Tonnerre (Yonne)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Tonnerre
Tonnerre (Yonne)
L'hôtel de ville.
Blason de Tonnerre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne
(siège)
Maire
Mandat
Cédric Clech
2020-2026
Code postal 89700
Code commune 89418
Démographie
Gentilé Tonnerrois
Population
municipale
4 301 hab. (2021 en diminution de 9,18 % par rapport à 2015)
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 51′ 20″ nord, 3° 58′ 27″ est
Altitude Min. 129 m
Max. 323 m
Superficie 58,27 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Tonnerre
(ville-centre)
Aire d'attraction Tonnerre
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton du Tonnerrois
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Tonnerre
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Tonnerre
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Voir sur la carte topographique de l'Yonne
Tonnerre
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Tonnerre
Liens
Site web tonnerre.fr

Tonnerre est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Tonnerrois.

Fosse Dionne.
Église Saint Pierre.
Portail de l'église Saint-Pierre.
Ancien Hôtel-Dieu Notre-Dame des Fontenilles. Actuellement musée et office de tourisme.

Géographie[modifier | modifier le code]

Traversée par le Canal de Bourgogne, la commune se situe au carrefour :

  • de la RD 965 (ancienne RN 65), axe reliant Auxerre à 35 km à l'ouest et Troyes à 65 km au nord
  • de la RD 905 (ancienne RN 5), axe reliant Sens à 70 km au nord-ouest et Dijon à 125 km au sud-est et route historique de Paris à Genève.
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 802 mm, avec 12,1 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 742,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,6 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].

Statistiques 1991-2020 et records TONNERRE JOUDRE (89) - alt : 200m, lat : 47°52'05"N, lon : 3°59'42"E
Records établis sur la période du 01-09-2004 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1 0,8 2,5 5,4 8,8 12,2 14,1 13,4 10,4 8,1 4,4 1,6 6,9
Température moyenne (°C) 3,7 4,4 7,4 11,2 14,3 18,1 20,3 19,5 16,2 12,6 7,7 4,4 11,6
Température maximale moyenne (°C) 6,5 8,1 12,3 17 19,8 23,9 26,4 25,6 22 17 10,9 7,2 16,4
Record de froid (°C)
date du record
−13
26.01.07
−14
09.02.12
−14
01.03.05
−4,4
06.04.21
−0,6
03.05.21
4,1
08.06.05
6,3
03.07.11
4,3
26.08.18
1,7
20.09.12
−3,9
29.10.12
−5,3
30.11.16
−16,6
20.12.09
−16,6
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
16,4
25.01.16
21
27.02.19
26,4
31.03.21
28,7
25.04.07
33,1
28.05.17
38,1
18.06.22
41,2
25.07.19
39,7
19.08.12
35,5
14.09.20
31,1
02.10.23
23,8
08.11.15
18,4
17.12.15
41,2
2019
Précipitations (mm) 58,8 53,5 58,5 49,8 80,6 67,6 47,1 65,1 53,1 73,7 61,7 73,4 742,9
Source : « Fiche 89418007 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
6,5
1
58,8
 
 
 
8,1
0,8
53,5
 
 
 
12,3
2,5
58,5
 
 
 
17
5,4
49,8
 
 
 
19,8
8,8
80,6
 
 
 
23,9
12,2
67,6
 
 
 
26,4
14,1
47,1
 
 
 
25,6
13,4
65,1
 
 
 
22
10,4
53,1
 
 
 
17
8,1
73,7
 
 
 
10,9
4,4
61,7
 
 
 
7,2
1,6
73,4
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[5]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Rue Georges-Pompidou.

Typologie[modifier | modifier le code]

Tonnerre est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[7],[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Tonnerre, une agglomération intra-départementale regroupant deux communes[10] et 5 172 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[11],[12].

Vue du hameau de Vaulichères.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tonnerre, dont elle est la commune-centre[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,8 %), forêts (39,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), prairies (4,5 %), zones urbanisées (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les attestations anciennes sont Ternodorense castrum (VIe siècle) ; Tornotrinse castrum en 814 ; Tornodorum vers 888 ; Tornedrisus en 853 ; Tornetrinse castrum en 997 ; Tornedurum en 1184 ; Tornuerre en 1270 ; Tournoirre en 1285 ; Tonneure en 1295 ; Tourneure en 1293 ; Torneure en 1305 ; Tornerre en 1294 ; Tournerre en 1295[16].

