Utilisateur:Ahmedoc/Brouillon
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Denis Gheerbrant est un cinéaste français, né à Paris en 1948. Il est le fils de Bernard Gheerbrant, éditeur et libraire, fondateur de la librairie La Hune dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris.
Il est l’auteur de plusieurs films documentaires qui s’inscrivent dans le courant du Cinéma direct. Et la vie, La vie est immense et pleins de dangers, La république Marseille, seront primés dans de nombreux festivals. Ses films sont produits par Les Films d'ici.
Cofondateur, en 1992, de l'association des cinéastes documentaristes, ADDOC (addoc.net)
Biographie[modifier | modifier le code]
Il entre à l’IDHEC en 1969, après avoir entrepris des études littéraires, et obtient un diplôme en réalisation et prise de vue. Entre 1972 et 1977 il se partage entre l’enseignement (Paris I et Paris VIII), le métier d’assistant opérateur, de chef opérateur de courts-métrages, et un travail personnel de photographie. Il sera d’ailleurs exposé durant 6 mois au Palais de Tokyo, dans le cadre du Festival d’Automne, pour son travail sur la rue de Lappe à Paris (11e arr.).
Depuis trente ans, seul avec sa caméra et son magnétophone, il arpente notre société aux confins des territoires dévastés par les crises, à la rencontre d’un peuple fragilisé. Son travail s’attache à donner la parole à ces hommes et ces femmes qu’il rencontre.
En 1978, il réalise son premier film, Printemps de square (80 min), la vie de jeunes dans un quartier quand vient la fin du lycée. Dès lors, sa carrière au cinéma se divise entre son travail de directeur de la photographie et ses propres réalisations de films documentaires qu’il tourne seul.
Filmographie[modifier | modifier le code]
Réalisateur[modifier | modifier le code]
- 1978 : Printemps de square
- 1984 : Amour rue de Lappe
- 1986 : Question d'identité
- 1991 : Et la vie
- 1992 : Une fête foraine
- 1995 : Un printemps de cinéma
- 1998 : Grand comme le monde
- 2001 : Lettre à Johan van der Keuken
- 2002 : Voyage à la mer
- 2009 : La république Marseille
- 2013 : On a grèvé
Chef opérateur[modifier | modifier le code]
- 1980 : Histoire d'Adrien, de Jean-Pierre Denis
- 1981 : L'Heure exquise, de René Allio
- 1982 : La Palombière, de Jean-Pierre Denis
- 1983 : Faux Fuyants, d'Alain Bergala et de Jean-Pierre Limosin
- 1987 : Blockhaus, d'Harold Vasselin
- 1990 : Je t'ai dans la peau, de Jean-Pierre Thorn
- 1991 : Le temps d'un détour, d'Alain Bergala
Citations[modifier | modifier le code]
Denis Gheerbrant :
- « Le cinéaste en situation documentaire agit comme le bricoleur, il a un projet avec une forme et souvent des couleurs dans la tête. Pour moi le projet, en ce sens, n’est pas tant un sujet qu’une question, une question à l’œuvre tout au long du processus d’un film, des repérages au mixage, je pourrais même dire jusque dans son achèvement par le spectateur. Ce qui me permet d’articuler le déroulement d’un film, qui vient travailler cette question, c’est une parole dans un corps qui émerge comme dans une première fois d’abord pour celui qui l’énonce. C’est cela que je cherche à provoquer, cette émotion de la pensée qui affleure, là, devant nous. C’est dans cette émotion que je peux construire une ligne d’image, comme on dit une ligne mélodique, souvent des paysages, des fragments de l’espace urbain, comme de haïkus.»
- « Quand je filme seul, ce qui m’intéresse, c’est de casser le flux du vécu : on est dans une relation, on interrompt la relation, et on entre dans un film. Mon regard ne soutient plus la relation. C’est le fait de filmer qui est la relation. C’est violent, c’est beau et c’est fort, et là on fait un film pour les autres qui n’est jamais l’enregistrement d’une relation.» [1]
- « Homme de la rencontre singulière, cinéaste sans équipe filmant à hauteur d'homme, voici déjà une trentaine d'années que ce réalisateur né à Paris en 1948 voyage en solitaire dans les friches de la société de consommation. De l'image triomphante, sans reste, que celle-ci fournit d'elle-même, il ne cesse de montrer le contrechamp, pour ne pas dire le point aveugle. D'autres lieux, d'autres corps, d'autres mots, venus d'un monde fragilisé, précarisé, vacillant, qui ne cesse d'être repoussé toujours plus loin des regards. Il en rapporte dans son filet des prises pourtant pétantes de vie, souvent très fortes, parfois improbables, toujours émouvantes, qui constituent l'archéologie vivante d'un corps social et cinématographique qui n'en finit plus de disparaître et néanmoins de persister : le peuple.» [2]
Éléments de bibliographie[modifier | modifier le code]
- Cinéma documentaire : manières de faire, formes de pensée - Sous la direction de Catherine Bizern - Addoc, Yellow now Côté Cinéma, Paris, 1992-1996. ( Interventions de : Dominique Cabrera, Patrice Chagnard, Jean-Louis Comolli, Raymond Depardon, Denis Gheerbrant, Nicolas Philibert, Claire Simon, Frederick Wiseman...)
- Cité in GAUTHIER Guy, Le documentaire un autre cinéma, Armand Colin, 4e édition, 2011.
- Cité in NINEY François, L’Épreuve du réel à l’écran. Essai sur le principe de réalité documentaire, Bruxelles, De Boeck, 2000.
Sources et liens externes[modifier | modifier le code]
- http://www.film-documentaire.fr/__Denis_Gheerbrant.html,auteur,1162,0
- http://www.critikat.com/actualite-cine/entretien/denis-gheerbrant.html
- http://next.liberation.fr/cinema/2005/01/26/mes-dates-cles-par-denis-gheerbrant_507435
- http://www.liberation.fr/medias/2010/10/25/la-cite-du-male-et-la-derive-du-documentaire_688796
- http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/et-la-vie-le-voyage-a-la-mer/
- http://www.lesfilmsdici.fr/fr/searchfeatures.php?feature[6]=RGVuaXMgR2hlZXJicmFudCA=&orderby=date_add
- http://www.filmsduparadoxe.com/vie.pdf
Notes et références[modifier | modifier le code]
Catégorie:Réalisateur français
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