Groupe UDI et indépendants

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Groupe UDI et indépendants
Image illustrative de l’article Groupe UDI et indépendants
Chambre Assemblée nationale
Législature(s) XIVe - XVe législature
(Cinquième République)
Fondation (groupe UDI)
Disparition
Ancien(s) nom(s) Union des démocrates et indépendants
Les Constructifs : républicains, UDI, indépendants
UDI, Agir et indépendants
Partis membres Union des démocrates et indépendants
Force européenne démocrate
A here ia Porinetia
Divers droite
Président Jean-Christophe Lagarde (2017-2022)
Représentation
19  /  577
Positionnement Centre droit
Idéologie Social-libéralisme
Démocratie chrétienne
Europhilie

Le groupe UDI et indépendants (UDI) — anciennement groupe Union des démocrates et indépendants (2012-2017), groupe Les Constructifs : républicains, UDI, indépendants (2017) et groupe UDI, Agir et indépendants (2017-2019 ; 2019-2020) — est un ancien groupe parlementaire de centre droit à l'Assemblée nationale. Fondé en 2012 par Jean-Louis Borloo, il est dissous à l’ouverture de la XVIe législature. La plupart des députés UDI réélus rejoignent alors le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT).

Historique[modifier | modifier le code]

XIVe législature[modifier | modifier le code]

Le groupe est constitué le , jour de l'ouverture de la XIVe législature de la Ve République, par des députés issus du Parti radical (PR), du Nouveau Centre (NC), de l'Alliance centriste (AC), du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) et Divers droite (DVD), sur la base de l'Union des radicaux, centristes, indépendants et démocrates (URCID). Jean-Louis Borloo est choisi pour être le président du groupe, et le ministre sortant de la Fonction publique, chef de file du groupe Nouveau Centre de 2007 à 2011, François Sauvadet, devient vice-président. Il sert de base à la création d'un parti du même nom, fédérant ces différentes formations politiques, le .

Il est initialement formé de 12 membres (5 radicaux sur les 12 élus, mais aussi 5 des 12 députés du Nouveau Centre opposés à Hervé Morin et emmenés par Jean-Christophe Lagarde et François Sauvadet, ainsi que deux Divers droite, Jean-Christophe Fromantin, et François-Xavier Villain, ex-vice-président de Debout la République[1]), auxquels s'ajoutent dans un premier temps les trois députés polynésiens proches de Gaston Flosse[2]. Le . Face à ce mouvement, Hervé Morin et ses partisans décident de se rallier au nouveau groupe parlementaire[3], ainsi que les 2 députés néo-calédoniens de Calédonie ensemble.

Au fil des jours précédant la création des groupes, plusieurs autres députés s'y inscrivent, notamment Gilles Bourdouleix (président et seul député du CNIP), les deux députés de l'Alliance centriste de Jean Arthuis, ainsi que Yannick Favennec, membre de l'UMP.

Le , le député radical Michel Zumkeller quitte le groupe UMP et rejoint le groupe de l'UDI. Il ne l'avait pas rejoint plus tôt car il craignait « un petit combat des chefs à 15 ». Voyant que l'union semblait véritablement avoir lieu il a finalement rejoint le rassemblement[4].

Le groupe collabore avec l'UMP dans l'opposition, mais n'excluait pas de voter certains textes de la majorité[5].

Le , les membres de l'UDI votent blanc lors de l'élection du président de l'Assemblée nationale dans laquelle s'affrontent Claude Bartolone (PS, élu) et Bernard Accoyer (UMP, président sortant)[6].

Après la retraite politique de Jean-Louis Borloo pour cause de maladie, le groupe UDI élit Philippe Vigier comme président en [7].

XVe législature[modifier | modifier le code]

Le , le groupe Union des démocrates et indépendants fusionne avec des élus de Les Républicains au sein du groupe Les Constructifs : républicains, UDI, indépendants. Cette constitution est annoncée le par Thierry Solère et Jean-Christophe Lagarde pour rassembler les députés qui « prônent une attitude constructive vis-à-vis des réformes dont le pays a besoin qui seront proposées par le gouvernement »[8],[9].

Le groupe s'est déclaré comme membre de l'opposition parlementaire et revendique un positionnement à droite et au centre de l'échiquier politique. Ses responsables ont indiqué que le groupe n'adopterait pas de position commune lors du vote de confiance au gouvernement Philippe II, ses membres étant libres de s'abstenir ou de voter la confiance[réf. nécessaire]. 12 députés votent pour la confiance, 23 s'abstiennent[10],[11].

Dans sa déclaration constitutive, les membres du groupe se présentent également notamment comme des « européens convaincus », « partisans d'une société libérale », « adeptes des valeurs de laïcité, de responsabilité et du mérite républicain », « en faveur de l'égalité des hommes et des femmes et le respect des minorités », « soucieux du devenir de la planète » et « ouverts au monde ».