Tonnerre apparaît à l’époque romaine sous le nom de Tornodurum, « forteresse » pour les Lingons ; elle est la capitale du Pagus tornodorensis. À Tonnerre, sur la vallée de l’Armançon, s’est créé le Comté de Tonnerre, qui a servi de point de passage entre Paris et Dijon, à l’époque où le roi de France avait des visées sur le duché de Bourgogne. Les étymologies de Tonnerre viendraient, pour l’époque celte, de Torn, dérivant de l'appellation d’une obscure divinité locale ; d’autres la rapportent à Douros : forteresse, ou encore une autre dénomination correspondrait-elle à Dour en liaison avec un « lieu près du torrent ». Il est possible que les trois solutions se rejoignent en une seule : soit un lieu divinisé : en 1782, furent mises au jour des cavités contenant armes et ornements, monnaies et bijoux liés au culte de divinités ; soit la forteresse dominant Tonnerre se serait située sur les lieux-dits « Mont Bellant » et « Vieux Châteaux », livrant de nombreux vestiges antiques ; quant à la « source divinisée », le vestige en est la fosse Dionne.

Histoire[modifier | modifier le code]

Protohistoire[modifier | modifier le code]

En 2005, des recherches au lieu-dit Les Petits Ovis ont permis de découvrir que le site était occupé par une nécropole datant de la fin de l’âge du Bronze. Le Petit Béru[N 1] est un site archéologique du bronze final III[17],[18],[N 2]. Au lieu-dit Terre de Vauplaine[N 3] des inhumations et des incinérations datant de la période située entre l’âge du bronze et l’âge du fer ont été mises au jour[19].

Un oppidum datant de La Tène semble s'être développé sur l'actuelle ville haute de Tonnerre[20]. Puis, un établissement rural gallo-romain, connu mais mal localisé, a pu être circonscrit[19].

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au cours de cette période, de nombreux ateliers de tanneurs sont apparus le long de l'Armançon ou près de la Fosse Dionne pour travailler les peaux[21].

La dynastie comtale autochtone[modifier | modifier le code]

Tonnerre est le siège d'un comté depuis le milieu du Xe siècle. Il administre le rebord occidental du vaste évêché de Langres. Plusieurs membres de la famille comtale se hisseront à la tête de cet évêché. Il pourrait avoir eu dans son giron la région de Bar-sur-Seine. Les comtes, connus par les chartes de l'abbaye Saint-Michel, portent le prénom de Miles. Au XIe siècle, les successions se font plus chaotiques.

Un vicomte de Tonnerre apparaît au début de ce siècle. En droit, cela signifie que le titulaire du comté dispose d'un droit comtal autre que celui de Tonnerre, ce qui impose l'établissement d'un vicomte (même problématique qu'à Joigny en 1080). Ce vicomte est à l'origine de la famille de Rougemont.

La dernière héritière de cette première dynastie, Ermengarde de Tonnerre, épouse en 1045 Guillaume Ier, comte de Nevers et d'Auxerre, quand celui-ci se relève très difficilement de la tutelle de son oncle le duc de Bourgogne qui avait tué son père. Sa sœur cadette, en épousant un fils du comte de Brienne, provoque la séparation définitive de Tonnerre du comté de Bar-sur-Seine.

La dynastie comtale de Nevers-Auxerre (1045-1193)[modifier | modifier le code]

Guillaume de Nevers administre longuement le comté. Un prévôt devient le représentant de son administration pour le Tonnerrois. La tendance à l'hérédité est un aveu de faiblesse comtale. Le fils cadet de Guillaume a failli faire émerger à nouveau un comté autonome. Le comté servira fréquemment de douaire aux comtesses douairières. Des féodaux étalent leur puissance dans le comté : Argenteuil, Rougemont. Certains se hissent au rang de vicomte quand les princes font émerger des vicomtés sur des axes commerciaux à la jointure de leurs principautés (Ligny-le-Châtel vers 1120). Ce phénomène touche d'autres contrées de la principauté. Les sires de Noyers-sur-Serein échappent très tôt à l'autorité comtale, et bâtissent une puissante seigneurie indépendante en franc-alleu, à la lisière du comté d'Auxerre et de l'ancien comté d'Avallon. La féodalisation atteint sa plénitude classique. Pour autant, la ville de Tonnerre se développe. Elle se dote de deux paroisses : Notre-Dame et Saint-Pierre. L'abbaye Saint-Michel fait face au château, de l'autre côté du vallon. Les comtes tenteront tardivement et avec un succès relatif de reprendre la main sur leurs grands féodaux. Ils ne parviendront qu'à leur imposer un partage successoral (Toucy vers 1170). Le Tonnerrois est durablement et profondément féodalisé.

En 1174, Tonnerre obtient une charte d'affranchissement[22].

