Dives-sur-Mer

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Dives-sur-Mer
Dives-sur-Mer
L'église Notre-Dame.
Blason de Dives-sur-Mer
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité CC Normandie-Cabourg-Pays d'Auge
(siège)
Maire
Mandat
Pierre Mouraret
2020-2026
Code postal 14160
Code commune 14225
Démographie
Gentilé Divais
Population
municipale
5 174 hab. (2021 en diminution de 9,75 % par rapport à 2015)
Densité 801 hab./km2
Population
agglomération
36 814 hab. (2016)
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 08″ nord, 0° 06′ 04″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 135 m
Superficie 6,46 km2
Unité urbaine Dives-sur-Mer
(ville-centre)
Aire d'attraction Dives-sur-Mer
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Cabourg
Législatives 4e circonscription du Calvados
Localisation
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Liens
Site web https://www.dives-sur-mer.fr/

Dives-sur-Mer est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 5 174 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Dives-sur-Mer est située au bord de l'estuaire de la Dives et de la Manche sur la Côte Fleurie. De plus, elle est l'une des communes les plus peuplées du pays d'Auge.

Dives-sur-Mer est limitrophe de Cabourg et Houlgate[1]. Elle est située à vol d'oiseau à 14 km de Deauville, 22 km de Caen, 28 km de Lisieux et 29 km du Havre[2].

Dives-sur-Mer est également le centre d'une unité urbaine (ou agglomération au sens de l'Insee) avec Cabourg et Houlgate de 12 498 habitants[3].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Cabourg, Gonneville-sur-Mer, Grangues, Houlgate, Périers-en-Auge et Varaville.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le territoire de Dives-sur-Mer s'étend de la cuesta de la Dives à l'ouest jusqu'au plateau du pays d'Auge à l'est. L'altitude varie de 0 m au niveau de l'estuaire de la Dives à 135 m pour le point culminant au niveau du lieu-dit de Trousseauville.

La géologie de Dives-sur-Mer se rattache à une formation cénozoïque dite en « pile d'assiettes » du bassin sédimentaire de la région parisienne, bruxelloise et londonienne[4] et par une période glaciaire quaternaire dans une zone de distension qui survient au Trias et donne naissance à la Manche[5].

En arrivant à la mer, la Dives forme une vallée de déblaiement de formation glaciaire quaternaire. Ce déblaiement a attaqué la « pile d'assiettes » marno-calcaire que constitue la superposition des étages géologiques du bassin anglo-parisien, composée d'une partie des étages du Jurassique inférieur (Lias), moyen (Dogger et supérieur (Malm) et du Crétacé inférieur et supérieur[6]. Ce même déblaiement est la cause de la création d'une cuesta qui sépare la vallée du pays d'Auge.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Une vue du marais de Dives-sur-Mer.
Plan du port de Dives-sur-Mer.

La Dives sépare la commune de Cabourg en formant la limite ouest et nord où elle forme un estuaire qui devient plus ou moins important selon les marées[1]. Les marais de la Dives, non loin de la commune, ont commencé à être asséchés dès le Moyen Âge par les moines de l'abbaye Saint-Martin de Troarn puis ont été assainis par creusement de canaux[7]. Le lit de la Dives a été amélioré par les Ponts et Chaussées pour faciliter son écoulement dans la Manche, elle forme maintenant une boucle avant de se jeter dans la mer[8].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[10]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[11].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 721 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sallenelles à 10 km à vol d'oiseau[12], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 735,8 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Dives-sur-Mer est une commune urbaine[Note 2],[16]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dives-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant 24 communes[19] et 36 564 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[20],[21].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dives-sur-Mer, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].

La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[24]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[25],[26].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,7 %), zones urbanisées (33,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (8 %), eaux maritimes (4,6 %), forêts (2 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat et logement[modifier | modifier le code]

En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 4 682, alors qu'il était de 4 573 en 2013 et de 4 237 en 2008[I 1].

Parmi ces logements, 56,4 % étaient des résidences principales, 39,2 % des résidences secondaires et 4,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 63,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 36,3 % des appartements[I 1].

Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Dives-sur-Mer en 2018 en comparaison avec celle du Calvados et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (39,2 %), très supérieure à celle du département (18 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 46,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (46,1 % en 2013), contre 57 % pour le Calvados et 57,5 % pour la France entière[I 2].

Le logement à Dives-sur-Mer en 2018.
Typologie Dives-sur-Mer[I 1] Calvados[I 3] France entière[I 4]
Résidences principales (en %) 56,4 75,2 82,1
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 39,2 18 9,7
Logements vacants (en %) 4,4 6,8 8,2

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Dives-sur-Mer est située à 10 km de l'autoroute A13 (accès à Dozulé) reliant Paris à Caen.

Les Divais disposent de deux accès au transport ferroviaire : la gare de Dives-Cabourg (sur le territoire de Dives) et la halte de Port Guillaume située au cœur du quartier du port[28]. La gare est un terminus de la ligne Dives-Cabourg - Trouville-Deauville depuis la fermeture de la section Dives - Mézidon en 1938.

Dives-sur-Mer est desservie par la ligne 20 des Bus verts du Calvados qui passe environ quinze fois par jour vers Caen ou Deauville, Honfleur et Le Havre[29].

L'aérodrome de Carpiquet est à 30 km, celui de Deauville à 20 km.

Le port de Ouistreham se situe à 20 km de Dives.

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

La commune est menacée de submersion en raison du réchauffement climatique[30].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Portus Divae en 1077 et Diva au XIe siècle[31]. Le toponyme est hérité de l'hydronyme Dives (fleuve côtier débouchant dans la Manche entre Cabourg et Dives-sur-Mer) graphié sans s dans l'Orne, près de la source (« Saint-Lambert-sur-Dive »), avec dans le Calvados. Cet hydronyme serait issu de diva, « divine », à la fois latin et gaulois[31]. Ernest Nègre conjecture un adjectif gaulois deva, langue qu'il privilégie[32]. René Lepelley quant à lui remonte à la racine indo-européenne dei- à l'origine des deux pistes précitées, racine qui évoque la lumière (« divine » dans ces deux cas), et en conclut que le toponyme est dû à la clarté de l'eau[33].

La référence à la mer est ajoutée en 1897[34].

Le gentilé est Divais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Extrait de la feuille Lisieux de la carte dite de Cassini. Dives est représentée par un point rouge.

L'histoire de Dives-sur-Mer est principalement marquée par les préparatifs de la conquête de l'Angleterre par le duc de Normandie. À partir du , Guillaume établit une grande partie sa flotte à l'embouchure de la Dive protégée d'une attaque des Anglais par un étroit goulet entre deux barres sableuses et installe son camp sur les hauteurs d'un plateau à l'est du port[35]. Après avoir attendu du au des vents favorables, Guillaume est contraint de déplacer ses forces plus au nord[36]. C'est finalement de Saint-Valery-sur-Somme que s'effectue la traversée jusque sur les plages de Pevensey[37].

Une plaque commémorative avec la liste des noms des compagnons de Guillaume le Conquérant est apposée à l'intérieur de l'église, au-dessus des portes d'entrée principales.

L'histoire de Dives-sur-Mer est aussi marquée par la présence sur la commune de l'usine Tréfimétaux qui cédera sa place bien plus tard au port de plaisance Port Guillaume.

Le lien à la mer[modifier | modifier le code]

Sur la Tour de la Capitainerie de Port-Guillaume, une fresque apposée en 1991, reproduit des scènes de la Tapisserie de Bayeux (construction de la flotte de Guillaume, traversée de la Manche, débarquement).

Depuis sa lointaine origine, l’histoire de Dives-sur-Mer est étroitement liée à la mer. La cité de Dives était connue à l’époque romaine où son port avait une grande importance. Dès 858, le fleuve est emprunté par les Vikings qui remontent la Dives pour aller saccager Chartres.

En l’an 1001, Dives-sur-Mer entre dans la légende avec la pêche en mer d’un christ miraculeux. Plus tard, l’église de Dives deviendra le lieu de pèlerinage du Christ Saint-Sauveur.

Mais, la grande page de l’histoire est écrite quand Guillaume le Bâtard rassemble ses troupes à Dives en 1066. C’est en effet dans l’estuaire de la Dives qu’il établit sa flotte (rade limitée par la chaussée de Varaville, voie romaine encore pratiquée de nos jours pour franchir l'estuaire en son milieu) et qu'il installe son camp militaire sur un plateau de 100 ha, pour partir à la conquête de l’Angleterre. Les historiens s’accordent aujourd’hui sur les chiffres de 1 000 navires et 15 000 hommes dont 2 à 3 000 cavaliers[Note 4]. Devenu roi d’Angleterre, le duc Guillaume fait embellir l’église. Cet édifice roman garde la trace de cette époque avec notamment deux somptueux chapiteaux à entrelacs du XIe siècle.

L’activité maritime est importante, Dives a une société de baleiniers ou walmanni et on pêche la baleine et le craspois sur les côtes de la Manche. L’activité commerciale se développe ; les moines de la baronnie de Dives-sur-Mer ont un droit de marché.

