Thomas Cantaloube
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Thomas Cantaloube, né le , est un écrivain, scénariste et journaliste français.
Biographie[modifier | modifier le code]
Né en banlieue parisienne, Thomas Cantaloube y passe son enfance, avec un intermède de deux ans aux États-Unis, à Cincinnati (Ohio) à l'âge de sept-huit ans. Après son baccalauréat, il s'installe à Paris pour ses études.
Diplômé de Sciences-Po Paris (1992), il hésite alors entre le cinéma et le journalisme. Il opte finalement pour la seconde option et entre au Centre de formation des journalistes dont il sort diplômé en 1995. Il commence sa carrière aux Cahiers du cinéma. Épris de bougeotte et de reportages, il part en 1997 à Los Angeles (États-Unis) pour s'y établir en tant que journaliste pigiste. Là, il collabore aux Cahiers du cinéma, à La Tribune, à L'Événement du jeudi, à BFM, à Croissance, à RAGE, à HK Cinéma et à L'Humanité, dont il devient le correspondant aux États-Unis.
En 1999, à la faveur de la nouvelle formule de L'Humanité et de son ouverture à des journalistes non communistes, il rentre en France et devient rédacteur en chef adjoint de L'Humanité Hebdo. En parallèle de son travail de coordination, il effectue des reportages en Afrique, en Amérique du Sud et en Australie.
En 2001, en désaccord avec la ligne éditoriale du journal, il le quitte à la faveur d'un plan social et prend une année sabbatique, durant laquelle il effectue un tour du monde en onze mois, treize pays et trois continents.
En , il part s'installer à Washington, D.C. (États-Unis) en tant que correspondant free-lance pour Le Parisien, Marianne et La Vie. Pendant trois ans dans la capitale américaine (2003-2005), puis deux ans à New York (2006-2007), il couvre l'actualité politique, diplomatique, sociale et culturelle pour ces trois journaux. Outre des reportages sur tout le territoire des États-Unis, il réalise également durant cette période des reportages au Mexique, en Irak, au Koweït et à Cuba. Il collabore aussi ponctuellement au magazine Grands Reportages.
En , il est l'un des premiers journalistes français aux États-Unis à créer un blog pour rendre compte de l'actualité américaine[1].
En , il rentre en France pour participer au lancement de Mediapart. Pendant douze ans il couvre l'actualité internationale pour le journal, effectuant de multiples reportages à l'étranger : États-Unis, Balkans, Royaume-Uni, Afghanistan, Pakistan, Afrique du Sud, Suède, Hongrie, Qatar, Égypte, Tunisie, Libye, Argentine, Chili, Pologne, Mali, Centrafrique, Inde, Rwanda, Nicaragua, Brésil, Israël, Palestine, Irlande, Koweït, Cameroun…
En , il publie son premier roman, Requiem pour une République, une plongée dans les débuts de la Ve République sur fond de guerre d'Algérie entre 1959 et 1961. L'ouvrage est salué par Le Monde[2], Les Échos[3], Télérama[4], Le Figaro[5], L'Obs, Libération[6], Le Parisien, El Watan[7], de nombreux blogs consacrés au polar[8],[9],[10],[11] et obtient six prix littéraires.
En , il quitte Mediapart pour se consacrer à l'écriture de fiction, romans et scénarios.
Entre 2019 et 2023, il publie les trois tomes d'une trilogie consacrée aux débuts de la Ve République, confrontant ses trois personnages de fiction (Luc Blanchard, Antoine Carrega-Lucchesi, Sirius Volkstrom) à des événements réels et aux conséquences de la décolonisation française.
Œuvre[modifier | modifier le code]
Romans[modifier | modifier le code]
- Requiem pour une République[12], Gallimard, coll. « Série noire », 2019Réédition, Gallimard, coll. « Folio policier » no 931, 2021 - Le meurtre d'un avocat algérien en 1959 dans la France de Papon, De Gaulle et l'OAS. Trois personnages (un flic, un truand, un assassin) tentent de dénouer les fils d'une machination d'État qui les dépasse.
- Frakas[13], Gallimard, coll. « Série noire », 2021Lancé sur les traces des commanditaires de l'assassinat de Felix Moumié, le journaliste Luc Blanchard découvre la guerre secrète de la France au Cameroun et les débuts de la Françafrique.
