Triora
Triora | |
Armoiries |
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Triora : clocher de la collégiale de l'Assunta | |
Nom occitan | Triora |
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Administration | |
Pays | Italie |
Région | Ligurie |
Province | Imperia |
Code postal | 18010 |
Code ISTAT | 008061 |
Code cadastral | L430 |
Préfixe tel. | 0184 |
Démographie | |
Gentilé | trioresi |
Population | 398 hab. (31-12-2010[1]) |
Densité | 5,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 00′ 00″ nord, 7° 46′ 00″ est |
Altitude | Min. 780 m Max. 780 m |
Superficie | 6 800 ha = 68 km2 |
Localisation | |
Localisation dans la province d'Imperia. | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Triora (Triêua en ligure) est une commune italienne de moins de 1 000 habitants située dans la province d'Imperia, dans la région Ligurie, dans le Nord-Ouest de l'Italie.
Géographie
La commune appartient à la Comunità Montana Argentina Armea (communauté montagnarde Argentina Armea). Elle se trouve à environ 47 km du chef-lieu, Imperia.
L'altitude de 780 m au-dessus du niveau de la mer donne à Triora un climat de montagne avec des amplitudes diurnes accentuées, malgré la relative proximité de la côte. Le froid hivernal par contre n'est jamais excessif.
En 2006, le Touring Club Italiano a donné à la ville le drapeau orange, marque de reconnaissance de la qualité du tourisme.
Histoire
Selon certains historiens locaux, l'origine du village remonte à l'époque romaine. Les ligures alpins se soumirent à l'Empire romain après de longues luttes pour le territoire.
Vers le XIIe siècle, le village devint la propriété du comte de Badalucco. Puis en 1267 le village a donné allégeance à la province de Gênes, ce qui lui a apporté beaucoup sur le plan de son développement. Par la suite, le village devient le chef-lieu de plusieurs villages aux alentours (Molini di Triora, Montalto Ligure, Badalucco, Castelvittorio, Ceriana e Baiardo).
La création de nouvelles murailles et de cinq forteresses défensives ont créé une sorte de noyau fortifié, quasi imprenable et qui a donné du mal aux troupes de l'empereur Carlo IV, lorsqu'il tenta de conquérir le village.
En 1625 l'armée piémontaise, guidée par la Maison de Savoie, chercha à conquérir bourg en vain, car les habitants ont vaillamment défendu leurs propres terres.
À la suite de la chute de la République de Gênes en 1797, et au moment de l'institution de la République ligure par Napoléon Bonaparte, Triora devint chef-lieu cantonal de la juridiction dite « des Oliviers », et en 1805 partie intégrante du département français des Alpes-Maritimes. Le congrès de Vienne de 1814 établit le retour de Triora dans les territoires du Royaume de la Sardaigne comme d'autres territoires ligures de la république précédente napoléonien, puis le passage définitif dans le Royaume de l'Italie.
La seconde guerre mondiale contribua à la décadence de la commune où la fureur nazie s'acharna le 2 et 3 juillet 1944. Le bourg fut brûlé et des quartiers entiers furent détruits, en causant un dépeuplement soudain. On peut encore voir des vestiges de ces exactions dans les rues du village, notamment sous les voûtes brulées des ruelles qui descendent vers le bas du bourg.
À la fin de la guerre les frontières communales se redessinent à nouveau en 1947 avec l'absorption des communes de Realdo et Verdeggia, regroupées jusqu'alors avec La Brigue.
De 1973 au 30 avril 2011 Triora a fait partie de la Communauté " Montana Argentina Armea, cette dernière ayant été supprimée avec la loi régionale n° 23 du 29 décembre 2010 et en vigueur depuis le 1º mai 2011.
Triora fait partie maintenant de la région Liguria.
Économie
Culture
- Les sorcières de Triora - une grande chasse aux sorcières commença à Triora à la fin de l'an 1500. Un groupe de femmes de Triora furent accusées de se retrouver et de se livrer à des rituels démoniaques chez la Cabotina, une maison que l'on peut visiter encore aujourd'hui. Elles furent emprisonnées et jugées par l'Inquisition. Dans le musée ethnographique de Triora on peut voir une documentation détaillée de cette affaire, comprenant des reconstructions et d'anciens instruments de torture.
Monuments et patrimoine
Églises
- Église Saint-Bernard (San Bernardino) - remonte au XVe siècle : on y peut admirer des fresques attribuées à Giovanni Canavesio et a son école.
- Collegiale de l'Assunta - église baroque avec un portail gothique; à l'intérieur il y a un tableau de Taddeo di Bartolo : Battesimo di Gesù (1397) et une Deposizione du XVe siècle.
- Église de Saint-Antoine-Abbé (Sant'Antonio)
- Église Sainte-Catherine (Santa Caterina d'Alessandria)
Musées
- Musée ethnographique et de la sorcellerie.
Fêtes, foires
- La Strigora. Cette manifestation annuelle (le dimanche suivant le 15 août) comprend la vente de produits typiques régionaux avec dégustation et des animations de rues proposées par une troupe de comédiens amateurs de Taggia sur le thème de la sorcellerie.
Transports et voies de communication
Routes et autoroutes
Triora est située sur la route provinciale 548 qui relie Taggia avec la commune. La commune n'est pas rejoignable directement par autoroute, c'est donc la sortie de Arma di Taggia sur l'autoroute A10 qui est conseillée pour rejoindre Triora.
Lignes ferroviaires
La gare ferroviaire la plus proche est celle de Taggia - Arma sur la ligne Ventimille - Gênes dans le trait local compris entre Ventimille et Savone.
Administration
Hameaux
Bregalla, Cetta, Creppo, Goina, Loreto, Monesi, Realdo, Verdeggia, Saccarello.
À Realdo et à Verdeggia, on parle brigasque, un dialecte ligure alpin. Le nom occitan de Verdeggia est Verdeja.
Communes limitrophes
Briga Alta, Castelvittorio, Mendatica, Molini di Triora, Montegrosso Pian Latte, Pigna
Francesco Moraldo à Creppo
Pendant toute la période de l’occupation allemande et de la Republique sociale italienne, dans le village de Creppo Francesco Moraldo (Creppo 30/12/1906 - 28/4/2001) a caché dans sa maison et a protégé de la déportation deux enfants orphelins juifs allemands.
Moraldo avait été majordome en France de l’avocat juif Angelo Donati qui avait pris les enfants sous sa protection en juillet 1942, quand leurs parents avaient été déportés de Nice à Auschwitz.
Quand Donati dut se réfugier en Suisse après le , Moraldo emmena les deux enfants avec lui dans son village natal. Toute la population du village, mise au courant de la situation, collabora activement à leur sauvetage, malgré le danger des combats et des fréquentes rafles dans la zone.
Pour cet engagement, l'Institut Yad Vashem de Jérusalem a conféré le à Francesco Moraldo la distinction de Juste parmi les nations[2].
Jumelages
Notes et références
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- Israel Gutman, Bracha Rivlin et Liliana Picciotto, I giusti d'Italia: i non ebrei che salvarono gli ebrei, 1943-45 (Mondadori, Milan, 2006), p.170–71.