Tour (fortification)

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Type de tour de la fin de l'empire romain, ouverte à la gorge, mais interrompant les chemins de ronde des courtines.

Une tour est un ouvrage fortifié, à plan circulaire, carré ou polygonal, et dont l’origine reste imprécise. Dès la plus haute antiquité, les Asiatiques, les Grecs, les Phéniciens et les Étrusques érigeaient déjà des tours pour fortifier les murailles de leurs villes et forteresses. Les Romains, qui se sont inspirés des tours étrusques et grecques, les érigeaient généralement à plan carré, et moins souvent à plan circulaire[1].

Types de tours[modifier | modifier le code]

La tour de flanquement est placée le long d'une longue courtine dont elle assure, de part et d'autre, le flanquement[2]

La tour d'angle, aussi appelée tour du coin ou tour cornière, est une tour de flanquement située à l'angle d'un bâtiment ou d'une enceinte.

La tour-porte (en), est percée, à sa base, d'une porte d'entée de ville, dont elle assure la défense. Pour les grandes enceintes urbaines, ce sont deux tours défensives qui encadrent la porte.

Le châtelet est un ouvrage de défense, en avancée de la courtine, chargé de protéger un passage. Il s'agit, le plus souvent, de deux tours jumelles de flanquement, encadrant un passage voûté, qui sont reliées entre elles au-dessus de leur premier niveau.

Évolution de la fortification[modifier | modifier le code]

Avec l’arrivée de l’artillerie, les fortifications deviennent obsolètes, et le siège est désormais considéré comme un duel d’artillerie entre les canons qui attaquent la place forte et ceux qui la défendent. L’art de fortifier va donc consister à donner à ces derniers le maximum d’avantages dans la lutte. Dès le XIVe siècle apparaissent les tours à canons, basses et massives, qui renforcent les forts existants. Ces ouvrages, désignés sous le nom de cavaliers[3], permettent de renforcer des points faibles ou de dominer des fronts[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Comme pour la Porte d'Auguste, à Nîmes, pour les Portes d’Arroux et de Saint-André à Autun, ou encore pour la Porte de Vézone, à Périgueux.
  2. « Tour de flanquement ou tour flanqante ou encore tour en fer à cheval », sur ivry-lesvieillespierres.fr (consulté le ).
  3. Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 2, Cavalier.
  4. L'usage de cavaliers a par exemple occasionné de sérieux dommages aux assaillants des divers sièges qu’a eu à subir la ville de La Rochelle, qui a longtemps été considérée comme imprenable.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, vol. 9, (lire en ligne)