Trébry

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Trébry
Trébry
Le château de la Touche.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Saint-Brieuc
Intercommunalité Lamballe Terre et Mer
Maire
Mandat
Daniel Commault
2020-2026
Code postal 22510
Code commune 22345
Démographie
Gentilé Trébritien, Trébritienne
Population
municipale
801 hab. (2021 en diminution de 4,19 % par rapport à 2015)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 21″ nord, 2° 33′ 02″ ouest
Altitude 150 m
Min. 105 m
Max. 340 m
Superficie 25,12 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Plénée-Jugon
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Trébry
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Trébry
Liens
Site web Site officiel de la commune de Trébry

Trébry ([tʁebʁi]) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'est des Côtes-d'Armor, au sud-est de Saint-Brieuc, la préfecture départementale.

Communes limitrophes de Trébry
Bréhand Saint-Trimoël
Trédaniel Trébry Saint-Glen
Le Mené
Carte de la commune (avant la fusion des communes de Plessala et de Saint-Gouéno dans Le Mené du 1er janvier 2016).

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur », exposée à un climat médian, à dominante océanique[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 823 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 6,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Plœuc-L'Hermitage à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 954,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Trébry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,3 %), zones agricoles hétérogènes (23,4 %), prairies (13,5 %), forêts (2,8 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Trebrit en 1270, Parochia de Trebrit en 1270 et en 1275, Trobric vers 1330, Trebrit en 1426, 1434, 1524 et en 1536[14], Trebrict en 1580 et en 1617, Trebry en 1682 et en 1693[15].
La paroisse est nommé Trebriac dans un pouillé en 1516[16],[17], mais le nom n'a rien à voir avec saint Briac[18].

Son nom vient du breton trev (village) et de bre (hauteur) et signifierait donc « village situé sur la hauteur »[18].

La forme bretonne proposée par l'Office public de la langue bretonne est Trebrid[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

En 1973, au lieu-dit La Ville Gourio sur la commune de Trébry, un important trésor de monnaies gauloises est découvert : 1 742 statères d'argent du peuple des Coriosolites[19].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Vers 1890, des hommes de Trébry partaient à pied en Vendée faire la saison, emportant leurs outils sur l'épaule, pour gagner de quoi payer le loyer de leur ferme, composée généralement de mauvaises terres. « Je vois encore, raconte l'un d'eux, un pauvre homme, tout bancal et hernieux, qui s'en allait tous les ans, à pied, avec ses outils sur le dos, pour gagner de quoi payer le fermage de ses huit arpents de terre à guerillons [terre à grillons] »[20].

Le xxe siècle[modifier | modifier le code]

Les guerres du XXe siècle[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts porte les noms des 86 soldats morts pour la Patrie[21] :

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1902 1945 Jean-Baptiste Morin    
1945 1959 François Glatre    
1959 1983 Marcel Philippe   Retraité
1983 2008 Jean Regnier   Retraité
conseiller municipal de Trébry ( 1971 à 1983)
2008 4 juillet 2020 Didier Yon DVG Agriculteur
conseiller municipal de Trébry (1983 à 1989 et 2001 à 2008)
adjoint au maire de Trébry (1989 à 2001)
Conseiller départemental depuis 2015
4 juillet 2020 En cours Daniel Commault[22]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].

En 2021, la commune comptait 801 habitants[Note 2], en diminution de 4,19 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4501 1461 3411 6021 4001 6081 5801 5551 590
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5561 5541 6121 5661 5641 5641 5431 5091 553
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4761 5241 5141 3291 3111 2121 1751 1151 022
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
942850758728742720719719825
2017 2021 - - - - - - -
798801-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Cour du château de la Touche.
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Le Mont Bel-Air, point culminant des Côtes-d'Armor (339 mètres) d'où l'on découvre la baie de Saint-Brieuc et la région de Loudéac.

Jadis consacré au culte de Bélénos, dieu celtique du Soleil, ainsi qu'en attestent les huit allées partant de la clairière circulaire centrale où se trouve la chapelle Notre-Dame du Mont-Carmel. Le , une statue ancienne de la Sainte Vierge, provenant de la cathédrale de Saint-Brieuc, fut installée dans l'observatoire des géomètres et la chapelle fut élevée aussitôt. Elle est en forme de croix grecque comportant une lanterne octogonale entourée de quatre branches. L'inauguration du monument de Notre-Dame de la Paix, érigé à l'intérieur, eut lieu le . Le pardon annuel a lieu le . Le site a fait l'objet d'une réhabilitation complète de 2002 à 2004.

On trouve un parc éolien, composé de six éoliennes de 1,5 MW mises en service près du Mont Bel-Air, fin 2005.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Jean-François Le Nepvou de Carfort: Chef Chouan, lieutenant de Boishardy puis major général des armées royales de Bretagne, division des Côtes-du-Nord, Chevalier de l'ordre de Saint-Louis. S’installe au lieu-dit Beauvais et y meurt le [28].

. Claude de Visdelou, né à Tréby en 1656 et mort à Pondichéry en 1737, prêtre jésuite, missionnaire en Chine jusqu'en 1709, et en outre éminent sinologue.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre-Louis Gouletquer, « Le souterrain de l'Âge du fer de Bel-Air en Trébry », Annales de Bretagne, vol. 1, no 76,‎ , p. 37-47
  • G. Jouve, Charles-Tanguy Le Roux et Y. Lecerf, « Les tombelles de la Bezinais en Trébry », Annales de Bretagne, vol. 1, no 79,‎ , p. 87-98

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Trébry et Plœuc-L'Hermitage », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Ploeuc-sur-Lie » (commune de Plœuc-L'Hermitage) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Ploeuc-sur-Lie » (commune de Plœuc-L'Hermitage) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Archives de Loire Atlantique, B 2979.
  15. Archives des Côtes d'Armor, 1E 1756.
  16. a et b EOLAS, « La base de données KerOfis - Office Public de la Langue Bretonne », sur fr.brezhoneg.bzh (consulté le ).
  17. Noms de lieux bretons, Hervé Abalain, 2000, p. 115, lire en ligne
  18. a et b infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Trébry ».
  19. Katherine Gruel, "Le trésor de Trébry", Les Belles Lettres, 1981
  20. Abbé Élie Gautier, "L'émigration bretonne", éditions du Bulletin de l'entraide bretonne, 1953.
  21. « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  22. « Trébry. Daniel Commault est élu maire de la commune », Ouest-France,‎ (lire en ligne).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Notice no PA00089674, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Bertrand de la Roncière, Jean-François de Carfort, virtuose de la chouannerie, Edition Régionale de l'Ouest, , 288 p..

Liens externes[modifier | modifier le code]

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