Théodore II Eirenikos

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Théodore II Eirenikos
Fonction
Patriarche de Constantinople
Biographie
Décès
Activité
Sceau
Sceau de Théodore Eirenikos alors qu'il est hypatos ton philosophon, vers 1208-1214.

Théodore II Eirenikos (en grec : Θεόδωρος Β΄ Ειρηνικός) est patriarche de Constantinople résidant à Nicée de 1214 à 1216. Avant d'arriver à ce poste, c'est un haut fonctionnaire et le ministre principal durant le règne de l'empereur Alexis III Ange. Après la chute de Constantinople lors de la quatrième croisade, il fuit vers l'empire de Nicée où il devient patriarche.

Biographie[modifier | modifier le code]

Théodore II Eirenikos exerce son patriarcat du au [1].

Théodore est un homme intelligent et bien éduqué. Il accède à des postes de pouvoir après la disgrâce et l'exil de Constantin Mésopotamitès, le précédent premier conseiller de l'empereur, à l'automne 1197. Eirenikos lui succède en tant que epi tou kanikleiou (secrétaire de l'encrier impérial), un poste qui lui garantit une proximité et une influence forte auprès de l'empereur. Il devient le principal ministre de celui-ci et détient aussi le rang de pansebastos sebastos[2],[3]. Selon le récit de l'historien Nicétas Choniatès, Eirenikos craint de partager le même sort que Mésopotamitès. De ce fait, il exerce son influence et son pouvoir avec retenue. Il prend garde de ne pas déplaire à l'aristocratie héréditaire qui domine la cour impériale et qui a sapé la position de Mésopotamitès. De ce fait, il ne se risque pas à faire les réformes dont l'Empire a désespérément besoin[4].

En , Constantinople tombe aux mains des Croisés. Comme beaucoup de dirigeants byzantins, Théodore fuit la ville et trouve refuge en Asie Mineure. Là, il devient moine[3]. En 1209, l'empereur de Nicée Théodore Ier Lascaris le nomme au poste de chartophylax du patriarcat de Constantinople, en exil à Nicée. L'empereur lui donne aussi le titre d' hypatos ton philosophon, un titre prestigieux donné au chef de la faculté de philosophie de Constantinople[5].

Le , Eirenikos est élu patriarche de Constantinople par un synode patriarcal. Durant les deux années que dure son patriarcat, il s'oppose ouvertement à l'Église catholique, notamment à propos de la légitimité du patriarche latin de Constantinople et du contrôle catholique sur les populations orthodoxes dirigées par des princes latins[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Grumel 1958, p. 437.
  2. Brand 1968, p. 143, 146-147.
  3. a et b Vougiouklaki 2003, Chapitre 1.
  4. Brand 1968, p. 147.
  5. Kazhdan 1991, p. 964.
  6. Vougiouklaki 2003, Chapitre 2.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]