Psyké Underground

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Psyké Underground

Description de cette image, également commentée ci-après
L'attraction en 2012
Ancien(s) nom(s) Sirocco (1982 - 1998)
Turbine (1999 - 2012)
Localisation Walibi Belgium, Drapeau de la Belgique Belgique
Coordonnées géographiques 50° 41′ 51″ nord, 4° 35′ 24″ est
Ouverture 1982 et 2013
Fermeture Novembre 2008 à juillet 2013
Constructeur Circuit : Anton Schwarzkopf
Version 2013 : Gerstlauer
Conception Ing.-Büro Stengel GmbH
Données techniques
Structure Métal
Type Lancées navette enfermées
Modèle Shuttle Loop / Flywheel
Type de propulsion Linear Induction Motor
Hauteur maximale 45 m
Longueur 220,1 m
Vitesse maximale 85,3 km/h
Accélération maximale 4,88 g
Angle vertical max. 70°
Hauteur de chute 45 m
Durée du tour 35 s
Nombre d’inversion(s) 1
Taille minimale
requise pour l’accès
1,30 m
Coût 1982 : 1 125 000 
2013 : 6 000 000 
Roller Coaster
DataBase
« Fiche technique »
« Images »

Psyké Underground Écouter sont des montagnes russes lancées de type navette situées dans le parc Walibi Belgium. Cette attraction est un modèle de Shuttle Loop du constructeur allemand Anton Schwarzkopf. Il existe quatre autres attractions de ce genre dans le monde.

L’attraction, ouverte en 1982 sous le nom de Sirocco Écouter et alors entièrement à l'air libre, est renommée Turbine Écouter en 1999 quand un bâtiment vient couvrir gare, zone de lancement et looping pour limiter les nuisances sonores. Fermée en 2008, l'attraction rouvre sous son nom actuel, avec un nouveau thème, en 2013.

Historique[modifier | modifier le code]

Sirocco, un pari réussi[modifier | modifier le code]

Schéma du Shuttle Loop de Schwarzkopf.

À la fin de l'année 1981, le directeur de Walibi Eddy Meeùs apprend par hasard que le constructeur Anton Schwarzkopf souhaite vendre un exemplaire d'un Shuttle Loop qui était fabriqué pour un parc d'attractions japonais qui a fait faillite entre-temps. Il reçoit une offre d'achat à 75 millions de BEF (environ 1,8 million d'euros) de la part d'Anton Schwarzkopf[note 1] qui lui assure que cette attraction lui apportera 300 000 visiteurs de plus sur une saison. Meeùs lui propose alors un marché, il achète l'attraction pour 45 millions et rajoute 30 millions si l'augmentation de la fréquentation est celle que Schwarzkopf lui promet. Le fabricant accepte et, début 1982, Sirocco accueille ses premiers visiteurs. Cette année, Philippe Geluck en fait la publicité[1]. Premières du genre en Europe[note 2], ces montagnes russes longues de 220 mètres fonctionnent sur une base assez simple : le train est catapulté par Flywheel à 85 km/h vers un looping vertical de 25 m de diamètre avant de se retrouver face à une portion inclinée à 70° et haute de 42 mètres d'où, après avoir perdu sa vitesse, il repart en arrière. Il réalise alors le même parcours pour finalement se trouver sur une autre portion inclinée de l'autre côté, d'où il repart en marche avant pour arriver en gare. Le tout en 35 secondes[2],[3],[4]. Sa capacité est de 1 300 visiteurs par heure avec un train de sept wagons de quatre places pour un total de vingt-huit passagers[5]. Les voisins habitant dans le quartier derrière l'attraction se plaignent de nuisances sonores, les médias relayent l'information[6].

La saison se déroule bien et le parc accueille cette année-là 950 000 visiteurs, et vu que l'objectif des 300 000 visiteurs de plus n'est pas atteint, Meeùs gagne son pari avec Schwarzkopf[note 3]. Le permis d'exploitation du parc renouvelé en 1996 autorise l'attraction à atteindre les soixante décibels entre h et 19 h. Le seuil à ne pas dépasser est de cinquante-cinq décibels après 19 h. Le parc étant ouvert les week-ends après cette heure, les dirigeants de Walibi entament alors de multiples négociations[7].

