Utilisateur:Fuucx/Bac à sable C

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L'Affaire Mila débute quand sur instragram une adolescente Mila tient des propos crus qualifiés parfois de fleuris[1], d'autres fois d'irrespectueux ou à tonalité outrageante sur l'islam. Suite à cela, elle reçoit des menaces de mort et doit être descolarisée avant de trouver un nouvel établissement d'accueil. Immédiatement deux enquêtes judiciaires sont ouvertes l'une pour incitation à la haine contre Mila et l'autre pour appel aux meurtres contre les personnes qui l'ont menacées. L'affaire prend une tournure nationale quand des membres du gouvernement, des personnalités politiques et des autorités religieuses prennent position sur la question.

Les faits[modifier | modifier le code]

Mila, une adolescente assez populaire dans son lycée possède un compte instagram avec un nombre respectable de suiveurs (followers) [1]. Lors d'une discussion le 18 janvier avec une de ses suiveuses, les propos portent d'abord sur leurs genres de filles avant de dériver sur les hommes. Les adolescente indiquent que selon elles, les « rebeus » ne « sont pas super biens »[2]. Elles se font traités de sales lesbiennes, de racistes etc.[2] C'est là que Mila se met à tenir des propos qualifiés parfois de fleuris[1], d'irrespectueux où encore à tonalité outrageante sur une religion. Ces propos se répandent très rapidement sur la toile. Un professeur s'en rend compte, en réfère à la proviseure qui décide d'appeler leur parent[1]. Ensemble ils conviennent qu'il vaut mieux que l'adolescente ne se présente pas au lycée le lundi[1]

Suite judiciaire[modifier | modifier le code]

Suite à cette affaire Mila porte plainte[1] et deux enquêtes sont ouvertes, une contre Mila pour appel à la haine et l'autre pour appel au meurtre. La première enquête a été classée sans suite, car selon le procureur de la République Jérôme Bouvier, elle « a démontré que les propos diffusés, quelle que soit leur tonalité outrageante, avaient pour seul objet d'exprimer une opinion personnelle à l'égard d'une religion, sans volonté d'exhorter à la haine ou à la violence contre des individus à raison de leur origine ou de leur appartenance à cette communauté de croyance [3] »

Les réactions des religieux[modifier | modifier le code]

Le 24janvier, le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri déclare à Sud Radio : "« Cette fille sait très bien ce qu'elle fait. Qui sème le vent récolte la tempête. ». Au contraire le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, tweete : « Rien ne saurait justifier les menaces de mort à l'égard d'une personne, quelle que soit la gravité des propos tenus. C'est la justice qui doit prononcer les sanctions prévues par la loi s'il y a provocation et incitation à la haine. »[2]

L'aspect politique de l'affaire[modifier | modifier le code]

Le 29 janvier Nicole Belloubet répondant à une question de Sonia Mabrouk sur Europe 1 déclare « Dans une démocratie, la menace de mort est inacceptable (...). L'insulte à la religion, c'est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c'est grave, mais ça n'a pas à voir avec la menace [de mort] »[2]. Plus tard elle déclarera avoir été maladroite. Ségolène Royal dira qu'elle « refuse d'ériger une adolescente qui manque de respect comme le parangon de la liberté d'expression » [2]. L'affaire ayant pris une tournure polémique, Emmanuel Macron réaffirme le 12 février « le droit au blasphème » et à « critiquer les religions »[4]. Il indique aussi l'Etat protège Mila « à l'école, dans sa vie quotidienne, dans ses déplacements »[4].

La place des réseaux sociaux[modifier | modifier le code]

L'affaire naît sur instagram et se propage à travers les réseaux sociaux. E.Enfance une association agréée par l'éducation nationale chargée de la protection des mineurs sur internet, intervient, fait supprimer de nombreuses insultes et menaces vis-à-vis de l'adolescente et est elle-même menacée[1].Parallélement sur internet est crée pour la défendre le "hashtag" (mot-dièse) #jesuismila qui fait face à ceux qui au contraire tiennent à affirmer #jenesuispasmila" [1]

Référence[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Cocquet.
  2. a b c d et e Franceinfo.
  3. LEXPRESS et AFP.
  4. a et b Le Parisien.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • LESPRESS et AFP, « Affaire Mila :La jeune femme ne sera pas poursuivie pour avoir critiqué l'islam », L'Express, vol.  ,‎ (DOI [1], lire en ligne)
  • Franceinfo, « Affaire Mila : on vous raconte l'histoire de cette lycéenne déscolarisée après avoir reçu des menaces de mort pour ses propos sur l'islam », Franceinfo, vol.  ,‎ (lire en ligne)
  • Marion Cocquet, « Quelle ne compte pas sur nous ! », Le Point, vol.  ,‎ (DOI [2], lire en ligne)
  • Le Parisien avec l'AFP, « Affaire Mila: Macron réaffirme le “droit au blasphème“ et son soutien à la jeune fille », Le Parisien, vol.  ,‎ (DOI [3], lire en ligne)