Un fauteuil pour deux

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Un fauteuil pour deux

Titre original Trading Places
Réalisation John Landis
Scénario Timothy Harris
Herschel Weingrod
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Durée 118 min.
Sortie 1983

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Un fauteuil pour deux (Trading Places) est un film américain réalisé par John Landis, sorti en 1983.

Synopsis

Louis Winthorpe III est un jeune directeur chargé des investissements chez Duke & Duke, une puissante banque de Philadelphie. Billy Ray Valentine est un Noir combinard, mais fauché. À leur insu, tous deux vont faire l’objet d’un pari insensé de la part des patrons de Louis, les frères Mortimer et Randolph Duke, deux personnages arrogants. Ces derniers ont en effet des vues divergentes sur le rôle de l’acquis et de l’inné : Mortimer affirme que certaines personnes sont capables de réussir dans toutes les situations qui s’offrent à eux tandis que d’autres échoueront systématiquement ; Randolph croit pour sa part qu’un gagnant peut déchoir si son environnement ne lui est plus favorable et que celui qui a échoué pourrait réussir dans d’autres conditions. Pour se mettre d’accord, ils conviennent de réaliser une expérience grandeur nature, le vainqueur remportant leur « montant habituel ».

Ils s’arrangent pour discréditer Louis lors d’une réunion en le faisant passer publiquement pour un voleur, ce qui conduit à son arrestation, son licenciement et au gel de son compte en banque. Ils envoient également leur associé Beeks payer Ophelia, une prostituée, pour qu’elle embrasse Louis en public lorsque Penelope, la fiancée de Louis, vient le trouver au commissariat. En même temps, ils embauchent Valentine et lui offrent la place de Louis ainsi que l’appartement, propriété des Dukes, qu’il occupait.

Les premiers jours, la thèse défendue par Randolph prévaut largement : largué par sa fiancée, rejeté par ses amis et sans ressources, Louis sombre rapidement dans la pauvreté. Il sera recueilli par Ophelia, prise de remords, qui lui avouera qu’elle a été payée par les Dukes et accepte de l’aider à regagner sa place dans la société. De son côté, Valentine use de sa sagesse populaire pour prédire avec justesse l’évolution du prix de certains actifs, ce qui lui vaut quelques beaux succès sur le marché des contrats à terme.

Louis tente par tous les moyens de regagner son rang et de discréditer Valentine. Lors de la fête de Noël, Louis forcera l’entrée et tentera de dissimuler de la drogue dans le bureau de Valentine pour le faire accuser. Il est très rapidement maîtrisé et, humilié, doit quitter les lieux.

Les Dukes doivent constater que Randolph a gagné le pari. Mortimer lui remet donc la somme convenue : un dollar. Ils conviennent également, maintenant que l’expérience a été réalisée, que Valentine sera licencié prochainement. Ils ne savent pas que Valentine, qui se cachait dans les toilettes pour y fumer un joint, a surpris leur conversation et, dégoûté d’avoir été un simple pion dans l’histoire, décide de s’en aller et rejoint Louis et Ophelia pour leur expliquer toute la situation.

Ayant renoncé à tuer les Dukes, ce qui leur vaudrait à coup sûr la prison, Louis et Valentine, devenus à présent amis, conviennent que la pire situation pouvant arriver à de riches financiers serait d’être ruinés.

Ils apprennent que Beeks, l’associé des Dukes, doit leur fournir un rapport confidentiel du Ministère de l’Agriculture concernant la production d’oranges, et ceci afin de disposer d’information d’initié sur le marché du jus d’orange concentré.

Ils parviennent à dérober le rapport à Beeks en assommant celui-ci à bord du train qu’il devait emprunter et fournissent aux Dukes un rapport falsifié, dévoilant des conclusions opposées sur les prédictions de récolte. En effet, la récolte a été bonne, mais leur rapport fait croire que celle-ci a été mauvaise, ce qui fera dans ce cas monter le prix des oranges et augmentera la demande vers les alternatives sous forme de concentré.

La scène finale se déroule dans le World Trade Center, où l’agent des Dukes, convaincu que le prix du jus d’orange concentré va fortement monter, achète de nombreux contrats à terme, espérant les revendre plus tard dans la séance avec un important profit. Son comportement est rapidement identifié et les autres investisseurs commencent à acheter également, ce qui tire rapidement le prix à la hausse. À ce moment, Louis et Valentine, n’ayant acheté aucun contrat à terme, s’affichent comme vendeurs (sur le principe de la vente à découvert) et vendent de nombreux contrats, puisqu’à ce moment, la majorité des agents souhaite acheter. C’est alors que les traders s’interrompent pour écouter la divulgation du rapport du Ministère de l’Agriculture à la télévision. Celui-ci annonce une bonne récolte, qui n’aura pas d’incidence sur le prix des oranges. De la sorte, le prix du jus d’orange concentré s’effondre. L’agent des Dukes est pris de court, puisqu’il doit se défaire au plus vite de tous les contrats à terme achetés plus tôt, en concurrence avec les nombreux autres investisseurs présents, dans la même situation. Louis et Valentine ramènent aisément leurs positions à zéro en achetant les contrats beaucoup moins cher que ce qu’ils ont vendu quelques instants plus tôt.

La séance boursière s’achève sur un prix au plus bas pour le jus d’orange concentré : Louis et Valentine sont riches tandis que les Dukes ont subi une perte de 394 millions de dollars, un montant qu’il leur est impossible de régler immédiatement, tel que le prévoit le règlement de la Bourse. Leurs biens seront dès lors immédiatement saisis et leurs avoirs gelés. Louis et Valentine iront même jusqu’à narguer les Dukes en annonçant qu’ils ont parié… un dollar sur le fait qu’ils parviendraient à les ruiner. Face à la banqueroute, Mortimer se rebelle contre les autorités boursières tandis que son frère Randolph subit une attaque cardiaque.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

Les frères Randolph et Mortimer Duke réapparaissent dans un autre film d'Eddie Murphy : Un prince à New York. Ils y jouent deux clochards à qui Murphy donne une liasse importante de billets. Randolph déclare alors : « C'est reparti ! » Son frère dira un moment après à Murphy : « Merci infiniment ! Déjeunons un de ces jours ! »

Liens externes