Terry Fox

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Terry Fox
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Terry Fox pendant son marathon de l'espoir
Nom de naissance Terrance Stanley Fox
Alias
Terry Fox
Naissance
Winnipeg, Canada
Décès (à 22 ans)
Port Coquitlam, Colombie-Britannique
Nationalité canadien

Terrance Stanley « Terry » Fox, CC () était un athlète canadien et un militant pour la recherche dédiée au traitement du cancer. Il devint célèbre pour son « Marathon de l'espoir », un périple trans-canadien qu'il entreprit afin de prélever des fonds pour la recherche contre le cancer ; il courut ce marathon malgré une jambe artificielle. Il est considéré comme un des plus grands héros canadiens du XXe siècle[1], et sa mémoire est honorée chaque année, au mois de septembre, lorsque la population participe à la Course Terry Fox, le plus grand événement mondial journalier de levée de fonds pour la recherche sur le cancer[réf. nécessaire].

Biographie

Terry Fox naît à Winnipeg, Manitoba, Canada, fils de Rolly et Betty Fox. Il grandit dans la maison familiale de Morrill Street à Port Coquitlam, Colombie-Britannique; il a deux frères et une sœur (Fred - plus vieux, Darrell - plus jeune et Judith)

Le sportif

Dans son enfance, Fox devient très tôt un sportif accompli, montrant une préférence marquée pour le plongeon. Quatre points le caractérisent:

  • D'abord, il aime de nombreux sports : soccer, rugby, baseball, et basket-ball ;
  • Il n'a pas une grande taille et doit donc performer plus fort que ses pairs plus grands.
  • Il a l'esprit de compétition
  • Il possède une détermination sans failles.

Pendant son secondaire, Fox aime jouer au basket-ball et désire jouer comme arrière dans l'équipe des Cobras de Mary Hill. Mais il mesure alors seulement 1,52 m et n'est pas un bon joueur. Afin de parvenir à son but, il décide de s'entraîner chaque jour afin d'améliorer la qualité de son jeu. À l'âge de seize ans, il est considéré comme un très bon arrière, puis parvenu au collège, il devient l'arrière partant des Corbeaux de Port Coquitlam, ayant atteint son but grâce à sa détermination.

Sur les conseils de Bob McGill, son professeur d'éducation physique, il pratique également la course de fond.

Tout au long de son adolescence, il gagne de nombreuses médailles dans des compétitions de natation et de plongeon, et impressionne son entourage par son endurance et sa détermination. Bien que plusieurs de ses entraîneurs lui conseillent de demeurer dans la pratique des sports nautiques et de s'entraîner de façon professionnelle, Terry rêve plutôt de devenir un professeur d'éducation physique. Après l'obtention haut la main de son diplôme d'éducation secondaire au collège de Port Coquitlam, (qui est maintenant nommé en son honneur Terry Fox Secondary School), il étudie la kinésiologie à l'université Simon Fraser de Burnaby, Colombie Britannique. Fox devient un étudiant actif dans la vie de l'université et participe à un nombre important de clubs et groupes sur le campus.

La statue de Terry Fox à Ottawa

Ostéosarcome

En 1977, alors que sa douleur au genou droit empire, les médecins diagnostiquent un ostéosarcome. C'est une forme de cancer qui atteint plus souvent les hommes que les femmes, fréquemment entre les âges de 10 à 25 ans. Ce cancer débute très souvent dans le genou, puis se répand dans les muscles et les tendons. Après le diagnostic de Terry, le seul traitement possible est de lui amputer la jambe plusieurs centimètres en haut du genou. (6 pouces)(15 centimètres)

Fox était persuadé que la blessure subie lors de l'accident de 1976 avait affaibli son genou et l'avait rendu plus susceptible au cancer, bien que ses médecins ne soient pas de cet avis[2]. Les causes de l'ostéosarcome ne sont pas connues.

Trois ans après avoir perdu sa jambe, le jeune athlète décide de parcourir le Canada d'un océan à l'autre afin de recueillir des fonds pour la recherche contre le cancer. En créant le Marathon de l'espoir, son but est d'obtenir 1 dollar de chaque citoyen canadien.

Le Marathon de l'espoir

Pour marquer le début de son périple, le 12 avril 1980, Fox trempe sa jambe dans l'Océan Atlantique à Saint-Jean de Terre-Neuve. Il a l'intention de la tremper à nouveau dans l'Océan Pacifique à son arrivée à Victoria, à l'extrême ouest de la Colombie-Britannique. Il remplit également deux bouteilles de l'eau de l'Atlantique, désirant en conserver une en souvenir et verser l'autre dans le Pacifique. Il espère courir en moyenne 42 km par jour, la distance normale d'un marathon. Personne n'a alors jamais réalisé ce que Terry tente d'accomplir.

Fox traverse successivement Terre-Neuve, l'Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et le Québec. Mais, après avoir traversé une grande partie de l'Ontario, il se sent très mal. Les Rayons X révèlent dans le poumon droit de Terry une masse cancéreuse de la taille d'une balle de golf, et une autre de la taille d'un citron dans le gauche. Ce sont des métastases de son cancer des os. Il est forcé d'arrêter son marathon le 1er septembre 1980 au Nord-est de Thunder Bay (Ontario), après 143 jours. Il a couru sur une distance de 5 373 km (soit près de 42km/jour).

Peu après que Fox a dû arrêter, le réseau de télévision CTV organise un téléthon afin de recueillir des sommes additionnelles pour sa cause. Toutes les personnalités connues pouvant se rendre à Toronto sont invitées à participer, et l’événement accumule plusieurs millions de dollars. Un grand nombre des invités ont contribué financièrement à l’œuvre de Fox ; l'acteur de télévision Lee Majors a appelé Terry « le vrai homme qui valait six millions »[réf. nécessaire].

La mort

En juin 1981, Terry développe une pneumonie, et tombe dans le coma le 27 juin. Il meurt le 28 à 4 h 35, son heure préférée pour courir. Une année s'est écoulée depuis sa course légendaire, à un mois de son vingt-troisième anniversaire.

Les funérailles de Terry sont grandioses, diffusées en direct sur le réseau télévisé national. Il est enterré au cimetière de Port Coquitlam. Après toutes ses courses, il avait récolté plus de 22 millions de dollars[réf. nécessaire].

La course

La course Terry Fox est organisée dans de nombreux points du globe chaque année afin de recueillir des fonds pour la recherche contre le cancer. Ce n'est pas une compétition, il n'y a ni gagnant ni prix, uniquement des gens qui s'assemblent pour lever des fonds pour la recherche. Steve Fonyo, rétabli d'un cancer qui l'a laissé amputé de la jambe gauche, inspiré par Fox, a complété la course de Fox jusqu'au bout.

Biographies

Son histoire est romancée dans le film télévisé de 1983 The Terry Fox Story au réseau HBO, mais l'œuvre est critiquée par la famille Fox car elle semble décrire Terry Fox comme étant coléreux. Dans le film, son rôle est tenu par Eric Fryer, lui-même amputé, qui reçut le prix du Meilleur Acteur lors de la 5e remise des Prix Génie en 1984 pour son interprétation.

En 2005, un nouveau film, intitulé Terry, a été réalisé par le réseau CTV. Dans ce film, Shawn Ashmore joue le rôle de Terry Fox. Le réalisateur utilisa l'infographie pour superposer une prothèse à la vraie jambe d'Ashmore.

L'auteur Douglas Coupland a également écrit une biographie en 2005 : Terry - The Life of Canadian Terry Fox.

Culture populaire

  • Pendant que Terry Fox parcourait son Marathon de l'Espoir, le groupe de pop music Nancy Ryan's Singers composa la pièce musicale Run Terry Run.
  • L'album Tonight I'm Yours (1981) de l'auteur compositeur anglais Rod Stewart comporte la chanson Never Give Up On A Dream (coécrite avec Bernie Taupin), un hommage au Marathon de l'Espoir de Terry. Les revenus de la pièce ont été versés à la recherche contre le cancer.
  • Le roman d'Eric Walters Run met en scène un adolescent inquiet, et a été inspiré par une rencontre avec Terry Fox.

Récompenses et honneurs

  • Compagnon de l'Ordre du Canada
  • Second rang dans le « palmarès des grands Canadiens » tenu par la télévision d'état, selon le vote populaire
  • Ordre du cornouiller de la Colombie-Britannique[3], plus haute récompense décernée à un citoyen de cette Province
  • Récipiendaire du trophée Lou Marsh en 1980
  • Nommé athlète de l'année lors de sa dernière année d'école secondaire
  • Nommé Canadien de l'année 1980
  • Nommé Canadien de la décennie 1980
  • 17 janvier 2000 un timbre Canadien en son honneur (Marathon de l'espoir Terry Fox, dans la série Cœur d'or)
  • Le comité organisateur des Jeux olympiques de Vancouver crée le « Prix Terry-Fox » afin de rendre hommage à l'athlète participant à ces jeux qui aura montré le plus de détermination et de courage[4].

Écoles et édifices

  • Le collège de Port Coquitlam fut renommé Terry Fox Secondary School en 1986. Cette école a été reconstruite en 1999 et porte toujours son nom; dans ses murs se trouve le théâtre Terry Fox. Il existe de nombreuses écoles portant son nom partout au Canada.
  • La bibliothèque Terry Fox Library à Port Coquitlam, succursale de la bibliothèque régionale de la vallée du Fraser, fut inaugurée en son honneur en 1983. La bibliothèque contient des souvenirs Fox et de son marathon, y compris la jambe artificielle qu'il utilisait à ce moment.
  • La piste de sports de l'université Simon Fraser porte son nom, ainsi que celle du centre de sports SaskTel de Saskatoon.

Routes et rues

Autres

La statue de mémorial de Terry Fox, Simon Fraser University.

Notes et références

  1. CBC
  2. « PDF sur www.terryfoxrun.org »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  3. Traduction officiellement reconnue pour Order of the Dogwood of British Columbia
  4. Le COVAN annonce la création du Prix Terry Fox de Vancouver 2010 pour rendre hommage à la détermination, au courage et aux plus brillants exploits d’un héros canadien, 10 décembre 2009, consulté en ligne le 13 mars 2010.
  • « Le marathon de l'espoir Un hommage à Terry Fox », Sélection du Reader's Digest, mai 1981,Vol. 68,No. 407 - pp. 61-66+ 213-238 (5 photos).

Sources

Annexes

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Article connexe

Liens externes

Biographie

  • (en) Biographie provenant de la fondation Terry-Fox
  • (en) Biographie sur le site de l'université Simon Fraser