Le Thyl

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Thyl)

Le Thyl
Le Thyl
Rue du Thyl.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Saint-Jean-de-Maurienne
Statut Commune associée
Maire délégué Isabelle Gros
Code postal 73140
Code commune 73295
Démographie
Population 35 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 45° 13′ 28″ nord, 6° 29′ 29″ est
Élections
Départementales Modane
Historique
Dissolution
Commune(s) d'intégration Saint-Michel-de-Maurienne
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Le Thyl
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Le Thyl
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Voir sur la carte topographique de Savoie
Le Thyl
Géolocalisation sur la carte : Savoie
Voir sur la carte administrative de Savoie
Le Thyl

Le Thyl est une ancienne commune française située en Maurienne dans le département de la Savoie. Elle est rattachée à Saint-Michel-de-Maurienne le .

Géographie[modifier | modifier le code]

Vue sur la vallée de la Maurienne.

Le Thyl se situe sur la rive droite de l'Arc, sur le versant méridional du mont Bréquin[1], au-dessus de Saint-Michel-de-Maurienne et à l'ouest d'Orelle.

L'ancienne commune était composée des villages du Thyl (dit parfois Thyl-Dessus), chef-lieu situé à une altitude de 1 350 m, du Thyl-Dessous et la Traversaz[2]. Les deux autres villages de Bois-Dessus et de Bois-Dessous ont été détruits au cours de la Seconde Guerre mondiale[2].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les formes anciennes du Thyl, qu'Adolphe Gros donne sous une forme féminine, dans la documentation sont Ecclesia de Tilio (XIIe siècle), de Tillio (1200), Parrochia Tillie (1416), Parrochia Tillii (1460) ou encore Curatus de Tillia (XIVe siècle)[3].

Le toponyme du Thyl semble dériver de Tilia ou tilleul[3]. Il s'agit ainsi probablement d'un lieu où l'on trouve ce genre d'arbres[3],[4]. Le romaniste et philologue suisse Paul Aebischer (1897-1977) semble vouloir « [rapprocher] tey du patois , « toit », du latin tectum »[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

La première mention du Thyl correspond son église, Ecclesia de Tilio, datée du XIIe siècle, dans le Cartulaire de Maurienne[3],[5]. Il s'agit d'un document, non daté, dans lequel le prieur de Saint-Michel-de-la-Cluse (val de Suse) donne aux chanoines de Saint-Jean-de-Maurienne l'église du Thyl contre celle de Saint-Sulpice (Saint-Rémy-de-Maurienne)[5].

La première mention des villages (ou hameaux) du Bois remontent à 1475, dans un livre terrier d'Orelle : « In Boscho superiore et In Bosco Inferiore / In comba Nemoris inferioris »[6].

Le , les deux villages de Bois-Dessus et de Bois-Dessous sont brûlés par les Allemands nazis, à la recherche de maquisards[2]. L'attaque a fait 15 victimes[2]. Un mémorial a été inauguré en 2004[2].

Les communes du Thyl et de Beaune sont rattachées à Saint-Michel-de-Maurienne par l'arrêté préfectoral du [7],[8].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  En cours Isabelle Gros    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].

En 1968, la commune comptait 150 habitants[Note 1], en diminution de 22,28 % par rapport à 1962 (Savoie : +3,33 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1836 1846 1856 1861 1866
465539582504552572534524546
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
536564500506508525561561534
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 -
436344321311265235193150-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Dolmen[modifier | modifier le code]

Un sentier archéologique a été créé sur l'ancien territoire de la commune sur lequel se trouve un important patrimoine mégalithique notamment une roche gravée au village du Thyl-Dessous ou encore des blocs cupulaires au-dessus du chef-lieu. Le dolmen, correspondant à un bloc d'éboulement effondré, donc improprement dit dolmen, se trouve à proximité du chef-lieu, mais dont l'occupation humaine n'est pas déterminée[13].

Église et chapelles[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Laurent est une ancienne église paroissiale dédiée à saint Laurent[7]. Elle a été consacrée le . L'association de sauvegarde du patrimoine du Thyl a entrepris sa restauration dont les travaux se sont terminées au bout d'une dizaine d'années, en 2017[14].

Chaque village possédait une chapelle, dont la plupart des objets ont été entreposés dans l'église.

  • la chapelle Saint-Grégroire (attestée depuis 1592, reconstruite en 1822, décorée en 1870, restaurée en 2005), Thyl-Dessous[2] ;
  • la chapelle Saint-Georges (XVIIe siècle, restaurée en 2002), La Traversaz[2] ;
  • la chapelle Saint-Sébastien (ruines), Bois-Dessous.

Oratoires[modifier | modifier le code]

  • l'oratoire Saint-Laurent, Thyl-Dessus[2] ;
  • l'oratoire Saint-Marc, la Traversaz[2] ;
  • l'oratoire Notre-Dame, le Thyl-Dessous[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 1971, millésimée 1968, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 1970, date de référence statistique : 1er janvier 1968.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 79.
  2. a b c d e f g h i et j Association de sauvegarde du patrimoine du Thyl, Le Thyl. Un patrimoine à découvrir, fascicule, 4 pages.
  3. a b c et d Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 559..
  4. a et b Henry Suter, « Le Thyl », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en ).
  5. a et b Alexis Billiet, Chartes du diocèse de Maurienne, vol. 1, Chambéry, imp. de Puthod fils, , 446 p. (lire en ligne), p. 12-13
  6. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 65.
  7. a et b « Thyl (Le) », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
  8. « Saint-Michel-de-Maurienne », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté en ), Ressources - Les communes.
  9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  12. Fiches Insee - Populations légales de la commune .
  13. « Pierre dit le Dolmen du Thyl [STTHYL] », sur le site T4T35 Mégalithes du monde, (consulté le ).
  14. La Rédaction, « Une visite de l’église Saint-Laurent du Thyl est organisée, aujourd’hui », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michèle Brocard, Maurice Messiez-Poche, Pierre Dompnier, Histoire des communes savoyardes : La Maurienne - Chamoux - La Rochette (vol. 3), Roanne, Éditions Horvath, , 558 p. (ISBN 978-2-7171-0289-5).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :