le pétrole[70]. Ce front dispose de branches à Baghdad, Bassorah, Hilla[13] et Najaf[71].

Le 3 septembre 2007, ce Front a initié une première manifestation à Bagdad, sous haute surveillance de l'armée américaine qui interdit l'accès aux manifestants[64]. Hassan Juma, président de la Fédération des syndicats du pétrole du sud, n'a pas hésité a expliquer, dans une conférence de presse, que si la loi sur le pétrole passait, son syndicat détruirait l'un des pipelines en rétorsion. Il a appelé les ouvriers du pétrole à faire grève contre ce projetErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. En réponse, le ministre du pétrole Hussein Alshahristani[72] demanda son gouvernement d'engager une procédure judiciaire contre le Front contre la loi sur le pétrole, apparemment sans succès[73].

Organisations de femmes[modifier | modifier le code]

Dans son manifeste, l'IFC indique parmi les seize lois qu'il souhaite mettre en place immédiatement : « déclarer les droits civils et individuels, pleins et inconditionnels, et l'égalité entre hommes et femmes. Révoquer immédiatement toutes les lois et les règlements qui violent ce principe »[1]. Afin de défendre ce principe, le bureau des femmes de l'IFC a été créé en janvier 2007[20]. Sa première dirigeante était Suhad Ali[74], qui laissa ensuite la place à Fryal Akbar[75]. Malgré cela, la place des femmes reste faible au sein de l'IFC.

Plusieurs associations de femmes sont membres de l'IFC, dont l'association Droits des femmes[76], ou les avocates féministes Khansaa, présidées par Nidal Fathil Obeidi à Hilla[77]. Il existe par ailleurs une section féminine importante à Alexandria, à 40 km au sud-ouest de Baghdad, dirigée par Zainab Ali Abdullah. Dans cette cité où il est bien implanté, l'IFC assure une action humanitaire en direction des personnes déplacées, généralement des veuves et des orphelins victimes des violences intercommunautaires[78]. Une autre section a été créé à Nasyria en mars 2007[79].

L'IFC coopère régulièrement avec l'Organisation pour la liberté des femmes en Irak, et sa présidente Yanar Mohammed a signé son appel fondateur[18], mais n'y a jamais adhéré formellement.

Associations de solidarité[modifier | modifier le code]

Plusieurs organisations non-gouvernementales sont membres de l'IFC, dont les sections assument elles-mêmes parfois ce rôle. Ainsi, dans le quartier d'Alaskari à Bagdad, l'IFC s'occupe de distribution de fuel aux habitants[80]. Parmi les adhérents, on peut signaler l'organisation humanitaire al-Noor, active dans le quartier d'al-Mashrooa, district d'Aliwathya, qui a adhéré à l'IFC en novembre 2006, lors de la formation des Forces de sûreté dans ce quartier[81] ; l'Organisation nationale contre la corruption, la communauté Baara et la communauté Duua ont adhéré à l'IFC[82] ; le Centre international de l'amitié[76] ; la communauté d'Ishtar, présidée par Zeinab Bader Al-Rubaie ; le Développement de l'Euphrate présidé par Ryadh Sabah ; l'organisation des veuves et des orphelins[77] ; l'association humanitaire Alduaa[62].

IFC Doctors est une organisation de médecins et d'infirmières, fondée en septembre 2006, qui propose des soins gratuits, dans les locaux de l'IFC à Bagdad, et forme des équipes mobiles pour intervenir dans d'autres quartiers. L'objectif est de suppléer à la déliquescence des services sociaux en Irak et à l'exode massifs de médecins[83].

Le Centre de protection des droits des enfants à Bagdad, qui est lié au réseau Children first international[84] (Les enfants d'abord), est membre de l'IFC. Il coopère avec des ONG japonaises pour créer des liens entre les enfants des deux pays[85].

Forces de sûreté[modifier | modifier le code]

Dès la création de l'IFC, la formation d'une organisation armée a été envisagée[1]. La première force de sûreté a été créé dans le quartier de Zafaraniya à Bagdad en mars 2006[86]. Puis des habitants du district de Baiaa à Bagdad ont formé un Comité de défense du district industriel de Baiaa, lié à l'IFC, pour défendre le quartier contre les groupes armés[87]. Ces Forces de sûreté ont un rôle de protection des civils ; elles n'ont jamais attaqué les troupes occupantes, bien que le contraire soit vrai.