La saison 1997 est théâtre d'un incident rare qui fait beaucoup parler de lui. Le mercredi 27 août, à la suite d'une avarie technique, le train du Sirocco n'est pas propulsé assez rapidement et reste coincé au sommet de son looping vertical. Après une première tentative d'évacuation par les pompiers, les vingt-six passagers sont finalement redescendus avec le train à l'aide d'une grue et neuf personnes sont transportées à l'hôpital pour des maux de tête et baisse de tension. Les conclusions de l'enquête dévoilent qu'une pièce de sécurité du système de lancement s'est brisée. Événement mécanique normal selon les experts, cette casse aurait dû ralentir le train suffisamment pour qu'il ne puisse pas franchir l'inversion. Mais le rapport officiel indique que la vitesse réduite et l'inertie ont conduit le train à une situation de parfait équilibre, une situation qualifiée de hasard par ces mêmes experts[8]. L'attraction est remise en route un mois après et ne fait pas fuir le public venu en masse profiter de cette célébrité retrouvée[9].

Turbine, 2e flèche extérieure (2005).

Turbine, une nouvelle image[modifier | modifier le code]

Train Schwarzkopf.

Pour l'année 1999, d'importants travaux d'insonorisation ont lieu sur le Sirocco qui est rebaptisé Turbine et dont le circuit est désormais quasi entièrement couvert y compris le looping vertical. Dans un style de vieille usine ressemblant au Flash Back, ce changement majeur permet au parc de diminuer les nuisances sonores de l'attraction de 60 à 50 dB. En outre, la direction annonce l'achat de quatre hectares de terrain situés en bordure du parc (le Moulin de Limal) pour des futures extensions, mais sans projet spécifique à ce moment-là[10].

Le parc investit plus de 500 000 euros en 2003 dans divers travaux visant à réduire les nuisances sonores comme la construction d'un mur antibruit le long du Bugs Bunny Land et le remplissage avec du sable des supports du Cobra et de la Turbine.

Fin 2008, une pièce du système de Turbine se brise, l'attraction ne peut plus fonctionner. Sans toutefois condamner définitivement l'attraction, la direction prend la décision en octobre 2008 de fermer la Turbine[11] car aucun fabricant n'est capable de remplacer cette pièce. Le parc a un moment hésité entre rénover l'attraction et la remplacer par une attraction familiale proposant une expérience basée sur la rotation libre de nacelles de quatre personnes sur leur propre axe pendant le parcours de l’attraction[12] qui aurait été installée dans le bâtiment et en dehors : le Fabulous. Pour des raisons financières, la rénovation fut choisie. En effet, installer Fabulous aurait coûté deux fois et demie le prix de la rénovation de Turbine. De plus, la nostalgie du public vis-à-vis de Turbine pousse la direction du parc à choisir la rénovation de l'attraction.

Psyké Underground, une expérience renouvelée[modifier | modifier le code]

Après quatre années de recherche, Turbine rouvre sous le nom de Psyké Underground le 13 juillet 2013. Sur cette troisième version, les deux flèches sont recouvertes pour réduire au minimum le bruit. L'attraction animée par un moteur à induction linéaire propose donc son parcours dans le noir absolu. Le nouveau train, fourni par la société Gerstlauer, conserve le système de lap bar. Le système de catapultage est entièrement renouvelé par la même société : il est désormais magnétique (LIM). Les anciennes pièces mécaniques du système de catapultage servent dorénavant de décor pour la file d'attente. Rien que pour les trois secondes de lancement, l'attraction nécessite une fois et demie la capacité électrique du parc : des condensateurs ont donc dû être installés[13]. Le 27 juillet 2013, Quentin Mosimann est invité à l'inauguration officielle de l'attraction aux côtés de Marc Pinilla. Le disc jockey est le compositeur de la bande originale du parcours de montagnes russes, il s'est d'ailleurs produit pour le lancement de Psyké Underground[14].