La dynastie comtale des Courtenay[modifier | modifier le code]

De la fin du XIIe siècle au milieu du XIIIe siècle, Tonnerre vit dans le giron du comté de Nevers-Auxerre et Tonnerre. Ce vaste ensemble est de fait abandonné quand le chef du lignage se hasarde sans profit en Orient (empire de Constantinople). Copiant une institution mise en place en 1184 dans le domaine royal, ce comte institue un bailli. Mais comme en Champagne, ce nouvel agent est nettement moins efficace que son confrère de Sens. Il gère à la fois les bailliages d'Auxerre et de Tonnerre. Il ne contrarie pas les féodaux locaux. Les heurts avec l'évêque d'Auxerre et la révolte d' Hervé de Donzy humilient le comte Pierre de Courtenay.

Un cadet de la famille de Courtenay prend place à la tête de la seigneurie de Tanlay.

La dynastie comtale des Chalon (1308-1463)[modifier | modifier le code]

Au milieu du XIIIe siècle, Marguerite de Bourgogne-Tonnerre, Comtesse de Tonnerre épouse Charles Ier de Naples, Roi de Sicile et fonde le Grand Hôtel-Dieu : le plus grand monument civil de Bourgogne.

La famille de Chalon parvient à participer au partage de la principauté et se fait remettre le comté de Tonnerre.

En prélude de la seconde phase de la guerre de Cent Ans, le comte de Tonnerre enlève une fille d'honneur de la duchesse de Bourgogne. Jean Sans Peur saute sur ce prétexte pour mener une guerre à outrance contre le comte de Tonnerre. Malgré la disproportion des forces, le comte de Tonnerre parvient à retarder l'échéance de sa ruine. mais ce combat désespéré a un prix : le Tonnerrois est ravagé. Les féodaux qui ont suivi leur suzerain naturel sont spoliés par des nobles bourguignons accourus à la curée. La guerre entre Armagnacs et Bourguignons sera de peu postérieure (1411). Tonnerre reste au pouvoir du duc de Bourgogne. Pendant ce XVe siècle, la ville gagne des institutions fiscales : la recette des Aides et l'Élection.

La dynastie comtale des Husson (1463-1540)[modifier | modifier le code]

la Révolution[modifier | modifier le code]

Elle constitue le chef-lieu du district de Tonnerre de 1790 à 1795 et de l'arrondissement de Tonnerre de 1800 à 1926.

La ville est occupée par un corps autrichien le 28 janvier 1814, libérée le 11 février 1814, à nouveau occupée le 4 avril 1814[23].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

À la Mobilisation, une Compagnie de Phares de l'Armée de l'air, la 9/127, est mise sur pied à Tonnerre.

La ville est victime des bombardements allemands en juin 1940, puis des anglo-américains le qui font quatorze morts en touchant l’église[24].

Blasonnement[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
De gueules à la cotice d'or.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mai 1945 mars 1965 Roger Picand DVD Commissaire-priseur
Conseiller général du canton de Tonnerre (1951 → 1976)
mars 1965 mars 1971 René Gérard   Pharmacien
mars 1971 1975 Jacques Suisse   Chirurgien
1975 mars 1977 Jean Cadieu   Médecin
mars 1977 mars 1989 Georges Roze   Cadre EDF, ancien résistant[25]
mars 1989 juin 1998[26]
(démission)
Henri Nallet PS Conseiller d'État, ministre
Député de l'Yonne (1986 → 1988)
Député de la 2e circonscription de l'Yonne (1988 → 1993 puis 1997 → 1999)
Conseiller général du canton de Tonnerre (1988 → 2001)
juin 1998 octobre 2001 André Fourcade PS Instituteur
octobre 2001[27],[28] mars 2008 Raymond Hardy DVD Expert-comptable
mars 2008 mars 2014 André Fourcade PS Instituteur
Président de la CC du Tonnerrois (2008 → 2014)
mars 2014 mai 2020 Dominique Aguilar UDI Agent des finances publiques
mai 2020 En cours Cédric Clech DVC Producteur film et TV, conseiller départemental depuis 2021

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

En 2021, la commune comptait 4 301 habitants[Note 4], en diminution de 9,18 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
4 0124 2614 1904 0234 2424 2714 1844 4274 672
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
4 6924 7895 4295 3325 5365 6815 0954 7344 749
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
4 6854 5224 3844 3734 4634 4844 4334 2374 345
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
5 5955 8346 3366 0076 0085 9795 4405 3225 246
2014 2019 2021 - - - - - -
4 7594 3814 301------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

  • Centre de développement du Tonnerrois (CDT) partagé entre la chambre de commerce et d'industrie de l'Yonne et la chambre des métiers.
  • Hôtel d'entreprises du Tonnerrois[33], géré par la CCI Yonne : location d'ateliers et de bureaux pour les entreprises et les créateurs à Tonnerre.