Aux XIVe et XVe siècles, l’église de Dives est agrandie dans le style gothique. Les halles médiévales sont datées de cette époque. Dives-sur-Mer est aussi un relais de poste sur la route de Caen à Rouen par les grèves. L'hostellerie a vu séjourner de nombreuses célébrités dès le XVIe siècle. En 1562, avec les guerres de Religion, le Christ Saint-Sauveur est brûlé et le pèlerinage prend fin.

L'engouement pour les bains de mer et le développement des transports[modifier | modifier le code]

L'engouement pour les bains de mer entraîne la création des lignes de chemin de fer Mézidon - Dives-sur-Mer et Deauville - Dives-sur-Mer. On peut enfin venir de Paris à la plage. Un bateau à vapeur relie Dives-sur-Mer à Trouville et au Havre. Plus pittoresque encore, le Decauville relie Caen à Dives-sur-Mer. Les voyageurs rejoignent leur lieu de villégiature en voitures tirées par des chevaux.

C'est l'époque des visiteurs célèbres, Marcel Proust décrit la région, et en particulier l’église de Dives, dans son roman À la recherche du temps perdu. Parmi les premiers archéologues : Arcisse de Caumont remet à l'honneur l'histoire : on lui doit la liste de 475 noms des compagnons de Guillaume le Conquérant qui figure dans l’église.

Dives-sur-Mer reste un lieu de marché, de restauration, de villégiature aussi. On doit à cette époque, le château de Sarlabot, le manoir Foucher de Careil, Les Tilleuls, la villa des Bossettes et la transformation de l'ancien relais de poste en une hostellerie renommée « le village Guillaume Le Conquérant ».

Une race bovine locale fait sensation à Paris en 1857[modifier | modifier le code]

En 1826, Dives (418 habitants en 1821[34]) absorbe Trousseauville (153 habitants[38]), à l'est de son territoire.

En 1857, au cortège des Bœufs Gras à Paris, un bœuf gras sans cornes baptisé Sarlabot fait sensation. Il est né et a grandi à Trousseauville et porte le nom du domaine de Sarlabot. Il s'agit d'un représentant d'une race bovine nouvelle : la race Sarlabot, qu'a créé son éleveur Henri Philippe-Auguste Dutrône. Il a souhaité désarmer les bovins en créant cette race dépourvue de cornes et ainsi éviter les accidents.

Dutrône va promouvoir la race bovine nouvelle, par exemple en offrant des spécimens au Muséum d'histoire naturelle, à l’École d'Alfortetc.. Après avoir connu son apogée vers 1865, la race décroit en importance et disparaît vers 1900.

L'essor d'une vie industrielle[modifier | modifier le code]

Entrées et sorties des marchandises du port de Dives entre 1872 et 1939.
Production de l'usine Tréfimétaux entre 1894 et 1911.

L’ère industrielle va marquer en profondeur la ville et lui forger une nouvelle identité. Le chemin de fer et le port sont des atouts qui séduisent l’ingénieur Eugène Secrétan et en 1891 la création d’une usine métallurgique transforme Dives-sur-Mer en cité industrielle florissante. Elle exploite un brevet d’étirage du cuivre Elmore et Secrétan et deviendra la Société française d’électrométallurgie, plus tard Cégédur et Tréfimétaux au fur et à mesure de la diversification de ses fabrications : cuivre, laiton, aluminium, duralumin, maillechort, plastique… Pendant la guerre, l’usine fournira les douilles d’obus. Des générations ont travaillé à la fonderie et dans les ateliers de laminage et d’étirage. Des familles de la côte, du pays d’Auge mais aussi du Maroc, de Pologne, de Russie se sont installées à Dives-sur-Mer. Leur histoire se lit encore dans les cités ouvrières « rouges » ou « blanches », les jardins ouvriers qui entourent la ville et dans la diversité des associations culturelles et sportives. L’usine emploiera jusqu’à 2 000 ouvriers et en comptera encore près de 1 000 lors de sa fermeture en 1986. Au début du XXe siècle, le développement de Dives-sur-Mer se traduit par la construction de nombreux équipements publics. Les écoles publiques, la mairie et une première salle des fêtes, devenue aujourd’hui le cinéma Le Drakkar sont construites. Pendant de longues années, toute l’activité de la ville s’organise autour de l’usine. En 1975, le canal qui traverse la ville est couvert et un nouveau boulevard sépare la ville en deux quartiers distincts.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Plan de l'usine Tréfimétaux et des trois cités ouvrières.