Plusieurs sessions de formation ont eu lieu. La première classe, composée de vingt-neuf membres, a été formée en septembre 2006, dans le quartier d'Askari. Sa première opération a été de mettre en déroute des cambrioleurs[88]. La deuxième classe a été formée en novembre 2006[89]. La troisième classe a été formée en mars 2007[90]. Les Forces de sûreté portent un uniforme : jean bleu, chemise bleue ciel, brassard au logo de l'IFC, et sont équipées de fusils d'assaut, facilement disponibles en Irak. Le jean est évidemment une marque de défi envers les islamistes, qui le considèrent comme trop occidental et lui préfèrent des vêtements traditionnels.

Les Forces de sûreté ont assuré la protection de l'école d'ingénieurs du quartier de Bab al-Mu'azzam à Bagdad, du pont de Sarafya, du quartier d'Alaiwadeh[91]. Dans ce quartier, elles sont empêché l'installation d'un local de l'Armée du Mahdi, une milice islamiste chiite[92]. Elles interviennent dans le quartier de Babalsharqi, où se trouve l'un des plus important marché de Bagdad, mais aussi le siège du Parti communiste-ouvrier d'Irak[93]. De la même manière, elles interviennent dans le quartier d'Al-Zaeem, au centre de Bagdad, où se trouvent les locaux de la Fédération des conseils ouvriers et syndicats en Irak et de l'Organisation pour la liberté des femmes en Irak[94]. Elles se sont interposés entre les forces états-uniennes et des snipers inconnus dans le quartier d'Alatba’a, à Bagdad, afin de protéger les enfants d'une école[95].

Les Forces de sûreté sont également présentes, de manière informelle au départ, depuis novembre 2006 dans le district de Karentina, à Bagdad, où elles sont parvenues à maintenir l'ordre sans un seul attentat[96]. Dans le quartier d'Almashrooa, district d'Aliwathya, les habitants contribuent financièrement à l'entretien des Forces de sûreté[3] depuis décembre 2006[81]. Elles sont également présentes à Alsulaikh[3], à Alsanii[97] ou encore dans celui d'Aliwathya, où se trouve le ministère de la Santé : elles s'y sont opposés à de faux « check-point » destinés à trier sunnites et chiites dans le cadre des affrontements inter-religieux[98]. Elles assurent également la protection de l'institut de fomation des enseignants à Bagdad, où 800 étudiants reçoivent des cours du soir[99], [97]. A Mahmoodyia, à 25 km au sud de Bagdad, les Forces de sûreté ont affrontées les formes armées du Parti islamique, l'un des partis présents à l'assemblé nationale irakienne, pour protéger des civils, en novembre 2006[100].

A Bassorah, le Mouvement démocratique des moudjahidines des marais, ancien mouvement de guérilla contre le régime de Saddam Hussein, qui dispose toujours de 400 combattants, a rejoint l'IFC[65].

Répression de l'armée américaine contre l'IFC[modifier | modifier le code]

Les 7 et 8 septembre 2006, des soldats états-uniens ont saccagé le siège de l'IFC à Bagdad. Ils ont détruit le mobilier et emporté de nombreux documents[101]. Une nouvelle attaque a eu lieu le 12 février 2008[102].

Le dirigeant des Forces de sûreté, Abd-Hussein Saddam, a été tué par une unité spéciale de l'armée américaine, escortée de Gardes nationaux irakiens, tandis que sa fille âgée de 18 ans a été blessée, lors de l'assaut de son domicile le 4 juillet 2007 à 15h00, dans le quartier d'Alattiba à Bagdad[103]. Grièvement blessé lors de l'attaque, il est décédé peu de temps après : son corps fut retrouvé deux jours plus tard dans un hôpital[104]. Sa fille avait été laissée sur place malgré ses blessures[105].

Agé de 50 ans, Abd-Hussein Saddam était né à Bassorah dans une famille progressiste. En 1997, il avait été condamné à deux ans de prison pour ses critiques contre les régime de Saddam Hussein. Il avait rejoint l'IFC en mai 2006, et s'était engagé en avril 2007 dans les Forces de sûreté nouvellement formées. Il en pris rapidement la direction, succédant à Raid Salih[106]. Il était membre suppléant du Conseil central[104]. De nombreux messages de soutiens venus d'Irak, mais aussi du Japon ou des États-Unis ont été envoyés pour dénoncer cet assassinat[107], [104]. Peu après, des soldats américains décrochèrent des banderoles rappelant la mort d'Abd-Hussein Saddam et condamnant l'occupation et le sectarisme religieux dans les quartiers de Bab al-Mu'azzam et d'Alaiwadeh à Bagdad[108].

Conceptions politiques[modifier | modifier le code]

Contre l'occupation militaire[modifier | modifier le code]

La lutte contre l'occupation militaire figure au premier point du programme de l'IFC : « La guerre US contre l'Irak a mené à la désintégration des bases de la société civile en Irak. Cette guerre a relâché les forces religieuses et ethnocentriques les plus réactionnaires contre le peuple d'Irak »[1]. Il considère donc la montée en puissance de l'Islamisme comme un effet de l'occupation. Son Manifeste s'oppose également à la mise en place d'une force internationale sous les auspices des Nations unies[1], solution qui était pourtant jusqu'alors celle proposée par le Parti communiste-ouvrier d'Irak, l'une de ses composantes[109].

A ce titre, l'IFC dénonce régulièrement les actions des forces militaires américaines, comdamnant par exemple la répression contre les manifestants à Kirkuk, qui protestaient contre la hausse du prix du fuel domestique[110]. Il n'épargne pas les autres forces armées présentes en Irak, protestant notamment contre le massacre de 4 personnes - et 13 blessés - tous civils, commis par les troupes britanniques à Bassorah le 10 avril 2007[111]. Ainsi, l'IFC a dénoncé l'accord passé entre le gouvernement irakien de Nouri al-Maliki et celui de Georges W. Bush pour une prolongation de la présence militaire américaine, considérant que celle-ci constituait un frein au retour à la stabilité et un danger pour les mouvements progressistes au Moyen orient[112].

L'IFC a condamné les tortures dans les prisons d'Abu Ghraïb, de Buka[113] et de Jaderya[114], et mène campagne pour la libération de l'ensemble des prisonniers détenus dans des camps militaires américains en Irak[115]. Malgré son opposition au baasisme, l'IFC a dénoncé la pendaison de Saddam Hussein, par opposition à la peine de mort, et a contesté la légitimité d'un jugement sous occupation militaire[116].

L'IFC a également dénoncé les opérations militaires turques au Kurdistan irakien contre les bases militaires du Parti des travailleurs du Kurdistan, sans toutefois soutenir ce dernier[117].

Contre les divisions ethniques[modifier | modifier le code]

A propos de tensions entre Kurdes et Arabes, Samir Adil a déclaré : « Vos ennemis ne sont ni les Arabes, ni les Kurdes, ni les Turcomans avec lesquels vous avez vécus durant des années, avec lesquels vous avez soufferts des mêmes privations sous le régime de Saddam et sous les sanctions économiques pendant des années. Le véritable ennemi, c'est l'occupation et les groupes sectaires qui tuent et décapitent pour leurs seuls intérêts propres. Le Congrès des libertés en Irak se bat pour un autre drapeau, un drapeau qui symbolise l'égalité entre les personnes indépendamment de leur appartenance ethnique, de leurs croyances religieuses ou de leurs orientations politiques, en créant un état laïque et non-religieux »[118].

L'IFC fait clairement référence aux situations du Liban, du Kosovo et du Rwanda pour dénoncer les dangers d'une classification ethnique et religieuse de la population[119]. C'est pourquoi il peut dénoncer dans un même communiqué les attaques contres des lieux saints chiites et des mosquées sunnites[120]. Il a notamment dénoncé le sommet du Caire organisé par la Ligue arabe en décembre 2005 parce qu'il légitimait la division ethnique et religieuse du pays[121]. La situation tendue de Kirkuk, où s'affrontent nationalistes Arabes, Kurdes et Turcomans, préoccupe particulièrement l'IFC[122]. C'est pour ces raisons qu'il a dénoncé la constitution de 2005, qu'il considère être le résultats d'un accord entre nationalistes Kurdes et islamistes chiites pour diviser la population sur une base ethnique et religieuse[123].

C'est pourquoi l'IFC est hostile à toute forme de partition de l'Irak, y compris à une solution fédérale. Il considère que cela entraînerait une division sur une base ethnique et / ou religieuse, à l'opposé de sa conception de l'identité humaine[124]. Par contre, il n'est pas opposé à la possibilité d'une séparation du Kurdistan. Son Manifeste prévoit l'organisation d'un « référendum immédiat dans les régions Kurdes sur la sécession de l'Irak ou l'intégration au sein de l'Irak comme citoyens avec des droits égaux »[1].

