UGC Normandie

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UGC Normandie
Lieu 116, avenue des Champs-Élysées, 8e arrondissement, Paris
Inauguration 1937
Nb. de salles 4
Capacité 862, 274, 246 et 151
Gestionnaire UGC
Site web https://www.ugc.fr/cinema.html?id=2

Carte

L'UGC Normandie est un cinéma situé sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, en France. Ce cinéma est composé de 4 salles dont la salle 1, d'une capacité de 862 places et baptisée Le Grand Normandie, qui est la deuxième plus grande salle de Paris après le Grand Rex[1].

Mitoyen du Lido, il est situé au 116, avenue des Champs-Élysées et accessible par la station de métro George V. Il s'agit du dernier cinéma du groupe UGC sur cette avenue depuis la fermeture de l'UGC George V en 2020. En mars 2024, des négociations ont lieu pour éviter sa fermeture, qui pourrait intervenir en juin 2024[2],[3].

Historique[modifier | modifier le code]

Le Normandie[modifier | modifier le code]

Le cinéma a été construit en 1937, par Léonard Rosenthal, qui souhaite rénover le Cinéma des Champs-Élysées ; il engage les architectes Pierre de Montaut et Adrienne Gorska. Les deux derniers étages de ce bâtiment, de couleur rose, en forme d'accordéon sont alors habités par son frère Adolphe Rosenthal, le père de l'artiste plasticienne Rachel Rosenthal.

Dans un style art moderne, il prend le nom de « Normandie », car ses 2 000 places paraissaient à l’époque aussi démesurées que le paquebot du même nom[4]. L'ouverture a lieu le , pour la première de L'Invincible Armada, avec Flora Robson. La revue La Cinématographie Française en fait cette description le 12 février 1937[5] :

« Après avoir longé une longue galerie garnie de vitrines décoratives modernes savamment éclairée par des tubes luminescents vert, blanc et rouge, on accède à la salle qui est splendide par son ampleur architecturale et sa décoration. Les bas-côtés des murs, le sol, sont tapissés de moquette grenat foncé, les fauteuils noirs et coq de roche ; les murs sont revêtus de tissus amiante blanc crème rehaussé de hublots et lisses en cuivre auré du plus heureux effet. Le plafond, d’une forme hardie et nouvelle brillamment illuminé par des jeux de lumières vert et rouge met en valeur l’opposition des tons. Le spectateur ravi a l’impression d’être à bord du plus merveilleux navire dont cette salle porte le nom. »

Pendant l'Occupation, le Normandie servait de salle de cinéma pour les soldats allemands[6]. On y présentait notamment les films produit par la société Continental film. Au-dessus de la salle de cinéma, les locaux étaient occupés par Radio Paris.

Il fut une des toutes premières salles de Paris à accueillir un écran Cinémascope, pour la projection du film La Tunique en 1953.

Le Normandie est acquis dans les années 1950 par une entreprise publique qui fusionnera avec d'autres distributeurs pour créer l’Union générale cinématographique (UGC) en 1971.

Transformation en complexe en 1969[modifier | modifier le code]

En 1969, le cinéma subit une grande restructuration : la grande salle unique de 2000 places avec balcon et orchestre est remplacée par un ensemble de 4 salles.

La grande salle 1 date de cette époque, avec sa forme ovoïdale, son plafond particulier, moquettes bleues, boiseries, et ses sièges club uniques à cette salle[1]. Elle devient rapidement une salle de référence à Paris pour son confort et ses caractéristiques techniques.

Avant-première du film JFK : L'Enquête d'Oliver Stone en 2021.

Ce cinéma accueille fréquemment des avant-premières, comme notamment, le , l'avant-première mondiale d’Alien, la résurrection, de Jean-Pierre Jeunet[7]. Il a également été l'une des rares salles à être équipée du son LC Concept, notamment pour les films Basic Instinct[8] en mai 1992, et Cliffhanger : Traque au sommet (Cliffhanger)[9] en octobre 1993.

En février 2004, sa plus grande salle a accueilli le réalisateur Claude Lelouch et ses acteurs Mathilde Seigner, Massimo Ranieri et Alessandra Martines, pour le tournage de quelques prises de la bande-annonce des Parisiens[10].

Le Grand Normandie[modifier | modifier le code]

Marion Cotillard à l'avant-première du film Public Enemies en 2009

Le cinéma est rénové en 2019 et rebaptisé Grand Normandie. La salle 1 voir sa décoration d'origine conservée et restaurée, et accueille pour sa réouverture l'avant-première unique en France de Once Upon a Time… in Hollywood de Quentin Tarantino avec Brad Pitt et Leonardo DiCaprio ainsi que le réalisateur Todd Phillips et l'acteur Joaquin Phoenix pour l'avant-première mondiale du film Joker.

L'UGC Normandie se trouve dans un quartier riche en salles. Les autres cinémas les plus proches sont Le Balzac, l'Elysées-Lincoln et le Publicis, en remontant l'avenue vers la place Charles-de-Gaulle. Ces cinémas ne sont pas distants de plus de 200 m.

Il s'agit de la dernière salle UGC sur l'avenue des Champs-Elysées, où le groupe disposait auparavant de 5 autres cinémas : les UGC Marbeuf, Ermitage, Champs-Elysées, Triomphe et George V.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

L'UGC Normandie propose 4 salles avec une programmation riche et variée, notamment les séances spéciales le dimanche soir et de nombreux événements.

Salle Places[7] Largeur de l'écran[5] Caractéristiques
1 (Grand Normandie) 862 18 mètres Scène et rideau
2 274 9 mètres
3 246 7,50 mètres
4 151 6 mètres

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b La rédaction, « L’UGC Normandie a restauré sa salle 1 - Boxoffice Pro », sur www.boxofficepro.fr, (consulté le )
  2. « Avec la fermeture de l'UGC Normandie, les Champs-Elysées en mal de cinémas. », sur Salles-cinema.com: histoire et photos des salles de cinéma, (consulté le ).
  3. « Fermeture de l'UGC Normandie : Pas de décision prise à ce jour, selon UGC », sur Le Film Français (consulté le )
  4. L'UGC Normandie sur Ciné-Rex.
  5. a et b Salles-Cinema.com, « Cinéma UGC Normandie à Paris | Salles-cinema.Com », (consulté le )
  6. (en) Le Normandie sur le site Cinema Treasures
  7. a et b L'UGC Normandie sur evene.
  8. Le son numérique - Historique et derniers développements
  9. Les dinosaures muselés par deux Français, Bernard Lalanne, L'Expansion, 21 octobre 1993.
  10. Cinquante-deux acteurs sur les champs pour Lelouch !, 18 février 2004.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]