Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT

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Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens CGT
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L’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT-CGT) est une organisation confédérale de la Confédération générale du travail qui rassemble les Cadres, ingénieurs et techniciens adhérents à la CGT, organisés dans les Unions fédérales des ingénieurs, cadres et techniciens (UFICT) de leur fédération professionnelle. Elle est affiliée au réseau Eurocadres au niveau européen et est membre cofondateur de la Maison des lanceurs d'alerte[1],[2],[3].

CGT, ingénieurs et cadres avant l'UGICT[modifier | modifier le code]

La syndicalisation des ingénieurs et cadres au sein de la Centrale éminemment ouvrière qu'a été la CGT remonte aux lendemains de la Libération. Dans le cadre de la "Bataille de la production", lancée par les organisations ouvrières politiques et syndicales dès la fin de l'année 1944, il était apparu nécessaire d'associer l'ensemble du salariat à cette entreprise visant à reconstruire les infrastructures industrielles et de transport. Lors de son discours prononcé à Waziers, le , Maurice Thorez a la dent dure contre les porions désorganisateurs de la production, mais à l'encontre d'un ouvriérisme sommaire il dit la nécessité pour les "Comités de puits" (puisqu'il s'adresse aux mineurs) d'associer les "ingénieurs et les agents de maîtrise" à des conférences devant l'assemblée des mineurs, avant les prises de décision. Et il poursuit :

« Je pense qu'en définitive la décision reste à l'ingénieur et qu'une décision doit être appliquée sur l'ordre de l'ingénieur, autrement il n'y a pas d'autorité possible, d'exploitation possible[4]. »

Mais Maurice Thorez n'inventait rien. Dans son rapport introductif au Comité confédéral de la CGT, tenu le , Benoît Frachon terminait celui-ci en consacrant une place particulière aux ingénieurs cadres et techniciens dans la CGT. Il énumère les structures mises en place dans chaque fédération et rappelle la Constitution d'un "Cartel confédéral des ingénieurs et techniciens", dont l'un des membres, Pierre Le Brun, ingénieur, est proposé pour siéger au Bureau confédéral[5] :

« Cette catégorie de travailleurs, trop longtemps séparée artificiellement des ouvriers manuels se rend compte que son intérêt et celui de la nation lui commande d'être avec les ouvriers. (...)La CGT a pris toutes les mesures nécessaires en vue d'assurer, dans les fédérations, le libre essor des syndicats d'ingénieurs et de cadres. »

Cartel confédéral des cadres[modifier | modifier le code]

De fait la création d'un Cartel confédéral des cadres, au sein de la CGT est une décision du Bureau de la CGT prise en . L'annonce en est faite le [6] :

« Le bureau de la CGT après avoir consulté les fédérations d'industrie a décidé de créer un cartel confédéral des cadres. Les agents de maîtrise, techniciens, ingénieurs, chefs de service et directeurs seront désormais affiliés à leur fédération. À l'intérieur de celles-ci, ils seront groupés en sections ou syndicats spéciaux et en une section fédérale des cadres. Ces sections fédérales des diverses industries seront réunies en un cartel confédéral des cadres qui s'occupera de défendre les intérêts généraux des techniciens et personnels de direction.Ces mesures renforceront encore le puissant courant d'adhésion qui les portent vers la CGT. »

Le secrétaire général de ce cartel confédéral des cadres est un ingénieur chimiste : Roger Pascré[7].

Les choses se mirent en place...fort lentement pourtant et la structure mise en place ressortait sans doute peu lisiblement sur le terrain. Trois ans et demi après, malgré la scission syndicale de Force ouvrière, ce "Cartel confédéral des ingénieurs et cadres" se mue en une Union générale des ingénieurs et cadres, dont le Congrès fondateur se tient les 24-[8] Un 2e Congrès a lieu les 9-, puis l'organisation périclite. Mais dans certains secteurs, le syndicalisme CGT des cadres demeure vivace, notamment dans les entreprises nationalisées, tel EDF-GDF, où Pierre Le Brun fut administrateur de 1946 à 1950, date où il fut révoqué par le gouvernement[9], et dans quelques branches de la Fonction publique (Finances).