L'IFC défend également les Palestiniens résidant en Irak, contre les attaques dont ils sont victimes de la part de membres de la Garde nationale irakienne et des forces du Ministère de l'intérieur. Un communiqué précise : « Le régime nationaliste a utilisé ces familles déplacées comme un moyen de pression dans sa surenchère avec les régime arabes et le courant raciste dans l'état d'Israel »[125]. En effet, ces réfugiés palestiniens sont victimes de leur assimilation courante au régime de Saddam Hussein, qui les avait mises en avant dans sa propagande, bien qu'elles n'aient jamais obtenu la citoyenneté irakienne et qu'elles vivent souvent dans des camps de réfugiés[6]. On trouve parfois référence à la situation palestinienne dans le discours de l'IFC. Par exemple, à l'occasion de la création d'un mur visant à contrôler le quartier d'Adamya, un communiqué faisait le parallèle avec la construction du mur séparant Israël de la Palestine[126].

La laïcité[modifier | modifier le code]

Pas moins de quatre des seize points du Manifeste de l'IFC sont consacrés à la laïcité. Ils proposent la séparation complète de la religion, l'État et l'éducation ; la révocation de toutes les lois d'origine religieuse ; la liberté religieuse et celle de l'athéisme, ainsi que La pleine et inconditionnelle liberté d'expression, de croyance, de presse, de réunion, d'organisation et de manifestation ; enfin, la confiscation de toutes les propriétés appartenant à des fondations religieuses afin d'être employées aux besoins sociaux, récréatifs et politiques du peuple[1].

Parmi les membres de l'IFC, on trouve donc à la fois des athées déclarés, membres du Parti communiste-ouvrier d'Irak, mais aussi des musulmans hostiles à la guerre civile comme Hassan Jumaa. Cet engagement laïque n'est pas sans risque. Ainsi, selon Samir Adil : « Dans un communiqué spécial, al-Qaeda a déclaré que le Congrès des libertés était plus dangereux que le Mossad, parce que nous sommes une organisation laïque, opposée à l’islam politique. Ils ont ajouté qu’ils ne nous attaqueraient pas pour l’instant, parce que nous sommes contre l’occupation, parce que l’IFC a une base sociale, un soutien international important. Mais après l’occupation, nous serons leur première cible »[6]. Moqtada al-Sadr a également lancé un fatwa contre lui[6].

L'IFC dénonce fréquemment les actions des milices religieuses liées au partis de gouvernement, tels les affrontements entres groupes armés chiites de l'armée du Mahdi et du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak, deux partis membres du même gouvernement, survenus à Karbala en août 2007[127], ou les assassinats de femmes commis par ces milices, notamment dans la région de Bassorah[128].

Il critique également les attentats meurtriers commis par les groupes terroristes religieux, tel l'attentat de Sinjar, qui a fait plus de 500 victimes en août 2007[129] ou encore l'attaque sur la mosquée chiite de Samara[130]. Samir Adil fait remarquer que, à raison de 62 morts civils pour un soldat américain tué, il faudrait, pour éliminer les 168 000 soldats stationnées en Irak, massacrer toute la population irakienne[8], ce qui invalide toute tactique recourant au terrorisme.

En opposition au gouvernement irakien[modifier | modifier le code]

L'IFC n'a participé à aucune élection et dénonce la fraude massive, les pressions sur les électeurs, l'occupation militaire et les analyses et pratiques électorales fondées sur une division ethnique et religieuse de la population[131]. Ils considèrent que les groupes ethniques et religieux accaparent les richesses, interdisant au autres, et notamment aux adversaires de l'occupation, de participer réellement au débat ; que les pressions exercées par leurs milices sur les bureaux de vote et dans les quartiers interdisent toute liberté de scrutin ; que les conditions de sécurité, l'absence d'observateurs et de journalistes internationaux faussent les résultats[132].

L'IFC a dénoncé l'hypocrisie du gouvernement de Jalal Talabani au Kurdistan, qui parle de démocratie, tout en faisant arrêter des membres du Parti communiste-ouvrier d'Irak[133] ou des personnes participant à une commémoration du massacre des Kurdes par les troupes de Saddam Hussein[134].

Soutien international[modifier | modifier le code]

Implanté dans un pays appauvri par les années de guerre et de dictature, l'IFC repose en grande partie sur l'aide extérieure pour son financement. Il existe des chapitres formés à l'étranger par des irakiens en exil (en Suisse[135], au Canada[136], aux Pays-Bas[137], en Finlande[138]). Mais des organisations étrangères peuvent également être membres à part entière de l'IFC. En outre, il bénéficie d'un réseau de soutien international.

