Université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis

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Université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis
Histoire
Fondation
1969 : le centre universitaire expérimental de Vincennes devient l'université de Vincennes
Statut
Type
Forme juridique
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
Université Paris-VIII
Président
Annick Allaigre (d) (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
22 023 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Enseignants
1 058 (en 2021-2022)
Budget
121,1 millions d’euros ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Campus
Localisation
Carte

L'université de Paris-VIII[1], autrefois connue aussi sous le nom d’université de Vincennes et actuellement sous celui d'université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis[2], est une université française créée en 1971.

Elle est l'héritière du Centre universitaire expérimental de Vincennes, créé dans la foulée du mouvement de 1968 pour être un foyer d'innovation ouvert au monde contemporain, où se sont investies de nombreuses personnalités intellectuelles de l'époque, dont de nombreux représentants de la French Theory.

Elle a été déménagée, contre la volonté d'une partie de ses responsables et de ses usagers, à Saint-Denis en 1980[3].

Université spécialisée dans les sciences humaines et sociales, elle accueille 21 190 étudiants, 1058 enseignants-chercheurs, et 677 membres du personnel administratif[4].

Y trouvent également résidence 33 unités de recherche dont 8 associées au CNRS, 4 écoles doctorales, 1 Idefi (CreaTIC) en 2012, 1 EUR (EUR ArTeC) en 2018, un centre d'excellence Relations internationales et stratégie du ministère des Armées (GEODE) en 2021[5].

Elle est l'initiatrice du projet du campus Condorcet lancé en 2008 et qui a ouvert ses portes en 2019.

Depuis 2014, elle est membre de la communauté d'universités et établissements Université Paris Lumières (ComUE UPL).

Depuis 2020, elle fait partie d'une université européenne, l'European Reform Universities Alliance (ERUA)[6].

Histoire de l'université[modifier | modifier le code]

Centre universitaire expérimental de Vincennes (1968-1970)[modifier | modifier le code]

L'histoire de « Paris 8 » commence au centre universitaire expérimental de Vincennes créé à l'automne 1968, dans l'après mai 68[7]. Des intellectuels comme Madeleine Rebérioux, Hélène Cixous, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard, André Miquel, Jean Douchet s'y impliquent.

Si pour le général de Gaulle, il s'agit de mettre à l'écart les étudiants les plus contestataires[7], son ministre de l'Éducation nationale Edgar Faure est, de son côté, intéressé par la proposition d'un Centre universitaire expérimental que lui fait un collectif de professeurs de l'université de Paris animé par Raymond Las Vergnas, doyen de la Sorbonne[8].

Le , le décret portant création d'un centre universitaire ayant statut de faculté à Vincennes est publié[9]. Le centre universitaire expérimental de Vincennes, ouvert aux non-bacheliers, accueille ses premiers étudiants en , sur un terrain appartenant à la Ville de Paris[10].

Tout d'abord centre universitaire expérimental, le centre universitaire de Vincennes ré-envisage les rapports traditionnels entre professeurs et étudiants (professeurs et élèves s'envisagent comme des camarades) mais aussi entre l'université et le monde extérieur : l'université est ouverte aux non-bacheliers et elle est aussi largement ouverte aux étrangers.

Ses enseignements sont souvent inédits à l'université et le centre universitaire expérimental de Vincennes étrenne des départements encore jamais vus dans l'université française tels que le cinéma, la psychanalyse, les arts plastiques, le théâtre, l'urbanisme, l'hypermédia, l'intelligence artificielle, etc.).

Ses choix pédagogiques sont innovants : instauration des « unités de valeur » (UV), ancêtres des UE, (semestriels et capitalisables, très en avance sur leur temps), stricte égalité des services entre enseignants quel que soit le statut (les maîtres assistants en font autant que les professeurs), très peu de cours en amphithéâtre, pas de distinction entre cours magistraux et travaux dirigés. Certains départements et enseignants suppriment les traditionnels contrôles sur table et les échelles courantes d'évaluation. Une de ses innovations pédagogiques fut la pluridisciplinarité, qui permit notamment des collaborations entre des enseignants et chercheurs de disciplines aussi diverses que la philosophie, la sociologie, les mathématiques, la littérature et l'histoire.

Le , les dispositions de la loi Faure du 12 novembre 1968 qui remplace les facultés par des universités divisées en unités d'enseignement et de recherche (UER) sont étendues au centre universitaire expérimental de Vincennes, ayant alors le statut de faculté. Il prévoit ainsi le remplacement du centre universitaire expérimental de Vincennes par une « Université de Vincennes » dès l'établissement de ses statuts en tant qu'établissement public à caractère scientifique et culturel – au même titre que les autres universités et facultés démantelées[11].

Le , l'élection des délégués étudiants et enseignants à l'assemblée générale constitutive de l'université de Vincennes sont reportées au suivant après la destruction de l'ensemble des urnes par des étudiants du département de philosophie[12].

Université de Vincennes (1970-1980)[modifier | modifier le code]

L'université de Vincennes est créée à la suite de l'établissement de ses statuts en assemblée générale constitutive du [13]. En conséquence, le ministère de l'Éducation nationale acte l'entrée en application des décrets de création et de fonctionnement de l'université de Vincennes le [14]. Par décret du 17 décembre 1970, l'université de Vincennes est érigée en établissement public à caractère scientifique et culturel en tant qu'université Paris-VIII à compter du [15].

Au début des années 1970, le département d'études anglo-américaines de l'université de Vincennes passe pour le plus structuré, ayant copié le modèle universitaire américain. La notion d'unités de valeurs, introduite dès le début à Vincennes, conçue sur le modèle des crédits universitaires américains, se substitue aux cursus prédéfinis et sera par la suite adoptée dans un grand nombre d'universités françaises. Les diplômes ainsi délivrés sont reconnus par l'Éducation nationale (licence et maîtrise d'enseignement, doctorat).

Un des traits souvent signalés comme étant caractéristiques de l'université de Vincennes était sa forte politisation. Communistes, maoïstes et d'autres courants de la gauche (mais aussi hors de la gauche) se trouvaient plus ou moins mélangés dans les différents départements, ce qui ne fut pas sans conséquences sur les relations pédagogiques (enseignants-étudiants), les relations intra-département (enseignants-enseignants), les relations université-ministère, et même sur les contenus des enseignements (en particulier en philosophie et sciences humaines). La gestion de l'université est caractérisée par l'affrontement entre les mouvements gauchistes maoïstes, trotskistes, etc., qui refusent de participer à cette gestion, et les communistes et leurs alliés (socialistes et non engagés) qui l'estiment nécessaire à la survie de l'université.

En 1979, les « non-participationnistes » présentent des listes de candidats aux élections universitaires, mettant fin de fait à cette coupure.

Jusqu'en 1980, différents événements se succèdent avant la fermeture définitive de l'université de Vincennes : l'affaire dite de la drogue où des personnes infiltrent régulièrement l'établissement pour vendre de la drogue aux étudiants à l'abri de la police ; la vente libre de produits alimentaires en dépit des règles d'hygiène ; des grèves de la faim[16]. En outre, l'université voit peu à peu son état matériel et pédagogique se dégrader : des éléments du mobilier sont dévastés ou volés, la saleté confine à l'insalubrité, des rumeurs d'inscriptions factices, des problèmes d'évaluation des étudiants conduisent au refus d'homologation des diplômes de l'université.