Refondation de l'UGIC-CGT 1963-1965[modifier | modifier le code]

L'évolution du salariat, l'accroissement des tâches de conception et de management, les débuts de la révolution cybernétique, poussent la CGT à remettre sur le feu une organisation des ingénieurs et cadres qui allie la spécificité de travail et de revendications propres à ces catégories avec celles de l'ensemble du salariat ouvrier et employé.

  • , renaissance-création de l'UGIC lors d'une Conférence nationale des ingénieurs cadres et techniciens, tenue juste avant le 34e Congrès de la CGT. Le secrétaire général de cette organisation est un ingénieur d'EDF, René Le Guen[10].
  • 15- : 1er Congrès, à Ivry-sur-Seine, dans la salle même où s'ouvre le après-midi, le 35e Congrès de la CGT. 12 % des délégués ont moins de 30 ans ; 41,5 % ont entre 30 et 40 ans[11]. Officiers de la Marine marchande, cadres des entreprises Berliet, Bull, Air France, Sud-Aviation, de la Sécurité sociale, d'EDF, de GDF, de la Défense nationale, les interventions soulignent l'ampleur des problèmes de la catégorie, le poids idéologique et structurel qui en restreint la liberté d'expression et l'aspiration à la démocratisation de la gestion. La parution d'un mensuel diffusé à partir d' est programmée. Ce sera la revue Options[12].
  • Le Congrès élit une direction où la présence d'un membre du Bureau confédéral souligne l'importance de la nouvelle structure :
    • Président : André Berteloot, secrétaire de la CGT
    • Secrétaire général : René Le Guen
    • Secrétaires : René Lefort, André Jaéglé, Marc Descostes, Pierre-Louis Marger, Maurice Ophol.

Liste des congrès nationaux de l'UGICT[modifier | modifier le code]

