Université Stanford

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Université Stanford
Histoire
Fondation
Statut
Type
Université privée (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
Leland Stanford Junior UniversityVoir et modifier les données sur Wikidata
Régime linguistique
Fondateur
Président
Devise
Die Luft der Freiheit wehtVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
ORCID (d), Digital Library Federation (en), IIIF Consortium (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
17 246 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Effectif
16 673 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Budget
54,7 millions de dollars américains ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Localisation
Carte

La Leland Stanford Junior University, plus connue sous le nom d'université Stanford, est une université américaine privée, située dans la Silicon Valley au sud de San Francisco.

Sa devise est « Die Luft der Freiheit weht » qui signifie « Le vent de la liberté souffle »[1].

Arrivant parmi les premières universités au monde dans la plupart des classements internationaux, elle jouit d'un grand prestige.

La communauté de Stanford compte 21 lauréats du prix Nobel[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Leland Stanford.

L'université est fondée à la fin du XIXe siècle par le gouverneur et sénateur de Californie Leland Stanford et sa femme, Jane Stanford. Elle doit son nom à leur enfant unique, Leland Stanford Junior, mort de la typhoïde en 1884.

Le campus est parfois surnommé « The Farm » car il a été construit sur l'ancienne ferme des Stanford[3]. L'acte de fondation est daté du et l'université ouvre officiellement ses portes le à 559 étudiants en tant qu'établissement mixte.

Le séisme de 1906 à San Francisco détruit des parties du « Main Quad » (Main quadrangle, le cœur de l'université, partie la plus ancienne), la bibliothèque et la Stanford Memorial Church, ainsi que le portail qui marquait l'entrée de l'université. Les bâtiments sont rapidement rénovés mais certains ne retrouvent pas leur aspect d'origine, comme l'église, dont le clocher n'est pas reconstruit. Le séisme de Loma Prieta en 1989 inflige de nouveaux dégâts au campus.

L'université a contribué à l'élaboration d'Internet.

Campus[modifier | modifier le code]

L'université s'étend sur 32 km2. Son principal campus est bordé par El Camino Real, Stanford Avenue, Junipero Serra Boulevard et Sand Hill Road, dans la région nord-ouest de la vallée de Santa Clara, dans la péninsule de San Francisco.

Le premier campus est construit à partir de 1886 avec l'aide de Frederick Law Olmsted et de Francis Amasa Walker qui choisit un style romanesque richardsonien mélangé au Mission Revival. Ce premier campus est largement détruit par le séisme de 1906.

L'université comprend également un second campus, Jasper Ridge Biological Preserve (en), un terrain de 5 km2 situé à Portola Valley, et la Hopkins Marine Station située à Pacific Grove.

Les principaux édifices du campus principal sont le Main Quad et Memorial Church, le Cantor Center for Visual Arts et art gallery, le Stanford Mausoleum et le Angel of Grief, Hoover Tower, le Rodin sculpture garden[4], le Papua New Guinea Sculpture Garden, le Arizona Cactus Garden, le Stanford University Arboretum, la Green Library et the Dish. La Hanna-Honeycomb House de Frank Lloyd Wright (1937) et la Lou Henry and Herbert Hoover House (1919) sont toutes deux des National Historic Landmarks.

Durant l'été, des camps d'été éducatifs, appelés SuperCamp, y sont organisés.

Image panoramique
Panorama de l'université Stanford (vue du « Main Quad » depuis l'Oval).
Voir le fichier

Stanford Memorial Church[modifier | modifier le code]

Façade de l'église.

Située au milieu du campus, la Stanford Memorial Church (aussi connue sous le nom de « MemChu ») a été construite par Jane Stanford à la mémoire de son mari Leland Stanford. Construite au début des années 1900 en grès rose, dans un style « roman-byzantin », l'église a accueilli approximativement 7 500 mariages depuis son achèvement en 1903. Elle possède quatre orgues et une façade décorée de mosaïques, les plus grandes d'Amérique à l'époque, qui nécessitèrent le travail de douze hommes durant deux ans pour être achevées[5]. Le coût de la construction s'éleva à 1 million de dollars de 1900, dont 97 000 dollars pour les mosaïques à elles seules. Trois architectes participèrent au projet : Charles A. Coolidge, Clinton Day et Charles Hodges. La façade mesure plus de 62 mètres de long et 28 mètres de haut. L'intérieur de l'église est long d'environ 50 mètres et 1 250 places assises y sont disponibles.

L'église n'est pas vouée à un culte particulier, mais les services quotidiens et du dimanche sont généralement protestants. Des messes catholiques ont également lieu. Le Reverend Scotty McLennan supervise la vie religieuse à Stanford à la tête de l'Office for Religious Life.

Cet édifice est également connu pour avoir été le théâtre du meurtre d'une jeune femme nommée Arlis Perry en 1974.

Hoover Tower[modifier | modifier le code]

Hoover Tower.

La Hoover Tower, appelée « HooTow » par les étudiants, est une tour d'environ 86 mètres située dans le campus[6]. Elle fait partie de la Hoover Institution, un centre de recherche fondé par l'ancien président des États-Unis Herbert Hoover sous le nom de « Hoover Institution on War, Revolution and Peace ». Achevée en 1941, l'année du 50e anniversaire de l'université, la tour possède un carillon de 48 cloches[6]. Ses neuf premiers étages sont dédiés à des rayonnages de bibliothèque et ses trois derniers étages à des bureaux. Une plateforme d'observation panoramique se trouve au quatorzième étage[6], à 76 mètres au-dessus du sol, et offre une vue sur tout le campus et la région environnante. La bibliothèque abrite des documents d'un intérêt exceptionnel : des collections complètes de journaux de la Révolution française (Le Père Duchesne, Le Vieux Cordelier), des ordres du jour de Mao Zedong pendant la Longue Marche, ainsi qu'un des exemplaires originaux du traité de Versailles de 1919. Le centre de recherches, en particulier du fait de l'intérêt qu'il a porté depuis 1945 aux phénomènes révolutionnaires (et, par voie de conséquence, à la recherche sur les techniques de contre-révolution), a acquis, notamment à l'époque de la guerre du Viêt Nam, la réputation d'être une « officine réactionnaire », dénoncée lors des nombreuses manifestations qui se sont déroulées sur le campus à la fin des années 1960 et au début des années 1970.[réf. souhaitée]

Bibliothèques[modifier | modifier le code]

La Cecil Howard Green Library.
Vue du campus.

La Cecil Howard Green Library est la bibliothèque principale du campus. Elle fait partie des Stanford University Libraries and Academic Information Resources (SULAIR). On y compte plus de deux millions de volumes, dont la plupart concernent les humanités et les sciences sociales. Construite dans les années 1910, dotée d'une annexe en 1980, elle est nommée en l'honneur du géophysicien Cecil Howard Green qui a contribué à sa construction. Elle rend aussi hommage à Peter Bing qui a permis la rénovation de l'édifice après le séisme de 1989 à Loma Prieta.

Au total, les dix-neuf bibliothèques de l'université possèdent une collection de plus de huit millions d'ouvrages. Meyer Library possède de nombreux documents concernant l'Asie de l'Est. Les autres bibliothèques sont Lane Medical Library, Jackson Business Library, Falconer Biology Library, Cubberley Education Library, Branner Earth Sciences Library, Swain Chemistry and Chemical Engineering Library, Jonsson Government Documents collection, Crown Law Library, la Stanford Auxiliary Library (SAL), la SLAC Library, la Hoover library, la Miller Marine Biology Library à Hopkins Marine Station, la Music Library, et les collections spécialisées de l'université.

Parcs[modifier | modifier le code]

Le Stanford Mausoleum.

Le Stanford University Arboretum est un arboretum où l'on peut trouver plus de 350 espèces de plantes, dont des eucalyptus, des Washingtonia filifera, des dattiers des Canaries, des Quercus agrifolia, des cèdres de l'Himalaya, sapins de Sainte-Lucie. Il comprend également le Arizona Cactus Garden, un jardin botanique spécialisé dans les cactus et les plantes succulentes. Il a été planté à l'origine entre 1880 et 1883 par les Stanford et organisé par l'architecte paysagiste Rudolph Ulrich. On peut y trouver des arbres de Jade et des aloès.

Le Stanford Mausoleum est situé dans cet ensemble, au Nord-Est du campus. Leland Stanford, Jr. et ses parents Leland and Jane Stanford y reposent. À l'origine, les Stanford désirent construire sur le site une résidence, mais ils changent d'avis après le décès de leur fils et font ériger le mausolée actuel, ainsi qu'un mémorial, lequel est une copie de 1908 de la statue de 1894 du sculpteur américain William Wetmore Story, Angel of Grief; dédié au frère de Jane, Henry Clay Lathrop.

Musée d'art[modifier | modifier le code]

Le musée Iris & B. Gerald Cantor Center for Visual Arts.

Vie étudiante[modifier | modifier le code]

Sport[modifier | modifier le code]

L'université est représentée par le Cardinal de Stanford dans les compétitions interuniversitaires.

Classement[modifier | modifier le code]

En 2022 elle est à la deuxième place mondiale du classement de Shanghai[7], à la troisième du QS[8] et du U.S. News[9] et à la quatrième du Times[10].

En 2015, Stanford est devenue l’université la plus sélective des États-Unis, devant Harvard, avec 5 % seulement d’admis.

Innovations et découvertes[modifier | modifier le code]

De nombreuses grandes entreprises ont été fondées par des étudiants et professeurs de Stanford :

Le professeur Vijay S. Pande y dirige Folding@home, un projet de calcul distribué à l'échelle mondiale portant sur la recherche sur le repliement des protéines.

David Starr Jordan, premier président de Stanford.

Personnalités liées à l'université[modifier | modifier le code]

Présidents[modifier | modifier le code]

  1. David Starr Jordan (1891–1913)
  2. John Casper Branner (1913–1915)
  3. Ray Lyman Wilbur (1916–1943)
  4. Donald Bertrand Tresidder (1943–1948)
  5. J. E. Wallace Sterling (1949–1968)
  6. Kenneth Sanborn Pitzer (1968–1970)
  7. Richard Wall Lyman (1970–1980)
  8. Donald Kennedy (1980–1992)
  9. Gerhard Casper (1992–2000)
  10. John L. Hennessy (2000–2016)
  11. Marc Tessier-Lavigne (2016–2023)

Professeurs[modifier | modifier le code]

Étudiants[modifier | modifier le code]

Entreprises[modifier | modifier le code]

Politique, diplomatie[modifier | modifier le code]

Arts et littérature[modifier | modifier le code]

Sport[modifier | modifier le code]

Sciences, techniques, ingénierie et mathématiques[modifier | modifier le code]

Justice et droit[modifier | modifier le code]

Sciences sociales[modifier | modifier le code]

Musique et cinéma[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sa devise, d'origine latine, vient d'une expression d'Ulrich von Hutten (1488-1523), un humaniste réformiste du Saint-Empire romain. C'est au premier président de Stanford, David Starr Jordan qu'en revient la parternité en 1891. Jordan a vu dans la formule de Hutten, auquel il s'était beaucoup intéressé, un symbole approprié au projet pédagogique du nouvel établissement. L'allemand était la langue de la philosophie et, comme les États-Unis n'avaient jamais été en guerre avec l'Allemagne, cette devise fut adoptée.
  2. (en) Stanford Facts at a Glance : 2018 - Site officiel
  3. (en) History of Stanford : The Birth of the University - Site officiel
  4. Y figurent deux groupes de bronzes de Rodin : Les Bourgeois de Calais et La Porte de l'enfer.
  5. (en) « Memorial Church History Overview »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) - Stanford Office for Religious Life
  6. a b et c (en) Hoover Tower - Site officiel
  7. « ShanghaiRanking's Academic Ranking of World Universities », sur www.shanghairanking.com (consulté le )
  8. (en) « QS World University Rankings 2022 », sur Top Universities (consulté le )
  9. « Best global universities ranking »
  10. (en) « World University Rankings », sur Times Higher Education (THE), (consulté le )
  11. (en) Michel Serres : Professor of French, Emeritus - Site officiel
  12. « Acha Leke, ou l’ambition d’un jeune père de l’Afrique », Le Monde,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne)
  13. Christophe Le Bec, « Acha Leke, mentor d'élite chez McKinsey », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  14. Famille royale : le Roi - Site officiel de la monarchie belge

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]