Université Paris-VIII à Saint-Denis (depuis 1980)[modifier | modifier le code]

Sur le site de Saint-Denis, entrée de l'université entre 1981 et 1998.

En 1980, à l'initiative de Jacques Chirac, maire de Paris, et sur instruction d'Alice Saunier-Seïté, ministre des Universités dans le troisième gouvernement Barre[17], l'université est expulsée du bois de Vincennes, et les bâtiments sont rasés bien qu'ils fussent prévus « pour durer cinquante ans »[18] selon les dires de Pierre Merlin, président de l'université de 1976 à 1989.

Le Canard enchaîné titre : « Alice a perdu ses facultés ». La ministre commente : « De quoi se plaignent-ils ? Leurs nouveaux bâtiments seront situés entre la rue de la Liberté, l'avenue Lénine et l'avenue Stalingrad, et ils sont chez les communistes[19]. »

L'université est transférée à Saint-Denis à la rentrée de septembre 1980[20]. Le déménagement se fait contre la volonté des enseignants et des étudiants de Paris 8[21] qui parlent à l'époque de « démantèlement » et se battent quatre ans contre le projet. Selon Bernard Charlot, du département des sciences de l'éducation, personne n'était content : « La fac ne voulait pas y aller, et la ville ne voulait pas de la fac : une fac gauchiste dans une ville communiste, vous pensez ! »[22].

La destruction des 40 000 m2 des locaux du bois de Vincennes, sous la protection de centaines de policiers, est aussi une très mauvaise opération financière : les bâtiments avaient été bâtis en dur et pouvaient résister au temps.

Les premiers locaux dionysiens, placés le long d'une voie à forte circulation, sont toujours en place aujourd'hui, mais le site s'est agrandi et de nouveaux locaux y sont ajoutés régulièrement afin d'assurer un accès viable à la population estudiantine croissante.

Développements récents[modifier | modifier le code]

De nouveaux développements d'infrastructures continuent de modifier l'université.

En 1990 est créée une filière d'enseignement à distance, en association avec le CNED, qui prend la forme en 1997 d'un institut appelé Institut d'enseignement à distance. Il propose des formations en psychologie principalement, mais aussi en sciences de l'éducation, en droit et en informatique.

En 1992 et 1998 sont créés deux Instituts universitaire de technologie (IUT), à Tremblay-en-France et à Montreuil.

Sur le site de Saint-Denis, entrée de l'université depuis 1998.

En 1998, les deux rives de la voie rapide qui traverse le campus de Saint-Denis sont reliées par un pont qui abrite la nouvelle bibliothèque de Paris 8, laquelle dépasse en superficie la bibliothèque du Centre Pompidou[23].

Simultanément, une station de métro Saint-Denis - Université est inaugurée, modifiant quelque peu le rapport que l'université entretient avec la ville : les étudiants ne traversent plus Saint-Denis puisque leur station de métro débouche sur le parvis en face de l'université.

En 2006, le bâtiment D sort de terre, remarquable par ses courbes et sa vêture de panneaux de verre translucide ; il abrite les UFR d'AÉS-ÉG, TES, l'IED, l'IFG ainsi que des laboratoires de recherche.

En 2008, un nouvel immeuble, de couleur rouge brique, abritant le restaurant universitaire est mis en service ; ainsi qu'un petit nombre de logements pour les étudiants étrangers et un logement de fonction[24].

En 2008, l'université ainsi que sept autres établissements des sciences humaines et sociales lancent un projet de campus afin de rassembler sur le même site un lieu de recherche commun en sciences humaines et sociales. Cet espace deviendra en 2009 le Campus Condorcet, qui ouvre ses portes en 2019[25].

En 2009, un espace est arborisé au milieu de l'ensemble des nouveaux bâtiments.

En 2010, une Maison des étudiants, d'une surface de 730 m2, ronde et recouverte d'un treillis de métal argenté, est construite sur le campus[26]. Elle regroupe les services liés à la vie étudiante, à la médecine préventive, au CROUS (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires), ainsi qu'aux organisations étudiantes.

En 2019, une Maison de la recherche, d'une surface de 3 616 m2, recouverte d'un treillis de métal argenté et conçue en « zéro énergie », est construite le long de la rue de la Liberté pour regrouper les activités de recherche de l'université. Elle propose un espace de séminaire, une salle de conférence sur deux niveaux descendants avec un comptoir-bar, un espace d’exposition, des locaux techniques, des espaces de réserves, un local vélo ainsi que le logement du gardien[27].

En 2024, 19 fresques, graffitis et collages ont été créés sur les murs des bâtiments de l'université par une variété d'artistes. Cette initiative s'inscrit dans un contexte étroitement lié à l'histoire de l’art muraliste. L'université a d'ailleurs été pionnière en France dans l'enseignement du graffiti, à une époque où cette forme d'expression n'était encore qu'émergente. Elle demeure également le seul établissement universitaire en France à offrir une palette complète de formations et de recherches artistiques[28].

La même année, l'université a inauguré l sa rénovation du bâtiment C, marquant ainsi la première rénovation énergétique d'un bâtiment tertiaire universitaire en France selon la méthode EnergieSprong. Cette initiative vise à rendre le bâtiment entièrement autonome en énergie pour tous ses usages, avec une garantie de performance sur 20 ans[29],[30],[31],[32].

En 2025, le bâtiment H devrait sortir de terre pour une surface d’environ 4 700 m². À l'instar de la Maison de la recherche, dont il sera voisin, il s'inscrit dans une perspective durable. Ce bâtiment est construit pour regrouper l'ensemble des activités de l'UFR Arts de l'université. Il proposera ainsi un ensemble d'équipements adaptés aux enseignements et aux pratiques artistiques. Entre autres, il comprendra une salle de spectacle, une salle de danse, une salle d’exposition, des studios de captation de son, de photographie et de tournage, diverses salles de cours et de réunion[33].

Campus Condorcet (depuis 2009)[modifier | modifier le code]

Si l'université a dû déménager de manière contrainte en 1980 du bois de Vincennes à Saint-Denis, le Campus Condorcet s'inscrit dans une autre dynamique. Ainsi l'université Paris 8 et neuf autres structures de recherche ou d'enseignement françaises (l'École pratique des hautes études, l'École des hautes études en sciences sociales, l'École nationale des chartes, l'université Panthéon-Sorbonne, l'université Sorbonne-Nouvelle, l'université Sorbonne Paris Nord, le CNRS, l'Institut national d'études démographiques et la Fondation Maison des sciences de l'homme) se sont réunies autour de ce projet ayant pour vocation de développer des relations entre elles afin de valoriser l'enseignement et la recherche en sciences humaines et sociales et d'être l'un des principaux campus dans ses disciplines à l'échelle européenne, voire mondiale[34].

L'objectif n'est pas de remplacer le campus actuel de Saint-Denis par le Campus Condorcet mais d'y abriter une partie des masters recherche au doctorat ainsi qu'une partie des unités de recherche. En 2021, 21 des 33 unités de recherche de l'université y sont implantées[35].