  • 1er congrès : 15 - 1965, (voir ci-dessus) Paris
  • 2e congrès : 15 - 1967, Paris
    • 450 délégués, dont 102 ingénieurs, 98 cadres de direction, etc.
  • 3e congrès : -1er juin 1969, Montrouge (Hauts-de-Seine).
    • L'UGIC devient l'Union des ingénieurs, cadres et techniciens, UGICT. 420 délégués, dont 37 % de techniciens (32 % en 1967)[13] L'organisation revendique 40 000 adhérents, mais constate que la CGT syndique 100 000 ingénieurs, cadres et techniciens[14]. La majorité d'entre eux est donc hors de l'organisation spécifique créée par ...la Cgt elle-même. Un nouveau président de l'UGICT est élu, Jean-Louis Moynot, le secrétariat national compte une femme (sur 10 membres).
  • 4e congrès : 20-21- 1971, Palais de congrès, Versailles (Yvelines)  : 671 délégués.
  • 5e congrès : 1-2- 1974, Versailles, (Yvelines).
    • La CGT compterait 230 000 syndiqués cadres, techniciens et agents de maîtrise[15].
  • 7e congrès : 21 au 1979, Lyon (Rhône).
    • 857 délégués représentent 95 921 syndiqués[16]. La moyenne d'âge du congrès est de 38 ans, les femmes sont 12,3 % de ces délégués. Les délégués se répartissent de la façon suivante :
      • ingénieurs et cadres, 251 soit 36,3 % (52 femmes parmi eux)
      • agents de maîtrise, 135 délégués soit 19,5 % (12 femmes)
      • techniciens, 247 délégués soit 35,7 % (45 femmes)
    • le Bureau national élu compte 17 membres dont 6 sont au secrétariat. René Le Guen est réélu secrétaire général, Alain Obadia est élu secrétaire général adjoint.
  • 8e congrès : 22 au 1982, Nanterre (Hauts-de-Seine).
    • L'UGICT annonce 320 000 adhérents. Le congrès témoigne-t-il de l'implantation de l'organisation ? 11,2 % des délégués sont ingénieurs, 32,4 % sont des cadres, 35,6 % sont des techniciens, 19, 1 % sont agents de maîtrise[17]
    • Alain Obadia, cadre à la RATP succède à René Le Guen au secrétariat général de l'Ugict.
  • 9e congrès : - 1985, Toulouse (Haute-Garonne) (Université P. Sabatier)
    • 678 délégués sont réunis. La moyenne d'âge est de 39 ans.
    • 107 femmes sont déléguées, soit 15,9 %.(taux de 13 % en 1982)
    • Sur l'ensemble des délégués les ingénieurs sont 11,5 %, Les cadres supérieurs sont 3,3 %, les cadres administratifs sont 17,5 %, Les techniciens sont 35,6 %, les agents de maîtrise sont 21,1 %[18].
    • Par secteurs d'activité, ils sont 20,4 % issus du secteur privé, 33,4 % sont issus du secteur public, et 42,5 % travaillent dans le secteur nationalisé (de 1985).
    • Ainsi 123 délégués proviennent de l'activité "Énergie", 108 de la "Métallurgie, 41 de la "Chimie", 51 des "Chemins de fer", 30 des PTT, etc.
    • Géographiquement, 259 délégués travaillent en Région parisienne, 61 de Midi-Pyrénées (où se déroule le congrès), 58 de Rhône-Alpes, 46 de Provence-Côte d'Azur.
  • 10e congrès : 7 au 1988, Arles (Bouches-du-Rhône).
    • 684 délégués assistent au congrès[19], dont 581 représentent directement les syndicats ou sections. 70 départements sont représentés. Parmi ces délégués, 38 % sont ingénieurs ou cadres, 39 % sont des techniciens, 16 % sont agents de maîtrise. 7 % sont "divers" : médecins, Vrp, enseignants ou chercheurs.
    • 20 % des congressistes sont des femmes (+ 5 % par rapport au précédent congrès).
    • l'âge moyen du congrès est 41 ans.
    • Les délégués portent les voix de 57 803 syndiqués « UGICT ». De nouveaux statuts sont adoptés. 53 999 (sic) voix votent ce changement, 3 804 voix s'abstiennent.
    • Le décompte des effectifs syndiqués, alors que l'organisation célèbre son 25e anniversaire fait apparaître les deux chiffrages des adhérents. Le rapport du secrétaire général annonce, pour l'exercice 1987, 128 000 adhérents[20]...En fait, moins de la moitié des ICT (Ingénieurs, cadres et techniciens) ayant une carte « CGT » est organisée dans l'UGICT. Comme lors des précédents congrès.
  • 11e congrès : 17- 1992, Nanterre (Hauts-de-Seine).
