Utilisateur:Mathieugp/Brouillons/Pensée politique de Louis-Joseph Papineau

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La pensée politique de Louis-Joseph Papineau...

C'est à travers ses écrits (adresses publiques, manifestes, lettres) et les transcriptions de ses discours dans les journaux du parlement et la presse de son époque que nous est parvenu la pensée de Louis-Joseph Papineau. À travers lui, c'est aussi la pensée d'une partie influente de la classe politique bas-canadienne du 19ième qui peut être observée. Durant plus de deux décennies, de 1815 à 1837, Papineau dirigera le Parti patriote, organisation principale du mouvement patriotique du Bas-Canada. À son retour d'exil, sa participation active en politique est moindre, mais il entretient une importante correspondante avec les membres de sa famille et divers personnages de l'époque jusque dans les années 1860.

Les publications récentes de textes d'archives par les Georges Aubin, Renée Blanchet, Yvan Lamonde et Claude Larin, permettent aux contemporains de se faire une idée de l'homme sans devoir, comme autrefois, passer par l'interprétation des David, Groulx, Rumilly, Ouellet et autres qui contribuaient à mythifier le personnage plus qu'à le faire comprendre.

Sur la Conquête britannique[modifier | modifier le code]

Des éléments de la pensée de Papineau sur la Conquête britannique du Canada nous sont révélés lors de la conférence qu'il tient devant les membres de l'Institut canadien de Montréal en décembre 1867.

Des événements de la Conquête, Papineau retient d'abord la résistance des Canadiens, qu'il qualifie de « résistance héroïque », en raison de l'inégalité des forces en présence. Invitant ses compatriotes à lire leur premier historien national, François-Xavier Garneau, afin de bien connaître l'histoire de leur pays, Papineau rappelle les crimes de guerre perpétrés par le Général Wolfe qui fît brûler cinquante lieues de terres habités dans les environs de Québec. Papineau juge que l'« histoire véridique » n'a pas le droit de camoufler les crimes de guerre commis par Wolfe. À ses yeux, il n'y a que le crime de la déportation des Acadiens qui soit plus noir que ceux perpétrés par le général mort au combat sur les plaines d'Abraham, chose qui lui conférera le statut de héros conquérant aux yeux de la noblesse anglaise.

Toujours dans cette conférence, Papineau s'attarde à discuter des injustices et des violations de la loi perpétrées d'abord sous le régime d'occupation militaire puis sous le premier régime civil d'après-guerre. Il fait entre autre mention des confiscations de propriétés et de l'assassinat d'un certain Nadeau, meunier, qui fût pendu à la vergue de son moulin sur ordre du général Murray. Selon l'écrivain Phillipe Aubert de Gaspé et l'historien Garneau, Murray aurait par la suite reconnu son erreur et même adopté les deux orphelines du meunier.

Sur la Loi constitutionnelle de 1791[modifier | modifier le code]

La pensée de Papineau sur le système politique britannique et en particulier sur le Constitutional Act, adoptée à Londres en 1791, évoluera sur une période de quelque 30 ans. Sa pensée, héritée sans doute de son père qui connu Pierre du Calvet et participa à la naissance du mouvement réformiste de 1783-1791, restera sensiblement la même jusqu'au moment où il se mettra à penser que l'antagonie entre l'Assemblée législative et le Conseil législatif n'était pas tant le résultat de la mauvaise administration des gouverneurs, mais le choix délibéré du gouvernement aristocratique de la Grande-Bretagne. Dès 1837, il affirme que le Bas-Canada et les autre colonies britanniques n'ont plus rien à attendre de Londres.

À l'instar de bon nombre de ses devanciers (du Calvet, Papineau père, Bédard etc.), Papineau croit qu'en adoptant la loi de 1791, le Parlement britannique a reconnu les droits des sujets britanniques de la province, de toutes origines et de toutes croyances, de se gouverner au moyen des mêmes institutions politiques que les habitants de l'Angleterre. Pour cette raison, il se montre admiratif des politiciens britanniques qui ont appuyés la lutte des Canadiens et ont permis que justice leur soit rendue (Charles James Fox, Lord Genville, Edmund Burke etc.). C'est cette interprétation de la réalité qui changera graduellement, quelque part durant la décennie 1820. La refondation du Parti canadien en Parti patriote marquera un point de rupture...

Sur l'insurrection des deux Canadas en 1837[modifier | modifier le code]

En France, Papineau commencera l'écriture d'un ouvrage qui sera publié une première fois en 1839 dans la Revue du progrès sous le titre Histoire de la résistance du Canada au gouvernement anglais. Le texte sera ensuite publié dans La Revue canadienne cette fois sous le titre Histoire de l'insurrection du Canada en réfutation du Rapport de Lord Durham.