Industrie[modifier | modifier le code]

[34]Alfred camus issu d’une famille de la petite noblesse française quitte Romorantin et la région parisienne pour la ville de Tonnerre le 6 décembre 1893. Alfred camus, qui est un neveu de Louis Auguste Camus de Richemont[35], recherche une ville où installer professionnellement ses enfants André et Daniel Camus.

Dans un premier temps, la famille Poulain (chocolatier) propose à la famille Camus de s’associer en créant une filiale au Canada. Après un temps de réflexion, la famille Camus préfère refuser l’offre. Finalement, Alfred Camus fait la connaissance par l’intermédiaire d’un cousin du propriétaire d’une entreprise sur Tonnerre. Alfred voit en cette usine et en la ville de Tonnerre les conditions idéales pour s’installer et développer une activité industrielle.

En 1894, l’usine est acquise. Puis s’agrandit avec l’usine de Saint-Florentin[36]. L’usine continuera de s’agrandir jusqu’à atteindre plus de 700 salariés. Les usines « Camus » deviennent un des fleurons de l’industrie française. Les turbines sortant des usines sont installées dans toute la France et dans le monde entier. Face aux besoins d’énergie pour faire fonctionner les usines, les Camus font l’achat en 1912 de la chute d’eau de Commissey et y installent un barrage hydro-électrique.

Suite à cet achat, le syndicat d’électrification rurale est créé permettant l’électrification de 30 communes. Le 28 avril 1945, André Camus décède, il était conseiller municipal de Tonnerre pendant 25 ans et chevalier de la Légion d’Honneur.

En 1947, la générale De Gaulle nationalise la production d’électricité, les Camus vendent maintenant l’électricité à EDF.

Le 3 août 1951 Daniel Camus décède et les enfants reprennent la direction de l’usine jusqu’à la vente des usines.

De nos jours, il ne reste que peu d’élément des usines Camus. Subsiste les bâtiments administratifs devenus les bureaux « l’unité territoriale de solidarité ». Le barrage de Commissey[37] est également toujours en activité. Les membres Fondateurs sont inhumés en la chapelle Camus au cimetière Saint-Pierre à Tonnerre.

La ville de Tonnerre a nommé le rond-point à l’entrée de la zone économique et industrielle « rond-point des frères Camus ».

Vignoble[modifier | modifier le code]

Cadre de vie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Hôtel-Dieu de Tonnerre avec en arrière-plan l'église Saint-Pierre.
Ancien hôtel d'Uzès.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Hôtel d'Uzès.

Manifestations[modifier | modifier le code]

  • Les médiévales de Tonnerre se déroulent durant le mois de septembre chaque année paire.
  • Les vinées tonnerroises : exposition, dégustation et vente des vins du pays et des environs, et de produits gastronomiques, le week-end de Pâques, dans la grande salle de l'ancien hôpital Marguerite-de-Bourgogne, avec intronisation de nouveaux Chevaliers du Tastevin par la confrérie des Foudres du Tonnerrois et par la confrérie du Cassis.
  • Le festival littéraire écrits et dits : en mai, manifestations liées à la littérature (conférences, théâtre, contes, lectures…) autour d'un thème choisi.
  • L'académie et le festival de musique de Tonnerre : la première semaine de juillet.
  • La foire exposition a lieu dans le centre-ville sur le Pâtis devant la gare le dernier samedi d'août et s'étale du vendredi au lundi. Elle attire une centaine d'exposants avec une fête foraine.
  • La course de côte régionale automobile : sur le mont Sara, dans la côte de la Chappe sur la route départementale 117. Elle se déroule le 3e dimanche du mois d'août. Organisée par l’écurie Vauban, sous l’égide de l’ASA de l’Yonne pour la coupe de France de la fédération française du sport automobile et les challenges Bourgogne Franche-Comté.
  • Le salon des antiquaires et des métiers d'art de Tonnerre : exposition de meubles et objets anciens et présentation de métiers d'art, dans les hospices de Tonnerre, l'avant-dernier ou le dernier week-end de septembre.

Tonnerre dans les arts[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

Tonnerre a servi de décor dans plusieurs toiles du peintre Émile Bernard, dont La Famille à Tonnerre vers 1908-1910 et Tonnerre les deux églises, en 1904[43], Paysage près de Tonnerre (1905) et Chemin de l'église Saint-Pierre à Tonnerre (1905, huile sur toile).

Cinéma[modifier | modifier le code]

La fosse Dionne.