    • Le congrès entérine le départ d'Alain Obadia, et procède à l'élection de Maïté Demons au secrétariat général de l'Ugict. La presse[21] pointe les controverses internes (l'ancien dirigeant de l'UGICT, René Le Guen, s'affirme publiquement critique envers une organisation qui perdrait son "caractère de classe" (sic)).
    • Il ne semble pas que l'accession d'une femme à la direction de l'organisation soit commentée en tant que telle, c'est-à-dire comme la féminisation de la direction. Or, malgré ses retards, l'UGICT-CGT est alors la seule organisation confédérale de l'encadrement à élire une femme à sa direction.
  • 12e congrès : 21- 1996, Nantes (Loire-Atlantique).
    • Selon un dossier de presse[22] l'UGICT CGT compte en 1994, 57 684 adhérents, dont 22 339 sont dans la Fonction publique. L'UGICT est présente dans 3 029 entreprises et établissements.
    • L'orientation de l'organisation est approuvée par 95,34 % des congressistes (1,1 % contre, et 3,56 % d'abstentions). Gérard Delahaye, qui a succédé à Maïté Demons est confirmé secrétaire général de l'UGICT.
  • 15e congrès : 27- 2007, Marseille (Bouches-du-Rhône)[24]
    • Les adhérents sont (fin 2005, année comptable prise en compte) au nombre de 67 250. Selon cette source, ils étaient 63 200 en 2001 , 62 000 en 2003 , 64 850 en 2004.
    • 458 délégués prennent part au congrès (ils étaient 445 au congrès de 2004), dont 362 ont voix délibératives, représentant 66 000 syndiqués.
    • Les femmes sont 147, en progression de 40 sur le précédent congrès. Cette féminisation se retrouve à la Commission exécutive élue : 27 femmes sur un total de 62 membres.
  • 16e congrès : du au , à Vichy (Allier).
    • 402 délégués représentants 65 161 voix (pour un nombre de syndiqués annoncés à 72 800[25]
    • Sur les 343 délégués présents le premier jour, 102 sont des femmes, soit 30 % des congressistes.
  • 17e congrès : du 20 au 2014, à Dijon (Côte-d'Or)
    • "La CGT pèse 21 % aux dernières élections de représentativité dans les deuxièmes et troisièmes collèges du privé" (intervention introductive de la secrétaire générale Marie-José Kotlicki). Un sondage commandité par l'UGICT constate : 52 % des cadres (contre 41 % en 2012) jugent que le management se détériore; 75 % des cadres ne se sentent pas associé(e)s aux choix stratégiques de leur entreprise (82 % dans le secteur public; 75 % des cadres signalent un débordement de la vie professionnelle sur la vie privée quels que soient la taille de l'entreprise et le secteur d'activité professionnel en raison des nouvelles technologies.
    • L'UGICT fait état de sa situation : 82 658 syndiqués en 2012, 80 658 en 2011, 69 347 en 2007.
    • 372 délégué(e)s participent au congrès. Thierry Lepaon constate que si les ingénieurs, cadres, agents de maîtrise et techniciens composent 47 % du salariat, ils ne sont que 22 % des adhérents de la Cgt[26]
    • Les rapports d'activités et d'orientation sont approuvés par 97 à 99 % des délégué(e)s.
  • 18e congrès : du 20 au 2018, à Perpignan (Pyrénées-Orientales)
    • L'UGICT fait état de 80 237 syndiqués en 2016 , soit une perte de 1 271 adhérents depuis 2014[27]
    • 13 % de ses syndiqués ont moins de 35 ans. L'âge moyen de ces adhérents est de 47 ans. 34 % sont des femmes. 32 % sont des cadres et ingénieurs, 68 % des techniciens et agents de maîtrise.
    • Le congrès élit un binôme féminin à la direction de l'UGICT, deux secrétaires générales : Marie-José Kotlicki et Sophie Binet[28].
  • 19e congrès : du 23 au 2021, à Rennes (Ille-et-Vilaine)
    • Le congrès réunit 298 délégués, dont 35 % des femmes. Il y est fait état de 78 386 adhérents en 2019. Les différents rapports et le document d'orientation sont approuvés par plus de 90 % des votes exprimés[29].
    • Le congrès élit la direction de l'UGICT, dont le secrétariat est assumé par quatre femmes et deux hommes. La secrétaire générale en est Sophie Binet[30]. À la suite de l'élection de Sophie Binet comme secrétaire générale de la CGT, le Conseil National de l'Ugict a élu Caroline Blanchot à la direction de l'Ugict en juin 2023.