Unités de recherche de l'Université hébergées sur le Campus Condorcet
Archéologies et sciences de l'antiquité - ARSCAN - UMR7041
ArTec - EUR
Arts des images et art contemporain - EA4010
Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris - CRESPPA - UMR 7217
Centre interdisciplinaire de recherche culture, éducation, formation, travail (CIRCEFT) - EA4384
Cognitions humaine et artificielle - Chart - EA 4004
Esthétique, musicologie, danse et créations musicales - EA1572
Fablitt Fabrique du littéraire - EA 7332
IFG-LAB - EA 353
Géopolitique de la datasphère - GEODE
Institut d'histoire du temps présent - IHTP - UMR 8244
Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société - IDHES - UMR 8533
L'Université coopérative internationale - LUCI
LABEX Arts - H2H - LABEX H2H
Laboratoire d'études - EA4385
Laboratoire d'informatique avancée de Saint-Denis (LIASD)
Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie - EA2027
Laboratoire Dynamiques sociales et recomposition des espaces - LADYSS - UMR 7533
Laboratoire Paragraphe - EA 349
LAVUE Laboratoire architecture, ville, urbanisme, environnement - UMR 7218
TransCrit - EA1569

Composantes[modifier | modifier le code]

L'université compte 11 unités de formation et de recherche (UFR), 3 instituts et 2 instituts universitaires de technologie (IUT)[36].

Unités de formation et de recherche[modifier | modifier le code]

Les enseignements et les départements qui deviendront plus tard des Unités de formation et de recherche (UFR) ont été sources d'innovation, partagés entre renouvellement épistémologique ou entrée de nouvelles disciplines dans l'université française. En 2022, même si les nouveautés issues du Centre universitaire expérimental de Vincennes se sont institutionnalisées, la vocation critique et d'innovation des enseignements et de la recherche perdure : Création littéraire[37], Enjeux stratégiques et géopolitiques de la révolution numérique[38], Études transnationales et transculturelles[39], Transitions écologiques, économiques et sociales[40], etc. en sont des exemples des dix dernières années.

Ainsi nous retrouvons en 2022[41],[42],[43] :

  • UFR AÉS (Administration, économie et sociale) — Les enseignants comme les intervenants développent dès le début des pédagogies novatrices et interactives auprès de leurs étudiants tels que : des études de cas ; des jeux d’entreprises ; des simulations ; des classes inversées ; de la mobilisation d’outils numériques et vidéo…) dans une perspective expérimentale chère à l'université et au centre universitaires de Vincennes[44],[45].
  • UFR Arts — Le département comporte des départements en Arts Plastiques, Arts et Technologie de l'Image, Cinéma, Danse, Musicologie, Photographie et multimédia, Théâtre et philosophie. L'université Paris 8, autrefois Vincennes, vit les premiers départements universitaires français en matière d'art dès 1969. Le département de philosophie vit le jour la même année grâce à Michel Foucault ; c'est un bastion de la French Theory.
  • UFR Culture et communication — Créé en 1984, offrant des formations du premier au troisième cycle en la matière.
  • UFR Droit — Le département comporte entre autres un Institut d’Études Judiciaires afin de préparer les étudiants de l'université pour passer les concours et examens aux carrières juridiques et judiciaires.
  • UFR ériTES (Études, recherche et ingénierie en territoire & environnements) — Il est par échange multidisciplinaire comportant des formations en géographie, en mathématique et informatiques appliqués aux sciences humaines et sociales et sur l'espace euro-méditerranéen. Ce dernier créé entre 1991 et 1992 suit un objectif d'enseignement et de recherche interdisciplinaire sur l'espace Europe-Maghreb à travers un diplôme de Master 1 et 2.
  • UFR LLCÉR-LÉA (Langues, langues appliquées) — L'étude des langues au sein du centre universitaire de Vincennes puis de l'université Paris 8 a vu coupler des langues étudiées traditionnellement (allemand, anglais, espagnol, italien, portugais) avec des langues dites « orientales », dont l'étude était jusqu'alors réservée hors universités aux grandes écoles comme l'INALCO : l'arabe, l'hébreu, le russe, le chinois, le coréen et le japonais en font ainsi partie. De plus, des langues à statut régional sont étudiées et enseignées pour la première fois dans le système universitaire français. Ce fut le cas du berbère ou du catalan par exemple.
  • UFR STN (Sciences et technologies du numérique) — Dès la création en 1969 du département par Yves Lecerf, Hervé Huitric entre autres ont la volonté d'associer les sciences exactes, l'art et les sciences humaines. Cette interdisciplinarité eut pour conséquence notable d'enseigner et d'effectuer de la recherche en informatique pour la première fois dans l'enseignement supérieur en France.
  • UFR Psychologie.
  • UFR SEPF (Sciences de l’éducation, psychanalyse et com/français langue étrangère) — Elle permit d'introduire un département de psychanalyse dans l'enseignement supérieur et la recherche en France dès 1968, une première. Sans pour autant y enseigner Lacan, l'influence de ses travaux de mais également ses successeurs y sont très prégnant.
  • UFR SDL (Sciences du langage) dont le début est initié dès la décennie des années 1970 en ayant une réflexion « expérimentale » sur la linguistique formelle (syntaxe, phonologie, sémantique, morphologie et métrique), sur l'exploitation constructive de la richesse linguistique de la population étudiante, une réflexion sur la grammaire française et l'articulation entre linguistique, didactique et acquisition. Elle s'appuie également sur les travaux de John Lyons, Noam Chomsky, Julia Kristeva, entre autres, qui bousculent les théories du langage établies jusqu'alors. Des personnalités tels que Jean-Claude Chevalier, Jean Dubois, Maurice Gross, Nicolas Ruwet sont à l'origine de cet enseignement et recherche. Cela eut pour conséquence l'introduction de l'une des premières formations universitaires françaises en langue des signes (dès 1998) portée par Christian Cuxac par le biais d'une approche à la fois théorique et pratique de la linguistique.
  • UFR Textes et Sociétés où s'associe des formations en littérature, histoire et sociologie et qui inscrit dès ses débuts en 1969 sa démarche sous le postulat épistémologique de la théorie critique. La réflexion en littérature a suscité la création en 1974 du premier centre d'études féminines en France par Hélène Cixous et l'introduction des études de genre dans l'université française. En ce qui concerne l'Histoire, la réflexion a conduit à promouvoir l'Histoire du temps présent. L'Institut d'histoire du temps présent a joué un rôle clé dans l'institutionnalisation de cette discipline au sein de la pensée universitaire française. Parallèlement, la sociologie et l'anthropologie ont évolué, gagnant en légitimité au sein du milieu universitaire français, qui était initialement réservée à des disciplines plus établies. À l'heure actuelle, le champ de la science politique s'est intégré à ce cadre, en adoptant une approche non seulement juridique mais aussi pluridisciplinaire, en se penchant sur les aspects politiques à travers les lentilles de l'Histoire, de la philosophie. et de la sociologie. Le deuxième point majeur consiste à combiner des approches théoriques avec des applications pratiques contemporaines.