Laure de La Raudière, candidate du groupe à la présidence de l'Assemblée nationale, obtient 34 voix lors du scrutin du [réf. nécessaire].

Leur positionnement administratif comme groupe de l'opposition a permis à Thierry Solère d'obtenir le poste de questeur traditionnellement alloué à l'opposition[12].

À la rentrée 2017, le groupe est l'objet de tensions internes, les députés UDI déplorant de voir le groupe LREM ne traiter qu'avec l'équipe de Thierry Solère et de Franck Riester, une «  bande  » où «  tous veulent être ministre »[13].

À la suite du départ de Thierry Solère et de la création du parti politique Agir, le groupe change son organisation et sa dénomination à l'occasion de sa réunion du . Il s'intitule désormais « groupe UDI, Agir et indépendants », et est coprésidé par Jean-Christophe Lagarde et Franck Riester[14].

En , une grande partie du groupe vote contre le projet de loi de finances 2019[15].

En , Jean-Christophe Lagarde menace d'exclure les membres de son groupe « alignés sur la position de la majorité », visant les élus Agir qui soutiennent le gouvernement où figure leur chef de file, Franck Riester, et dont le parti s'est allié à LREM lors des élections européennes, tandis que l'UDI a monté sa propre liste[16]. En , le groupe choisit d'être enregistré comme « minoritaire » — et non plus « d'opposition » — et restaure la mention « Agir » dans le nom du groupe, pour dissuader Olivier Becht d'organiser une scission pour former un groupe Agir[16]. Cette initiative n’est pas suffisante puisqu'un nouveau groupe, Agir ensemble, rassemblant notamment les neuf députés Agir du groupe soutenant ouvertement la majorité, est créé en [17].

Le , le groupe rejoint l'opposition[18].

Identité visuelle (logotype)[modifier | modifier le code]

Dénomination et composition[modifier | modifier le code]

Date Nom Membres App. Total Évolution %
Union des démocrates et indépendants (UDI) 27 27 4,68
Les Constructifs : républicains, UDI, indépendants (LC)[19] 34 1 35 en augmentation 8 6,07
[20] UDI, Agir et indépendants (UAI)[21] 28 1 29 en diminution 6
[20] UDI et indépendants (UDI)[22] 27 1 28 en diminution 1
[20] UDI, Agir et indépendants (UAI)[23] 28 0 28 en stagnation 0
[20] UDI et indépendants (UDI)[20] 18 0 18 en diminution 10

Organisation[modifier | modifier le code]

Présidents[modifier | modifier le code]

Liste des présidents de groupe successifs
Période Identité Parti Qualité
Jean-Louis Borloo UDI-PRV Député, élu dans la 21e circonscription du Nord (de 1993 à 2002 et de 2010 à 2014)
Maire de Valenciennes (de 1989 à 2002)
Philippe Vigier UDI-NC Député, élu dans la 4e circonscription d'Eure-et-Loir (depuis 2007)
Maire de Cloyes-sur-le-Loir (de 2008 à 2017)
Stéphane Demilly[24] UDI-LC (ex-NC) Député, élu dans la 5e circonscription de la Somme (2002-2020)
Maire d'Albert (de 1989 à 2017)
Franck Riester[24] LR puis Agir Député, élu dans la 5e circonscription de Seine-et-Marne (2007-2018)
Maire de Coulommiers (de 2008 à 2017)
Jean-Christophe Lagarde UDI-FED Député, élu dans la 5e circonscription de la Seine-Saint-Denis (2002-2022)
Maire de Drancy (de 2001 à 2017)

Secrétaires généraux[modifier | modifier le code]

  • 2012-2017 : Fanny Le Luel
  • 2018-2022 : Sébastien Guerin

Membres[modifier | modifier le code]

Composition 2012-2017[modifier | modifier le code]

Parti radical :

Force européenne démocrate :

Les Centristes :

Adhérents directs :

Députés Tapura Huiraatira :

Élus pour le Tahoeraa huiraatira, ils rejoignent en 2016 le Tapura Huiraatira.

Députés Alliance centriste :

Députés Calédonie ensemble :

Composition 2017-2022[modifier | modifier le code]

Nom Parti Circonscription
Thierry Benoit Horizons[25] 6e circonscription d'Ille-et-Vilaine
Guy Bricout UDI 18e circonscription du Nord
Pascal Brindeau UDI 3e circonscription de Loir-et-Cher
Béatrice Descamps UDI 21e circonscription du Nord
Philippe Dunoyer CE 1re circonscription de Nouvelle-Calédonie
Yannick Favennec-Bécot DVD 3e circonscription de la Mayenne
Philippe Gomès CE 2e circonscription de Nouvelle-Calédonie
Meyer Habib UDI 8e circonscription des Français établis hors de France
Grégory Labille UDI[26] 5e circonscription de la Somme
Jean-Christophe Lagarde UDI-FED 5e circonscription de la Seine-Saint-Denis
Sophie Métadier UDI 3e circonscription d'Indre-et-Loire
Pierre Morel-À-L'Huissier UDI[27] Circonscription de la Lozère
Christophe Naegelen UDI 3e circonscription des Vosges
Nicole Sanquer A here ia 2e circonscription de la Polynésie française
Valérie Six UDI 7e circonscription du Nord
Agnès Thill UDI 2e circonscription de l'Oise
André Villiers Horizons 2e circonscription de l'Yonne
Jean-Luc Warsmann UDI 3e circonscription des Ardennes
Michel Zumkeller UDI 2e circonscription du Territoire de Belfort