Direction[modifier | modifier le code]

La direction de l'UGICT CGT réside en un Bureau national de 20 membres environ, au sein duquel sont élus le secrétaire général et les secrétaires. La Présidence de l'Ugict a été supprimée au cours des années 1970. Élu au Bureau confédéral de la CGT en 1982, Alain Obadia garde la Direction de l'Ugict jusqu'en 1992. Il est remplacé dans cette dernière fonction par Maïté Demons, secrétaire de l'Ugict depuis 1988. Elle aussi accède au Bureau confédéral de la CGT. Première femme à diriger l'UGICT [31], elle meurt en 1993. Elle est remplacée par Gérard Delahaye, qui est élu au Bureau confédéral de la CGT en 1995. Depuis le 48e Congrès de la CGT, la "double casquette" semble abandonnée.
Il est à noter qu'au cours de son histoire la CGT a fait appel pour sa direction, à des hommes et des femmes dont l'activité professionnelle relevait ou relève de l'encadrement, mais que l'activité syndicale amenait à diriger des syndicats et fédérations sans distinction de statut professionnel. Ce fut le cas de René Belin, Lucien Jayat, Pierre Le Brun, Alain Le Léap, Henri Raynaud, René Duhamel, André Berteloot, René Buhl, Gérard Alezard, Gérard Gaumé, Lydia Brovelli, Maryse Dumas, Jean-Christophe Le Duigou (liste non exhaustive).

