Utilisateur:Berdea/Liste des cités et colonies phéniciennes et puniques

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Cette liste des cités et colonies phéniciennes et puniques a comme objet de récapituler les lieux principaux d'installation phéniciens ou identifiés comme tels par les sources historiques ou archéologiques.

Elle comprend à la fois les installations phéniciennes du bassin oriental de la Méditerranée et les installations puniques du bassin occidental.

À partir du Xe siècle av. J.-C., on assiste à une expansion de leur culture qui essaime sur une grande partie du pourtour du bassin méditerranéen. Dans le sillon de leur activité commerciale, on assiste à une diffusion de leurs divinités tels Baal et Astarté de Chypre vers la Sardaigne, Malte, la Sicile, l'Espagne, le Portugal et surtout à Carthage dans l'actuelle Tunisie.

Berceau phénicien[modifier | modifier le code]

Principales cités de Phénicie.

Du nord au sud :

Cités et colonies phéniciennes[modifier | modifier le code]

Routes commerciales phéniciennes.
Colonisation grecque et phénicienne en Méditerranée du VIIIe au VIe siècles av. J.-C..

Méditerranée orientale[modifier | modifier le code]

Chypre[modifier | modifier le code]

Turquie[modifier | modifier le code]

  • Phoenicus (moderne Finike)
  • Myriandrus

Côte africaine[modifier | modifier le code]

Libye[modifier | modifier le code]

Tunisie[modifier | modifier le code]

Algérie[modifier | modifier le code]

  • Hippo (moderne Annaba)
  • Ikossim/Ikshim (moderne Alger)
  • Iol (moderne Cherchell)
  • Cirta (Constantine)
  • Rus Icada (Skikda)
  • Rus Azus (Azeffoun)
  • Rus Ucurru (Dellys)
  • Rus Aghun/Rusguniae (Bordj el Bahri)
  • Iol/Julia Caesarea (Cherchell)
  • Kart ili/Cartili (Damous)
  • kart ens/Cartennas (Ténès)
  • iom/iominium (Tigzirt)
  • Rusguniae (Tamentfoust à Alger)
  • Gunugu (actuel Gouraya)

Maroc[modifier | modifier le code]

Mauritanie[modifier | modifier le code]

Îles de la Méditerranée occidentale[modifier | modifier le code]

Malte[modifier | modifier le code]

Sicile[modifier | modifier le code]

Sardaigne[modifier | modifier le code]

Péninsule Ibérique[modifier | modifier le code]

Les dates d'implantation étant variables, les sites sont listées ici en partant du site le plus au nord sur la côte Atlantique (au Portugal jusqu'au site le plus au nord sur la côte méditerranéenne (en Espagne).

Portugal[modifier | modifier le code]

  • Santa Olaia, implantation la plus au nord de l'actuel Portugal, située à l'époque sur une île de l'estuaire du Mondego. Le site est entouré d'une muraille. On y trouve des installations portuaires, des édifices quadrangulaires, des fours pour la réduction des métaux sur une surface de 960 m2. On y a trouvé également des fibules métalliques et des objets de luxe comme des ivoires[1].
  • Alcáçova de Santarém (Santarém), implantation du VIIIe siècle av. J.-C. On trouve des maisons quadrangulaires, des murs de pierre entre 40 et 55 cm, des sols en argile ou en calcaire damé[1].
  • Alis Ubbo (Olisipo[2] ou Olissipo[1] pour les Grecs) (Lisbonne). Des restes ont été trouvés sous la cathédrale Santa Maria Maior et sur la colline du château de Saint-Georges[1].
  • Abul (pt). S'y trouve un seul édifice isolé. C'est sans doute un établissement commercial occupé du VIIe au Ve siècle av. J.-C.. Il est situé entre deux sites occupés par les autochtones à Alcácer do Sal et Setúbal. On y trouvé également des traces d'activités métallurgiques et de fabrication de poteries[1].
  • Cerro da Rocha Branca. Établissement fondé au commencement du VIIIe siècle av. J.-C. et habité jusqu'au VIe siècle av. J.-C.[1].
  • Tavira. Établissement fondé au milieu du VIIIe siècle av. J.-C. et détruit au milieu du VIe siècle av. J.-C.. Il est situé sur une péninsule sur l'ancien estuaire du Gilão (pt). Pour assurer sa protection une muraille est élevée au VIIe siècle av. J.-C.. C'est sans doute un établissement commercial avec deux ports et religieux avec un sanctuaire dédié à Astarté et Baal[1].
  • Castro Marim. Le site est situé à l'embouchure du Guadiana et est lié à la nécropole d'Ayamonte (province de Huelva)[1].
  • On trouve sur d'autres sites des vestiges phéniciens, par exemple à Alcácer do Sal, Conimbriga, Setúbal, Almaraz,etc.[1]