En 1940, la Normandie est envahie en quelques jours[39]. C'est l'Occupation, quatre longues années de présence des troupes allemandes. L’usine est fermée, les hommes font de petits boulots, certains travaillent à l’organisation Todt, d’autres se cachent dans des fermes pour échapper au service du travail obligatoire (STO), l’école s’organise dans différents locaux. En 1941 et 1942, des arrestations de juifs et de communistes ont lieu, certains ne revinrent pas des camps. Zéro France, issu d’un réseau belge, s’implante en 1942 dans le Calvados. Le groupe de résistance de 55 membres fait du renseignement et facilite l’évasion d’aviateurs. Il est démantelé au printemps 1944 par la Gestapo. 24 résistants du réseau sont déportés vers les camps nazis [40].

Début août 1944, les brigades belge et néerlandaise débarquent à Arromanches et rejoignent la 6e division aéroportée britannique avec leurs autos blindées sous le commandement du général Richard Gale. Après de durs combats, le 21 août 1944, les Belges de la Brigade Piron libèrent Cabourg, Dives et Houlgate. Les Belges, les Royal Ulster Rifles Regiment et les Devons libèrent Trouville, et entrent triomphalement le 25 août à Honfleur [41].

La fermeture de l'usine et la reconversion[modifier | modifier le code]

Répartition des emplois en 1982 (un an avant l'annonce de la fermeture de l'usine Tréfimétaux).
Fermeture et déplacement des activités du groupe P.U.K. à partir de 1983.

En 1986, avec la fermeture de l’usine, Dives-sur-Mer est confrontée à une nouvelle mutation et à un nouveau défi. Une conversion s’opère, la mono-industrie cède la place à de nouvelles activités industrielles et commerciales qui s’implantent au sud de la ville.

L’emplacement même de l’usine retrouve une vocation maritime : un port de plaisance de près de 1 000 emplacements y est aménagé et de nombreuses résidences construites. Sur l’ancien site industriel deux bâtiments sont préservés : le beffroi qui fait l’objet d’un projet de rénovation et les anciens bureaux transformés en médiathèque. Le port de pêche et la halle à poissons gardent leur activité. Des vieux gréements témoignent également de la tradition maritime locale. Après avoir été un port depuis l’antiquité, puis plus récemment une cité ouvrière, la ville a réussi sa reconversion : elle trouve son équilibre, entre mer et terre, en développant les activités qui ont fait son histoire : le commerce, l'industrie, les services et le tourisme.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'arrondissement de Lisieux du département du Calvados.

Elle faisait partie du canton de Dozulé[34]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

Rattachements électoraux[modifier | modifier le code]

Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Cabourg

Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription du Calvados.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Dives-sur-Mer était le siège de la communauté de communes de l'Estuaire de la Dives, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 2002 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.

Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes Normandie-Cabourg-Pays d'Auge, dont Dives désormais le siège.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

En 2023, la commune célèbre ses 70 ans de municipalité à direction communiste, liée à l'importante population ouvrière autrefois employée à l’usine Tréfimétaux[42].

Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Calvados, la liste PS-PCF-EELV menée par le maire sortant Pierre Mouraret obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 875 voix (72,39 %, 25 conseillers municipaux élus dont 7 communautaires), devançant très largement celle DVD menée par Guillaume Langlais (715 voix, 27,60 %, 4 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire).
Lors de ce scrutin, 37,34 % des électeurs se sont abstenus[43].

Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Calvados, la liste PCF menée par le maire sortant Pierre Mouraret[44] obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 263 voix (66,57 %, 25 conseillers municipaux élus dont 9 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[45] :
- Alain Peyronnet, maire-adjoint sortant[46] (440 voix, 23,19 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- Christian Jurcenoks[47] (194 voix, 10,22 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 56,38 % des électeurs se sont abstenus.

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Compte tenu de la populpation de la commune, son conseil municipal est composé de vingt-neuf membres dont le maire et ses adjoints[48].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1882 1892 Léon Le Rémois    
Les données manquantes sont à compléter.
ca. 1923   Jules Manson    
mai 1929 ca. 1940 Maurice Thouvenin   Réélu en 1935
1945 mai 1953 Eugène Culleron   Officier du Mérite social
mai 1953 mars 1983 André Lenormand[49],[50],[42] PCF Ouvrier peintre puis cheminot, résistant
Député du Calvados (1946 → 1958)
Conseiller général de Dozulé (1955 → 1984)
mars 1983[51] mars 2008 Francis Giffard PCF Ouvrier chez Tréfimétaux
mars 2008[52] En cours
(au 24 juin 2023)
Pierre Mouraret[53] PCF Éducateur spécialisé
Conseiller régional de Basse-Normandie (1998 → 2015)
Vice-président du conseil régional de Basse-Normandie
Vice-président de la CC Normandie-Cabourg-Pays d'Auge (? → )

Distinctions et labels[modifier | modifier le code]

La commune est une ville fleurie (deux fleurs) au concours des villes et villages fleuris[54].