Instituts universitaires de technologie[modifier | modifier le code]

Autres composantes[modifier | modifier le code]

  • L'École universitaire de recherche ArTeC (EUR ArTeC)[48]. Fondée en 2018 dans le cadre de la ComUE Université Paris Lumières, propose un Master transdisciplinaire, à la croisée des sciences humaines et sociales, des arts, de la communication, du numérique et de l’informatique mais également un diplôme universitaire préparant le doctorat ainsi qu'un certain nombre de masters d'universités tels l'Université Paris 8 ou celle de l'Université Nanterre voire d'écoles ou d'organismes publics tels l'ENS Louis-Lumière, l'INA, l'ENS Cachan, l'École des Chartes.
  • Le Nouveau Collège d'études politiques (NCEP)[49]. Fondé en 2016 dans le cadre de la ComUE Université Paris Lumières, il se veut une formation pluridisciplinaire d'études critique au fait politique. Une mobilité internationale et deux expériences professionnels s'inscrivent ainsi au cœur du cursus. NCEP propose une entrée en L2 après une L1 en sciences humaines et sociales. Quatre parcours thématiques sont proposés (« Pratiques de la justice sociale », « Violences et guerres », « Les mots de la politique », « Éthiques et politiques ») ainsi qu'un master avec deux parcours (« Violence et politique » et « Discours et techniques du politiques »)
  • L'Institut français de géopolitique (IFG)[50]. Fondé en 2002, faisant suite à la création d'un DEA dès 1989. L'IFG permet le retour en grâce de la géopolitique en France, après une nouvelle réflexion épistémologique sur celle-ci mené par le géographe français Yves Lacoste, et du projet intellectuel de la revue géographique et géopolitique Hérodote. L'Institut universitaire propose un doctorat, un master avec 4 spécialités (« Gestion des risques géopolitique », « Cyberstratégie et terrain numérique », « Les nouveaux territoires de la compétition stratégique », « Géopolitique locale et gouvernance territoriale »), et un diplôme d'université (« Révolution numérique : enjeux stratégiques et géopolitiques »).
  • L'Institut d'enseignement à distance (IED). Fondé en 1997, l'IED propose 15 formations relevant de quatre champs disciplinaires (psychologie, sciences de l’éducation, droit, informatique). Il accueille 5 200 étudiants de 54 pays du monde, et dispose de son budget propre (1,8 M€)[51]
  • L'Institut d’études européennes (IÉE). Fondé en 1992 d'inscrire les étudiants dans une dimension européenne et multilingue. L'IÉE entretient des relations importantes avec de grandes écoles tels l'Institut national du service public, le Collège d'Europe. L'IÉE propose un doctorat, un master avec quatre spécialités[52] (« Commerce international et marketing export », « Politiques et gestion de la culture en Europe », « Union européenne et mondialisation » et « Villes européennes : Urbanisme, aménagement et dynamiques sociales »), une Licence professionnelle (« Métiers du commerce international »), et un diplôme d'université (« Études européennes et internationales »)[53].
  • Les Presses universitaires de Vincennes (PUV). Service commun de l’université, les PUV existent depuis 1982 et produisent environ 20-25 volumes par an et deux revues bilingues. Les PUV possèdent un fonds de plus de 500 titres, répartis entre dix-huit collections et huit revues[54].
  • Le Service universitaire de formation initiale et continue pour l’enseignement (SUFICE). Service commun de l’université, le SUFICE prépare aux concours nationaux de l'enseignement (CAPES et agrégation) et met en œuvre des stages de formation continue destinés notamment aux professionnels de l’Éducation nationale.
  • La formation permanente (FP). Structure lucrative au sein de l'université, la FP propose l'ensemble des licences et masters de l'université en validation des acquis et des formations regroupées autour de huit pôles allant de niveau Bac+2 à Bac+5 : administration-management des ressources humaines, communication et digital, culture, droit, droit et santé, formation et enseignement, langue des signes française, psychologie et travail[55].

Ancien département[modifier | modifier le code]

  • Le département d'urbanisme, qui deviendra rapidement un Institut universitaire d'urbanisme, a été créé dès 1968. Il a pour vocation d'enseigner et de faire de la recherche sur l'aménagement urbain. Jusqu'alors, l'urbanisme était étudié auprès d'écoles spécialisées tels les écoles d'architectures. Ce n'est qu'en 1976 qu'il acquiert un statut autonome au sein de l'université pour devenir l'Institut français d'Urbanisme avant de fusionner avec l'Institut d'urbanisme de Paris pour devenir l'École d'urbanisme de Paris. Le nouvel organisme sera rattaché sous décision de l’État à l'Université Gustave Eiffel et hébergé dans la Cité Descartes.

Formation et recherche[modifier | modifier le code]

Les enseignements[modifier | modifier le code]

Façade d'entrée de l'université.

L'université Paris-VIII-Vincennes-Saint-Denis propose de nombreux diplômes, organisés selon le schéma LMD : 7 DUT, 26 licences, 10 licences professionnelles, 45 masters, 43 doctorats[56].

L'université se consacre avant tout aux sciences humaines et sociales, aux lettres et aux langues.

En 2022 encore, les enseignements à l'université Paris 8 sont marqués par les innovations pédagogiques héritées du Centre universitaire expérimental de Vincennes telles que :

  • la différence coutumière entre cours magistraux et travaux dirigés n'est pas marquée : tous les enseignants dispensent des cours à la fois théoriques et pratiques, quels que soient la matière et le statut de l'enseignant ;
  • les cours ne se donnent jamais en amphithéâtre (ou très peu : il n'y a que 5 amphis pour toute l'université) ;
  • le contrôle continu est la règle.

D'autres innovations faisant exception dans le monde universitaire français continuent à émerger, telles que des pratiques de classes inversées, qu'on retrouve au sein du bâtiment B du campus.

Relations internationales[modifier | modifier le code]

Les relations internationales ont toujours été une priorité de l'université Paris 8[57].

Créé en 1987, le Service des relations et de la coopération internationales (SERCI) fut le premier service des relations internationales mis en place au sein d’une université française[51].

En 2020, l'université européenne ERUA a pour vocation à terme que chaque étudiant inscrit à l'université suive obligatoirement une partie de ses études dans au moins une des universités partenaires de l'alliance européenne et ait au moins un double diplôme de l'université d'origine et l'université hôte[58].

Les structures de recherche[modifier | modifier le code]

Les enseignants-chercheurs de l'université exercent leur métier de chercheur dans de nombreuses équipes reconnues par le Ministère : 33 unités de recherche d'accueil (ÉA), dont 9 unités mixtes de recherche (UMR)[35].

Centres de recherche et laboratoires (2017)[59]
Numéro Structures
ÉA4010 Arts des images et art contemporain (AIAC)
ÉA3388 Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI)
ÉA1581 Centre de recherche en Droit privé et Droit de la santé (CRDPDS)
ÉA3971 Centre de recherche interuniversitaire, expérience, ressources culturelles, éducation (EXPERICE)
ÉA353 Centre de recherches et d’analyses géopolitique (IFG Lab)
ÉA1571 Centre de recherches historiques - histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés (HISPOSS)
ÉA4384 Centre interdisciplinaire de recherche, culture, éducation, formation, travail (CIRCEFT)
ÉA4004 Cognitions humaine et artificielle (CHArt)
ÉA1572 Esthétique, musicologie, danse et création musicale (MUSIDANSE)
ÉA2302 Esthétiques, sciences et technologies du cinéma et de l’audiovisuel (ESTCA)
ÉA2303 Études juives et hébraïques (EJH)
ÉA4387 Forces du droit - paradoxes, comparaisons et expérimentations (FDPCE)
ÉA4007 La section clinique
ÉA3391 Laboratoire d’économie dionysien (LED)
ÉA4008 Laboratoire d’études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie (LLCP)
ÉA4385 Laboratoire d’études romanes (LER)
ÉA4383 Laboratoire d’intelligence artificielle et de sémantique des données (LIASD)
ÉA2027 Laboratoire de psychopathologie et de neuropsychologie (LPN)
ÉA349 Laboratoire Paragraphe
ÉA4386 Laboratoire parisien de psychologie sociale (LAPPS)
ÉA1577 Les mondes allemands - histoire des idées et des représentations
ÉA7322 Littérature, histoires, esthétique (LHE)
ÉA2336 QUARTZ
ÉA1573 Scènes du monde, création, savoirs critiques
ÉA1569 Transferts critiques anglophones (TransCrit)
UMR7217 Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (CRESPPA)
UMR8533 Institutions et dynamiques historiques de l’économie et de la société (IDHES)
UMR8244 Institut d’Histoire du Temps Présent (IHTP)
UMR7218 Laboratoire Architecture Ville Urbanisme Environnement (LAVUE)
UMR7539 Laboratoire d’analyse, géométrie et application (LAGA)
UMR7533 Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces (LADYSS)
UMR7023 Structures formelles du langage (SFL)
UMR8238 Laboratoire d’études de genre et de sexualité (LEGS)

Les doctorants constituent une spécificité de l’université Paris 8 par leur nombre très important : 1 082 pour l'année 2021-2022 au sein de 4 écoles doctorales.