L'ouvrage se veut une réponse au Rapport sur les affaires de l'Amérique du Nord, que George Lambton, comte de Durham, présenta à la Chambre des communes en 1839.

Sur l'union législative des deux Canadas[modifier | modifier le code]

De retour dans sa patrie, Papineau critiquera et le nouveau régime d'union des Canadas imposé par la métropole et l'attitude du nouveau chef politique des libéraux bas-canadiens, Louis-Hippolyte Lafontaine, qu'il accusera d'avoir abandonné le combat du Parti patriote.

Papineau est convaincu que les suiveurs de Lafontaine et Baldwin se trompent lorsqu'ils croient que le Canada a obtenu le gouvernement responsable. Dans un discours tenu à l'intérieur de la session parlementaire se terminant le 23 mars 1848 et reproduit dans le journal L'Avenir, le 8 avril 1848, Papineau affirme : « Je concours dans la plupart des opinions exprimés par l'honorable membre pour Norfolk. Je pense que la Chambre est trop peu nombreuse, constituée sur un principe d'injustice, dans un but d'iniquité ; ». Il est convaincu que dans cet état, « le gouvernement responsable ne sera qu'un leurre, et son fonctionnement à peine meilleur entre les mains les plus pures que dans les plus corruptrices. »

Papineau défini le principe du gouvernement responsable dans ces termes : « Que la Chambre sente à chaque instant sa dépendance de l'opinion publique, éclairée par la discussion la plus libre possible ; et que les hommes en pouvoir sentent à chaque instant leur dépendance d'un corps représentatif très indépendant d'eux : voilà le gouvernement responsable dans son essence, non tel qu'on l'a fait jusqu'à présent pour les Canadas. »

Ce n'est pas le système qu'il reconnaît dans celui imposé par l'union. Dans une lettre aux électeurs de Saint-Maurice il écrira, en parlant de la transition entre le régime de 1791 et celui de 1840 : « À un système impérieux, on a substitué un système cauteleux. À un ordre de commandement et de coercition, un ordre de fraude et de corruption. »

Se servant des chiffres connus de l'époque, il décrit les effets de la nouvelle représentation sur l'ancien Bas-Canada et suggère des mesures de réforme.

Un autre aspect du fonctionnement du système politique de l'Union qui fait l'objet de critiques de la part de Papineau est celui de l'indépendance des députés et de ce qu'on nomme généralement aujourd'hui la « ligne de parti ». Toujours dans son discours parlementaire du 8 avril, Papineau affirme : « Depuis l'Union, tous les ministères tour à tour ont adopté la pratique erronée d'exiger que tous et chacun de leurs membres fussent enchaînés à appuyer l'ensemble et les détails de chaque bill produits par quelqu'un d'entre eux, quoiqu'ils eussent pu consciencieusement différer sur quelques-uns de ses détails ; »

Sur le gouvernement responsable[modifier | modifier le code]

Sur l'union fédérale des colonies de l'Amérique du Nord britannique[modifier | modifier le code]

Dans son discours de 1867, Papineau juge très sévèrement l'acte parlementaire qui donne naissance au Dominion of Canada en 1867 de même que les personnes qui travaillèrent à son adoption par le Parlement de la métropole. Les parlementaires de la Great Coalition, qui ont préparés le « sinistre » projet d'union, sont qualifiés de « colonistes anxieux de se cramponner au pouvoir qui leur échappait » et d'« hommes mal famés et personnellement intéressés », probablement en référence à l'implication de nombre d'entre eux dans des compagnies de chemin de fers qui feront fortune (et plus tard scandale) avec le grand projet de la confédération.

Acte « préparé dans l'ombre, sans autorisation de leurs constituants » qui « viole les principes fondamentaux » de la constitution anglaise, il serait selon lui « plus coupable qu'aucun autre acte antérieur ».

Il rappelle l'opposition quasi unanime des députés de la Nouvelle-Écosse au projet d'union fédérale, opposition qui fût ignorée par Londres.

Sur le Haut-Canada[modifier | modifier le code]

Sur l'Irlande[modifier | modifier le code]

Sur l'Angleterre[modifier | modifier le code]

Sur la France républicaine[modifier | modifier le code]

Sur les États-Unis d'Amérique[modifier | modifier le code]

L'admiration que Papineau voue aux États-Unis d'Amérique est incontestable.

Bibliographie[modifier | modifier le code]