Théophile Marion Dumersan

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Théophile Marion Dumersan
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Théophile Marion Dumersan est un dramaturge français, à la fois vaudevilliste, poète, chansonnier, librettiste, romancier, numismate et conservateur adjoint au Cabinet des médailles et antiques de la Bibliothèque royale, né à Plou[1] le et mort dans l'ancien 2e arrondissement de Paris le [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Le vrai nom de sa famille était Marion[3]. C'est son père qui, pour se distinguer de ses frères, avait pris celui de « du Mersan » d'après le nom d'un de ses domaines. En 1795, alors que sa famille est inquiétée par la Terreur, le jeune Théophile, qui aurait pris goût au théâtre en apprenant à lire dans Racine et Molière, trouve un emploi auprès d'Aubin-Louis Millin de Grandmaison, conservateur du Cabinet des médailles et antiques de la Bibliothèque royale. Avec son collègue Théodore-Edme Mionnet, futur membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, il met au point un nouveau système de classification des médailles par ordre géographique et chronologique, travail qui lui vaut d'être nommé conservateur adjoint du Cabinet des médailles en 1842.

À l'âge de dix-huit ans, il débute au théâtre par Arlequin perruquier, ou Les Têtes à la Titus, une critique des modes et des mœurs du temps, et commence bientôt à alimenter les théâtres de boulevard. Il compose en deux ans pas moins de dix-huit pièces, dont L'Ange et le diable en 1799, drame en cinq actes qui connaît plus de cent représentations, chiffre prodigieux pour l'époque. Au total, il produit 238 pièces, dont plus de 50 à lui seul. Les autres sont issues d'une collaboration avec les meilleurs vaudevillistes parisiens, parmi lesquels Jean-Nicolas Bouilly, Nicolas Brazier, Pierre-Frédéric-Adolphe Carmouche, Marc-Antoine Désaugiers, Mélesville et Eugène Scribe. Son plus grand succès est Les Saltimbanques, une « farce désopilante » selon le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, donnée au Théâtre des Variétés en 1838.

À côté de toute cette production, Dumersan trouve aussi le temps de rédiger des ouvrages de numismatique et d'histoire du théâtre, dont un lexique d'expressions théâtrales et d'argot des comédiens, le Manuel des coulisses. Vers la fin de sa vie, il publie plusieurs recueils de chansons. Il prépare, avec Noël Ségur, les Chansons nationales et populaires de France, parues en deux volumes en 1866.

Entre 1820 et 1835, il vit dans un pavillon[4] situé au niveau du no 62 rue Raynouard[5].

Chansons nationales et populaires de France[modifier | modifier le code]

Choix de publications[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Chansons[modifier | modifier le code]

  • Chants et chansons populaires de la France (3 volumes, 1843-1844)
  • Chansons et rondes enfantines, recueillies et accompagnées de contes, notices, historiettes et dialogues, par Du Mersan, enrichies de la musique en regard par Gustave Jeane-Julien (1846)Texte en ligne
  • Chansons sentimentales et romances d'amour, avec notices historiques et littéraires (1846)
  • Chansons bachiques, grivoises et épicuriennes, avec notices historiques et littéraires (1846)
  • Chansons nationales et républicaines, de 1789 à 1848, avec des notices historiques (1848)
  • Chansons nationales et populaires de France, accompagnées de notes historiques et littéraires, avec Noël Ségur (2 volumes, 1866) Texte en ligne 1 2

Numismatique[modifier | modifier le code]

  • Notice des monuments exposés dans le Cabinet des médailles et antiques de la Bibliothèque du roi, suivie d'une description des objets les plus curieux que renferme cet établissement, de notes historiques sur fondation, ses accroissements et d'un catalogue d'empreintes de pierres gravées (1819)
  • Description des médailles antiques du cabinet de feu M. Allier de Hauteroche (1829)
  • Éléments de numismatique, ou Introduction à la connaissance des médailles antiques, suivis de quelques détails sur la manière de supputer les monnaies anciennes et sur leur valeur (1833)
  • Histoire du cabinet des médailles, antiques et pierres gravées, avec une notice sur la Bibliothèque royale, et une description des objets exposés dans cet établissement (1838) Texte en ligne

Varia[modifier | modifier le code]

  • Poésies diverses (1822)
  • Le Soldat laboureur, roman philosophique (3 volumes, 1822)
  • L'Homme à deux têtes, histoire de Fernand-Carlos de Vargas, roman (2 volumes, 1825)
  • Manuel des coulisses, ou Guide de l'amateur (1826)
  • Histoire du théâtre de l'Odéon (1841)
  • Mémoires de Mlle Flore [Corvée], artiste du théâtre des Variétés (en collaboration, 3 volumes, 1845)

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon la notice du catalogue de la Bibliothèque nationale de France, confirmé par le dossier de Légion d'honneur de l'Intéressé aux Archives Nationales (cote LH/1744/42).
  2. Fiche n° 43/51. Fichier alphabétique de l'état-civil reconstitué de la Ville de Paris, année 1849. La fiche est enregistrée par erreur sous le nom de Dumersan (Marion).
  3. Éléments biographiques d'après Pierre Larousse, Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, vol. VI, 1870, p. 1379-1380.
  4. Détruit de nos jours.
  5. « Rue Raynouard », Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de Minuit, septième édition, 1963, tome 2 (« L-Z »), page 324.
  6. Dossier LH/1744/42. Ministère de la Culture, base Léonore.

Liens externes[modifier | modifier le code]