Espagne[modifier | modifier le code]

Côte atlantique andalouse :

  • Onoba (Huelva), site situé entre le Tinto et l'Odiel (es). Certains chercheurs imaginent qu'il y a eut une première implantation temporaire sur l'île de Saltés (es) transférée plus tard à Onoba. Cela semble être l'un des premiers lieux d'implantation des Phéniciens dans la péninsule Ibérique. On a trouvé des céramiques datées du début du Xe siècle av. J.-C., cependant les premières constructions aujourd'hui trouvées datent du milieu du VIIIe siècle av. J.-C.. On a trouvé datant de la même époque des figurines de bronze qui pourraient être des représentations de Melkart. De Onoba on atteint facilement par le Tinto les mines de Riotinto situées à 70 km. À proximité se trouve la nécropole de La Joya[3].
  • Tejada la Vieja (Escacena del Campo, province de Huelva). Ce grand site de l'intérieur a été édifié au VIIIe siècle av. J.-C.. L'implantation est entourée complètement d'une muraille. Les indigènes semblent avoir vécus avec les Phéniciens. Le site semble être liéee aux mines proches d'Aznalcóllar[3].

Vallées du Guadalquivir et du Guadalete :

  • Caura (Coria del Río, province de Séville), situé au fond de l'estuaire du Guadalquivir. Un quartier phénicien a été trouvé à l'intérieur d'une localité indigène. Des habitations et un sanctuaire ont été trouvés[3].
  • Spal (aujourd'hui Séville, fondée au VIIIe siècle av. J.-C. sur une petite île au milieu du Guadalquivir, c'est un port fluvial. El Carambolo serait un sanctuaire appartenant à Spal[3].
  • Ilipa (Alcalá del Río) (province de Séville). Cité phénicienne en amont de Spal, c'est également un port fluvial. Des minéraux devaient y être transportés. La nécropole de Las Angorrillas du VIIe siècle av. J.-C. appartient à Ilipa[3].
  • Carmona (province de Séville). On y trouve des restes de constructions du VIIe siècle av. J.-C. à l'intérieur d'un village indigène[3].
  • Mesas de Asta (Jerez, province de Cadix)[3].
  • Gadir, appelé par les Romains Gadès, c'est aujourd'hui Cadix. C'est sans conteste la principale fondation phénicienne dans la péninsule Ibérique. La tradition veut que la cité ait été fondée vers 1100av. J.-C., en fait les dernières découvertes indiquent plutôt une fondation vers le IXe siècle av. J.-C.. Les Phéniciens occupent plusieurs lieux, l'île majeure (Kotinoussa), l'île mineure (Erytheia) et l'îlot de Sancti Petri. On trouve sur l'île majeure des habitations, une nécropole, des insatallations industrielles (poterie et séchoirs à poisson), le temple fameux de Melkart, le temple de Baal. Sur l'île mineure on trouve le temple d'Astarté[3].
  • Doña Blanca (El Puerto de Santa María, province de Cadix). Le site, très proche de Gadir, se trouve à l'embouchure du Guadalete. Il semble occuper une aire de 5 à 6 ha et la population pourrait avoir été de 1 500 habitants. L'implantation est protégée par une importante muraille et un fossé de 4 m de profondeur. Une hypothèse est que le site pourrait être une extension agricole de Gadir[3].
  • Cerro de Castillo (Chiclana, province de Cadix). C'est l'un des derniers sites phéniciens trouvés, à l'embouchure de l'Iro (es). Il date du VIIIe siècle av. J.-C.. Il pourrait être lié au temple de Melkart de Gadir. La superficie de la cité pourrait être de 9 à {{unité|10|ha}.

