Thomas Bohier

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Thomas Bohier
Portrait de Thomas Bohier.
Fonctions
Maire de Tours
-
Pierre Briçonnet (d)
Général des finances
Normandie
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Père
Austremoine Bohier (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Enfants
Autres informations
Propriétaire de
Blason

Thomas Bohier, né vers 1460 à Issoire en Auvergne et mort le [1] au camp de Vigelli, dans le Milanais en Italie, a occupé des fonctions politiques à la fin du XVe et au début du XVIe siècle. À partir de 1513, il fait construire le château de Chenonceau, dont son épouse Katherine Briçonnet supervise la construction.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière[modifier | modifier le code]

Thomas Bohier est au service de Louis XI, Charles VIII et Louis XII, et enfin de François Ier. Notaire, maître des comptes à Paris, nommé en 1491 secrétaire du roi Charles VIII, il est secrétaire des Finances à Grenoble en 1494, puis général des Finances de Normandie en 1497. C’est lui qui entreprit l’édification de l’hôtel des Finances de Rouen, sur le parvis de la cathédrale, en 1508. Il est également élu en 1497 maire de Tours. Couronnement de sa carrière, il est lieutenant-général du roi et trésorier général des guerres en Italie, où il décède le .

Chenonceau[modifier | modifier le code]

Château de Chenonceau.
Château de Chenonceau, côté Cher.

Bohier convoitait depuis quelque temps le domaine de Chenonceaux et surveillait la ruine de la famille Marques.

Il fait acheter, en sous-mains par Jacques de Beaune, plusieurs dépendances de Chenonceau et diverses rentes constituées sur cette terre afin de contraindre Pierre Marques, en exigeant la régularité des versements, à vendre un jour son domaine principal.

Jacques de Beaune achète alors :

  • Le , les Houdes et 20 livres de rente de Jean de Hodon (fils d’Adam) pour 821 écus d’or, 18 sols et 9 deniers ;
  • De Foulques Marques, 50 livres de rente ;
  • De Jean Quetier, marchand, 42 livres de rente ;
  • De Pierre Imbert, un muid de froment ;
  • De Michel Pellé, 10 livres ;
  • De Jean du Fau, écuyer, 100 livres ;
  • De Macé Papillon, 30 livres ;
  • De Pierre et Foulques Marques, 100 livres.

Le , Jacques de Beaune fait une déclaration de command et démasque Thomas Bohier qui prend aussitôt possession des Houdes et construit un château.

Bohier exige le versement des rentes (352 livres et 1 muid de froment). Pierre Marques, se trouvant dans l’impossibilité de payer, doit vendre.

En 1506, la seigneurie de Chenonceaux est saisie et est adjugée à Aymar de Prie. Non content de n’avoir pu acquérir ce domaine, Thomas Bohier demande au Parlement de casser cette décision.

En 1506, le fief de Coulommiers (paroisse de Francueil) est saisie sur damoiselle Claire de Clermont et est adjugée à Bohier pour 1 450 livres.

En 1507, Bohier achète le fief de la Juchepie (320 livres) à Francueil.

En 1510, il acquiert le vaste fief d’Argy (1 311 livres et 10 sols) qui s’étend sur Civray, La Croix, Bléré, Francueil, Luzillé, Saint-Georges, Chissay, Chisseaux et Chenonceaux.

En 1512, la terre de Chenonceau est de nouveau saisie et remise aux enchères. Elle est adjugée à Thomas Bohier pour 15 641 livres. Aymar de Prie avait avancé 18 000 livres mais s’est désisté au dernier moment peut-être contre une compensation financière de la part de Bohier.

En , les sept fiefs achetés par Bohier sont réunis en châtellenie par lettres patentes de Louis XII. Ce nouveau statut donne des obligations féodales ainsi que le paiement annuel d’une rente de 25 livres. Pour satisfaire à cette obligation, Bohier achète à l’évêque de Meaux une rente de 26 livres qu’il perçoit sur la recepte de Chinon.

En 1515, il achète dans le bourg de Chenonceaux, deux maisons qu’il fait démolir afin d’y bâtir le palais ou auditoire de la châtellenie et une halle pour y tenir les foires et marchés.

La même année, il achète des chanoines de Loches pour 100 livres le petit fief de Coulommiers (appelé également fief du chapitre, en raison de son origine), et de Jacques Bérard, seigneur de Chissé, les fiefs de Deffais, de Thoré, des Grands et Petits Gasts, avec les droits de bac et passage au port Olivier, pour 2 500 écus d’or. 1517, l’écuyer Jean Chapeau, seigneur de Scephoux lui vend le fief de Vrigny pour 280 livres situé sur la paroisse de Saint-Georges.

Décès[modifier | modifier le code]

Médaille pour Thomas Bohier.

Mort le en Italie, son corps est ramené en Touraine, où il est inhumé dans l’église Saint-Saturnin à Tours[1]. Son épouse l’y rejoint trois ans plus tard.

Parenté[modifier | modifier le code]

Le manoir de Colmont à Perriers-sur-Andelle, construit en 1497 par Antoine Bohier, abbé de Saint-Ouen de Rouen.

Issu d’une vieille famille bourgeoise d’Auvergne, Thomas Bohier est le deuxième enfant d’Austremoine Bohier et d’Anne Duprat[1].

Père : Austremoine Bohier

Mère : Anne/Béraude Duprat (tante du chancelier Du Prat)

Quatre frères et cinq sœurs :

Demi-frère, issu du premier mariage de son père avec Béraude Bayard[1] :

Oncle : Antoine Duprat, sieur de Verrière, épouse Jacqueline Bohier (sœur d’Austremoine, son père).

Cousin germain : Antoine Duprat, Premier président du Parlement de Paris (1507), chancelier de France (1515), archevêque de Sens puis cardinal (1527).

Femme :

Dix enfants : quatre garçons et six filles[1] :

Un médaillon représenta Bohier, avec au revers des armes et sa devise ("S'il vient à point") est signalé dans la collection du baron Charles Davillier en 1885 par Paul Eudel (Collections et Collectionneurs, p. 31).

Armoiries[modifier | modifier le code]

Blason de la famille Bohier

La famille Bohier porte « D’or, au lion d’azur ; au chef de gueules ».
Sa devise est : « S'il vient à point m’en souviendra ».

Titres[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • M. E. Aubry-Vitet, « Chenonceau », dans Revue des deux mondes, no 69 (1867) [lire en ligne].

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]