Description du parcours[modifier | modifier le code]

Le train est composé de sept voitures de deux rangées de deux sièges pour vingt-huit places. Une vidéo est diffusée dans laquelle les passagers voient les créatures du bar de Vita aux commandes. Vita arrive en leur demandant d'activer le système et repart. Les créatures se trompent de bouton ce qui active l'alarme d'expulsion et le compte à rebours. Le train avance pour ensuite être lancé, atteint 85 km/h en trois secondes et traverse une zone de danger où les visiteurs peuvent voir chauves-souris et monstre sur lequel sont projetées des images vidéos. Le train culmine donc à 45 mètres de hauteur dans le noir pour ensuite refaire le parcours en marche arrière cette fois-ci.

Particularités[modifier | modifier le code]

Bâtiment cachant la zone de lancement et le looping.

Psyké Underground est l'un des derniers shuttle loops au monde[15]. Il n'existe que quatre autres attractions de ce genre : Japon, Afrique du Sud, Mexique et Brésil. Il est également le seul entièrement couvert. Du temps du Sirocco, le parcours se trouvait à l'air libre mais pour limiter le bruit qu'occasionnaient les moteurs, un bâtiment insonorisé est alors construit autour du parcours. Seules les deux flèches n'étaient pas couvertes. À la suite d'une nouvelle plainte de riverains, en 2013, les deux flèches sont elles aussi couvertes et le parcours se fait donc entièrement dans le noir.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans le livre Hors des sentiers battus, Eddy Meeùs donne le résumé d'une conversation avec le « fabricant », ce qui fait penser au lecteur qu'il s'agissait d'Anton Schwarzkopf lui-même, et non pas d'un représentant de la société.
  2. Il n'existait à cette époque que sept autres exemplaires dans le monde.
  3. Ce manque d'argent a d'ailleurs peut-être précipité la faillite de l'entreprise Schwarzkopf l'année suivante en 1983.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nicolas Anspach, « Guy Dessicy (Publiart, fondateur du CBBD) : « La BD, c’est mon lait, ma nourriture, mes racines ! » », sur Actua BD, (consulté le ).
  2. « Psyké Underground », sur rcdb.com (consulté le ).
  3. (de) « Shuttleloop typ », sur Schwarzkopf (consulté le ).
  4. Simon Bourlet, « Schwarzkopf : un nom, une légende », sur Schwarzkopf, (consulté le ).
  5. (en) « Intamin AG Shuttle Loop », sur themeparkreview.com (consulté le ).
  6. Pierre De Greef, « Trop de bruit ! », sur Sonuma, (consulté le ).
  7. Eddy Meeùs, Hors des sentiers battus - Du Kivu à Walibi, Éditions Clepsydre, (ISBN 2-930304-07-3).
  8. Isabelle Willot, « Une chance sur un million de s'arrêter là », sur Le Soir, (consulté le ).
  9. Patrice Leprince, « Le Sirocco s'est remis à gronder », sur Le Soir, (consulté le ).
  10. Éric Meuwissen, « Trois nouvelles attractions, un investissement de 400 millions pour Walibi », sur Le Soir, (consulté le ).
  11. Frédéric Seront, « Le Sirocco, c'est fini! », sur La Dernière Heure, (consulté le ).
  12. Quentin Colette, « Walibi devrait rouvrir sa Turbine en 2012 », sur L'Avenir, (consulté le ).
  13. « Walibi Belgium présente le Psyké Underground », sur Walibi Belgium, (consulté le ).
  14. Jérôme Brys, « Wavre: Quentin Mosimann a inauguré le Psyké Underground de Walibi », sur La Capitale, (consulté le ).
  15. « Résultats de recherche des Montagnes Russes », sur rcdb.com (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eddy Meeùs, Hors des sentiers battus - Du Kivu à Walibi, Éditions Clepsydre, 2002 (ISBN 2-930304-07-3)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]