  • 1969
    • Président : Jean-Louis Moynot, 32 ans, ingénieur (Fédération des Métaux), membre du Bureau confédéral de la CGT, membre du Conseil économique et social
    • Secrétaire général : René Le Guen, 47 ans, ingénieur à Gaz de France (GNC), administrateur de Gaz de France (nommé en 1946)
    • Secrétaires (9) :
      • Suzanne Cartier, syndicat du Crédit
      • Marc Descostes, ingénieur, GNC (fédération de l'Énergie)
      • Gérard Desseigne, SNCIM (Fédération des métaux)
      • Jean Grosvalet, SNCIM (Fédération des Métaux)
      • André Jaéglé, ingénieur IGN (Équipement) rédacteur en chef de Options, organe mensuel de l'UGICT
      • René Lefort, RATP (Fédération des Transports)
      • Pierre-Louis Marger, ingénieur, SNCIM (Fédération des Métaux), membre du Conseil économique et social
      • Maurice Ophol, Sécurité sociale
      • Henri Sauvinet, ingénieur (Fédération de la Chimie)
  • 1971
    • Président : Jean-Louis Moynot
    • Secrétaire général : René Le Guen
    • Secrétaires (5)
      • Suzanne Cartier
      • André Jaéglé
      • Pierre-Louis Marger
      • Maurice Ophol
      • G. Page
  • 1979
    • Secrétaire général : René Le Guen, membre du Conseil économique et social
    • Secrétaire général adjoint : Alain Obadia, cadre (Transports-RATP)
    • Secrétaires (4)
      • André Jaéglé, ingénieur (Fédération de l'Équipement)
      • Guy Juquel, technicien (Fédération des travailleurs de l'État)
      • Henri Sauvinet, ingénieur (fédération de la Chimie)
      • Marie-Thérèse Valadas, technicienne (FEEN-CGT: Syndicat national des travailleurs de la Recherche scientifique)
  • 1982
    • Secrétaire général : Alain Obadia, 32 ans diplômé en sciences politiques, cadre à la RATP. Élu membre du Bureau confédéral de la CGT en 1982.
    • Secrétaires (6)
      • Jacques Brocard, technicien (fédération des métaux)
      • Jocelyne Guiheu-Fessart, assistante sociale
      • Guy Juquel, technicien
      • Pierre-Louis Marger, ingénieur (métallurgie)
      • Henri Sauvinet, ingénieur
      • Maurice Wulfman, cadre supérieur à EDF
  • 1985
    • Secrétaire général : Alain Obadia
    • Secrétaires (6)
      • Maïté Demons, cadre à la Sécurité sociale
      • Jacqueline Bonnefoy, cadre A aux PTT
      • Guy Juquel
      • Henri Sauvinet
      • Maurice Wulfman
  • 1988
    • Secrétaire général : Alain Obadia
    • secrétaires (6)
      • Maïté Demons, cadre à la Sécurité sociale.
      • Pascal Janots, ingénieur, SNTRS
      • Jean-Pierre Linocier, directeur de Maison des jeunes
      • Guy Juquel,
      • Henru Sauvinet,
      • Guy Scat, technicien agricole.
  • 1992
    • Secrétaire générale : Maïté Demons, 46 ans, cadre supérieure à la Sécurité sociale, membre la CE de la CGT depuis 1982, secrétaire de l'UGICT depuis 1985. Élue membre du Bureau confédéral de la CGT en 1992.
  • 1993
    • Secrétaire général : Gérard Delahaye, technicien de banque, élu à la CE de la CGT en 1992. Âgé de 43 ans, il succède à Maïté Demons décédée en .
  • 1996
    • Secrétaire général : Gérard Delahaye, membre du Bureau confédéral de la CGT depuis 1995.
    • Secrétaires (7):
      • Jean Claude Gagne
      • Guy Juquel
      • Philippe Masson
      • Valérie Estoune
      • Michèle Baracal
      • Michel Donneddu
      • Jean-François Bolzinger
  • 2001
    • Deux secrétaires généraux succèdent à Gérard Dalahaye qui reprend une activité professionnelle[32]
      • Jean-François Bolzinger, 48 ans, ingénieur informatique (entreprise Bull, Yvelines) (fédération de la Métallurgie)
      • Marie-José Kotlicki, 43 ans, cadre des finances (Bouches-du-Rhône)
  • 2007
    • Secrétaire générale : Marie-José Kotlicki, cadre, membre du Conseil économique, social et environnemental (fédération des Finances)
    • Secrétaire général adjoint : Jean-François Bolzinger
    • Secrétaire-trésorier : Denis Le Meur
    • Secrétariat[33] : Gilles Benateau, Sylviane Lejeune.
    • Bureau : 11 membres, dont 6 femmes. Il est à noter que la direction de l'UGICT respecte une stricte parité hommes-femmes.
  • 2011
    • Le Congrès élit la même direction, selon le compte-rendu du Congrès[34].
    • Secrétaire générale : Marie-José Kotlicki, membre du CESE (Conseil économique, social et environnemental). 51 ans, cadre aux Impôts, syndicat SNADGI (fédération des Finances). Membre de la CE (commission exécutive) de la CGT
    • Secrétaire général-adjoint : Jean-François Bolzinger. Cadre dans l'entreprise Bull, il y a été membre (élu) du Conseil d'Administration. 57 ans, issu de la Fédération de la métallurgie, il a été membre de la CE de la CGT de 1995 à 2009[35].
    • Secrétariat (5 membres)
    • Gilles Benateau, technicien dans l'Énergie, 51 ans.
    • Denis Le Meur, cadre de la Fonction publique, 50 ans.
    • Sylviane Lejeune, cadre de la Fonction publique, 51 ans.
    • Jean-Luc Molins, cadre à France-télécom, 48 ans, membre de la direction des cadres CGT de la fédération des activités postales et de télécommunication.
    • le Bureau national comprend huit membres, dont cinq femmes.
  • 2014
    • Deux femmes dirigent l'UGICT  : Marie-José Kotlicki (fédération des Finances) est réélue secrétaire générale. Sophie Binet (fédération de l'Enseignement et de la recherche, FERC) est secrétaire générale-adjointe. Âgée de 32 ans, elle est aussi membre du Bureau confédéral de la Cgt de 2013 à 2015.
    • 4 autres membres complètent le secrétariat : Gilles Benateau (fédération Mines-énergie), Vincent Gautheron (fédération des Transports), Sylviane Lejeune (fédération Enseignement-recherche), Jean-Luc Molins (fédération des Activités postales et de télécommunications)[36]
    • le Bureau national élu compte 16 membres avec parité complète femmes/hommes. La plupart des organisations "cadres" des fédérations de la Cgt sont représentées : Énergie, Cheminots, Organismes sociaux, Santé-action sociale, Chimie, Livre-Communications, Transports, Banques-Assurances, Services publics, Métallurgie, Poste et Activités de Télécommunications, Équipement, Finances, Enseignement et Recherche.
    • la Commission exécutive compte 68 membres avec parité complète et forte représentation de la "province" (30 provinciaux pour 38 Île-de-France). Les organisations UGICT suivantes, non présentes au Bureau sont représentées : Verre-Céramique, Sociétés d'études, Textile, Professionnels de la vente, Commerce, Fonctionnaires, Travailleurs de l'État.