Le principal soutien international à l'IFC est le Mouvement pour le socialisme démocratique, un petit parti de gauche japonais[139]. Cette organisation est membre à part entière de l'IFC et son président, Sato Kazuyoshi, fait partie du conseil central de l'IFC. Malgré les risques, il est venu, avec une délégation japonaise, à la première convention de l'IFC à Bagdad en novembre 2007[24]. L'ensemble des organisations japonaises qui participent à l'Assemblée nationale pour la paix et la démocratie (Zenko) approuvent également ce soutien à l'IFC. En août 2007, la 37e Zenko, réunie à Tokyo, a confirmé ce soutien, proposant de réunir dix millions de yen (environ 60 000 €) avant la fin de l'année, afin protéger Sana TV, déménager ses locaux et ceux de l'IFC, augmenter le nombre de gardes du corps et améliorer leur propre sécurité[42]. Il existe un Comité de solidarité avec la résistance civile irakienne, dont Fumihiro Mori est le co-président[140]. Cet intérêt d'une partie de la gauche japonaise est lié à la présence de l'armée japonaise en Irak.

Aux États-Unis, l'IFC entretient des relations avec US Labor against War (USLAW), rassemblement de 140 syndicats de l'AFL-CIO, représentant un million de syndiqués, opposés à l'occupation de l'Irak[34], [141]. Samir Adil s'est rendu personnellement à la convention annuelle d'USLAW en décembre 2006[142]. La coalition anti-guerre United for Peace and Justice (UFPJ), qui regroupe 1300 associations, a envoyé un délégué à la première conférence internationale de soutien à l'IFC à Tokyo en janvier 2006, de même que la War Resisters League qui en est membre[143]. USLAW et l'USPJ avaient déjà invités un représentant de l'IFC, Amjad al-Jawhary, à Washington en septembre 2005[144]. Il existe un chapitre étatsunien de l'IFC, animé principalement par des militants de la Ligue communiste[145], une petite organisation d'extrême-gauche[146], ainsi qu'une Organisation nationale de lutte pour la liberté en Irak, créée en soutien à 'IFC[147].

L'IFC a tenté d'établir des liens politiques aux États-Unis d'Amérique. Le président Samir Adil a ainsi rencontré la députée du Minnesota Betty McCollum, mais aussi le président de la commission des affaires étrangères du Sénat, Dick Lugar, favorable à la réduction des effectifs militaires américains en Irak. Ces rencontres semblent avoir été organisées par l'association pacifiste étatsunienne American Friends Service Committee[148], liée aux Quakers, qui apporte son soutien à l'IFC[149]. Samir Adil a également rencontré la célèbre militante pacifiste Cindy Sheehan à deux reprises et lui a écrit lorsqu'elle a fait part de son découragement[150].

En Iran, le Parti communiste-ouvrier d'Iran - Hekmatiste est membre de l'IFC depuis sa fondation. Son principal dirigeant, Koroosh Modaresi, est membre du conseil central de l'IFC et en a rédigé le manifeste. Par ailleurs, le Parti communiste d'Iran (Komalah) a envoyé une délégation lors de la première convention de l'IFC, mais celle-ci n'a pu y participer en raison d'un accident de voiture[24].

A la conférence de Manille, en avril 2007, étaient présentes des délégations des États-Unis, d'Indonésie, d'Irak, du Japon et des Philippines, pour soutenir l'IFC[151]. En Indonésie, c'est l'association Solidamor, de la militante pacifiste Yeni Rosa Damayanti, qui est le principal soutien de l'IFC[143]. Il existe également en comité de soutien à l'IFC en Corée du Sud[152]. Le président Samir Adil a été invité dans ce pays par le Parti socialiste[153]. L'Alliance politique socialiste et la Conférences est-asiatique contre la guerre sont également favorables à l'IFC[143].

Faris Mahmood, membre du bureau exécutif de l'IFC à l'étranger, a fait une tournée de conférences dans plusieurs villes italiennes, à l'initiative notamment du Comité international contre la guerre et de la Ligue internationaliste, en novembre 2006[154]. Des contacts ont été établis avec plusieurs partis d'extrême gauche turcs[155].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Nicolas Dessaux, Résistances irakiennes : contre l'occupation, l'islamisme et le capitalisme, Paris, L'Echappée, coll. Dans la mêlée, 2006.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

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  5. « C’est comme ça qu’une société façonne la personnalité », Entretien avec Houzan Mahmoud, dans Nicolas Dessaux, Résistances irakiennes, contre l'occupation, l'islamisme et le capitalisme, Paris, L'échappée, 2006, pp. 77-94.
  6. a b c d e et f «L’humanité est notre drapeau » Entretien avec Samir Adil, dans Nicolas Dessaux, Résistances irakiennes, contre l'occupation, l'islamisme et le capitalisme, Paris, L'échappée, 2006, pp. 139-163.
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