USS Utah (BB-31)

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USS Utah
illustration de USS Utah (BB-31)

Type Cuirassé
Classe Florida
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Chantier naval New York Shipbuilding Corporation
Quille posée [1]
Lancement
Commission
Statut 1931 : converti en navire cible
1944 : rayé des listes
Équipage
Équipage 1 001 à 1 041 hommes[2]
Caractéristiques techniques
Longueur 159 m
Maître-bau 26,9 m
Tirant d'eau 8,6 m
Tonnage 21 825 tonnes
Propulsion 23 033 tonnes
Puissance 28 000 ch
Vitesse 20,8 nœuds (38,5 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 5 × 2 canons de 12 pouces
0016 canons de 5 pouces
0002 TLT de 530 mm
Rayon d'action 5 776 milles marins (10 697 km) à 10 nœuds (19 km/h)
Carrière
Pavillon États-Unis
Indicatif BB-31, AG-16

L’USS Utah (BB-31), était un cuirassé américain de la classe Florida.

Conception[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Premier vrai Dreadnought américain avec le Florida, il sort des chantiers new-yorkais en décembre 1909Il et rejoint la flotte de l'Atlantique en 1912. Il vint à Villefranche-sur-Mer, du 8 au . Obsolète, il est reconfigué en bateau cible en 1931[3]. Il partit pour Pearl Harbor le , après avoir visité Port Townsend (Washington), San Francisco et San Pedro. Reconverti en navire cible, il fut touché et chavira pendant l'attaque japonaise du . Six officiers et 52 hommes moururent dans l'attaque ; leur mémoire est honorée dans un mémorial dressé en 1972, au nord-ouest de l'Île de Ford.

Attaque de Pearl Harbor[modifier | modifier le code]

L’Utah, navire servant de cible pour l'entraînement était amarré à l'ouest de l'île de Ford dans la zone réservée aux porte-avions. De ce fait, les japonais le prirent pour un porte-avions lors des passages qu'effectuèrent les sous-marins de poche. De plus, on lui a rasé ses tourelles et son pont, cela lui donne du ciel une allure de porte-avions. Ceci explique l'acharnement qu'il a subi. Ainsi, des avions-torpilleurs arrivent très vite sur l’Utah qui subit à h l'impact de deux torpilles. Les cloisons du navire datant de 1911 n'étant plus en état, l'eau envahit très vite le navire notamment les cales bâbord. La gîte du navire devient assez vite importante et l'ordre d'évacuation est donné. Mais les madriers de bois recouvrant le pont sous l'effet de la gîte se mettent à glisser et écrasent les hommes qui tentent d'atteindre le bastingage tribord. À l'intérieur du navire, les hommes qui sortent subissent le tir des avions japonais passant au ras du navire.

Le chef-mécanicien Isquith cherche, lui, au cours de sa ronde, à s'assurer que tous les hommes d'équipage ont fui, mesure courante sur un navire. Cependant, il se retrouve bloqué du fait des madriers qui bloquent la sortie. Il réussit néanmoins à sortir avec l'aide du radio Winser avant de basculer à l'eau. Épuisé, il tente de nager pour échapper à l'écrasement, l’Utah commence à chavirer. Il réussira à atteindre l'île Ford avec l'aide de ses hommes[4]. Des hommes ayant refusé d'évacuer où n'en ayant pas eu le temps malgré la ronde d'Isquith mourront, bloqués dans les fonds du navire qui vient de se retourner. Néanmoins, un homme, l'électricien John Vaessen décide de descendre vers la coque pour alerter les secours en tapant contre la paroi. Le chef-mécanicien Isquith est alors alerté par des coups portés contre la coque et avec une équipe de volontaires, il ouvre au chalumeau la coque et arrive de ce fait à sauver Vaessen. Au cours de la nuit suivante, sur le coup de la peur d'un débarquement japonais, deux survivants de l’Utah seront abattus par erreur à la mitrailleuse par un membre du USS California.

L'état du cuirassé Utah et sa valeur militaire nulle feront qu'il ne sera jamais remis en service bien qu'il sera redressé à partir du . Définitivement retiré du service actif en septembre 1944, il sera radié de la marine le 13 novembre. Le navire reçut plus tard la Battle Star.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. USS Utah sur le DANFS.
  2. « Florida battleships » sur navypedia.org.
  3. Maurin Picard, Revue Guerres-Histoire n°68 d'août 2022 p. 41<
  4. Antier 1988, p. 202.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]