Jumelages[modifier | modifier le code]

Équipements et services publics[modifier | modifier le code]

Entourée de stations balnéaires, Dives-sur-Mer est une ville riche de son histoire et de ses monuments historiques, mais c’est surtout une ville qui vit toute l’année. Les établissements scolaires accueillent plus de 1 200 élèves, Dives possède de nombreux équipements sportifs, un stade, trois gymnases, un boulodrome, une piste d’athlétisme… Le centre des Tilleuls, transformé en centre de vacances, accueille de très nombreux enfants. Parmi les équipements culturels, la médiathèque Jacques-Prévert, le cinéma le Drakkar, le CREAM (centre régional des arts de la marionnette). La vie associative est intense avec près de 70 associations qui offrent des activités dans tous les domaines et participent activement à l’animation de la ville : le festival de la Marionnette, les Mascarades, festival country, fête de la mer…

Enseignement[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[56].

En 2021, la commune comptait 5 174 habitants[Note 5], en diminution de 9,75 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
370349409418589541518503539
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5896568548268711 0011 0971 4411 720
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 4503 4533 6144 2334 4605 5775 3005 0465 893
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
6 2586 2995 8725 5085 3445 8125 8815 8645 935
2014 2019 2021 - - - - - -
5 7615 2765 174------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[57].)
Histogramme de l'évolution démographique

Le maximum de la population a été atteint en 1968 avec 6 299 habitants.

Évolution démographique de Trousseauville avant la fusion
1793 1800 1806 1821
185147165153
(Sources : EHESS[38])

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée.

En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,5 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 2 499 hommes pour 2 912 femmes, soit un taux de 53,82 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,95 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[58]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90 ou +
1,5 
9,6 
75-89 ans
13,6 
22,2 
60-74 ans
23,2 
20,4 
45-59 ans
20,8 
13,4 
30-44 ans
14,2 
17,4 
15-29 ans
13,5 
16,4 
0-14 ans
13,2 
Pyramide des âges du département du Calvados en 2020 en pourcentage[59]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
7,1 
75-89 ans
10,1 
18 
60-74 ans
19 
19,5 
45-59 ans
19 
17,8 
30-44 ans
17 
18,9 
15-29 ans
17,1 
18 
0-14 ans
15,8 

Manifestations culturelles et festivutés[modifier | modifier le code]

  • Festival de la Marionnette rebaptisé « RéciDives », du 10 au 14 juillet.
  • Les Mascarades de Dives-sur-Mer, le week-end de la Pentecôte.
  • Fêtes de la mer en août. Les fêtes de la mer font partie du patrimoine des gens de mer. Elles puisent leur origine dans l’imaginaire collectif. Aujourd’hui, si elles restent des fêtes religieuses, elles sont également de véritables fêtes populaires.
  • Fêtes de Guillaume le Conquérant (2014, 2016).
  • Festival Drakkar'Toon (cinéma Le Drakkar) : festival du film d'animation pour petits et grands, aux vacances de la Toussaint.

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Le Sport union divaise fait évoluer deux équipes de football en ligue de Basse-Normandie et une troisième équipe en division de district[60].

Économie[modifier | modifier le code]

La zone industrielle[modifier | modifier le code]

Une zone industrielle et commerciale accueille les entreprises dans un site à moins de dix minutes de l'autoroute.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Dives-sur-Mer possède à la fois un centre historique médiéval, un port de plaisance Port Guillaume, un port de pêche et différents quartiers ayant chacun une identité propre : les anciennes cités ouvrières, une zone commerciale et industrielle, des quartiers résidentiels,

L'église romane construite autour de la légende du Christ Saint-Sauveur[modifier | modifier le code]

Le 6 août 1001, des pêcheurs lèvent dans leur filet un christ sans croix dont le genou se met à saigner sous les coups de hache d’un mécréant. Aucun artisan n’est capable de fabriquer une croix pour y déposer ce christ. Trois ans plus tard, une croix retrouvée en mer s’adapte parfaitement au christ miraculeux.

La légende du Christ Saint-Sauveur est née, on place ce christ dans la chapelle, et Dives-sur-Mer devient un lieu de pèlerinage. Au fil des années, la chapelle se révèle être trop petite. Grâce à la générosité de Guillaume le Conquérant, un édifice de style roman est construit, dont il reste les quatre piliers du chœur, une arcade et une voûte.

