On n'a pas l'habitude

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On n'a pas l’habitude

Titre original Unaccustomed As We Are
Réalisation Lewis R. Foster
Scénario Leo McCarey
H.M. Walker
Acteurs principaux
Sociétés de production Hal Roach Studios
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie
Durée 20 minutes
Sortie 1929

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

On n'a pas l'habitude (Unaccustomed As We Are) est une comédie sortie en 1929. Il s'agit du premier film parlant de Laurel et Hardy[1].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Laurel et Hardy qui ne se sont pas revus depuis cinq ans arrivent chez Oliver bien décidé à inviter son ami à manger.

Ils croisent sur le palier de son appartement la très ravissante Mrs Kennedy, sa voisine. Mais parvenus chez lui, les choses ne se passent pas comme prévu : l'invitation de leur ami qui se voulait être une surprise est le prétexte à une nouvelle dispute et Mrs Hardy quitte le domicile conjugal en claquant la porte.

Restés seuls, nos deux compères tentent avec leur maladresse habituelle de se faire à manger et le ramdam qui s'ensuit a tôt fait d'attirer l'attention de Mrs Kennedy. Serviable, elle propose alors ses services pour les aider à préparer le dîner. Malencontreusement sa robe prend feu et, charitables, Laurel et Hardy la lui retirent !

Mrs Kennedy se retrouve en petite tenue et c'est le moment que choisissent Mrs Hardy repentante et Mr Kennedy (à la ville, policier à l'allure peu commode) pour rentrer chez eux...

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Source principale de la distribution[3] :

Autour du film[modifier | modifier le code]

On n'a pas l’habitude (Unaccustomed As We Are ~) est le premier film parlant de Laurel et Hardy. Son titre vient de la formule : « unaccustomed as we are to public speaking » (on n’a pas l’habitude de parler en public)[4] couramment employée avant de prononcer un discours[5] et elle montre combien les dialogues et le son ont retenu l'attention des auteurs.

Le son est mis à contribution pour illustrer la dispute entre les époux Hardy par la cacophonie des acteurs parlant en même temps et ne s'écoutant pas l'un l'autre. Mrs Hardy emporte « la première manche » avec un tonitruant : « tais-toi ! ». Mais Oliver n'est pas en reste : il se retourne et met en marche le phonographe. C'est l'occasion d'un gag qui n'est possible qu'en version sonore. Mrs Hardy continue seule sa diatribe à peine audible sur fond de musique dont imperceptiblement les trois personnages se mettent à suivre le rythme. Laurel, qui se sent de trop et ne voudrait pas être mêlé à ces histoires, sautille et danse sur place. Hardy, qui attend que l'orage passe, joue avec ses doigts sur la manche de son veston. À son insu, Mrs Hardy est aussi gagnée par le rythme et ses gesticulations désordonnées se mettent au diapason de la musique et la voilà devenue chef d'orchestre improvisé. Lorsqu'elle s'en rend compte, elle arrête le phono et de colère brise le disque.

C'est aussi l'occasion d'entendre pour la première fois : « Why don't you do something to help me! »[6] dans la bouche de Ollie et le gémissement si caractéristique de Stan pris en faute. Le scénario de On n'a pas l’habitude sera repris quelque dix ans plus tard dans le long métrage Têtes de pioche (Block-Heads).

Ce court métrage est proposé en bonus dans le DVD : Têtes de pioche diffusé par Universal en 2006 avec quatre autres courts métrages. Par erreur le diffuseur l'a retitré : Une nuit extravagante, qui est également un Laurel et Hardy mais qui n'a rien à voir avec le présent film.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Une version muette avec intertitres a néanmoins été réalisée pour les salles non équipées en sonore.
  2. Selon IMDb Hal Roach serait associé à la réalisation
  3. « On n'a pas l’habitude » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database - Consulté le - Sauf référence contraire.
  4. Sur l'intertitre du film en version originale, Unaccustomed As We Are se termine par un tilde (~).
  5. « The speech from the throne is replied to by the speech from the pothouse parlour ; and yet in our impudence, every time that we practise our unhappy propensitv, we excuse our deficiencies, upon the proverbial plea, consecrated by the use of ages — certainly dark ones — of " unaccustomed as we are to public speaking." Alas! it would be well for us if we were so; and unaccustomed to public listening as well. » Speachmaking article sur l’art du discours paru dans The new monthly magazine (périodique anglais) - 1845 - page 120 du volume 37 de la version consulatable en ligne de Google Book
  6. « Mais pourquoi tu ne fais rien pour m'aider ? »

Liens externes[modifier | modifier le code]