Centres de recherche d'excellence[modifier | modifier le code]

Si bon nombre d'initiatives d'enseignement et de recherche mises en place par nombre de départements et laboratoires de l'université bénéficient toujours aujourd'hui d'une reconnaissance internationale, trois d'entre elles jouissent en outre à ce jour d'une reconnaissance institutionnelle par l'État français.

CreaTIC[modifier | modifier le code]

Début 2012, le projet CréaTIC de l'université s'associant à 4 partenaires français - l'université Paris-Nanterre, la Maison des Sciences de l'homme Paris-Nord, le Conservatoire national supérieur d'art dramatique, les Archives nationales - et 37 partenaires étrangers se voit attribuer une dotation de 5,2 millions d'euros sur neuf ans par l'Agence nationale de la recherche dans le cadre du programme gouvernemental IDEFI (Initiative d’excellence en formations innovantes).

L'objectif du projet est de questionner et mettre en œuvre la création comme process de production et d’apprentissage afin d'accorder une place majeure au numérique dans l’enseignement supérieur, en lien avec le rôle central qu'elle joue dans la mutation des métiers et les pratiques sociétales. Cinq principes fondamentaux sont ainsi désignés : la création comme moteur épistémologique de pédagogies innovantes (dans le cadre d’Ateliers-Laboratoires), le recours systématique aux technologies numériques de pointe pour l’enseignement et le travail collaboratif.

Dès la rentrée 2013-2014, au lancement du projet, 15 formations de Masters et 13 ateliers-laboratoires y sont inscrites. Aujourd'hui, il y a 23 formations et 38 ateliers-laboratoires où 1 200 étudiants ont déjà été formés[60].

ÉUR ArTeC[modifier | modifier le code]

Le 1er octobre 2018, la ComUE Université Paris-Lumières et l'université Paris 8 annoncent la création d'une école universitaire de recherche nommée ArTeC (Arts, Technologie et Création), faisant suite à l'obtention d'un financement de dix ans par le programme d’investissements d'avenir (PIA) du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation pour la fondation d’une « École universitaire de recherche » (ÉUR)[61],[62].

Le Laboratoire d’excellence Arts-H2H (Arts et Médiations humaines) a été retenu le 25 mars 2011 parmi les cent lauréats de l’appel à projets des « Investissements d’avenir ». Il regroupe 14 unités de recherche des universités Paris 8 et Paris-X et bâtit ses projets avec treize partenaires, dont deux universités, quatre grandes écoles d’art, six établissements patrimoniaux et de diffusion artistique et un EPCS : Université de Paris X, ÉNS Louis-Lumière, École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Centre national de danse contemporaine, Conservatoire national supérieur d’Art dramatique, La Chartreuse, RMN - Grand Palais, Centre Georges Pompidou, Campus Condorcet, BnF, Centre Pompidou – Metz, Archives nationales. Entre 2012 et 2015, le LabEx a soutenu financièrement 100 projets, noué 150 partenariats étrangers, créé sept chaires internationales par an, proposé douze contrats doctoraux, publié une revue en ligne, une collection d’ouvrages thématiques et une collection de textes de référence[63].

GEODE[modifier | modifier le code]

Le 11 février 2021, le projet GEODE (Géopolitique de la datasphère) est un des deux projets sur 14 projets soumis au ministère des Armées à la suite d'un appel d'offres à se voir attribuer le label « centre d'excellence » visant à former des filières d'études stratégiques (War studies) en France[64],[65].

GEODE se fixe comme objectif scientifique d'étudier la datasphère en tant qu'objet géopolitique à part entière et d'en utiliser les ressources pour faire de l’analyse géopolitique. La datasphère, notion émergente, permet d’évoquer sous un même terme les enjeux stratégiques liés au cyberespace et plus globalement à la révolution numérique.

Le centre de recherche réunit des chercheurs de l'université Paris 8, l'INRIA, les écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, l’ENS Ulm, l'INALCO, l'Université de Paris, l'Université de Savoie Mont Blanc, l'Université de Bretagne Occidentale.[66]

Le label fourni une dotation au centre de recherche de 300 000 € annuel pour cinq ans (pour un montant total de 1 500 000 €), renouvelable.

Trois formations sont rattachées à ce laboratoire :

1- Un master 2 « Cyber stratégie et terrain numérique »[67] en lien avec l'Institut français de géopolitique. Ce parcours vise à former des étudiants de sciences humaines et sociales ou de sciences de l'informatique et de l'ingénieur à devenir de futurs spécialistes de sciences humaines aux enjeux stratégiques de la datasphère et aux outils qui permettent d’en exploiter les données disponibles en sources ouvertes.

2- Un diplôme universitaire de niveau master visant le même objectif pour les cadres d'entreprises, de la défense et de la diplomatie[68].

3- Un mastère (bac + 6) « Opérations et gestion de crises en cyber défense » en lien avec les écoles de Saint-Cyr-Coëtquidan, visant à former des experts de la planification et de la conduite des opérations cyber ainsi que de la gestion des crises en cyberdéfense[69].

Anciennes recherches d'excellence[modifier | modifier le code]

Laboratoire expérimental de Hip Hop (1989 - 1992)[modifier | modifier le code]

La série documentaire Paris 8, la fac hip-hop, réalisée par Pascal Tessaud, retrace l'histoire de cette recherche qui était marginale, voire décriée, dans le monde universitaire jusqu'à être institutionnalisée en France[70],[71].

Initié par le sociologue et anthropologue Georges Lapassade, rejoint par l'universitaire en art plastique Jacky Lafortun puis en parallèle par la linguiste anglophone Desdémone Bardin, lança une étude sur la culture hip hop qui fera date en recevant des enseignants, étudiants ou encore des journalistes provenant du monde entier. De nombreux cours ou de conférences sur le rap ou encore de graff sont initiés par la venue de futurs stars du rap français tels que MC Solaar, Stomy Bugsy, Passi, Ménélik, Driver, M’Widi, Rapsonic ; les graffeurs André, Basalt Crew, 93 NTM, Mode 2 ou les danseuses des Ladie’s Night mais également étranger avec l'exemple notable de l'américain KRS-One.

L'université continue à développer cet héritage en mettant en valeur et aidant le développement de la carrière pour de futures figures féminines dans le domaine du rap depuis 2021 avec le dispositif "Rappeuses en liberté"[72],[73].

Coopérations[modifier | modifier le code]

L'université s'ouvre à d'autres universités dans le cadre de ses formations et recherches.