Au XIVe siècle, on agrandit l’église dans le style gothique. Pendant les guerres de religion, le christ disparaît et le pèlerinage prend fin. L'église offre au visiteur de nombreuses curiosités : au-dessus du fronton à l’entrée de l’église, une liste des compagnons de Guillaume le conquérant y figure depuis 1862 ; les vitraux retracent l'histoire du Christ Saint-Sauveur, à l'extérieur, un trou aux lépreux. L'église Notre-Dame fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [61].

Des halles du XVe siècle[modifier | modifier le code]

L'intérieur des halles.

Les halles sont datées du début du XVe siècle (datation dendrochronologique des pièces de charpente réalisée en 2012), mais il est probable que des halles plus anciennes aient préexisté. Les halles actuelles mesurent 50 x 12 m. Elles sont constituées d'un vaisseau central et de deux bas-côtés symétriquement disposés. La charpente repose sur une série de soixante-six piliers de chêne reposant sur des dés en pierre posés à même le sol. La charpente est elle aussi en chêne comme toutes les constructions imposantes de l'époque. Entièrement ouverts à l'origine et ce, jusqu'au début du XXe siècle, les bas-côtés ont été rajoutés récemment dans le style du pan de bois typique du pays d'Auge qui emploie le bois pour l'ossature et le torchis pour les cloisons entre les colonnes.

Les halles font l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [62].

Un marché s'y tient traditionnellement le samedi matin.

Le « village de Guillaume le Conquérant », dit « village d'Art Guillaume le Conquérant »[modifier | modifier le code]

Situé au cœur de la ville de Dives-sur-Mer, ce lieu-dit « village d’art », très riche de l’histoire, de l’architecture et des traditions, est singulier sur toute la Côte Fleurie en Normandie. En 2000-2004, le lieu est devenu un village d'artistes et a vécu son âge d'or. Il a gardé aussi une auberge. Il abrite également le syndicat d'initiative. En 2009-2010, le village d'art a accueilli le musée-nomade intitulé Le plus petit musée du Livre, unique en France. C'est un lieu de création et d'exposition permanente consacré au livre d'artiste qui représente une branche précise de l'art contemporain.

L'historique du village[modifier | modifier le code]
Bâtiment et sculptures du Village d'Art.

La partie la plus ancienne date du XVe siècle. La façade est austère et protège des cours intérieures qui abritaient les voyageurs et les écuries du relais de poste. L'architecture est typique de l'auberge normande avec sa vaste cuisine, sa cour intérieure et ses galeries extérieures pour accéder aux chambres. De nombreuses célébrités y séjournèrent : Louis XIV, qui serait venu prendre les eaux de Grangues, ainsi que la duchesse de Chaulnes et Madame de Sévigné, Alphonse Karr, Alexandre Dumas, Raymond Poincaré président de la République…

Avec l'apparition, à la fin du XIXe siècle, de la mode des bains de mer, une clientèle riche s'installe sur la « Côte Fleurie » afin de profiter des plages entre Cabourg et Honfleur. L'auberge va connaître son époque de splendeur grâce à monsieur Le Remois, l'aubergiste qui, par son talent assure à l'établissement une exceptionnelle réputation. Nombreuses seront les célébrités artistiques, littéraires ou politiques qui, à la Belle Époque, ont séjourné dans cette résidence.

Amateur d'art, Le Remois transforme cette simple auberge et fait orner les bâtiments normands à colombages de sculptures sur bois de style médiéval ou Renaissance. Il acquiert et installe dans les trois cours d'authentiques statues, bustes et vases du XVIIe siècle et XVIIIe siècle. Les bas-reliefs qui décorent la cour Louis XIV sont des reproductions (réalisées au XIXe siècle) des chapiteaux romans de l'abbaye de Boscherville.

Fin XXe siècle, le lieu s'est peu à peu transformé pour accueillir artistes, artisans et antiquaires.

L’histoire artistique du village[modifier | modifier le code]

Depuis les années 1980, l'hostellerie Guillaume le Conquérant est devenue le Village d’Art. Le petit neveu du célèbre graveur et décorateur Félix Bracquemond (1833-1914), Jacques Bracquemond (1930-2006) y a ouvert un petit atelier artistique essayant de suivre dans son travail de copiste le style de gravure de XIXe siècle. À partir de l'an 2000, plusieurs artistes plasticiens professionnels se sont installés dans le village pour ouvrir leurs ateliers de création. Représentants de différentes écoles et effectuant des diverses démarches, ces artistes ont créé par leur présence toute l'année un lieu unique sur la Côte Fleurie. Sept artistes y ont travaillé jusqu'en 2010. Parmi eux, quatre sont membres de la Maison des Artistes de Paris : Anne Arc, Serge Chamchinov, Frédéric Lecaime, Tristan Morlet.