- Mai 67, Gallimard, Série noire, 2023 Lorsque la police tire sur des manifestants à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, Luc Blanchard se met en quête des responsables du massacre.
Essais[modifier | modifier le code]
- George W. Bush, l'héritier, Golias, 2000Première biographie en français sur George W. Bush, publiée juste un mois avant son élection.
- Chirac contre Bush, Jean-Claude Lattès, 2004Coécrit avec Henri Vernet. Sous-titré L'autre guerre, cet ouvrage retrace les coulisses de l'affrontement entre les deux présidents, qui culmine avec la dispute entre France et États-Unis à propos de l'invasion de l'Irak[14].
- Les États-désunis d'Obama, Bourin, 2011Basé sur plusieurs années d'enquêtes et de reportages, cet essai examine pourquoi les États-Unis sont devenus un pays politiquement bloqué, incapable de grandes réformes[15].
- Des vies en révolution - Ces destins saisis par Octobre 17, Don Quichotte, 2017
Prix[modifier | modifier le code]
Pour Requiem pour une République[modifier | modifier le code]
- 2019 :
- Prix Landerneau du Polar[17]
- Prix Sang d'Encre de la ville de Vienne 2019[18]
- Prix Anguille-sous-Roche[19]
- 2020 :
- Prix Calibre 47[20]
- Prix Mystère de la critique[21],[22]
- Prix des lecteurs du Quais du polar[23]
Pour Frakas[modifier | modifier le code]
- Prix du Noir de l'Histoire[24]
Références[modifier | modifier le code]
- Les archives peuvent être consultée ici. Une deuxième version du blog voit le jour en février 2005.
- « Requiem pour une République », de Thomas Cantaloube : 1959-1962.
- « Le prix Landerneau 2019 décerné à « Requiem pour une République » », sur lesechos.fr (consulté le ).
- Requiem pour une République, Thomas Cantaloube (lire en ligne).
- Requiem pour une république: et on tuera tous les affreux
- « Un polar au cœur du pouvoir », sur Libération.fr, (consulté le ).
- « Thomas Cantaloube. Journaliste : “Je voulais montrer le racisme, l’ignorance et le mépris” ».
- blog813, « Le coup de ♥ de Pierre Séguélas », sur 813 Le BLOG (consulté le ).
- « Requiem pour une République de Thomas Cantaloube / Série Noire. – Nyctalopes » (consulté le ).
- Tasha Gennaro, « Tasha's books: Requiem pour une république de Thomas Cantaloube », sur Tasha's books, (consulté le ).
- « Chronique Livre : Requiem pour une République de Thomas Cantaloube | Quatre Sans Quatre », sur quatresansquatre.com (consulté le ).
- Fiche sur le site des éditions Gallimard.
- « Frakas - Série noire - GALLIMARD - Site Gallimard », sur www.gallimard.fr (consulté le )
- Le livre est mentionné dans le Washington Post et le Times of London entre autres.
- Un extrait de l'ouvrage sur la droite paranoïaque américaine est paru sur Mediapart.
- Thomas Cantaloube, « Octobre 17. John Reed, un reporter en quête d’une cause », sur Mediapart (consulté le ).
- « Thomas Cantaloube, prix Landernau polar.... », sur blog813.com, .
- « Palmarès prix Sang d'encre », sur sangdencre.org.
- « Palmarès », sur anguillesousroche.fr.
- « Annonce des prix - Prix Calibre 47 2020 », sur polarencontre.fr.
- « Prix Mystère de la Critique 2020 », sur blog813.com, .
- « Palmarès prix Mystère de la critique », sur lalettredulibraire.com.
- « Une vidéo pour le dévoilement des prix de Quais du Polar 2020 », sur blog813.com, .
- Annonce du lauréat
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Naissance en décembre 1971
- Journaliste français du XXe siècle
- Journaliste français du XXIe siècle
- Élève du Centre de formation des journalistes
- Élève de l'Institut d'études politiques de Paris
- Collaborateur des Cahiers du cinéma
- Collaborateur du Parisien
- Collaborateur de L'Humanité
- Collaborateur de Marianne
- Collaborateur de La Tribune
- Collaborateur de Mediapart
- Romancier français du XXIe siècle
- Auteur français de roman policier
- Auteur de la Série noire
- Lauréat du prix Mystère de la critique