Thècle du prunier

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Satyrium pruni

La Thècle du prunier (Satyrium pruni) est une espèce de lépidoptères de la famille des Lycaenidae et de la sous-famille des Theclinae.

Systématique[modifier | modifier le code]

Satyrium pruni a été décrite par Carl von Linné en 1758.

Au sein du genre Satyrium, l'espèce est placée dans le sous-genre Nordmannia.

Synonymes[modifier | modifier le code]

  • Papilio pruni Linnaeus, 1758
  • Strymonidia pruni (Linnaeus, 1758) [1]
  • Fixsenia pruni (Linnaeus, 1758)
  • Nordmannia pruni (Linnaeus, 1758)[2]

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

  • Satyrium pruni pruni – de Europe à la Sibérie.
  • Satyrium pruni jezoensis (Matsumura, 1919) – en Extrême-Orient[2].

Noms vernaculaires[modifier | modifier le code]

  • en français :
    • la Thècle (ou Thécla) du prunier
    • la Thècle (ou Thécla) du coudrier
    • la Thècle (ou Thécla) du prunellier, nom également employé pour désigner Satyrium spini
  • en anglais : Black Hairstreak
  • en espagnol : Endrinera[2]
  • en allemand : Pflaumen-Zipfelfalter

Description[modifier | modifier le code]

C'est un petit papillon au dessus marron, avec une queue aux postérieures, et des taches orange submarginales, discrètes aux postérieures chez le mâle, aux postérieures et aux antérieures chez la femelle.

Le revers est de couleur marron orné d'une fine ligne blanche et de taches submarginales orange confluentes marquées d'un petit point noir.

Chenille[modifier | modifier le code]

La chenille, petite et trapue, possède une tête rétractile marron clair et un corps vert avec deux rangées de bosses dorsales blanchâtres et des stries obliques jaunâtres sur les flancs[3]

Biologie[modifier | modifier le code]

Satyrium pruni.

Période de vol et hivernation[modifier | modifier le code]

L'espèce vole en une génération, entre mi-juin et mi-juillet[4], et hiverne à l'état de chenille formée dans l'œuf pondu à la fourche des rameaux[4].

Plantes-hôtes[modifier | modifier le code]

Ses plantes-hôtes sont des Prunus, notamment Prunus spinosa (le prunellier) et Prunus padus.

Écologie et distribution[modifier | modifier le code]

L'espèce est présente dans une grande partie de l'Europe (mais ni en Espagne, ni dans la majeure partie de l'Italie et de la Grèce, ni dans le nord), en Sibérie et jusqu'en Corée et au Japon[2].

En France métropolitaine, elle est présente dans la majeure partie du pays, à l'exception de la Bretagne, de la Basse-Normandie, et de quelques départements du Sud de la France et de Corse[5].

Biotope[modifier | modifier le code]

illustration de la British Entomology par John Curtis.

C'est un lépidoptère qui fréquente les fourrés de prunelliers.

Protection[modifier | modifier le code]

Pas de statut de protection particulier au niveau national en France[6]. Il figure sur la liste des espèces prioritaires en Suisse[7]. Toujours en Suisse, dans le canton de Vaud, des actions en sa faveur sont menées dans le cadre du programme cantonal "Biodiversité en Forêt"[8].

En Poitou-Charentes, Satyrium pruni a le statut d'espèce déterminante pour la région car elle y est rare et localisée.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. INPN taxonomie
  2. a b c et d funet
  3. Guide des chenilles d'Europe Delachaux et Niestlé, D.J.Carter et B.Hargreaves, 2001, (ISBN 2-603-00639-8)
  4. a et b Tom Tolman, Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-01649-7)
  5. lepinet
  6. INPN Statuts
  7. « Publications de l'OFEV », sur admin.ch (consulté le ).
  8. [1]

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tom Tolman, Richard Lewington, Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-01649-7)