Poids de l'UGICT CGT[modifier | modifier le code]

Résultats des élections prud'homales, collège encadrement[modifier | modifier le code]

  • 1979 : 16,8 %
  • 1982 : 12,9 %
  • 1987 : 14,6 %
  • 1992 : 13,9 %
  • 1997 : 16,2 %
  • 2002 : 15,8 %
  • 2008 : 16,9 %

Représentativité aux élections professionnelles[modifier | modifier le code]

Pour la période comprise entre le et le , les résultats des élections professionnelles permettent d'établir la représentativité "officielle" des organisations syndicales "ingénieurs-cadres-maîtrise-techniciens" concernent 4 886 470 inscrits (2e et 3e collèges), soit 38,2 % du total des inscrits relevant de ces catégories. La CGT se positionne en seconde position[37] :

  • CFDT : 26,84 % ; CGT : 20,98 %; CGC : 18,14 %; FO : 13,83 %; CFTC : 9,42 %.

Organisations de cadre dans l'UGICT-CGT[modifier | modifier le code]

La plupart des fédérations CGT ont une organisation spécifique UGICT concernant les ingénieurs, cadres et techniciens. Lors du congrès de 2014, 23 fédérations couvrant 25 branches professionnelles étaient représentées.

Bibliographie, sources[modifier | modifier le code]

  • Marc Descostes et Jean-Louis Robert (direction), Clefs pour une histoire du syndicalisme cadre, éditions ouvrières, Paris, 1984, 276 p. (ISBN 2-7082-2386-0)
  • Gérard Salkowsky, L'impensable syndicalisme. Ingénieurs, cadres, techniciens : des identités en mutation, Institut d'histoire social de l'UGICT-CGT, Montreuil, 2014, 190 p.
  • Options, revue mensuelle de l'UGICT-CGT, 649 numéros parus de à . En particulier le n° 146, , p. 20-21, article de Marc Mentré, "La naissance". Et les numéros d'après chaque congrès. les plus récents : n° 526-; n° 566-; n° 597-.
  • L'Humanité, , p. 4, article compte-rendu du 1er congrès de l'UGIC : Fernand Chatel, "Le Congrès constitutif de l'U.G.I.C. a reflété les transformations qui s'opèrent parmi les ingénieurs, cadres et techniciens".
  • L'Humanité, , p. 5, compte-rendu du 3e congrès de l'UGIC, article de Raymond Gelly et discours de Benoît Frachon, président de la CGT.
  • Le Monde, , article rendant compte de ce même 3e congrès de l'UGICT : Joanine Roy, "Les cadres de la CGT veulent s'allier aux travailleurs manuels sans abandonner la défense de leurs intérêts spécifiques."
  • L'Humanité, , compte-rendu du 5e congrès de l'UGICT : Raymond Gelly, "À l'issue de son congrès l'UGICT décide de former des syndicats de cadre dans les entreprises."
  • L'Humanité, , p. 6, article compte-rendu du 8e congrès de l'UGICT : Claudine Ducol, "L'UGICT, une force d'innovation pour le changement."
  • Le Monde, , article de Jean-Michel Normand : "Le modèle ouvrier en déshérence. La CGT rejette l'ouvriérisme. À la recherche d'une nouvelle identité et d'une nouvelle clientèle."
  • Le Monde, , article de Jean-Michel Normand : "Polémique entre orthodoxes et modernistes. Le sort du journal Options divise la CGT."
  • L'Humanité, , p. 9, compte-rendu du 12e congrès de l'UGICT : Alain Raynal, "De l'activité syndicale spécifique aux convergences revendicatives" et interview de Gérard Delahaye, secrétaire général de l'UGICT.
  • Le Monde, , article de Lætitia Van Eeckhout : "Alain Obadia, ancien secrétaire de la CGT, un syndicaliste au modernisme dérangeant."
  • René Le Guen, avec la collaboration de René Gaudy, Voyage avec des cadres, Le GNC 40 ans pour quoi faire, éditions sociales, 1977