Étiquettes[modifier | modifier le code]

Parti/étiquette politiques Nombre de députés
Union des démocrates et indépendants (dont Force européenne démocrate) 14
Calédonie ensemble (mouvement associé à l'UDI) 2
A here ia Porinetia (mouvement associé à l'UDI) 1
Les Républicains 1
Divers droite 1

Anciens membres[modifier | modifier le code]

Période 2012-2017[modifier | modifier le code]

Période 2017-2022[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Cambrai : François-Xavier Villain dans le groupe de Borloo à l'Assemblée », sur lavoixdunord.fr, (consulté le )
  2. « Borloo rejoint par les députés polynésiens », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  3. « Hervé Morin s'est rallié à Borloo pour «éviter la diaspora centriste» », sur liberation.fr, (consulté le )
  4. Blog de France 3 Franche Comté
  5. « Borloo n'exclut pas de voter certains textes du gouvernement », sur liberation.fr, (consulté le )
  6. « Claude Bartolone élu président de l’Assemblée nationale », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  7. Pierre Laberrondo, « Deux nouveaux présidents de groupe au Parlement », Acteurs Publics, (consulté le )
  8. « Scission chez Les Républicains : Solère crée un groupe des "constructifs LR-UDI" », La Tribune.fr,‎ (lire en ligne)
  9. « Une quarantaine de députés LR et UDI forment un groupe «constructif» et indépendant », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  10. (en) « scrutin2017_07_04 », sur Scribd (consulté le )
  11. « Élocution de Stéphane Demilly lors du vote de confiance », sur Assemblée nationale (consulté le )
  12. Europe 1 28 juin 2017 La grosse manœuvre des Constructifs et de LREM pour chiper la questure de l'assemblée à Eric Ciotti
  13. Olivier Pérou et Hugo Domenach, « Les constructifs au bord de la rupture », lepoint.fr, 6 octobre 2017.
  14. « (Compte Twitter officiel) @yvesjego : «Heureux que le groupe #LesConstructifs @AssembleeNat devienne désormais le groupe « UDI, Agir et Indépendants » co-présidé par @jclagarde et @franckriester» », sur Twitter, (consulté le )
  15. Jason Wiels, « Le budget 2019 adopté », sur lcp.fr, (consulté le ).
  16. a et b Sarah Paillou, « À l'Assemblée, Jean-Christophe Lagarde et l'UDI s'allient à la majorité », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  17. La Rédaction, « "Agir Ensemble" : un 10e groupe politique voit le jour à l’Assemblée », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. Déclaration d'appartenance à l'opposition — Groupe UDI et indépendants.
  19. « 1 », L'Obs,‎ (lire en ligne)
  20. a b c d et e « Groupe UDI & Indépendants : Déclaration », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  21. « A l'Assemblée, les Constructifs laissent place à "UDI, Agir et Indépendants" », sur LExpress.fr (consulté le )
  22. Le Figaro avec AFP, « Le groupe des députés UDI et Agir retire «Agir» de son nom », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « A l'Assemblée, Jean-Christophe Lagarde et l'UDI s'allient à la majorité », sur Le Journal du dimanche (consulté le ).
  24. a et b « Riester (LR) et Demilly (UDI) élus co-présidents du groupe “Constructifs” à l'Assemblée », lcp.fr,‎ (lire en ligne)
  25. [1]
  26. [2]
  27. [3]
  28. Le Figaro
  29. « (Compte Twitter) «@RichardFerrand Avec élégance et responsabilité @solere92 indique qu’il rejoint notre groupe et quittera la questure fin 2017 @CNEWS @JP_Elkabbach @LaREM_AN Bienvenu !» », sur Twitter - compte officiel de Richard Ferrand, 28 novembre 2017, 07:41 (consulté le )
  30. « Les Républicains : Marine Brenier quitte Les Constructifs », Valeurs actuelles,‎ (lire en ligne, consulté le )
  31. Fatima Maniulua, « Sylvain Brial élu député de Wallis et Futuna - wallis et futuna la 1ère », Wallis et Futuna La Première,‎ (lire en ligne, consulté le )
  32. « Frédérique Dumas, députée des Hauts-de-Seine: «Je quitte le groupe UDI-Agir, devenu une composante de la majorité» », L'Opinion,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  33. Modifications à la composition des groupes.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]