La ComUE Université Paris Lumières[modifier | modifier le code]

La ComUE Paris-Lumière né en 2014, comporte trois établissements fondateurs, dont l'université Paris 8, le CNRS et l'université Paris-Nanterre. Seine[pas clair] d'établissements culturels de renom d'Île-de-France y sont associés (Académie Fratellini, Archives nationales, Bibliothèque nationale de France, CEDIAS - Musée social, Centre Pompidou, CDA Centre des Arts d'Enghien-les-Bains, École nationale supérieure Louis-Lumière, ETSUP (École supérieure de travail social), INA - Institut national de l'audiovisuel, INS-HEA, La maison des cultures du Monde, musée d'Archéologie nationale, musée de l’histoire de l’immigration, musée du Louvre, musée du Quai Branly et Pôle Sup'93.

Elle a pour but de favoriser la place des humanités et des sciences sociales en France, que ce soit par sa formation ou encore sa recherche.

Elle est notamment à l'origine[74],[75] :

1- Formations et Engagements

  • Une École universitaire de recherche (EUR), ArTeC,
  • Une formation pluridisciplinaire, le Nouveau collège d'études politiques (NCEP)
  • Un Nouveau cursus à l’université (NCU), So Skilled !

2- Entrepreunariat Étudiants dans l'économie sociale et solidaire

Ce point se traduit notamment via les incubateur I-Engage.

Critical Edge Alliance[modifier | modifier le code]

L'université fait partie d'un des huit établissements du réseau international Critical Edge Alliance créé en 2016, s'inscrivant dans une dimension critique, interdisciplinaire, d'engagement sociétal, et mettant au centre l'étudiant comme acteur de son enseignement mais également dans sa place en tant que citoyen[76]. Elle rassemble les universités qui poursuivent la même tradition de l’éducation critique et qui se considèrent comme des établissements conventionnels de l’éducation alternative.

Elle cherche ainsi à promouvoir :

  • La participation démocratique, l’inclusion sociale et la justice sociale afin d’encourager une citoyenneté active dans les communautés et dans le monde en général.
  • La compréhension humaine et l’empathie à travers les différences nationales, ethniques, culturelles, sexuelles / du genre et religieuses.
  • La collaboration entre l’université et la société dans l’exploration de nouvelles connaissances.
  • L’apprentissage actif à travers le développement personnel et les interactions mutuelles.
  • L’approche critique concernant les problèmes du monde entier. Le réseau comporte ainsi, en plus de l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis :

European Reform Universities Alliance[modifier | modifier le code]

L'European Reform Universities Alliance est l'une des 41 universités créée par la Commission européenne afin de soutenir la coopération dans la formation et la recherche[77].

L'établissement comporte 4 universités partenaires de l'université Paris 8, dont l'université de Roskilde, l'université de Constance, l'université de la Mer Egée (Grèce) et la nouvelle université bulgare. Fidèle à la tradition critique de Paris 8 mais également Roskilde, l'université européenne vise à de construire un modèle alternatif de l’université en tant qu’espace critique, de création et d'approches expérimentales[78].

Gouvernance et moyens[modifier | modifier le code]

Budget[modifier | modifier le code]

En 2020, le gouvernement a investi dans le patrimoine de l'université : réhabilitation des bâtiments B[79] et C[80] de l'université dans le cadre de la rénovation thermique afin d'y réduire leur consommation énergétique et leur empreinte carbone. La réhabilitation des bâtiments doit s'achever avant la fin de l'année 2023[81].

En 2021, l'Université européenne European Reform Universities Alliance (ERUA) a été dotée pour son lancement d'un fonds de cinq millions d'euros par la Commission européenne et de 1,3 million d'euros par l'Agence nationale de la recherche[58].

En 2022, le premier budget participatif de l'université est mis en place afin de renforcer sa vision de la démocratisation académique, issue de son héritage persistant vincennois. L'enveloppe pour les projets étudiants a été fixée à 100 000 euros, une somme importante comparée aux autres universités françaises (exemple : 70 000 euros pour la session 3 du budget participatif de l'université Paris-Nanterre[82], également membre de l'Université Paris Lumières). La thématique de cette première session est axée sur le développement durable[83].

Gouvernance[modifier | modifier le code]

L'université adopte une approche nouvelle de la gouvernance qui met l'accent sur une plus grande inclusivité dans le processus décisionnel de la vie universitaire fixé au niveau national par le ministère de l'Enseignement supérieur[84]. Malgré les limites du système national, l'approche de l'université permet d'intégrer davantage le personnel enseignant, les chercheurs, les étudiants et le personnel administratif, en utilisant des exemples de démocratie directe dans la vie universitaire tels que la co-contribution d'une vie de campus via un budget participatif[85] et la co-construction de l'événement de rentrée du Grand 8[86] via la plateforme : Je Participe. En outre, l'université propose également d'inclure les étudiants dans les projets de l'université en effectuant un tirage au sort parmi les étudiants inscrits.

Les effectifs enseignants[modifier | modifier le code]

D'après le Guide des études (publié annuellement), les effectifs d'enseignants-chercheurs oscillent entre 800 et 1000.

Nombre d'enseignants-chercheurs à l'université de Paris 8 depuis 2006

Le personnel administratif[modifier | modifier le code]

D'après le Guide des études (publié annuellement), les effectifs du personnel administratif oscillent entre 500 et 900.

Patrimoine immobilier[modifier | modifier le code]

La surface de l'université représente environ 88 406 m2, dont 71 435 m2 pour le seul site central[87].

En 2020, le site central comportait douze bâtiments destinés à l'enseignement et à la recherche, exception faite d'une Maison de la Recherche, d'une Bibliothèque universitaire, d'une Maison de l'Étudiant et d'un bâtiment de restauration Crous.

De plus, trois bâtiments sont en projet : un bâtiment H ayant pour vocation de regrouper les activités d'enseignement et de recherche artistiques, un bâtiment dit « Hall des sports » exclusivement destiné aux activités sportives de l'université, et un learning center lié à la bibliothèque universitaire.

Présidents de l'université[modifier | modifier le code]

Vie étudiante[modifier | modifier le code]

Depuis 2015 a lieu un événement de rentrée du nom de « Grand 8 », qui rassemble pour plusieurs journées l'ensemble des associations étudiantes, des services universitaires, voire des partenaires institutionnels participant à la vie du campus de l'université mais également dans un cadre plus large du territoire où est inscrit l'université, la Plaine Commune[88].

Les effectifs étudiants[modifier | modifier le code]

Répartition des étudiants (2022-2023)[89]
UFR et instituts. Licences Masters Divers Total
UFR AÉS - ÉG (Administration, économie, gestion). 1165 254 27 1442
UFR ARTS. 2539 1198 146 3883
UFR CC (Culture et communication). 684 254 19 957
UFR DROIT. 813 307 173 1293
UFR ériTES (Études, recherches et ingénierie en Territoire, environnement et sociétés). 324 187 19 530
UFR LLCÉR - LÉA. 1650 216 63 1929
UFR PSYCHOLOGIE. 927 380 3 1310
UFR SDL (Sciences du langage). 221 126 12 359
UFR SÉPF. 349 280 172 801
UFR STN (Sciences et technologies du numérique). 428 432 / 860
UFR Textes et sociétés. 1441 592 126 2159
IED (Institut d'enseignement à distance). 3338 871 85 4294
IÉE (Institut d'études européennes). / 267 6 273
IFG (Institut français de géopolitique). / 225 4 229
IUT de Montreuil. 726 / / 726
IUT de Tremblay. 270 / / 270
Total 14873 5586 831 21290

En 1969, à sa création, l'université avait accueilli 7 791 étudiants et 240 enseignants[90]. Le nombre des étudiants avait ensuite crû continuellement, pour plafonner à 32 979 en 1979 et refluer ensuite[90].

