Thomas Schütte

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Thomas Schütte
Cerises à Münster
Naissance
Nationalité
Activités
Formation
Représenté par
Frith Street Gallery (d), Konrad Fischer Galerie (d), Skarstedt Gallery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de travail
Distinctions
Arnold-Bode-Preis (d) ()
Lichtwark Award (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web

Thomas Schütte, né le à Oldenbourg, RFA, est un artiste et sculpteur allemand.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1972, il visite la documenta 5 à Kessel et commence à dessiner. Il entre en 1973 à l'Académie des beaux-arts de Düsseldorf, ville où il se fixera. Il est élève de Gérard Richter et de Fritz Schweiger à l' Académie des beaux-arts de Düsseldorf[1].En 1979, ont lieu ses premières expositions personnelles, en particulier à la librairie La Vitrine à Paris et à la galerie Rüdiger Schöttle à Munich. Il réalise alors ses premières maquettes d'architecture. En 1981, année de son diplôme, il conçoit Mein Grab, modèle architectural de sa propre tombe où il indique le comme étant sa date de décès. Cette même année a lieu la première exposition chez Konrad Fischer, à Düsseldorf. Sa première commande publique, en 1985, est Tisch, pour la ville de Hambourg : il s'agit d'un mémorial en souvenir de membres de la Résistance allemande exécutés par les nazis en 1944.

Il expose pour la première fois à New York en 1989, à la Galerie Marian Goodman. En 1997, sur la base d'une série de maquettes à petite échelle, Ceramic Sketches, il commence la réalisation des sculptures monumentales, Frauen, qu'il termine en 2006. De la même manière, il réalise United Ennemies (Ennemis unis), une série de figures doubles aux visages tourmentés, version monumentale de miniatures qu'il a réalisées en pâte à modeler et en tissu dans les années 1990. C'est aussi en s'inspirant de modèles en pâte à modeler réalisés en 2003 qu'il commencera en 2016 une série de sculptures monumentales d'animaux crachant de la vapeur d'eau.

Le musée d'Art contemporain de Chicago lui commande Drei Ganz Grosse Geister en 2005, oeuvre installée de manière permanente devant le musée.

La figure récurrente de l'homme dont les jambes sont enlisées dans la boue donne lieu à des séries de sculptures monumentales comme Mann im Wind I,II, III (2018), Man Without Face et Mann mit Fahne (2018).

A partir d'un assemblage simple, une chips posée sur une boîte d'allumettes, sur la période 2012-2015, il réalise des maquettes en se faisant aider d'architectes, pour la construction d'un lieu consacré à la sculpture, la Skulpturenhalle, près de Neuss, ouverte au public en 2016.

Dans le cadre du centenaire du Bauhaus, il réalise en 2019 un pavillon à Krefeld, destiné à être un lieu d'accueil et d'information pour cette manifestation.

Il est ainsi l'auteur d'une œuvre protéiforme dans laquelle les maquettes, gravures et sculptures (par exemple sa série de têtes d'hommes massives et monumentales) tiennent une place considérable. Mais Thomas Schütte a également pratiqué la lithographie, la céramique émaillée et utilise une grande variété de matériaux[2].

Originaire d'Allemagne de l'Ouest, l'artiste s'est intéressé à la guerre froide et à des thématiques plus contemporaines, entre autres dans ses maquettes : les maquettes d'habitations (Maisons de vacances de terroristes), de banque (Placement immobilier), ou la reproduction miniature d'une station-service intitulée Fais le plein, Allemagne et réalisée pendant la guerre en Irak témoignent ainsi d'un intérêt particulier pour la représentation des modes de vie.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Expositions[modifier | modifier le code]

No Title x3 (1993), trois assemblages de la série United Ennemies (Ennemis unis), sont exposés dans le cadre de l'exposition Les Choses. Une histoire de la nature morte au musée du Louvre du 12 octobre 2022 au 23 janvier 2023, parmi les œuvres de l'espace nommé « Choses humaines »[8].

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Camille Morineau, Paulina Pobocha, Dieter Schwarz, Marta Gnyp, Thomas Schütte - Trois actes, éditions Snoeck, 2019[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « Thomas SCHÜTTE | Monnaie de Paris », sur www.monnaiedeparis.fr, (consulté le )
  2. « Thomas Schütte », sur www.paris-art.com, Paris art, (consulté le )
  3. Son œuvre spectaculaire de la documenta 9 de 1992, Die Fremden (« Les étrangers »), un groupe grandeur nature en céramique, est aujourd'hui éclaté : une partie se trouve encore à Cassel, l'autre partie est sur le toit du Musik- und Kongresshalle (MuK) de Lubeck.
  4. Voir sur Kunstaspekte, 4. Berlin Biennale 2006.
  5. Présentation de l'exposition 28 septembre 2014.
  6. « L'Almanach 18 »
  7. Thomas Schütte, sculpteur gravé dans le marbre, article du Figaro, publié le 24 mars 2019.
  8. Laurence Bertrand Dorléac (sous la dir. de), Les Choses. Une histoire de la nature morte, Paris, Lienart éditions, , 447 p. (ISBN 978-2-35906-383-7), p. 210.
  9. Catalogue de l'exposition éponyme, au 11 Conti - Monnaie de Paris du 15 mars au 16 juin 2019.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]