La Maison bleue[modifier | modifier le code]

Vue générale de l'intérieur de la Maison bleue

La Maison bleue est l’œuvre d'un maçon d'origine portugaise, Euclides Ferrera da Costa (1902-1984), et réalisée de 1957 à 1977. L'artiste a utilisé pour son projet des matériaux de récupération divers, verre, vaisselle, faïence intégrés sur une base de ciment[63].

L'édifice est acquis par la commune en 1989. La Maison bleue fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [63].

Le manoir de Bois-Hibout[modifier | modifier le code]

Le manoir de Bois-Hibout.

Cette maison de maître a été construite au XVIIe siècle par Leduc de la Falaise, valet de chambre de Louis XIV. Plus tard, elle est devenue la propriété d’un sieur de Bois-Hibout à qui elle doit son nom « le manoir de Bois-Hibout ». Restauré en 1975, le manoir domine la place de ses cinq niveaux construits en pierre de Caen. On dit qu’il existait autrefois un souterrain qui rejoignait l’église. Le manoir fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [64].

Autres maisons inscrites[modifier | modifier le code]

Le beffroi[modifier | modifier le code]

Batiment mémoire de l'usine, il abritait les services de la direction de l'usine. Un bâtiment d'anciens bureaux a été réhabilité et accueille la médiathèque depuis 2004. Il est inscrit au titre des Monuments historiques[67].

Les cités ouvrières, témoins du passé industriel[modifier | modifier le code]

En 1891, l'ingénieur Secrétan construit sur les bords de la Dives, une usine de métallurgie spécialisée dans la fabrication du cuivre. Des cités sont construites à proximité pour accueillir les familles d'ouvriers français et étrangers. À l'entrée de chaque rue, la maison du contremaître se distingue par ses dimensions plus importantes.

Rétro-musée de pompiers Rosalie[modifier | modifier le code]

Le rétro-musée de pompiers Rosalie est installé dans l'ancienne caserne de pompiers de la ville et est géré par une association déclarée en 2012. La collection comprend un véhicule de 1936, divers matériels, tenues, et accessoires liés aux interventions.

Le port de plaisance Port Guillaume[modifier | modifier le code]

À deux heures de Paris, le port de plaisance de port Guillaume offre aux bateaux un abri sûr naturellement protégé par le cordon dunaire de l’embouchure de la Dives. Bassin à flot d’une capacité totale de 600 postes d’amarrage sur catways, équipés en eau et en électricité, ce port de plaisance est accessible six heures consécutives par marée par un chenal balisé. Port Guillaume propose ses services : une équipe présente tous les jours de l’année à l’écoute des plaisanciers, la possibilité d’un avitaillement en carburant, une information météo quotidienne, 25 places visiteurs, une station SNSM, des sanitaires, un élévateur de 30 tonnes et une zone de carénage, la présence d’un agent de port 24h/24, une surveillance de nuit. Une école de voile fonctionne toute l'année. Le port est relié aux plages des communes voisines : Cabourg à 300 m par une passerelle et Houlgate à 800 m par un chemin de bord de mer. Une halle aux poissons ouverte le matin pendant toute l'année propose à la vente le produit de la pêche.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Dives-sur-Mer Blason
De gueules à la tour donjonnée d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, au chef cousu d'azur chargé d'une couronne ducale d'or accostée de deux besants du même[69].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Cartes postales anciennes[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Encyclopédie Bonneton, Calvados, la Normandie par excellence, Paris, Bonneton, (1997)
  • Jean Dercourt, Géologie et géodynamique de la France : outre-mer et européenne, Paris, Dunod, (1998), 3e éd., 329 p., poche (ISBN 978-2-10-006459-5 et 2-10-006459-2)
  • Jean-Louis Rosenthal, Eau et développement dans l'Europe moderne, Paris, Édition de la Maison des sciences de l'homme, (2005) (ISBN 978-2-7351-1043-8 et 2-7351-1043-5), « Le drainage dans le pays d'Auge »
  • Marcel Miocque, Pêche et plaisance au port de Dives-sur-Mer, Cabourg, Cahiers du Temps, , 123 p. (ISBN 978-2-35507-034-1)
  • Vincent Carpentier, Un fleuve pour la liberté : la bataille de la Dives, OREP, , 208 p.
  • Vincent Carpentier, L'église de Dives et ses graffitis marins, Les cahiers du temps,