Côte méditerranéenne andalouse :

  • Cerro del Prado (San Roque, province de Cadix). Colonie archaïque située sur une péninsule à l'embouchure du Guadarranque (es). La construction d'une raffinerie de pétrole a détruit complètement le site. On pense que le site datait entre le VIIIe et le IVe siècle av. J.-C.[4].
  • Cerro de Montilla (San Roque, province de Cadix). Site déjà occupé par des autochtones. L'implantation date du VIIIe siècle av. J.-C. et a été abandonnée vers 700 av. J.-C.[4]
  • Cerro del Villar (province de Malaga). Établissement de 8 ha, situé originellement sur une île située au milieu de l'estuaire du Guadalhorce. Le site est occupé entre la fin du VIIIe siècle av. J.-C. et le début du VIe siècle av. J.-C.. Il est sans doute abandonné du fait des crues incessantes du fleuve. Il aurait été à nouveau occupé entre le Ve et le IVe siècle av. J.-C.. L'implantation est liée à la pêche et à la transformation des poissons, avec l'élaboration de sauces et de salaisons. La nécropole de l'implantation est située dans le cortijo de Montanchez, non encore fouillé[4].
  • Malaka (Malaga). La cité phénicienne se développe sur la rive gauche du Guadalmina (es), de l'estuaire jusqu'au pied de l'alcazaba. On estime qu'elle est occupé à partir du VIe siècle av. J.-C., peut-être par l'arrivée d'habitants de Cerro del Villar qui est abandonné à ce moment là. Certains auteurs confirment les propos de Strabon qui affirment que Malaka était le marché de nomades d'Afrique du Nord. La nécropole est située dans le château de Gibraltar où on a trouvé 23 tombes[4].
  • La Rebanadilla (province de Malaga). Site découvert lors de l'agrandissement de l'aéroport de Malaga. C'est sans doute l'un des sites les plus anciens de la baie de Malaga puisqu'on y a trouvé du matériel daté du IXe siècle av. J.-C. L'implantation est originellement située sur une petite île du Guadalhorce. Les maisons sont construites majoritairement en adobe, sans soubassements de pierre. La nécropole est située dans le cortijo de San Isidro où ont été trouvées douze sépultures[4].
  • Toscanos (Vélez-Málaga, province de Malaga). Une des implantations les plus importantes de la zone, fondée vers 740-730 av. J.-C., située à l'embouchure du Vélez (es). La cité est protégée au départ simplement par un fossé en V taillé dans la roche ; ce n'est que plus tard qu'une muraille a été construite. Un des éléments les plus connus de Toscanos est un édifice tripartite construit vers 700 av. J.-C. La nécropole est située à Cerro del Mar, mais durant les VIe-IVe siècle av. J.-C., les enterrements étaient situés à Jardín où on a trouvé plus de deux cents tombes[4].
  • Cerro del Peñón (Vélez-Málaga, province de Malaga).
  • Cerro del Alarcón (Vélez-Málaga, province de Malaga).



Gilbraltar[modifier | modifier le code]

Cités et colonies carthaginoises[modifier | modifier le code]

Péninsule Ibérique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Phoenicia » (voir la liste des auteurs).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages :

Articles :

Liens externes[modifier | modifier le code]

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