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mediacités, « TRIBUNE - 17 associations et syndicats créent la Maison des lanceurs d’alerte », sur Mediacités, (consulté le )
  2. UD69, « La CGT pour les ingénieurs, cadres et techniciens », sur ud69.cgt.fr (consulté le )
  3. UGICT-CGT, « L'Ugict-CGT membre co-fondateur de la Maison des Lanceurs d’alerte », sur ugict.cgt.fr, (consulté le )
  4. Œuvres de Maurice Thorez, tome 21, "Produire, faire du charbon", p. 164, éditions sociales, 1963.
  5. La bataille de la Production, Benoît Frachon, articles et discours, p. 151, éditions sociales, 1946 .
  6. l'Humanité, 29 décembre 1944, page 2.
  7. Émeric Tellier, notice « Roger Pascré (Crépeaux Roger, dit », in Le Maitron en ligne.
  8. Article titré "La naissance", publié dans le N° 146 d' Options, 21 mars 1988, p. 20-21, basé sur un entretien d'un des fondateurs de l'Ugict, Marc Descotes.
  9. René Gaudy, notice « Pierre Le Brun » dans le volume spécialisé Gaziers-électriciens du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, réalisé sous la direction de Michel Dreyfus. La même source renseigne sur "René Le Guen".
  10. René Le Guen (1921-1993) a mené parallèlement une "carrière" de responsable Cgt, avec une militance au PCF, dont il fut membre du Comité central dès 1970, mais qui n'accède au Bureau politique de cette formation, en 1979, que lorsqu'il se met en retrait de ses responsabilités à l'UGICT. Il a siégé également au Conseil d'administration d'EDF et au Conseil économique et social.
  11. Compte-rendu du "Congrès constitutif de l'UGIC" dans l'Humanité, 17 mai 1965. Le journaliste Fernand Chatel consacre un article sur quatre colonnes du jour à ce Congrès qui « reflète les transformations qui s'opèrent parmi les ingénieurs, cadres et techniciens ».
  12. Basée sur un dossier mensuel sérieusement étayé, la revue Options « syndicales, économiques, sociales » est-il précisé en « une », paraît sur un format peu courant, 21 x 21 cm. Le premier rédacteur en chef est un ingénieur de l'IGN André Jaéglé. Pour exemple le dossier du N° 2, "un cadre est-il vieux à 35 ans ?" couvre 22 pages des 80 pages de la publication. Le titre de chaque dossier apparaît sur la tranche visible de la revue. Rien n'est négligé pour lui donner un caractère sérieux et documentaires de référence.
  13. André Jaéglé, l'U.G.I.C.T., article dans Options, N°39, juillet-août 1969.
  14. Compte-rendu du congrès de l'Ugict, l'Humanité, 23 juin 1969, page 5.
  15. l'Humanité, 4 février 1974, article de Raymond Gelly, le spécialiste "syndicats" du journal. Ce chiffre ne correspond sans doute pas à celui des adhérents de l'UGICT : celle-ci n'a pas de structure dans plusieurs entreprises où la Cgt est présente. Un des ponts de discussion du congrès est d'ailleurs "la formation de syndicats UGICT" dans les entreprises.
  16. Compte-rendu du 7e congrès de l'Ugict, La Vie ouvrière, juin 1979.
  17. compte-rendu du 8e congrès, l'Humanité, avril 1982.
  18. Compte-rendu du congrès dans le Bulletin des inspecteurs de la CGT-PTT, N° 5, juillet-août 1985. C'est là une des meilleures visions de l'UGICT.
  19. Options, N° 160, 29 décembre 1988. Numéro rendant compte du Xe Congrès de l'Ugict-Cgt.
  20. Le Monde, 13 décembre 1988.
  21. Le Monde, 24 mai 1992
  22. l'Humanité, 22 mars 1996, "l'UGICT CGT en quelques chiffres".
  23. Après 2003, l'activité de l'UGICT se retrouve transcrite dans le courrier électronique hebdomadaire à destination de ses adhérents. Ces archives sont consultables en ligne sur le site Ugict.
  24. Devenu bimensuel, l'organe de l'Ugict-Cgt Options rend compte du 15e Congrès en son numéro 526, du 10 avril 2007. Mais aucune donnée chiffrée ne renseigne sur la composition du-dit congrès, et c'est le compte-rendu intégral publié sur le site de l'Ugict qui permet d'expliciter les résultats des votes. Ainsi le rapport d'orientation est adopté par 88,63 % des voix, refusé par 2,44 % et 8,93 de ces voix s'abstiennent.
  25. Compte-rendu du 16e congrès sur le site de l'UGICT-CGT et dans la revue Options, numéro 566, avril 2011.
  26. Tous les chiffres cités ici proviennent du compte-rendu du 17e Congrès de l'UGICT-CGT, paru dans sa revue mensuelle Options, n°597 mai 2014. Voir aussi le site internet de l'UGICT.
  27. Document préparatoire au congrès, site de l'UGICT-CGT
  28. Élue à la Commission exécutive de la CGT, Sophie Binet y est aussi « pilote du collectif femme mixité », cf Options, N° 635, mars 2018
  29. Orientations de l'UGICT validées par son 19e congrès
  30. Options, mensuel de l'UGICT-CGT, n° 671, novembre-décembre 2021, p. 46.
  31. et sans doute (à vérifier) est-elle la première femme à diriger un syndicat confédéral de cadres.
  32. Le Peuple, organe officiel de la CGT, janvier 2001, documents confédéraux : « L'Ugict a décidé d'une succession innovante (parité, collégialité et complémentarité public/privé) avec un tandem de secrétaires généraux »
  33. Organigramme de l'UGICT, sur le site officiel de cette oranisation, relevé en janvier 2011
  34. Site de l'UGICT-CGT, rubriques Congrès, et organigramme, consultées le 14 avril 2011. Les autres renseignements (âges, fédérations d'origine, proviennent des comptes-rendus des Congrès de la Cgt, publiés par la Nouvelle vie ouvrière (NVO)
  35. Jean-François Bolzinger est aussi membre du Comité national du Parti communiste français. Cf site national du PCF, organismes de direction élus en 2010, lors du Congrès de ce parti
  36. Compte-rendu du XVIIe Congrès de l'UGICT, site internet UGICT.
  37. chiffres relevés dans l'étude de la syndicalisation "UGICT" lors du XVIIe Congrès (mai 2014), site UGICT déjà cité

Liens externes[modifier | modifier le code]