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Ce camp est dirigé par Roger de Montgommery, seigneur qui exerce son autorité sur la plupart des vassaux de la région de Dives. Malgré le silence des textes, il faut imaginer toute l'infrastructure nécessaire pour la bonne organisation du camp. « Aux 8 000 combattants d'Hastings, chiffre moyen sur lequel s'accordent la plupart des historiens, il faut ajouter toutes les personnes de l'intendance : marins recrutés pour l'entretien et la conduite des navires, cuisiniers, palefreniers, forgerons, charpentiers… On éleva un millier de tentes pour protéger les hommes aussi bien des pluies d’orage que du soleil ardent du mois d'août ». Cf Pierre Bouet, op. cit.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  6. En 2010, deux artistes-plasticiens Serge Chamchinov et Anne Arc (fondateurs de l'association Artlibris) résidant à Dives-sur-Mer et travaillant sur les écrits du poète Marina Tsvetaïeva découvrent une incroyable coïncidence. Le célèbre poète d'avant-garde russe a résidé à Dives-sur-Mer l'été 1938 et mentionne cette ville dans plusieurs courriers. Véritable trouvaille pour la ville, ensuite, une des lettres les plus pittoresques du poète, traduite en français par Anne Arc, fait l'objet d'un livre d’artiste Les Démons. Folles feuilles dans la collection « Laboratoire du livre d’artiste », éditions Serge Chamchinov, Dives-sur-Mer, 2010 (ex. n°2 se trouve dans le fonds de la médiathèque Jacques-Prévert de Dives-sur-Mer). Ce livre est également consultable dans une dizaine de collections publiques en France et en Belgique. Il est mentionné et présenté également dans : Barbara Beisinghoff: Das Gesetz des Sterns und die Formel der Blume, Museum Bad Arolsen, 2014, p. 18 (ISBN 978-3-930930-32-6) [1].

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

Site de l'Insee[modifier | modifier le code]

Autres sources[modifier | modifier le code]

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  2. « Distance orthodromique des villes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lion1906.com (consulté le ).
  3. « Statistiques de l'unité urbaine de Dives-sur-Mer », sur statistiques-locales.insee (consulté le ).
  4. J. Dercourt (1998) p. 172
  5. J. Dercourt (1998) p. 165.
  6. Bonneton (1997) p. 233.
  7. « Histoire des marais de la Dives », sur lesmaraisdeladives.com (consulté le ).
  8. J-L. Rosenthal (2004) p. 211.
  9. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  10. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  11. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  12. « Orthodromie entre Dives-sur-Mer et Sallenelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  13. « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  14. « Station Météo-France « Sallenelles » (commune de Sallenelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  15. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  16. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  18. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Unité urbaine 2020 de Dives-sur-Mer », sur insee.fr (consulté le ).
  20. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  24. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
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  26. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  27. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  28. « Terminus ligne Cabourg-Dives - Trouville-Deauville » sur Géoportail..
  29. « Bus verts du Calvados - Horaires de la ligne 20 » (consulté le ).
  30. « La Normandie va être bousculée par le réchauffement climatique », sur Reporterre, .
  31. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
  32. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 112_.
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  36. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 60 (Dives-sur-Mer).
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  38. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Trousseauville », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
  39. « II — Les débuts de la guerre », Annales de Normandie, vol. 46, no 4,‎ , p. 471–475 (lire en ligne, consulté le )
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  42. a et b Nicolas Mouchel, « Bastion de la gauche progressiste, Dives-sur-Mer célèbre 70 ans de Municipalité communiste : Dives-sur-Mer célèbre les 70 ans de sa Municipalité, dimanche 25 juin 2023. Ce bastion de la « gauche progressiste » demeure une « anomalie » sur une Côte fleurie ancrée à droite », La Presse de la Manche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  54. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris », sur cnvvf.fr (consulté le ).
  55. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  56. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  57. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  58. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Dives-sur-Mer (14225) », (consulté le ).
  59. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département du Calvados (14) », (consulté le ).
  60. « S. U. divaise », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le ).
  61. « Église Notre-Dame », notice no PA00111283, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  62. « Vieilles halles en bois », notice no PA00111284, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  63. a et b « Maison dite La Maison Bleue », notice no PA00111835, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  64. « Maison dite Manoir de Boishibou », notice no PA00111285, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  65. « Manoir Saint-Cloud », notice no PA00132685, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  66. « Maison dite Les Bossettes », notice no PA00135497, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  67. « Ancienne usine Tréfimétaux », notice no PA14000076, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  68. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération [2].
  69. « Dives-sur-Mer », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).