Le cinéaste Guillaume Brac y tourne son film au titre homonyme Tonnerre en 2013, avec Vincent Macaigne, Solène Rigot et Bernard Menez. Parmi les divers lieux filmés sur la commune, plusieurs scènes se déroulent à la fosse Dionne.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées du Petit Béru : 47° 51′ 11″ N, 4° 00′ 16″ E
  2. En 1979 les sites connus du bronze final III ne sont pas très nombreux dans le sud-est de l'Yonne. Ce sont : les Milosiottes à Noyers ; le Gros Chêne à Cry ; le Coin à Argentenay ; le Petit Béru à Tonnerre ; les Roches à La Chapelle-Vaupelteigne ; grottes de Villiers-Tournois à Massangis ; Fontaine Sainte-Marguerite à Guillon ; Cisery ; les Fontaines Salées à Saint-Père-sous-Vézelay ; grotte au Larron à Voutenay-sur-Cure ; grotte de Nermont à Saint-Moré ; grottes et dépôt de fondeur (de métal) à Arcy ; et grotte de la Roche au Loup à Merry-sur-Yonne. Voir Poitout & Mordant 1979, p. 56.
  3. Coordonnées de la Terre de Vauplaine : 47° 51′ 01″ N, 4° 00′ 43″ E.
Notes sur la population
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Station Météo-France « Tonnerre Joudre » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Tonnerre Joudre » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  7. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Unité urbaine 2020 de Tonnerre », sur insee.fr (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Tonnerre », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. https://dicotopo.cths.fr/places/P90816165
  17. Bernard Poitout et Claude Mordant, « Les incinérations du Bronze final des Milosiottes à Noyers (Yonne) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 76, no 2,‎ , p. 55-62 (lire en ligne, consulté le ), p. 56.
  18. Pierre Nouvel, « Tonnerre / Tornodorum. Genèse et développement d’une agglomération gallo-romaine », Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Tonnerrois, no 56,‎ , p. 7-36 (lire en ligne, consulté le ).
  19. a et b « Inrap rapport d'activité, 2006, page 75 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  20. Bataille 1992, p. 23.
  21. L'Yonne républicaine, Édition du 8 août 2015, p. 19.
  22. Bataille 1992, p. 36.
  23. Xavier François-Leclanché, "L'Yonne sous les bottes autrichiennes et bavaroises - 1814-1815", Perform éditeur, 2022
  24. La ville de Tonnerre a été bombardée trois fois pendant la Seconde Guerre mondiale
  25. Activités de la section de Tonnerre - Georges Roze à l'honneur
  26. « Nallet quitte la mairie de Tonnerre », Les Échos,‎ (lire en ligne).
  27. « La droite gagne Tonnerre », La Croix,‎ (lire en ligne).
  28. À la suite de l’annulation du scrutin de mars 2001, emporté par André Fourcade avec seulement 6 voix d'avance, une élection municipale partielle est organisée : l’édile socialiste sortant est battu et Raymond Hardy devient maire [1]
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. Hôtel d'entreprises du Tonnerois
  34. « Bulletins 41 à 50 », sur Société Archéologique et Historique du Tonnerrois (consulté le )
  35. Louis Auguste Camus de Richemont
  36. Saint-Florentin (Yonne)
  37. Ville de Commissey
  38. Jacques Boussard, « Les évêques de Neustrie, avant la réforme grégorienne (950-1050 environ) », Journal des savants, vol. 3, no 3,‎ , p. 179. (lire en ligne).
  39. Michel Pauty, Georges Lemoine, de la présidence de l'Académie des Sciences au sauvetage du vieil hôpital de Tonnerre, revue « Pays de Bourgogne » no 230 d'octobre 2011, p. 20-23.
  40. Article sur le parcours roumain de F. Damé : https://hal.science/hal-01248126
  41. Notice dans le dictionnaire d'Isidore Ducasse, Comte de Lautréamont : https://dictionnaireducacique.wordpress.com/2013/04/27/dame-frederic/
  42. Les grandes dates d'Émile Bernard, Dossier de l'art no 221, septembre 2014, p. 26-27.
  43. Amiot-Saulnier E, Un nouvel art classique, Dossier de l'art no 221, septembre 2014, p. 63-72

Annexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Alain Bataille, Pascal Dibie, Jean-Pierre Fontaine, Jean-Charles Guillaume, Jean-Paul Moreau, Ferdinand Pavy, Line Skorka, Gérard Taverdet et Marcel Vigreux (préf. Henri de Raincourt), Yonne., Paris, Editions Bonneton, , 428 p. (ISBN 2-86253-124-3). Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :