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Raymonde Martin[modifier | modifier le code]

Raymonde Charlotte Marie Martin, née et morte à Marseille, France (15 janvier 1887- 7 décembre 1977) est une femme sculpteur française. Née dans une famille qui comptera beaucoup d'artistes, Raymonde Martin entre à L'école des Beaux-Arts de Marseille dont les archives de la ville conservent des dessins. Ayant obtenu son diplôme, son père accepte de l'envoyer à Paris en 1907. Elle rencontre Laurent-Honoré Marqueste qui la prend dans son atelier avant de l'accepter dans son cours de jeunes-filles à L'Ecole des Beaux-Arts de Paris. Elle y aura aussi comme professeur Jean-Antoine Injalbert. Durant ses premières années d'étude Raymonde Martin se lira d'amitié avec Antoine Sartorio et avec Isadora Duncan qui habitait dans le même immeuble qu'elle. Encore étudiante elle expose au Salon des Artistes Français à partir de 1913 mais ses études sont interrompues par la Grande Guerre. Elle sera infirmière sur le front pendant toute la durée du conflit. Raymonde Martin sera l'auteur de la célèbre lettre qui demande la réintégration des étudiantes aux Beaux-arts après le conflit au même titre que les jeunes gens revenus du front. Elle obtiendra gain de cause. Cette lettre est conservée aux Archives Nationales. Un règlement particulier des Beaux-Arts imposait aux jeunes femmes étudiantes de couvrir leur statuettes représentant des nus d'un linge quand elles les transportaient. Bien sûr les cours n'étaient pas mixtes et il a toujours été difficile pour une femme d'être étudiante aux Beaux-Arts et artiste en ce début de XXème siècle. Ayant obtenu le Prix Longchamp de la Fondation Bartholdy elle obtient une bourse d'étude pour un voyage qui la conduira jusqu'à Antioche et en Syrie. Raymonde Martin sculptera deux monuments aux morts de la Grande Guerre. Celui de Neris-les-Bains dans l'Allier en 1923 comprend deux bas-reliefs de marbre, la Douleur et l'Hommage. Celui des Andélys dans L'Eure en 1922 se compose de quatre bas-reliefs placés à la base d'une colonne massive. Très peu de femmes ont été choisies pour exécuter des monuments aux morts à cette époque. Elle expose au Salon des artistes français jusqu'en 1923 mais les commandes ne venant pas elle rentre à Marseille où les grands chantiers et projets n'échoient qu'aux hommes. Son ami Sartorio qui a la plupart des commandes de la Ville de Marseille ne l'aidera pas. Raymonde Martin ne se consacrera plus qu'à la production de santons et crèches dont certains sont conservés au Musée d'Art Sacré de Pont-Saint-Esprit et au Musée du Terroir Marseillais de Château-Gombert de Marseille. Raymonde Martin meurt à quatre-vingt-dix ans, complètement oubliée, et est enterrée en fausse commune au Cimetière Saint-Pierre de Marseille. Elle qui a fait des monuments dédiés aux mort de la Première Guerre Mondiale n'a pas de tombeau. Néanmoins, Laurent Noet, docteur en histoire de l'art, spécialiste des sculpteurs de la ville de Marseille lui a consacré un article dans le Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence Alpes Côte d’Azur. En 2012, la ville de Marseille lui rend hommage en créant la rue Raymonde Martin dans le 13ème arrondissement. Raymonde Martin est la tante de la comédienne Denise Gence, de la photographe Danièle Lazard, de la plasticienne Françoise Joire et la grand-tante du sculpteur et photographe Gaston Marie Martin.