Répartition des doctorants (2022-2023)[89]
Écoles doctorales Doctorants
ÉD « Esthétiques, sciences et technologies des arts ». 231
ÉD « Cognition, langage, interaction ». 210
ÉD « Pratiques et théories du sens ». 452
ÉD « Sciences sociales ». 304
Habilitation à diriger des recherches (hors ED) 17
Total 1082
Nombre d'étudiants à l'université de Paris 8 depuis 1969 (jusqu'en 2020)

[91],[92]
(Les données entre 1979 et 1999 sont indisponibles.)

Un public spécifique[modifier | modifier le code]

Dans les années 1970, près de 40 % des étudiants étaient d'origine étrangère (nombreux réfugiés politiques, en particulier)[90]. En 2009, la proportion est de 35 %, contre moins de 15 % pour la moyenne nationale. Au doctorat, 65 % des étudiants sont de nationalité étrangère[93]. En 2023, 20,6 % des étudiants sont étrangers, soit en échange, ou inscrits en formation initiale[94].

Le public de Paris 8 est spécifique également parce que, parmi les nouveaux bacheliers, seuls 62 % en 2009 sont titulaires d’un baccalauréat général (contre 81 % pour la moyenne des universités du même groupe disciplinaire)[95].

De même, plus de la moitié des primo-entrants ont une origine sociale modeste et 38 % des étudiants sont salariés. Enfin, plus de 20 % des étudiants de Paris 8 suivent un enseignement à distance, au sein de l'Institut d'enseignement à distance.

Mouvements sociaux[modifier | modifier le code]

Blocage de l'université pendant le mouvement social étudiant de novembre 2007.
L'université Paris-VIII bloquée, le 6 avril 2018.
Assemblée générale à l'université Paris-VIII, le 11 avril 2018.

L'université de Vincennes puis de Paris 8 a été marquée à plusieurs reprises par divers mouvements sociaux.

En 1971, une grève visant l'intégration du personnel précaire de nettoyage, accompagnée d'une séquestration du vice-président Claude Frioux, mène à la démission du Président Michel Beaud. Claude Frioux lui succède de 1971 à 1976 et mène une politique d'apaisement entre les multiples courants qui agitent l'université. Pierre Merlin, jusque-là vice-président, lui succède en 1976. En 1977, un important trafic de stupéfiants, dont les acteurs (vendeurs et clients), extérieurs à l'université, cherchent à profiter des franchises universitaires (tradition de non-intervention de la police dans les locaux universitaires), est démantelé à la suite d'une coopération entre la Brigade des stupéfiants et les responsables de l'université. Elle est alors surnommée par une partie de la presse « la fac des stup »[96]. La même année, la lutte des étudiants non inscrits prend une forme particulièrement violente puisque le président de l'université, Pierre Merlin, est séquestré puis bousculé en présence de plusieurs centaines d'étudiants[97]. Dans cette « histoire mouvementée », Le Monde considère que l'université a alors « peut-être eu contre elle le "tort" d'être présidée, à plusieurs reprises, par des professeurs "marqués" politiquement, tels M. Claude Frioux (communiste) et M. Pierre Merlin (socialiste) »[97].

En 1979, l'université est occupée par un collectif de mineurs en fugue[98]. De 1978 à 1980 s'organise la lutte contre le projet de la ministre des Universités, Alice Saunier-Seïté, de déménager l'université sur un site étroit (précédemment occupé par un IUT de l'Université de Paris XIII) à Saint-Denis. Le gouvernement ayant fait construire les locaux de Saint-Denis, le déménagement est opéré début août sous la protection de la police.

En 1995, l'université est à nouveau occupée à l'occasion de la grève contre la politique du gouvernement d'Alain Juppé. En 2000, un collectif d'étudiants sans papiers occupe durant un mois un amphithéâtre pour demander l'automaticité de l'obtention de la carte de séjour pour les étudiants étrangers, avec comme mot d'ordre « carte d'étudiant = carte de séjour »[réf. souhaitée].

En 2003, des étudiants font grève contre la réforme licence-master-doctorat LMD[réf. souhaitée].

En 2004, des étudiants mènent un blitz contre l'installation de caméras de vidéosurveillance dans l'université (plusieurs caméras ont été détruites par des personnes masquées[99]).

En 2005, des étudiants en anthropologie occupent durant trois semaines un amphithéâtre pour protester contre la suppression de leur département[100],[101]. En mars 2006, l'université est paralysée pendant deux semaines par la grève anti-CPE[102]. Au mois de décembre de la même année, un collectif de sans-papiers occupe durant une semaine l'amphithéâtre du bâtiment A, avant d'être évacué par la police[103].

En 2007, des étudiants, se mobilisent tôt (la première Assemblée générale a lieu en octobre, peu après la rentrée universitaire) contre la loi LRU. Le mouvement commence par surprendre (affluence en Assemblée générale supérieur au CPE) mais ne fait pas l'unanimité. L'université connaît onze jours de blocage total, et est très perturbée pendant près de 8 semaines, à la fois par une grève des transports, et par des barricades qui ne sont pas complètement démontées. Le bâtiment C est occupé de la mi-novembre jusqu'aux vacances de Noël, où le mouvement finit par s'essouffler.

En 2009, nouveau mouvement de grève, commençant en février. Pas de blocage, mais arrêt des cours pendant plusieurs semaines. Des enseignants s'érigent contre la réforme du statut des enseignants-chercheurs. L'assemblée des enseignants-chercheurs lance la « ronde infinie des obstinés » en Place de grève. Les Conseils tiennent leur séance hors les murs[104],[105].

En 2010, la lutte contre la réforme des retraites provoque le blocage sporadique de l'université[106].

En 2012, une pétition est signée par plusieurs centaines d'élèves[réf. souhaitée] de la section Arts après l'agression d'un étudiant par un agent de sécurité et un agent administratif de la faculté. Plusieurs étudiants et une professeure sont blessés, la bagarre se déroulée en plein cours et les agents concernés reçoivent une mise à pied[107].

Début 2018, un collectif d'extrême gauche d'aide aux migrants composé d'étudiants s'installe avec une centaine de migrants vivant auparavant dans la rue dans des locaux de l'université[108]. Bien que tolérant d'abord l'occupation et permettant notamment aux migrants de faire des allers-retours en dehors de l'établissement[109], l'université annonce porter plainte après la découverte dans le bâtiment occupé de tags racistes, d'appel au meurtre, anti-France, anti-blanc, antisémites, islamistes, misogynes et homophobes sur les murs[110]. Après plusieurs mois d'occupation, de lourdes dégradations et le développement de la gale, le bâtiment est évacué fin juin[111]. À partir du , l'université est bloquée en réponse au plan Étudiants[112]. En parallèle de cette première occupation, un autre bâtiment est occupé à partir d'avril dans le cadre du mouvement contre la plateforme Parcoursup, accusée de mettre en place la sélection à l'université[112].

Au printemps 2023, la contestation de la réforme des retraites désorganise le fonctionnement de l'université[113].

Personnalités liées à l'université[modifier | modifier le code]

Enseignants[modifier | modifier le code]

Étudiants[modifier | modifier le code]

Docteurs honoris causa[modifier | modifier le code]

L'université Paris 8 décerne, après proposition du Conseil scientifique, le titre de Docteur honoris causa à une personnalité étrangère dont l'engagement et les œuvres s'inscrivent dans l'esprit de l'université[116].

