Trara

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Trara
Carte de localisation du massif des Trara dans le Nord-Ouest de l'Algérie.
Carte de localisation du massif des Trara dans le Nord-Ouest de l'Algérie.
Géographie
Altitude 1 136 m, Djebel Fellaoucene[1]
Massif Atlas tellien
Superficie 1 250 km2
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilayas Tlemcen, Aïn Témouchent

Le massif des Trara est une région montagneuse d'Algérie située sur le littoral du Nord-Ouest du pays et dotée d’une altitude moyenne variant de 500 à 1 000 m. Il culmine à 1 136 m d'altitude au niveau du Djebel Fellaoucene.

Géographie

Le massif des Trara est une chaîne côtière dans le prolongement occidental de l'Atlas tellien. Il représente, dans le tell oranais, un véritable bloc montagneux dont l'accès est très difficile. Ce massif apparaît comme un arc montagneux encastré entre la mer Méditerranée au nord, la vallée de l'oued Tafna à l’est, l'oued Mouilah au sud et la vallée de l'oued Kiss à l'ouest qui détermine la frontière marocaine[2].

Cet espace représente une entité géographique bien identifiée compte tenu de son relief accidenté d’orientation est-ouest parcourant entièrement le nord de la wilaya de Tlemcen et le nord-ouest de la wilaya d'Aïn Témouchent[2].

La végétation du massif est constituée principalement de pins et de cyprès[3].

Administration

Le massif concerne administrativement dix-huit communes dont seize dans le nord de la wilaya de Tlemcen et deux dans la wilaya d'Aïn Témouchent. Mais il est difficile de délimiter l’espace des monts des Trara. Ainsi les communes de la Wilaya d'Aïn Témouchent sont généralement exclues du territoire et leur appartenance aux monts des Trara a été remise en cause par plusieurs auteurs, car elles diffèrent sensiblement du reste du territoire au niveau de l'espace naturel mais aussi au niveau de l’espace social[2].

Les communes du massif sont réparties en trois zones géographiques[2] :

Population

À l’instar d’autres espaces montagnards de l’Afrique du Nord, cette entité régionale est marquée par le milieu humain d’origines berbères, très anciennes et très conservatrices. Les tribus vivant dans cet espace se regroupaient depuis le Moyen Âge dans une confédération appelée Trara, du même nom que ce massif[2].

L’adaptation de cette population au milieu montagnard s’est traduite par le développement d’une économie locale traditionnelle. Les Trara constituaient jusqu’au début du XXe siècle l’une des régions les plus densément peuplée de l’Oranie[2].

Migration

Les Trara sont un foyer privilégié des grandes migrations depuis la fin du XIXe siècle en raison d'un déséquilibre entre la démographie galopante et l'économie de survie dont les ressources sont limitées. Pendant la colonisation française, la région était un des foyers d’émigration algérienne avec la Kabylie, la Dahra et les Aurès. L'émigration a été essentiellement orientée vers la France. Après l'indépendance, cette émigration a diminuée[4].

Les monts des Trara constituent un flux migratoire important vers les plaines et les villes limitrophes en particulier Maghnia, Remchi et Beni Saf depuis le XXe siècle, mais aussi d'autres villes de l'Ouest algérien tel que Oran, Sidi Bel Abbès et Alger depuis l'indépendance[4].

Économie

Massif montagneux en bordure de la mer Méditerranée, l’activité économique de la région est essentiellement basée sur les activités portuaires des trois principales villes de la côte : Marsa Ben M’Hidi, Ghazaouet et Honaine. Ghazaouet étant le port principal de commerce, de pêche et de transport de marchandises et de voyageurs de la wilaya de Tlemcen[5].

Patrimoine

Le massif des Traras est le berceau des Almohades ; c’est le lieu de naissance d'Abd al-Mumin et son lieu de départ pour la conquête du royaume Almoravide[6]. Ce massif dispose également des vestiges historiques et des stations estivales tel que[6] :

Notes et références