Tréméreuc

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Tréméreuc
Tréméreuc
La mairie.
Blason de Tréméreuc
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Communauté de communes Côte d'Émeraude
Maire
Mandat
Bruno Fontaine
2020-2026
Code postal 22490
Code commune 22368
Démographie
Gentilé Tréméreucois, Tréméreucoise
Population
municipale
731 hab. (2021 en diminution de 2,27 % par rapport à 2015)
Densité 176 hab./km2
Population
agglomération
31 638 hab. (2010[1])
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 33″ nord, 2° 03′ 51″ ouest
Altitude 60 m
Min. 20 m
Max. 82 m
Superficie 4,15 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Malo
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pleslin-Trigavou
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Tréméreuc
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Tréméreuc
Liens
Site web http://www.tremereuc.com/

Tréméreuc [tʁemeʁœk] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Située à 9 km au sud de Dinard, à 5 km à l'ouest de la Rance, dans le canton de Ploubalay, à la limite du département d'Ille-et-Vilaine où elle jouxte la commune de Pleurtuit au nord, la commune de Tréméreuc a son point haut à l'est à 80 m, avec des landes et, au-delà du bourg, descend vers l'ouest jusqu'au Frémur à 20 m.

Le sous-sol granitique a pu fournir un granite de bonne qualité. Ainsi, vers 1847, la carrière de Rochefort a compté - marginalement - parmi la dizaine de carrières qui ont approvisionné la construction du viaduc de Dinan[2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 733 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleurtuit à 2 km à vol d'oiseau[6], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 752,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Tréméreuc est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dinard, une agglomération inter-départementale regroupant 9 communes[13] et 32 991 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (31,9 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), forêts (16,9 %), prairies (14,4 %), zones urbanisées (8,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,8 %), eaux continentales[Note 3] (0,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia Sainte Marie de Tremerreuc en 1163, Tremaruc à la fin du XIIe siècle, Tresmesroc en 1241, Tremerreuc et Tremerouc en 1277, Tremeroc vers 1330, Tremarreuc en 1337, Tremerreuc et Tremerrouc en 1363, Tremerreuc en 1405[19].

Le nom de la commune procède du vieux breton trev qui signifie « village subdivision de paroisse », et de l’anthroponyme vieux breton Meroc / Meiroc, forme adjectivale dérivée du nom de Marie, ce qui implique un culte à la Vierge Marie. Tréméreuc signifierait donc « village de la Vierge Marie »[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Néolithique[modifier | modifier le code]

La commune a autrefois comporté une motte castrale, arasée au début du siècle dernier et que rappelle le nom de la place de la Butte, près de l'église.

Le Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La paroisse est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pleurtuit. Une famille chevaleresque de Tréméreuc était connue dès le XIIe siècle.

L'Époque moderne[modifier | modifier le code]

La première municipalité fut élue au début de 1790. La commune était habitée par des cultivateurs et surtout par des marins faisant la grande pêche.

Au XIXe siècle, ses « cimeriaux », des craquelins, étaient célèbres alentour.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts porte les noms des 17 soldats morts pour la Patrie[21] :

En , la situation du territoire communal juste aux abords de la poche de Saint-Malo, côté ouest, lui valut d'être le terrain de durs combats qui opposèrent troupes américaines et allemandes à proximité de l'aérodrome de Pleurtuit, commune sur le territoire de laquelle tombèrent un nombre important de GI du 121e régiment de la 8e division d'infanterie.

L'Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

On compte une cinquantaine de résidences secondaires sur cette commune.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Pierre Laferté PS Retraité
mars 2014 En cours Bruno Fontaine SE Employé
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 731 habitants[Note 4], en diminution de 2,27 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
416417458476527563577601565
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
511557577530566576578570575
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
540566546502510513502479423
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
416371389450560566556560611
2014 2019 2021 - - - - - -
725711731------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Laurent.
  • Église Saint-Laurent. Trapue, au clocher pointu sur une tour quadrangulaire, elle est entourée d'un cimetière jusqu'en 1977 et dédiée à saint Laurent qu'un grand tableau du XVIIe siècle derrière le maître-autel, représente au supplice sur le gril. On y voit aussi un imposant retable tabernacle en bois doré datant de 1670. D'origine romane, l'église a été restaurée au XVIIe et au XVIIIe siècle. Outre les nombreux vitraux, on remarque à l'intérieur des statues en bois polychrome de saint Guillaume et de saint Laurent. Les maisons du bourg comportent de jolies lucarnes à linteaux de granite cintrés. Le bourg a aussi une croix de granite ancienne dans une ancienne cour de ferme.
  • Le Val du Frémur, aménagé en réserve d'eau offre, de ses berges, une jolie promenade à pied.
  • Un golf de 9 trous est situé à l'entrée sud du bourg, sur l'ancienne route Dinan-Dinard.
  • Un four à pain a été créé par des personnes de la commune.
  • Une aire de repos se trouve près du rond-point à l'entrée de Pleurtuit.

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Marie Rose Emilie Le Feuvre (fille de Pierre marin et marchand malouin), née le 4.01.1869 à Tréméreuc ; émigre en Australie en 1878 où elle se marie et aura 11 enfants.
  • Catherine De La Motte (fille de Claudine Sarazin et Domique De La Motte), née le 6.09.1899 ; exilée aux Etats-Unis, elle devient une grande scientifique dans le domaine de la recherche médicale pendant la Seconde Guerre mondiale.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. INSEE : évolution de la population de l'aire urbaine de Dinard.
  2. Louis Chauris, Les carrières exploitées pour la construction du viaduc de Dinan (1846-1852), dans Le Pays de Dinan, 2002, p. 219-241.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Tréméreuc et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Dinard » (commune de Pleurtuit) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Dinard » (commune de Pleurtuit) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Dinard », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Tréméreuc ».
  20. « Saint Mérec : du saint légendaire à la Vierge Marie - Ar Gedour », sur Ar Gedour, (consulté le ).
  21. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]