  • 2022 : Joan W. Scott, historienne étasunienne en étude de genre à l'Institute for Advanced Study à l'université de Princeton et figure de la « French Theory ».
  • 2022 : Boaventura de Sousa Santos, sociologue portugais, figure incontournable des épistémologies du Sud
  • 2022 : Joan Fontcuberta, artiste visuel, enseignant, critique, commissaire d’exposition et historien
  • 2015 : Jay Winter, historien américain, spécialiste de l’histoire de la première guerre mondiale
  • 2014 : Gayatri Chakravorty Spivak, théoricienne de la littérature, des études post-coloniales et féministes
  • 2014 : Archie Shepp, saxophoniste de jazz, compositeur, poète engagé et dramaturge américain
  • 2014 : Achille Mbembe, professeur d’histoire et de science politique camerounais, théoricien du post-colonialisme
  • 2013 : Abderrahmane Sissako, réalisateur et producteur mauritanien
  • 2013 : Leonel Fernandez, juriste, ancien président de la République dominicaine et président de Fédération mondiale des associations pour les Nations unies.
  • 2012 : Pedro Almodóvar, réalisateur espagnol
  • 2012 : Michael Haneke, réalisateur et scénariste autrichien
  • 2012 : Morgan Fisher, réalisateur, plasticien et écrivain américain
  • 2012 : Manoel de Oliveira, réalisateur portugais
  • 2012 : Wang Bing, cinéaste chinois
  • 2011 : Elena Poniatowska, écrivaine et journaliste franco-mexicaine
  • 2011 : Tomás Segovia, écrivain et traducteur mexicain
  • 2011 : Vann Nath, peintre, artiste, écrivain et défenseur des droits de l'homme cambodgien
  • 2011 : Rithy Panh, réalisateur, producteur, scénariste, monteur, acteur et écrivain franco-cambodgien
  • 2009 : Homi Bhabha, théoricien des études post-coloniales indo-américain
  • 2009 : Jean Ziegler, sociologue suisse et rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation du Conseil des Droits de l’homme à l’ONU
  • 2006 : Abdou Diouf, secrétaire général de la francophonie (OIF), ancien président du Sénégal
  • 2005 : Nelson Mandela, ancien président d'Afrique du Sud
  • 2005 : Boubacar Joseph Ndiaye, conservateur du musée de Gorée (Sénégal)
  • 2005 : Jordi Pujol, homme politique espagnol, ancien président de la Generalitat de Catalunya
  • 2005 : Miguel Ángel Estrella, pianiste et ambassadeur de la République argentine auprès de l'UNESCO
  • 2004 : Antanas Mockus, mathématicien, épistémologue et homme politique colombien
  • 2004 : Cornel West, philosophe américain, spécialiste des religions et des African-American studies
  • 2003 : Marilena de Souza Chaui, philosophe et écrivaine brésilienne
  • 1999 : Barbara Hendricks, artiste lyrique américaine et suédoise, conseillère auprès de l'UNESCO, ambassadrice auprès du HCR des Nations unies
  • 1998 : Humberto Giannini, philosophe et écrivain chilien
  • 1997 : Shigehiko Hasumi, critique de cinéma japonais et chercheur en littérature française
  • 1997 : Youssef Chahine, réalisateur, acteur, scénariste et producteur égyptien
  • 1997 : Jürgen Habermas, philosophe et sociologue allemand
  • 1997 : Richard Rorty, philosophe américain
  • 1996 : Howard Saul Becker, sociologue américain
  • 1996 : Emmanuel Nunes, compositeur portugais
  • 1996 : Ibrahim Rugova, écrivain et ancien président du Kosovo
  • 1991 : Jurij Lotman, président de l'université de Tartu (Estonie)
  • 1983 : Lech Walesa, syndicaliste et ancien président de la république de Pologne

Prix et bourse Édouard-Glissant[modifier | modifier le code]

L'université Paris 8, avec le soutien de RFO, de la Maison de l'Amérique latine, de l’Institut du Tout-Monde, et de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), a créé en 2002 un « prix Édouard-Glissant », pour honorer une œuvre artistique marquante de notre temps selon les valeurs poétiques et politiques d'Édouard Glissant (la poétique du divers, le métissage et toutes les formes d’émancipation).

Une « Bourse Édouard-Glissant » a été créée en 2004. D’un montant de 5 000 , elle est attribuée chaque année à un·e doctorant·e sélectionné·e sur appel à candidatures (dossier et entretien avec le jury), qui présente un projet de recherche sur le thème de la diversité culturelle, du partage des savoirs et la pluralité des expériences de pensée, dans l’esprit des travaux d’Édouard Glissant, et qui mène si possible des travaux de façon itinérante dans des environnements culturels différents.

  • 2019. Patrick Chamoiseau, écrivain
  • 2017. Jacques Coursil, musicien et linguiste
  • 2015. Claudio Magris, écrivain
  • 2014. Keivan Djavadzadeh-Amini pour son projet de thèse sur la musique populaire noire, les discours contre-hégémoniques et les représentations de soi
  • 2013. Anis Fariji pour son projet de thèse sur la question de la modernité dans la musique d’art arabe contemporain, ainsi que Gonzalo Yanez Quiroga pour son projet de thèse sur le divers en exil, la relation et la rencontre confidentielle, l’oralité, les décolonisations poétiques et nouvelles articulations du commun
  • 2012. Hiroshi Matsui, doctorant, pour son projet de thèse « Deux cartographies de la relation (Aimé Césaire, Kateb Yacine, Edouard Glissant) »
  • 2011. Alberto Bejarano (né en 1980), doctorant de philosophie sur « Roberto Bolaño et le langage du mal »
  • 2010. Joanna Malina, doctorante en Littératures française et francophone sur les « Littératures francophones et didactique du FLE : une expérience du tout monde dans la formation universitaire des romanistes en Europe centrale et orientale »
  • 2009. Laura Joseph-Henri, doctorante en science politique sur « Les discours de l’identité noire au Brésil : espaces, temps et appartenances »
  • 2008. Aliocha Wald Lasowski, doctorant en Littératures française et francophone sur la « Poétique de la ritournelle »
  • 2007. Yann Vigile Hoareau (né en 1980), doctorant en psychologie cognitive
  • 2006. Myriam Paris, pour son travail de recherche sur les femmes dans la trame coloniale.
  • 2004. Letizia Capannini, doctorante en architecture.

Controverses[modifier | modifier le code]

En 2021, l'université Paris 8 fait l'objet de plusieurs alertes concernant sa gestion, occasionnant des soupçons de malversations financières[117]. Les agents incriminés sont aussi soupçonnés d'avoir sanctionné le lanceur d'alerte qui a révélé les faits et qui a porté plainte avec le soutien de l'association anti-corruption Anticor et de la Maison des lanceurs d'alerte[118].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. dénomination donnée par décret du 17 décembre 1970 portant érection d'universités et instituts nationaux polytechniques en établissements publics à caractère scientifique et culturel.
  2. Statuts de l'université du 21 février 2014 https://www.univ-paris8.fr/IMG/pdf/statuts-univ-p8-19-fev.pdf
  3. Charles Soulié « Certains étaient contents d'aller dans le bois pour aller dans le 93. Pourquoi ? Parce que dans le 93, il y avait le peuple. » L’université buissonnière, l’expérience de Vincennes.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]